Les Inrocks.com 03/08/2010 à 11h37

La sexomnie, inquiétante sexualité somnambule

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Aurore Lartigue | Les Inrocks


« Sleeping beauty », de Chastity West (Caseywest/Flickr).

Mal connue, la sexomnie est un trouble du sommeil qui se manifeste par une brutale montée du désir sexuel. Inconscient, le passage à l'acte peut se révéler aphrodisiaque ou dramatique.

« Il m'a dit : “Suce-moi.” Il était à genoux sur moi, me maintenait les bras contre le matelas et tentait de me forcer à lui faire une fellation. »

Cette nuit-là, Fabienne s'est rendue compte que son copain était un peu sexomniaque sur les bords. Pas obsédé sexuel, juste sexomniaque. Il lui arrive d'avoir une activité sexuelle tout en dormant, et sans en être conscient. Comme un somnambule qui irait se faire un sandwich sans s'en souvenir ensuite. Cette pathologie peut se manifester par un simple gémissement, une séance de masturbation, voire par un coït en bonne et due forme.

Votre partenaire vous saute dessus pendant la nuit ? Tout est normal. Là où ça devient bizarre et vexant, c'est quand le matin il ne s'en souvient même plus.

Isabelle Arnulf, spécialiste des troubles du sommeil à l'hôpital de la Pitié-Salpêtrière à Paris, explique :

« La sexomnie n'est reconnue que depuis une quinzaine d'années, mais c'est une réalité. Les sexomniaques sont souvent somnambules à la base, mais des troubles comme l'apnée du sommeil peuvent aussi en être à l'origine. Les crises se déclenchent souvent quand le sujet est fatigué ou a bu de l'alcool. »

N'y voyez aucune perversion. Les sexomniaques ont une sexualité tout à fait épanouie. Même si le réveil peut être brutal pour le partenaire. Pour Fabienne, cette nuit-là s'est soldée par quelques larmes, de grandes explications et le garçon en a pris pour trois semaines d'abstinence. Depuis, ils se sont mariés.

« Des précautions à prendre pour éviter les drames »

Mais la sexomnie est parfois plus lourde de conséquences. En 2005, lors d'une soirée arrosée, JB, 22 ans, reste dormir sur le canapé d'une copine. Dans la nuit, la jeune femme sent qu'on lui touche les seins. Le garçon finit par la violer et s'en va comme si de rien était. Traumatisée, elle se lève. Au moment de partir, elle croise son agresseur debout dans le couloir, le regard vide. Le lendemain, c'est la police qui réveille le jeune homme et l'arrête pour viol. Il affirme n'avoir aucun souvenir de ce qu'on lui reproche. Il sera finalement acquitté. Heureusement pour lui, les expertises médicales ont pu prouver qu'il souffrait de sexomnie, ce qu'a confirmé le témoignage de ses ex-petites amies.

En mars dernier, c'est un autre fait divers, en Belgique, qui a défrayé la chronique. Frédéric L. est acquitté du viol de sa fille de 4 ans. Un an auparavant, il s'était retrouvé accroupi au-dessus d'elle, lui maintenant son pénis dans la bouche. C'est la petite fille qui l'avait réveillé en criant : « Papa, c'est moi ! » Isabelle Arnulf ne minimise pas les risques :

« Il y a des précautions à prendre pour éviter les drames. Ne pas dormir avec des enfants par exemple. »

D'autant que les phases de sexomnie ne sont pas régulières. « Elles peuvent durer trois jours de suite et puis plus rien pendant des mois », explique Fabienne. Les gens ne savent donc pas toujours qu'ils sont sexomniaque.

« C'est un sujet tabou et ils ne viennent pas toujours consulter »

Une étude canadienne parue en juin a établi que 8% des patients venus consulter dans des cliniques du sommeil souffraient de sexomnie. Trois fois plus d'hommes que de femmes. Si le mec bourré avec lequel vous dormez se met tout à coup à vous peloter frénétiquement les seins, il y a donc quand même plus de chances qu'il s'agisse d'une tentative d'approche un peu lourdingue. Le docteur Christophe Petiau, spécialiste des troubles du sommeil à la clinique Sainte-Barbe de Strasbourg, tempère :

« Le nombre de cas est sans doute très sous-estimé. C'est un sujet tabou et ils ne viennent pas toujours consulter. »

Dans un couple d'adultes consentants, la sexomnie n'est pas forcément problématique. Au contraire, elle a parfois du bon. Avec le temps, Fabienne a appris à s'en accommoder. « Son regard est plus passionné. Il est plus bestial, désinhibé. » Et ce n'est pas pour lui déplaire... « Ça m'a permis de développer notre sexualité. »

Au risque de frôler la schizophrénie. Christophe Petiau raconte :

« J'avais un patient dont la femme préférait faire l'amour avec lui lorsqu'il était sexomniaque. Il vivait très mal d'être son propre rival ! »

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  • HandsomeBob
    HandsomeBob répond à BasicDA
    Pas là, non, un peu plus par là (...)
    • Posté à 15h30 le 03/08/2010
    • Internaute
      Pas là, non, un peu plus par là (...)

    en l'occurence, s'abstenir d'essayer de débattre en restant courtois.
    autre choix.

