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J'ai commencé mes études au Nord du Pérou, au bord de la mer à Trujillo. C'est la deuxième plus grande ville du Pérou. Nous avions le choix de faire une scolarité soit dans le privé, soit dans le publique. J'ai fait mes études dans le publique. - Quel souvenir gardez-vous de votre scolarité ? De la maternelle à l'université, on a un uniforme, même pour le sport. C'est le même pour toutes les écoles publiques : jupe grise, chemisier blanc, chaussettes grises et chaussures noires, seul le ruban dans les cheveux et l'insigne permettent de distinguer les écoles, sauf pour la tenue de sport où chaque école choisi les modèles et les couleurs. Là-bas, nous avons le choix d'aller dans des écoles mixtes ou pas. Ma mère a voulu que j'aille dans des écoles pour filles. On a la croyance que les filles qui vont dans les écoles mixtes ont des enfants plus jeunes. J'ai connu l'école mixte en maternelle et ensuite, j'étais toujours avec des filles jusqu'à l'université ! Là ça a été un choc car les cours étaient mixtes et nous n'avions plus d'uniformes ! J'ai été aussi marquée par l'enseignement religieux, il faut dire que le catholicisme étant la religion nationale au Pérou. Dans le système privé, on peut choisir des cours de religion d'une autre confession. Il existe aussi l'école privée militaire pour ceux qui se destinent à une carrière militaire. Bien entendu, ceux qui n'ont pas fait cette école peuvent tout de même faire une carrière militaire. Je me souviens également que nous n'avions pas de cours de langue. À part une heure d'anglais ou de français par semaine à partir du secondaire. Alors que maintenant les enfants apprennent les langues dès la maternelle ! À l'époque, seules les écoles privées proposaient l'apprentissage des langues étrangères, principalement l'anglais et le français. - Quels cours vous passionnaient et pourquoi ? À cause du thème ou de l'enseignant ? J'aimais vraiment beaucoup la chimie et l'histoire surtout à cause des professeurs. Je crois que l'on peut apprendre avec n'importe qui mais c'est plus plaisant quand les professeurs sont passionnés par ce qu'ils enseignent. C'était le cas pour ces deux professeurs qui nous donnaient envie d'apprendre plus. Ils étaient très gentils, c'était génial ! - Est-ce que les réunions de classe sont une institution au Pérou ? Y avez-vous déjà participé ? Oui, j'ai déjà participé à des réunions mais pas organisées par les institutions dans lesquelles j'ai étudié. C'est plutôt mes camarades de classe qui organisent une réunion quand je dis que je rentre au Pérou ! Les filles organisent une soirée, on se retrouve au restaurant ou dans une discothèque et on fait la fête. Je sais qu'il y a un groupe de filles du secondaire qui a monté une association d'anciennes élèves, mais l'adhésion est payante. - Avez-vous gardé contact avec vos camarades de classe et comment ? Bien sûr, grâce à internet ! L'arrivée d'internet a tout changé ! J'ai fini mes études en 1998. Le seul moyen de garder le contact c'était le téléphone et les lettres. Avec l'explosion d'internet au niveau mondial, on a repris contact. On discute sur la toile et on organise des soirées quand je reviens au pays. - À quelles occasions vous réunissez-vous ? Seulement quand je rentre au Pérou, soit une fois par an. Mais je sais que les filles du secondaire se réunissent pour les anniversaires, les mariages, les naissances. - Êtes-vous déjà retournée dans les établissements de votre parcours scolaire ? Je suis passée devant l'école maternelle mais sans y rentrer. Je ne suis pas allée à l'école primaire car l'établissement a déménagé. En revanche, je suis retournée à l'école secondaire avec les copines et à l'université pour aller chercher mon diplôme. J'aime également aller voir les professeurs pour leur demander s'ils se souviennent de moi. - Comment êtes-vous arrivée en France ? Je suis arrivée en France grâce à mon mari qui est français. Mais avec son travail, nous sommes installés en Belgique. J'ai d'ailleurs passé ici un master en équivalence à l'université. Mais le système européen est complètement différent. Ici, il n'y a qu'un examen annuel oral ou écrit alors qu'au Pérou nous avons deux partiels pendant l'année académique plus les travaux pratiques qui comptent pour la note finale. À priori c'est la même chose ici sauf pour passer une équivalence où seule la note finale compte et il faut un minimum de 12/20 pour avoir le diplôme. J'ai eu 24 matières à passer en deux années. - Quelle image avez-vous de l'école française ? Quand mon mari m'a dit qu'il n'y avait pas d'uniforme, j'ai trouvé cela incroyable ! Chacun peut s'habiller comme il veut. Mais je crois que c'est dommage car ça marque les différences sociales et les enfants et les adolescents sont facilement influençables. Il vaut mieux limiter les sources de querelles. - Selon vous, quelles sont les principales caractéristiques de l'école au Pérou ? L'enseignement n'est obligatoire que jusqu'au secondaire. Nous allons à l'école maternelle de 3 à 5 ans, à l'école primaire de 6 à 11 ans. Nous restons au secondaire pendant cinq années et à l'université entre 5 et 10 ans selon la filière. Mais au bout de ces 6 ans