mercredi 8 février 2012 Dernière mise à jour 09h23
fermer

Connexion au Devoir.com

Mot de passe oublié?


Chercher

Inscrivez-vous (gratuit)
Mot de passe oublié?
Abonné papier? Connexion
S'abonner au Devoir
Publicité

Le triomphe de Merkel

Christian Rioux   28 octobre 2011  Europe
Le disque dur qui nous tient lieu de mémoire possède-t-il assez de gigas pour se souvenir du ton triomphateur qu'avait adopté Nicolas Sarkozy en 2008? Revenant de Washington, le président, qui se démenait alors en pleine crise des subprimes, avait lâché une formule-choc. Il allait, disait-il, «refonder le capitalisme». Rien de moins! Se souvient-on aussi de ces temps immémoriaux où le même président se vantait d'avoir imposé à une Allemagne réticente la création du Fonds européen de stabilité financière (FESF)?

C'est un ton nettement plus modeste que Nicolas Sarkozy a adopté hier au petit matin en sortant du sommet des pays membres de la zone euro. Et pour cause, ce sommet, qualifié un peu pompeusement de «sommet de la dernière chance», a vu la chancelière allemande Angela Merkel imposer à Nicolas Sarkozy pratiquement toutes ses volontés.

Certes, le président et la chancelière se présentent toujours en couple souriant devant la presse. Ils n'oublient jamais non plus d'échanger quelques amabilités de circonstance. Mais cette mise en scène ne trompe plus personne. Forte du soutien de son Parlement qui a discuté de chacune des mesures de sauvetage de l'euro, Merkel a su faire adopter l'une après l'autre ses propositions devant un Nicolas Sarkozy fragilisé de toutes parts.

C'est d'abord la chancelière qui a fixé le calendrier en fonction de ses propres exigences, notamment la consultation du Bundestag. La principale victoire de l'Allemagne tient dans le rejet de la proposition française visant à faire du FESF une banque capable de s'alimenter directement en fonds auprès de la Banque centrale européenne (BCE).

En recourant à la BCE, la France voulait éviter que ce nouvel effort destiné à soutenir les pays de la zone euro en difficulté ne pèse directement sur sa propre dette. Les fonds du FESF, dont la capacité a été augmentée à 1000 milliards d'euros, sont en effet garantis par les États de la zone euro, au premier titre l'Allemagne et la France. C'est pour cette même raison que Paris a aussi tenté de limiter la décote de la dette grecque sous les 50 %, afin de ne pas nuire aux banques françaises qu'elle pourrait ainsi être forcée de renflouer.

À ces deux propositions françaises, l'Allemagne a opposé une fin de non-recevoir. Pas question pour elle de permettre à la BCE de faire marcher la planche à billets comme le font pourtant les autres banques centrales du monde. Depuis les années 20, et la dévaluation à deux reprises de sa monnaie, l'Allemagne a une peur bleue de l'inflation. Sans compter qu'elle craint de devoir faire les frais d'une telle mesure ouvrant la porte à un endettement encore plus grand des pays les moins scrupuleux en la matière.

Au beau milieu de ces négociations, la France a été frappée de plein fouet par la décision de l'agence de notation Moody's de réexaminer sa cote de crédit triple A. Pas besoin d'être un stratège pour comprendre qu'en cette année d'élections, Nicolas Sarkozy pourrait devoir traîner ce boulet pendant toute la campagne électorale. À cause d'une dette qui est passée de 700 à 1650 milliards d'euros depuis 2007, la France ressemblait cette semaine à un joueur qui se présente sur le terrain de football avec une jambe dans le plâtre face à une Allemagne en superbe forme.

Le président français avait cru pouvoir convaincre le président de la BCE, son compatriote Jean-Claude Trichet. Mais ce dernier a vite compris que l'Allemagne et la France ne jouaient pas à armes égales. Or, la France ayant misé depuis le début de cette crise sur le seul couple Paris-Berlin, elle ne pouvait pas non plus compter sur d'éventuels alliés européens.