    • BasicDA
      BasicDA répond à HandsomeBob
      • Posté à 15h44 le 03/08/2010

      J'ai peut être manqué de courtoisie en débattant.
      Vous avez manqué de courtoisie en vous immiscant dans un débat sans même débattre.

  • Yvon le Zébulon
    Yvon le Zébulon répond à Firmin
    L'homme d'esprit n'est pas seul (...)
    • Posté à 18h49 le 03/08/2010
    • Internaute
      L'homme d'esprit n'est pas seul (...)

    « Au secours ».

    Ça colle plutôt bien avec ton avatar !
     ; -))

  • mezneth
    mezneth répond à BasicDA
    Onomatopée antropomorphe
    • Posté à 20h29 le 03/08/2010
    • Internaute
      Onomatopée antropomorphe

    « Une personne au volant avec 2 g d'alcool par litre sang n'a pas conscience de grand chose. »

    Sauf qu'avant même de renverser quiquonque, il est déjà interdit de conduire avec 2g dans le sang.
    Chose dont elle était tout à fait consciente avant de commencer à boire.

    Accessoirement, la prise de stupéfiant est un acte réfléchi, pas une maladie, et loin d'excuser les actes, constitue souvent une circonstance aggravante ; )

    • BasicDA
      BasicDA répond à mezneth
      • Posté à 09h53 le 04/08/2010

      Je répondais sur l'idée de quand on est « inconscient » de la faute il n'y a pas faute dans la justice française.

      elle était en état normal quand elle a bu pas mais pas quand elle a pris sa voiture mais on est pleinement responsable de ses actes (et c'est bien normal ! ! ) fait sous l'influence d'une substance volontairement ingurgitée.
      Mais on a le droit de se torcher à l'alcool.
      Quand on a 3g dans le sang on est conscient de pas grand chose (si on exclut certains cas « rares » ^^ )
      donc le choix de prendre la voiture peut être « inconscient » quelque part comme celui de rouler a 180 km\h.

      En clair la prise (légale) d'alcool donne des responsabilités supplémentaires (circonstance aggravante + plus non accés à certaines défenses).

      Je n'avais nullement l'intention de dire que le conducteur n'est pas pénalement responsable ni même qu'il devrait être reconnu non responsable.

  • A déménagé le 16-01-2012 3
    • Posté à 10h49 le 04/08/2010
    • Internaute
      nc

    Je trouve au contraire que dans notre société on a de plus en plus tendance à « responsabiliser » les gens qui ont un parcours déviant et à ne leur trouver aucune excuse...
    Tu es chômeur = tu es trop feignant pour te trouver du boulot
    Dépressif = il te faudrait un bon coup de pied là où je pense
    Alcoolique = ce n'est pas une maladie mais un sale vice
    Agoraphobe = allons bon, un peu de bon sens de quoi as-tu peur ?
    etc, etc...

    Le danger des expertises psychiatriques dans la justice c'est quand les psychiatres sont mauvais (voir l'affaire d'Outreau)... Mais dans ce cas, que dire des juges, des avocats, des politiques ?

    Ce qui me trouble moi dans votre commentaire c'est d'accuser une profession par son essence à savoir le traitement des pathologies. Soigner quelqu'un implique de ne pas le juger quels que soient ses faits ou erreurs, les psys laissent ça aux philosophes de comptoir...
    Il y a un mot à mettre en avant dans toute déviance = souffrance. Souffrance des victimes et de l'entourage mais également souffrance de la personne « déviante » très souvent occultée.

    J'espère que vous ne m'aurez pas trouvée trop manichéenne !

    • BasicDA
      • Posté à 11h23 le 04/08/2010

      ça m'agace PROFONDEMENT justement que vous mettiez l'alcool au meme niveau que le reste.
      jusqu'a preuve du contraire on boit de l'alcool par choix non ? contrairement aux trois autres exemples.
      Quelqu'un vous a mis un revolver sur la tempe pour boire ?
      un dépréssif ou un agoraphobe sont souvent des gens qui ont un réel problème (qui veut rester enfermé toute la journée) alors qu'un alcoolique est dans 90% des cas quelqu'un qui boit à répétition sans se controler il y a une notion active derriere contrairement aux deux autres.

