LOISIRS – Les moniteurs ne pourront travailler 24h sur 24…
Le Conseil d'Etat a établi ce lundi que les moniteurs de colonies de vacances avaient droit à 11 heures de repos par jour. Jusque-là, une dérogation leur donnait un statut à part: les «monos» devaient être disponibles 24h/24 pour l'encadrement des enfants, mais ils ne pouvaient pas exercer ce métier plus de 80 jours par an.
Le Conseil d'Etat a donné quinze jours aux directeurs de colonies pour se mettre en règle. Ils ont donc jusqu'aux vacances de la Toussaint. En conséquence, ils vont devoir embaucher plus de personnel pour faire tourner leurs camps de vacances, ce qui pourrait faire grimper la facture des familles. «Sans doute autour de 20%», estime Serge Belec, un permanent de l'association Croq'Vacances, qui s'occupe chaque été de 2.500 enfants. Or, «un coût de séjour en hausse, c'est moins de familles qui s'inscrivent», craint-il.
«La hausse sera plutôt autour de 15%», répond Jean-Paul Portello, du syndicat Solidaires-Isère, à l'origine de la plainte. Et d'ajouter: «Si le droit aux vacances est un vrai droit des enfants, alors l'Etat ou les collectivités locales peuvent mettre la main à la poche. Dès qu'elles doivent respecter le droit du travail, les entreprises se plaignent et disent qu'elles vont devoir fermer boutique.»
«Impossible à appliquer»
Benjamin Delame, 28 ans, a longtemps été moniteur de colonies de vacances. Il passe aujourd'hui certaines vacances comme directeur de centre. Et il estime qu'il sera «impossible» d'appliquer une règle imposant 11 heures de repos par jour aux moniteurs. «Quand on est en colo, on est toujours sollicité. On aura toujours un coup de main à donner, un enfant à surveiller. De toute façon, on sait pourquoi on s'engage. Le rythme, on le connaît avant de signer.»
Pour lui, la priorité n'est pas de réduire le volume d'heures, mais d'augmenter le salaire des moniteurs. (...) Lire la suite sur 20minutes.fr
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