Cette nouvelle brouille franco-allemande n'est pourtant pas la première. Force est de constater que, malgré une solidarité de façade, la France et l'Allemagne adoptent de plus en plus souvent des positions opposées dans les domaines les plus divers. Lorsque Nicolas Sarkozy s'est entiché de libérer la Libye, Berlin a carrément refusé de soutenir, même passivement, l'initiative anglo-française. Elle s'est même abstenue lors du vote de la résolution 1973 à l'ONU.

De même, l'annonce par Berlin de la fermeture de tous ses réacteurs nucléaires d'ici 2022 (quitte à devoir reconstruire une dizaine de centrales au charbon!) annonce une véritable fracture au coeur de l'Europe en matière de politique énergétique. Or l'indépendance énergétique de l'Europe n'était-elle pas, il y a deux ans à peine, le chantier le plus prometteur de l'Union européenne?

On aura noté que, dans cette crise de l'euro, l'Allemagne a senti le besoin de réaffirmer sa souveraineté. La cour constitutionnelle de Karlsruhe a d'ailleurs rappelé que Berlin ne pouvait pas valider les mécanismes d'aide à la zone euro sans l'accord du Parlement. La presse a aussitôt fait remarquer que, si l'Allemagne devait s'avancer plus avant dans la construction européenne, elle devrait absolument modifier sa Constitution et consulter le peuple par référendum.

Il aura fallu la franchise du ministre des Affaires étrangères de la France, Alain Juppé, pour admettre hier que les deux pays étaient «rarement spontanément sur les mêmes intérêts». Et il y a encore, après tout ça, de doux hurluberlus qui rêvent de fédéralisme européen...
 
 
Édition abonné
La version longue de certains articles (environ 1 article sur 5) est réservée aux abonnés du Devoir. Ils sont signalés par le symbole suivant :
 
 












CAPTCHA Image Générer un nouveau code

Envoyer
Fermer

Haut de la page
Cet article vous intéresse?

Vos réactions

Triez : afficher les commentaires 
  • Nasboum
    Abonné
    vendredi 28 octobre 2011 07h24
    hmmmm..
    'la France ressemblait cette semaine à un joueur qui se présente sur le terrain de football avec une jambe dans le plâtre face à une Allemagne en superbe forme.'

    Est-ce que je peux dire que c'est une comparaison un peu...boiteuse.

  • François Dugal
    Abonné
    vendredi 28 octobre 2011 08h08
    Deutchland
    Deutchland über alles, in alle welt!

  • Jacques Perron
    Inscrit
    vendredi 28 octobre 2011 09h43
    L'Allemagne avant tout
    Ne serait-ce pas plutôt :
    Deutschland, Deutschland über alles,
    über alles in der Welt,

    L'Allemagne, l'Allemagne avant tout,
    Par-dessus tout au monde,

    Voir : http://fr.wikipedia.org/wiki/Deutschlandlied

    On ne peut pas dire que les Québécois défendent aussi bien leurs valeurs et leurs intérêts face au gouvernement d'Ottawa et aux prédateurs de nos richesses naturelles, etc. On se laisse berner pas ces miroirs aux alouettes que sont les Jack Layton et François Legault après avoir confié le volant à John James Charest qui nous mène et qui nous mène...