de droit, on n'a ni la maîtrise, ni le doctorat. Par exemple, j'ai fait six années d'études de droit avec les stages pour avoir mon titre de juriste, titre qui ne permet pas d'exercer. Après, il m'a fallu travailler pendant 2 ans de plus pour soutenir ma thèse et avoir le titre d'avocate mais pour avoir le master il me faudrait faire deux années d'étude supplémentaires et encore deux années pour travailler la thèse. Donc pour devenir docteur, cela prend plus de treize années de ta vie. Les études sont beaucoup plus longues au Pérou. La mentalité est très différente. Nous avons des cours de religion, de l'instruction civique et des cours d'éducation familiale. En cours d'éducation familiale, nous apprenons les valeurs morales, le maintien et la politesse ce qui n'existe pas en France. Tous les lundis matin, nous faisons la levée du drapeau en chantant l'hymne nationale et idem le vendredi soir à la fin des cours. Il y a les brigadières, comme à l'armée, qui portent un cordon doré et qui s'occupent de la levée du drapeau. Celles qui portent un cordon rouge sont chargées de la discipline en classe, celles qui portent le cordon vert sont chargées de la propreté de la salle de classe. Seules 6 filles ont le privilège de porter le cordon doré. Elles sont en tête du cortège de l'école lors du défilé du 28 juillet (fête nationale péruvienne) et portent le drapeau. Selon les cordons, les brigadières sont choisies soit parmi les plus grandes, soit parmi les meilleures élèves. Nous avons également un cahier de correspondance, avec les appréciations des professeurs comme en France, sauf qu'au Pérou, nous devons le faire signer tous les jours par nos parents. Au Pérou, les femmes ne travaillent pas et peuvent donc s'occuper des enfants et suivre leur scolarité. C'est moins vrai maintenant que les femmes travaillent, ce sont d'avantage les grands-mères qui s'occupent des enfants. - Y a-t-il une grande différence entre l'école française et celle que vous avez connue ? Oui ! Pour rentrer à l'université, le bac ne suffit pas, il y a un concours d'entrée comme dans les grandes écoles en France et on fait une ou deux années de prépa pour se présenter au concours d'entrée. Par exemple, quand j'ai postulé pour entrer en droit, il y avait 3 000 élèves qui tentaient le concours car c'est une université publique et ce n'est pas cher pour seulement 66 places. Le cursus se finit avec deux ans de stage non rémunérés. Ici, vous utilisez beaucoup de livres. Nous non, quand j'étais écolière, seul le professeur a un manuel et nous ne faisons qu'écrire, écrire et écrire encore ! À l'université, le professeur nous fournissait uniquement le sommaire du cours, à nous d'aller compléter les informations qu'il nous donnait. Alors qu'ici, les enseignants donnent des copies du cours développé. L'emploi du temps est très différent aussi. Nous n'avons cours que par demi-journées. Soit le matin, soit l'après-midi, je commençais à 7 heures pour finir à midi et demi par exemple. Avec une récréation vers 10 heures. Au Pérou, les notes sont données en main propre aux parents tous les deux mois lors d'une réunion avec les professeurs. C'est comme si tous les parents assistaient au conseil de classe en France ! - Quelque chose de spécial à ajouter ? Oh oui, j'ai beaucoup d'histoires en tête ! Une fois, à l'école secondaire, je me suis rebellée alors que j'étais l'élève modèle. Avec mes amies, nous étions allées au gymnase dans une petite salle pendant le cours de sport. L'auxiliaire nous a trouvées et nous a demandées si on voulait aller dans le bureau de la surveillante ou dans le bureau de la conseillère principale d'éducation. Cette CPE était dure et nous devions attendre dans son bureau jusqu'à ce que nos parents viennent nous chercher. On pouvait y rester jusqu'à 20 heures si nos parents travaillaient ! Alors nous avons demandé à aller voir la surveillante et notre punition a été de nettoyer les sanitaires. Elle nous a donc enfermées dans les toilettes, mais surprise, elles étaient déjà propres. Alors nous avons fait semblant de nettoyer lorsqu'elle passait nous surveiller ! Je me souviens également que les jours de fêtes catholiques, nous sortions dans les rues faire la quête pour les bourses. Je me souviens aussi que lorsqu'on gagnait le concours d'orthographe par exemple, on recevait une enveloppe avec de l'argent et un diplôme devant tout le monde lors de la cérémonie de clôture de l'année académique. Le meilleur élève recevait aussi un diplôme lors de cette cérémonie. A chaque fête, comme par exemple, le jour de la mère, il y avait une cérémonie où chaque classe offrait un petit spectacle (théâtre, chant, danse, poésie, etc.). Ensuite nous faisions un repas avec les mamans dans la salle de classe et nous leur offrions un cadeau que nous avions fait à l'école. Crédit photo : DR. Dans quelle école étiez-vous ? Retrouver vos amis d'école Archives Afficher les articles des mois précédents 2012 Janvier 2011 Janvier Février Mars Avril Mai Juin Juillet Août Septembre Octobre Novembre Décembre 2010 Mars Avril Juin Août Septembre Octobre Novembre Décembre 2009 Novembre 2008 Décembre 2012 Trombi Magazine | Presse | IFRAME: /j/ViewController?action=iframefooter&pageName=