      « Ce qui me trouble moi dans votre commentaire c'est d'accuser une profession par son essence »
      je n'ai accusé personne.
      juste mis en avant des dérives sur une idée, au passage vous auriez du lire tout le fil avant de répondre à mon commentaire qui était adressé a quelqu'un
      Les « pathologies » de l'esprit n'ont rien à voir avec des pathologie physiques .

      « J'espère que vous ne m'aurez pas trouvée trop manichéenne ! »
      Vous etes « un peu) manichéenne.
      Un bon psy vous dira directement que la psychologie est tout sauf une science exacte.
      Vous etes parmis ces gens qui veulent expliquer TOUT par la psychologie et supposent surtout que tout peut s'expliquer sinon c'est que le psy est mauvais.
      les gens qui pensent comme vous justement sont des plaies pour cette profession
      qu'est ce qui vous permet de dire que les psys étaient mauvais dans Outreau ?
      Depuis quand peut on esperer une grande réussite dans l'étude de ce qu'est un être humain ?
      Une étude ballistique bien faite a de trés grande chances de donner des résultats correctes contrairement à l'étude de ce qui fait de nous.....nous.

      le danger des expertises psychiatrique c'est qu'elles sont justement (un peu) aléatoire même si le psy est trés bon.

      Donc qu'elles ai une notion consultative d'accord comme tout les expert mais la le problème est que l'expertise psychiatrique donnera => sexomanie ? oui => acquitté
      non=> 20 ans de taule
      C'est d'ailleurs le même problème avec la folie.

      Je ne remets pas en cause la consultation d'experts psychanalystes je dis simplement que c'est compliqué et que pouvoir donner à un psychologue meme trés bon un pouvoir décisif est troublant.

  • emiboot
    emiboot répond à BasicDA
    frite lance
    • Posté à 14h13 le 04/08/2010
    • Internaute
      frite lance

    Apparemment la chose peut se prouver - donc se mesurer, une expertise psy ne suffit pas à déterminer ces troubles qui sont associés à du somnambulisme. C'st du moins ce que je comprends de l'article et que je suis en train de chercher par ailleurs sur le web pour en avoir le cœur net. Or ça, on sait le mesurer : c'est là que je situe la limite, dans ce qu'on ne sait pas encore truquer, la mesure de nos ondes cérébrales.

    • BasicDA
      BasicDA répond à emiboot
      • Posté à 14h26 le 04/08/2010

      Je ne vois nulle part dans l'article une quelconque mention de mesure des ondes cérébrales.

      et meme à supposer qu'on mesure cette personne pendant son sommeil ça ne donnera rien a part peut être à demontrer que la personne a des périodes actives pendant son sommeil.
      Regardez quelqu'un dormir vous verrez que les gens bougent parfois, se retourne et je ne vois pas ce que vous prouverez de plus que « Ah il a fait quelque chose la y a un pic ».
      On est pas dans un film de sciences fiction.
      D'autant plus que reconstituer aprés coup les conditions du délit/ crime est simplement irréalisable.

      actuellement seule les expertises psys ont une certaines valeur dans un tribunal dans ce genre de cas comme pour la folie dans les cas « complexes ».

      Je suis d'accord qu'un expertise psy ne suffit pas mais justement non on ne peut pas le « prouver » on ne peut prouver que la personne ne joue pas la comédie (ou plaide la folie) il faut l'avis d'un psy (de plusieurs) qui donne leur avis médical et à titre consultatif.
      On ne va pas lui faire une analyse sanguine et trouver dans son sang la molécule du somnanbulisme.

      C'est d'ailleurs pour ça que tout les cas qui traitent de folie/troubles mentaux/comportement inconscients sont trés compliqué et à prendre avec des pincettes.
      le « je ne me controlais pas » et surement la deuxième défense/excuse des violeurs (aprés le « elle était consentante »)
      pour cela il est necessaire de d'étudier ce genre de cas trés précautieusement.

      • emiboot
        emiboot répond à BasicDA
        frite lance
        • Posté à 14h46 le 04/08/2010
        • Internaute
          frite lance

        J'ai effectivement été un peu vite sur mes conclusions, étant donné que ce trouble du sommeil est proche/souvent associé au somnambulisme : or celui ci se mesure par un encéphalogramme dans une clinique du sommeil.

        (source wiki, mais je l'ai déjà lu ailleurs)
        « Les somnambules ont une régulation anormale des ondes courtes (observables sur un encéphalogramme). Cette régulation est liée au système thalamo-cortical, qui engendre une paralysie musculaire naturelle durant le sommeil.
        Ainsi, des séries d'évènements moteurs complexes peuvent intervenir sans que le sujet soit conscient. »

        Pour le cas du père belge qui a agressé son propre enfant, je pense qu'il a fallu au moins une preuve de cet ordre pour le faire relâcher.