  • Jacques Saint-Cyr
    Inscrit
    vendredi 28 octobre 2011 10h05
    Janus et ses deux faces.
    La chute de votre article "Et il y a encore, après tout ça, de doux hurluberlus qui rêvent de fédéralisme européen..." est un cri du coeur d'un québécois qui ne veut pas croire à une Europe fédérale. Or le renforcement des institutions et de la zone Euro y mène tout droit, alors que la France devra se serrer la ceinture et entrer dans le rang, faisant taire ses cocoricos. Reste la Grande Bretagne avec sa livre Sterling qui ne sait plus où donner de la tête, voit le parti Tory divisé et le centre financier de la Cité de Londres de plus en plus inquiet pour sa position (Economist). La Pologne et bientôt les pays scandinaves se bousculeront aux portes de la zone Euro car avec un tel parapluie en ces temps pluvieux ... On oubliera vite les 27 pays de la Communauté versus les 17 de la zone Euro; ce sera plutôt deux ou trois irrédentistes versus 24, dont les populations exigeront inéluctablement la mise en place d'un gouvernement véritablement représentatif. Par un ironique retour des choses, les québécois souverainistes rejoignent ainsi les anglais en redoutant la venue d'un véritable gouvernement Européen, pour des raisons devenues caduques.
    Car il est vrai que ce qui tue le PQ présentement, ce ne sont ni Curzi, ni Amir, ni Marois, ni Legault, mais la mondialisation en cours avec la multiplication des institutions supra-nationales et des alliances économiques. Sans unions, point de salut. En 1960 nous regardions l'Afrique et la décolonisation avec les yeux de René Lévesque, aujourd'hui nous observons la construction d'un gouvernement européen avec F. Legault. C'est Marx qui a encore raison, le politique suit bien l'économique.

  • Michel Simard
    Abonné
    vendredi 28 octobre 2011 10h38
    Deutschland
    Deutschland M. Dugal.

    sch en allemand = ch en français

    Pour ce qui est de l'ancien slogan, c'est plutôt de l'histoire...

  • Sylvain R. LEVESQUE
    Inscrit
    vendredi 28 octobre 2011 11h11
    La France, le Québec...
    Je recommande à ceux et celles qui veulent en savoir davantage sur cette question de l'euro, la lecture de « Sortons de l'euro », un essai pertinent de Jacques Nikonoff.

    La mise en circulation de l'euro, comme la présumée construction européenne, profitent avant tout à l'Allemagne. La France devient dans ce contexte une adjuvante de sa voisine. Dans le contexte du fédéralisme canadien, l'Ontario et Toronto attirent les libéralités d'Ottawa, tandis que le Québec et Montréal semblent vouer à être marginalisés. En Europe, le « principe canadien » - même sans fédéralisme - apparaît en filigrane. Dire que les élites et les grands médias de Paris défendent bec et ongles cette Europe de plus en plus allemande...

  • Michel Pasquier
    Abonné
    vendredi 28 octobre 2011 11h46
    La guerre des monnaies
    Ce nouvel épisode met, une nouvelle fois, en lumière la différence entre une approche réaliste et disciplinée d’un côté et une approche idéaliste et brouillonne de l’autre. Vous auriez pu ajouter que n'eut été de la discipline imposée par l'Allemagne au sein de la CEE d'abord et par la banque centrale Européenne ensuite la France aurait dû dévaluer sa monnaie plusieurs fois depuis 20-25 ans.
    La France, comme d’autres pays, va devoir apprendre à vivre selon ses moyens et ces idéalistes qui ont la prétention de montrer la voie au monde avec leurs 35 heures ou l’Europe sociale, seraient bien avisés de faire un examen de conscience et d’évaluer les réalités de ce monde, si toutefois ils en sont capables.
    On a pu lire il y a quelques jours cette affirmation selon laquelle Sarkozy est le seul candidat qui a la stature pour le poste de président, considérant toutes les incongruités que cet homme a proférées en quelques années il faut croire que les critères pour le poste ne sont plus ce qu’ils étaient, quand on ajoute que les français font plus confiance à Angela Merkel qu’à leur propre président pour régler le problème de la dette on ne s’étonnera pas que cette dernière ai pris le leadership dans cette crise. Quant à Hollande, son opposant, on est en droit de craindre que celui-ci serait bientôt prisonnier de cette coterie qui a été incapable d’évoluer au cours des vingt dernières années, s’il était élu. Pathétique.
    Pendant ce temps ceux qui ont pour ambition de couler l’Euro ne seront pas inactifs, rendez-vous au prochain épisode.

