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Revue de presse
Nord, Pas-de-Calais
Nord Eclair - vendredi 21 octobre 2011
Nathalie Arthaud à Lens
Editions Artois & Lens
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Accompagnée par Éric Pecqueur, porte-parole régional de LO, Nathalie Arthaud a rencontré les militants, hier, à Lens, Calais et Dunkerque.

Comme Arlette Laguiller à laquelle elle a succédé à la tête de Lutte ouvrière, elle rêve du grand soir. Mais son visage peine encore à être reconnu.Nathalie Arthaud, porte-parole des « travailleurs-travailleuses » et candidate à la présidentielle, était hier midi à Lens.

Entretien.

Vous êtes candidate à la présidentielle. Quel regard portez-vous sur la situation sociale et économique du pays ?

>> Elle n’a jamais été toute rose pour les travailleurs, mais avec une crise qui n’en finit pas et des marchés financiers de plus en plus pressants, leurs conditions de travail et de vie se sont encore plus dégradés depuis trois ans. Et il n’y a qu’à lire la presse pour comprendre que les experts n’ont pas de solution pour en sortir. Leur seul réflexe est de mettre en place des plans de rigueur sans résultat, alors qu’il faut réorganiser l’économie de fond en comble. Les travailleurs n’ont pas à accepter de nouveaux sacrifices. Ils doivent se battre pour protéger leurs emplois et établir un vrai rapport de force avec les patrons qui cherchent à limiter les pertes sur leur dos.

C’est la base de votre programme ?

>>Notre programme n’est pas électoraliste, il est imposé par les luttes du monde du travail.

Nous défendons l’interdiction des licenciements et la répartition du travail entre tous les bras disponibles sans baisse des salaires. Il faut puiser dans les profits du patronat pour augmenter les revenus et les pensions de retraite. Et puis nous voulons imposer un contrôle de leurs comptes aux entreprises qui prétendent toujours avoir leurs caisses vides. Ils disent que les travailleurs leur coûtent de l’argent, mais combien leur en rapportent-ils ?

Vous donnez l’impression d’avoir des solutions toutes simples à des problèmes mondiaux très complexes. La fameuse utopie communiste...

>> Ce sont juste des mesures de bon sens. Il faut tirer les conclusions de cet immense gâchis. Avant les révolutions, les révolutionnaires étaient traités d’utopistes, alors que l’histoire a montré qu’ils étaient en fait des précurseurs. C’est comme ça que nous nous voyons.

La victoire de François Hollande aux primaires socialistes dégage-t-elle plus d’espace pour la gauche de la gauche sur l’échiquier politique ?

>> Ni lui ni Martine Aubry ne se sont positionnés sur les fermetures d’usines en France. Le PS ne s’est engagé à rien vis-à-vis des travailleurs. Le contrat de génération de François Hollande est un cadeau de plus fait au patronat. Et Martine Aubry s’y connaît aussi en la matière...

Quels sont vos rapports avec Mélenchon ?

>> Ce n’est pas mon adversaire, mais il présente un programme de gouvernement. Je suis sur un autre terrain que lui. Il dit vouloir secouer Hollande, mais ça ne secouera pas les patrons. Il faut une explosion sociale où la peur change de camp, où elle gagne celui de la bourgeoisie.

Et avec le NPA ?

>> C’est évidemment le courant le plus proche de Lutte ouvrière, mais il subsiste entre nous des différences. C’est ça aussi la démocratie.

PROPOS RECUEILLIS PAR GAËLLE CARON

© Nord Eclair


 

 
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