L'Eurogroupe veut avancer sur le FESF et la Grèce

Reuters - publié le 21/10/2011 à 15:28

Les ministres des Finances de la zone euro ont ouvert vendredi six jours d'intenses négociations qui seront ponctuées de trois sommets et dont l'issue, attendue mercredi, est jugée cruciale pour le futur de la monnaie unique.

Le ministre grec des Finances, Evangelos Venizelos, s'entretient avec la directrice générale du FMI, Christine Lagarde, en ouverture de la réunion des ministres des Finances, vendredi à Bruxelles. Les ministres entament six jours de négociations en espérant donner aux chefs d'Etat et de gouvernement les clés pour apporter des réponses concrètes sur la Grèce et le FESF lors du sommet de mercredi. (Reuters/Thierry Roge)
Le ministre grec des Finances, Evangelos Venizelos, s'entretient avec la directrice générale du FMI, Christine Lagarde, en ouverture de la réunion des ministres des Finances, vendredi à Bruxelles. Les ministres entament six jours de négociations en espérant donner aux chefs d'Etat et de gouvernement les clés pour apporter des réponses concrètes sur la Grèce et le FESF lors du sommet de mercredi. (Reuters/Thierry Roge)

Réunis à Bruxelles, les ministres ont surtout pour tâche de préparer le terrain pour les chefs d'Etat et de gouvernement en définissant une série d'options acceptables sur une participation accrue du secteur privé au nouveau plan grec, sur une "maximisation" de la capacité de tir du fonds de soutien à l'euro (FESF) et sur la recapitalisation des banques européennes.

"Cet après-midi, nous discuterons de l'effet de levier pour le fonds de sauvetage, mais sans nous engager sur des détails", a déclaré le président de l'Eurogroupe, Jean-Claude Juncker.

"Nous essaierons de présenter aux chefs d'Etat et de gouvernement une déclaration de principe (...) Nous essaierons d'ici mercredi prochain d'avoir autant de détails que possible", a-t-il ajouté.

Le coeur des négociations porte sur le FESF, auquel Paris aimerait octroyer une licence bancaire, ce qui lui permettrait d'avoir accès à des financements de la Banque centrale européenne et de multiplier sa capacité d'action par un facteur allant jusqu'à cinq.

Mais Berlin se refuse toutefois à cette possibilité, qui reviendrait à accepter que l'institution de Francfort finance les pays de la zone euro, l'un des dogmes explicitement exclus par les traités européens.

Les autres membres de la zone euro sont eux aussi divisés, la Belgique ou l'Espagne s'étant prononcés pour un rapprochement BCE-FESF alors que la Slovaquie ou l'Autriche ont indiqué que cette solution n'était plus étudiée.

PRESSION INTERNATIONALE

Selon plusieurs sources, Paris et Berlin ne parviennent pas non plus à s'entendre sur le montant de la participation des banques au nouveau plan de sauvetage de la Grèce.

Les autorités allemandes, en particulier le ministre des Finances Wolfgang Schäuble, insistent pour que l'enveloppe de 50 milliards d'euros négociée le 21 juillet dernier soit considérablement revue à la hausse, au besoin en forçant les banques à faire un effort supplémentaire.

Selon des sources gouvernementales allemandes, la dette grecque doit être ramenée autour de 120% de son produit intérieur brut (PIB) contre 162% aujourd'hui.

Mais là aussi, les membres de la zone euro sont largement divisés sur les différentes options sur la table, sur le niveau de la décote qui devra être appliquée aux obligations grecques ainsi que qu'au caractère volontaire ou non de la participation des banques.

Le compte-à-rebours est cependant lancé en vue non seulement des sommets de dimanche et de mercredi mais aussi et surtout du sommet des chefs d'Etat et de gouvernement du G20 à Cannes début novembre.

Présente à Bruxelles, la directrice générale du Fonds monétaire international, Christine Lagarde, a dit que l'institution chercherait à accompagner les Européens vers la résolution de la crise.

"Le FMI va faire tout ce qu'il peut pour aider les européens, en particulier lors de cet Eurogroupe, à trouver des solutions", a-t-elle déclaré.

Jeudi soir, le président américain Barack Obama s'était entretenu sur la situation économique en Europe avec son homologue français Nicolas Sarkozy, la chancelière allemande Angela Merkel et le Premier ministre britannique David Cameron.

Julien Toyer, édité par Gregory Schwartz

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