Hollande, du "rêve" à la réalité de candidat en 2012

Créé le 17/10/2011 à 10h30

François Hollande à la sortie de l'isoloir dans son fief de Tulle, le 16 octobre 2011 / AFP

Il avait quitté fin 2008 un PS déchiré, mais a finalement réussi à convaincre, trois ans plus tard, qu'il serait le meilleur rassembleur de son camp pour 2012 : François Hollande, qui portera les couleurs socialistes à la Présidentielle, est passé du "rêve" à la réalité.En campagne depuis près d'un an, le président du conseil général de Corrèze, 57 ans, qui mûrissait sa candidature depuis 2009, s'est officiellement déclaré le 31 mars 2011, depuis son fief, à Tulle, pour incarner "le rêve français". Petit à petit, François Hollande a grignoté dans les sondages, se propulsant en tête des enquêtes de popularité après l'éviction de DSK. Il a labouré le terrain, les fédérations, travaillant à se forger une image de présidentiable crédible, répétant vouloir être un président "normal", "cohérent", aux antipodes de ce qu'il pensait de Nicolas Sarkozy.
Pendant toute sa campagne, le député de Corrèze s'est toujours projeté dans la Présidentielle, voire dans l'après-mai 2012, se posant en rassembleur "des socialistes, de la gauche et des Français", dans la filiation de François Mitterrand.

Pour ce scrutin de dimanche, il a obtenu les soutiens des quatre candidats éliminés au premier tour, dont celui de Ségolène Royal, son ex-compagne et mère de ses quatre enfants.

L'homme s'est transformé, affûté, après un régime minceur, qui lui a fait perdre plus de 10 kilos et son physique tout en rondeurs, ainsi que son qualificatif peu flatteur de "Flanby".

Amateur de football, François Hollande, très affable, à la répartie facile, a fait une campagne à la Chirac, très proche des gens, chaleureux. Une phrase de Mitterrand est "imprégnée" dans son cerveau : "Pour être aimé, il faut être aimable", confiait-il récemment. A la tribune, cet orateur peut enflammer une salle par son humour ou un brillant discours de politique générale.

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