Émile Gaudreault: le temps d'une joke

Si son film partage quelques similitudes avec The...

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Si son film partage quelques similitudes avec The King of Comedy, de Martin Scorsese, le réalisateur de 46 ans soutient que les deux films sont très différents.

Normand Provencher
Le Soleil

(Québec) Le réalisateur Émile Gaudreault l'avoue d'entrée de jeu : il ne ressent pas la moindre pression de faire du Sens de l'humour un succès aussi grand que De père en flic, qui avait cassé la baraque au box-office québécois il y a deux ans. «Si le film avait été un flop, je crois que j'en aurais davantage», laisse tomber l'ancien membre du Groupe Sanguin.

Dès qu'il s'est mis à l'écriture du scénario, en collaboration avec Benoît Pelletier, Gaudreault a pensé aux deux vedettes de son film précédent, Michel Côté et Louis-José Houde. Difficile d'abandonner une recette gagnante. «Ils ont du charisme et le don de faire rire. Ce sont comme des sportifs de haut niveau.»

Restait à trouver la troisième vedette, le comédien capable de tenir la dragée haute à Louis-José Houde, son complice de captivité. «Immédiatement lorsque Benoît [Brière] est venu en audition, c'était lui. Comme si ce rôle l'attendait et que lui aussi attendait ce rôle.»

Si Le sens de l'humour partage quelques similitudes avec The King of Comedy, de Martin Scorsese, où un humoriste (Robert De Niro) kidnappait une vedette de la télé (Jerry Lewis), le réalisateur de 46 ans soutient que les deux films sont très différents. «La première fois que j'ai eu l'idée du film, je l'ai revu, mais ça n'a rien à voir. Le film [de Scorsese] est beaucoup plus noir.»

Dans son coin de pays

Pour les besoins de l'histoire, comme il l'avait fait pour De père en flic, Gaudreault, originaire d'Alma, est retourné dans son coin de pays. Le tournage s'est déroulé pendant trois semaines à Saint-Urbain (rebaptisé Anse-au-Pic), Anse-Saint-Jean et Petit-Saguenay. La maison, la grange et la cantine, où se déroule la majeure partie de l'action du film, ont été construites sur place, dans un décor bucolique rappelant la télésérie Le temps d'une paix.

Le chef opérateur et l'équipe de la direction artistique ont apporté un soin particulier à recréer un univers visuel particulier pour faire contrepoids à la noirceur du personnage de serial killer de Michel Côté. «On voulait être dans la réalité, mais en même temps que ça sonne un peu faux», précise le cinéaste.

Ici et là, dans son film, Gaudreault en profite aussi pour glisser quelques traits d'humour sur la rivalité entre Montréal et les régions. Aussi son tueur s'en prend seulement à des Montréalais, surtout ceux du Plateau...

«S'il avait tué des femmes, ça n'aurait pas passé. J'ai alors pensé à des Montréalais un peu snobs. Ça permettait que le personnage de Michel [Côté] se fasse aimer quand même... Dans tous les pays du monde, il existe ce genre d'affrontement entre les régions et les grands centres. C'est un thème universel.»

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