  • Michel Simard
    Abonné
    vendredi 28 octobre 2011 11h47
    @ Jacques Saint-Cyr
    Si l'on applique votre raisonnement, le Canada devrait se fédérer aux États-Unis d'Amérique pour avoir une monnaie commune et une économie plus vigoureuse, comme les blocs économiques et politiques se forgent un peu partout dans le monde. Mais là j'imagine que votre logique fédéralisante doit alors laisser place à votre nationalisme canadian.

    BritischKanada über alles,
    über alles in der Welt
    n'est-ce pas ?

    On sent par ailleurs dans votre discours que les plus petites nations doivent s'écraser - voire disparaître - dans les processus fédéralisants. Mais quand on a honte de sa nation, j'imagine que ce n'est pas grave.

    Pour ce qui est de l'Europe, l'Allemagne a vraiment fait les efforts et mis en place les ingrédients pour que son économie soit plus productive et plus vigoureuse, ce qui n'est pas le cas de la France. Pas étonnant que les Français traversent maintenant l'océan en grand nombre.

  • Jacques Saint-Cyr
    Inscrit
    vendredi 28 octobre 2011 13h10
    @Michel Simard: institutions communes
    Le Canada et les États-Unis sont déjà associés dans l'ALÉNA, avec le Mexique. Je ne dis pas qu'il faut perdre la souveraineté par principe, je dis qu'il faut, par nécessité économique, renoncer à certaines parts de souveraineté pour gagner plus de sécurité financière et économique en tirant profit du redoublement des alliances et d'institutions communes. Dans la région Rhône-Alpes (Lyon, St-Étienne), on se réjouit de la présence d'un gouvernement européen et on fait régulièrement appel à l'aide venant de Bruxelles, qui permet de se démarquer (techologie entre autres).
    L'économie dicte que l'Europe, pour survivre, devra accepter un palier de gouvernement supérieur. Déjà on dit en Europe que Sarkosy et Merkel ne sont pas allés assez loin: l'Italie ce matin s'est mise à éternuer, c'est le premier signal, alors que l'Espagne, le Portugal ne sont pas encore sauvés et que des difficultés à lever les financements nécessaires aux réformes annoncées sont prévisibles (on compte sur la bonne volonté des parties!). D'ici quelques semaines ou quelques mois, la France et l'Allemagne, avec tous les pays d'Europe, devront à nouveau se pencher sur le renforcement politique de leurs institutions (fiscalité commune, etc...), qu'elles le veuillent ou non.
    Enfin, si la France avait été astreinte à suivre la discipline allemande par des institutions européennnes plus fortes et plus contraignantes, elle ne serait pas aujourd'hui dans l'état que vous dénoncez.
    Enfin vous laissez entendre que j'ai honte de ma nation. Au contraire, j'ai confiance qu'elle peut habilement tirer son épingle du jeu au sein d'alliances de plus en plus puissantes. Je suis fier d'être québécois, comme un allemand, un danois, ou un néerlandais. Mais je me réjouis d'être de plus en plus éloigné des pouvoirs et des oligarchies. Je crois que nous pouvons y trouver plus d'espace de liberté.

  • Georges Paquet
    Abonné
    vendredi 28 octobre 2011 14h01
    Les nombreux hurluberlus de Christian Rioux.
    Notre bon chroniqueur, en voyant partout des hurluberlus, ne sait probablement pas qu'il trouverait dans la catégorie des "rêveurs" d'un fédéralisme européen, des personnages comme Jean Monnet un des inspirateurs de la construction européenne qui a dit , dans les années '50, nous fédérons des peuples. Il trouverait également l'ancien président de la France, Valérie Giscard-d'Estaing qui a déclaré en 2002, "nous vivons désormais dans un contexte fédéraliste" . De même que l'un des plus ilustres présidents de la Commission européenne, le français Jacques Delors qui avait prévu un partage à l'américaine des responsabilités entre les institutions de l'Union européenne. Ce serait également sans compter les Présidents François Mitterrand et Jacques Chirac qui ont permis l'évolution de l'Union européenne au point où plus de 70% des lois adoptées et transcrites intégralement par les parlementaires français sont issues des Institutions européennes. Et enfin, Christian Rioux contredirait Bernard Landry qui a clairement affirmé que le Québec prossède plus de pouvoirs autonomes et de marge de manoeuvre, dans le système canadien, que n'en possède la France dans le système européen.

