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Marine Le Pen rêve d'affronter Strauss-Kahn ou Sarkozy en 2012

Source : Reuters
03/05/2011 à 17:06 / Mis à jour le 03/05/2011 à 17:06
Marine Le Pen rêve d'affronter Dominique Strauss-Kahn ou Nicolas Sarkozy au second tour de l'élection présidentielle de 2012, persuadée qu'elle est de pouvoir les battre en raison de leur image dans l'opinion. /Photo prise le 21 mars 2011/REUTERS/Benoît Tessier

Marine Le Pen rêve d'affronter Dominique Strauss-Kahn ou Nicolas Sarkozy au second tour de l'élection présidentielle de 2012, persuadée qu'elle est de pouvoir les battre en raison de leur image dans l'opinion.

Mais la présidente du Front national a estimé mardi devant des journalistes qu'il n'était pas du tout certain que le directeur général du Fonds monétaire international ou le président français se lancent dans la bataille.

Pour Marine Le Pen, le candidat "idéal" à gauche serait Dominique Strauss-Kahn, qui fait partie de "tous ces gens qui ont accompagné la création de l'Empire que je combats" et est pour elle l'incarnation du "mondialisme".

"Le fait qu'il soit symbolique permettra d'être plus clivant", a-t-elle déclaré. En revanche, elle redoute beaucoup plus l'ancien Premier secrétaire du Parti socialiste François Hollande, "plus fin" et plus consensuel selon elle.

Encore faut-il que Dominique Strauss-Kahn se lance dans la course aux primaires socialistes et qu'il la remporte.

"Je ne suis pas sûre qu'il aille aux primaires", a-t-elle dit. "Une partie de la gauche est profondément révulsée par rapport à ce que représente Dominique Strauss-Kahn."

A droite, c'est Nicolas Sarkozy que Marine Le Pen préfèrerait affronter au deuxième tour en raison de son "passif", mais elle croit qu'il risque de ne pas franchir le premier tour, voire carrément de renoncer à se présenter.

"Je pense que Nicolas Sarkozy est incontestablement celui qui est le plus en danger dans son accession au second tour", a-t-elle souligné. "Il peut tout envoyer balader. S'il a le sentiment qu'il peut perdre, il peut décider de ne pas y aller."

D'autant que la présidente du Front national voit l'UMP, qui est "construite autour du président", "imploser".

"Nous pouvons assister à une recomposition de la vie politique française", a-t-elle ajouté en estimant que l'UMP peut perdre les élections sénatoriales de septembre prochain.

"Et là, on se retrouve dans une situation inédite", a-t-elle estimé en présentant le FN comme un "pôle de rassemblement à vocation majoritaire", non pas pour rassembler la droite, mais tous ceux qui partagent sont opposition à une mondialisation non maîtrisée et sont favorables à la sortie de l'euro.

Yves Clarisse, édité par Gilles Trequesser

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