L'OM n'avance pas

André -Pierre Gignac est revenu à Toulouse mais n'a pas marqué pour autant./Photo DDM, Michel Viala.

Pendant que les gros bras s'imposent et engrangent les points, Marseille poursuit un parcours en Ligue 1 qui s'apparente à un chemin de croix, avec un nul peu convaincant samedi à Toulouse qui relègue l'équipe de Didier Deschamps à 11 points du podium.

Réduits à dix à l'heure de jeu après l'exclusion de Charles Kaboré pour deux cartons jaunes, certains Olympiens avanceront qu'ils ont « tenu » et pris « un bon point ».

« C'est surtout deux points de perdus. On voulait la victoire », a par contre réagi Souleymane Diawara, le Marseillais le plus en vue dans la ville rose. Il est vrai que l'OM espérait beaucoup mieux que ce 3e match nul de suite -le 6e de la saison-, avec toujours une seule victoire au compteur.

Avec une moyenne de points aussi basse (9 en dix matches), l'impression de ne pas pouvoir faire beaucoup plus et une fébrilité que Guy Stephan, l'entraîneur adjoint, avait qualifiée de « ravageuse », que peut encore viser cet OM en fin de saison ? « L'important c'est de prendre des points pour se situer à nouveau l'année prochaine en Champions League », répète cependant José Anigo. « Mais aujourd'hui, on en est loin », concède-t-il.

Malgré le rappel à l'ordre cette semaine par leur actionnaire principale, Margarita Louis-Dreyfus, les joueurs n'ont pas paru plus inspirés et saignants que lors de leurs précédentes sorties.

Ils sont même retombés dans leurs travers avec une exclusion évitable pour Kaboré, sur une seconde faute qui ne s'imposait pas.

Une seule victoire

Résultat, l'OM, vice-champion de France la saison dernière et champion de France en 2010, fait partie des cinq équipes qui n'ont gagné qu'une seule fois cette saison (avec Evian-Thonon, Bordeaux, Ajaccio et Valenciennes).

Le discours de Deschamps, répété depuis des semaines (« nous sommes capables de mieux faire »… «on peut avoir plus de force collective ») semble avoir malheureusement peu d'effet sur le comportement de ses joueurs, dont certains, comme Lucho, reproduisent match après match des performances très moyennes, voire médiocres.

Sauf en Ligue des champions, dont le parfum réveille leurs ardeurs. Et c'est justement ce qui attend les Marseillais mercredi, avec la réception d'Arsenal.