  • cpoulin
    Inscrit
    vendredi 28 octobre 2011 15h29
    Jacques Saint-Cyr voit juste
    Je partage parfaitement le point de vue de Jacques Saint-Cyr sur l'avenir économique et politique de l'Europe. La monnaie unique sans des institutions fédérales qui ont le pouvoir d'astreindre les États associés à suivre les mêmes règles est contraire à la logique de l'évolution économique actuelle. La crise actuelle est là pour en faire la démonstration et la solution imposée par Angela Merkel ouvre plus largement à voie vers ce régime de gouvernement supra-national. Comment faire autrement? Claude Poulin Québec

  • tram
    Inscrit
    vendredi 28 octobre 2011 17h05
    Un huluberlu
    D'accord l'Europe n'est pas en grande forme et même en péril mais je pense que vous l'enterrez un peu vite. Depuis 1948 (et même avant) il y a de "doux huluberlus" qui en rêvent et il y en a d'autres moins doux qui ont réalisé certaines avancées dans cette communauté européenne il me semble. Vous préférez peut-être la loi du plus fort, chacun pour soi? Et puis au moins si les autres se plantent là bas, ici, on a l'air moins petit et puis vous pourrai dire j'avais bien raison.

  • Claude Kamps
    Inscrit
    vendredi 28 octobre 2011 20h35
    La victoire allemande
    est en fait la finalisation de la grande Allemagne d'un triste sir...
    Ce n'est pour rien que l'Angleterre ne participe pas à l'Euro!
    Tous un peu au fait de l'histoire auront vu que l'Europe a été élargie pour défavorisée la France qui n'y a vu que du feu, mais une fois le fait accomplit, tout ce beau monde est devenu une masse de dette devant une Allemagne et même un Luxembourg avec des finances bien plus saines...

    Mais je ne vois pas de solution à long terme, sauf la fin de l'Euro, la dévaluation des monnaies de tout ces pays et la réévaluation du Mark Allemand...

    Ou une Europe avec un président Allemand et une banque centrale déjà en Allemagne... Ce qui revient au même....

    Oublier les langues seul l'allemand et l'anglais seront nécessaire au commerce...

  • EMERGING
    Inscrit
    dimanche 30 octobre 2011 10h10
    Pas étonnant la situation de l'Allemagne
    J'en suis un (ancien) immigrant au Canada depuis 1966 chez nous il y a un slogan: Schaffe, Schaffe, Häusli baue - Sterbe" Traduction: Travailler, Travailler, Bâtir une Maison et Mourir` voila le secret de la reussite Allemande. J`ai vecu en France (ma femme est Francaise) la le sport national est faire la greve et de se plaindre. En ce moment c`est Air France et SNCF.......en Allemagne il y a une greve tous les 10 ans. Cela ne sert a rien de descendre l`Allemagne. Mettez vous au travail et soyez Organisès.

Vous devez être connecté pour rédiger un commentaire.
ou Créer un profil
Cet article vous intéresse?
14 réactions
6 votes Voter
 
  • a Taille du texte -- ++
  • Imprimer
  • Envoyer
  • Commenter
  • Partager
  • Droits de reproduction
  • Voter
Mots-clés de l'article
Recherche complète sur le même sujet


Publicité

Les blogues du devoir

Vos commentaires

m'inscrire
 
Recherche



Exemples de recherche :
Robert Sansfaçon
"directeur général des élections"

S'abonner au Devoir
Abonnez-vous au journal papier Le Devoir ou à la version Internet.
Publicité
Vous souhaitez annoncer dans Le Devoir, contactez le service de publicité.

En savoir plus
Stratégie Web et référencement par Adviso
Design Web par Egzakt
© Le Devoir 2002-2012