        • BasicDA
          BasicDA répond à emiboot
          • Posté à 15h46 le 04/08/2010

          Encore une fois ça prouve rien seulement que le sujet etait sujet au somnanbulisme.
          en ça je parlais de zones « d'activité intense » observable.
          ça prouve juste que le sujet peut sous certaines conditions être somnanbule ça ne prouve rien sur ce qu'il fera dans cet état.
          Le sujet parle d'un accroissement des désirs associé a un comportement qui s'apparente au somnanbulisme.

          En gros ça sera plutot un élement à décharge « il est possible que »
          et je ne suis pas sur que la régulation ai lieu forcément toutes les nuits (à vérifier je ne sais pas) et rien ne prouve que ça soit ce qui s'est passé.
          Dans ce genre de cas il n'y a pas de « preuves » mais une accumulations de ce genre de choses :
          - analyse psychiatrique
          - témoignage des proches sur le trouble
          - experience (comme celle que vous citez)
          - preuve du trouble (caméra ou photo du somnanbule par exemple)

          Et aprés on analyse le tout et on essaie de savoir si il y a « trop » de coincidences pour être simplement de la volonté de l'individu seul.
          Aprés on en déduit qu'il a le trouble et reste à savoir si c'etait le cas cette nuit la par exemple sa femme qui dit « avant de partir (juste avant l'agression) il avait l'air endormi et a commencé à me tripoter etc » ;

          Ce genre de raisonnement pourrait expliquer le relachement du pére belge en effet.

  • bleuet1
    bleuet1 répond à BasicDA
    espère malgré tout
    • Posté à 13h53 le 03/08/2010
    • Internaute
      espère malgré tout

    Contrairement à vous, je ne pense pas que ces troubles soient si rares que ça, à des degrés bien moins extrêmes je pense même qu'ils sont plus courants qu'on ne croit.
    Mon mari en « souffre », même si dans son cas on ne peut pas appeler ça une « souffrance “ ; -).
    Comme dans les cas décrits, le matin il ne se souvient pas de ce qui s'est passé. Quelques fois il a vaguement conscience qu'il a peut-être fait des choses bizarres, mais ça ne va pas plus loin.
    Un matin, il s'est réveillé avec mon bas de pyjama qu'il avait enfilé pendant la nuit ! Ça voulait dire qu'il avait retiré son bas de pyjama et qu'il avait enfilé le mien ensuite (je ne le portais pas cette nuit-là). Je regrette juste qu'il ait eu le temps de le retirer avant que je m'en sois aperçu, je crois que j'ai raté l'occasion d'un fou rire monumental. ; -)
    Mais du coup, maintenant je me méfie : je ne serais pas parfaitement sereine si une personne devait dormir dans la même pièce que nous, parce que je ne suis pas sûre qu'il saurait se retenir.
    Dans son sommeil il ne m'a jamais forcée à quoi que ce soit, et de toute façon il s'arrête de lui-même. Il lui arrive même de me dire des mots très tendres.
    Ça lui arrive aussi des nuits où au moment du coucher, il m'a dit clairement qu'il était fatigué et avait besoin de dormir.
    Le plus contradictoire : il a commencé à s'agiter dans son sommeil, et puis quand je me suis tournée vers lui pour répondre il m'a dit qu'il fallait dormir. Il a fait ça deux trois fois dans la même nuit. Finalement c'est surtout déstabilisant pour moi, parce qu'il ne va jamais au-delà des premières étapes, et j'ai parfois du mal à déterminer s'il dort ou non (pas facile dans le noir ! ).

    • BasicDA
      BasicDA répond à bleuet1
      • Posté à 14h21 le 03/08/2010

      dés la première phrase vous montrez que vous n'avez pas bien lu mon commentaire^^ je fais références aux troubles de l'article.
      Je parle bien de troubles qui peuvent vous faire violer quelqu'un en dormant.

      Il suffit d'une soirée un peu arrosée pour ne pas se souvenir et ça pour n'importe qui.

      Votre mari ne risque pas de se retrouver acccusé de viol parce qu'il s'est planté de pyjama.

      Je pense que les troubles qui peuvent conduire à quelqu'un à violer ou à tuer tout en étant irresponsables existent mais sont trés rares.
      le passage à l'acte demandant en plus l'opportunité et d'autres facteurs rendent les cas rarissimes.

      Mon commentaire était plutôt sur ce qu'on peut en penser l'article me trouble justement parce qu'il touche du doigt les « limites » de la responsabilité pénale.
      Peut on violer et couper en morceaux ses enfants pendant son sommeil sans s'en rendre compte ? et en somme nous responsable dans ce cas ?
      et je n'ai pas de réponse d'ou l'idée du cas par cas.

       
      • emiboot
        emiboot répond à BasicDA
        frite lance
        • Posté à 14h20 le 04/08/2010
        • Internaute
          frite lance

        « Peut on violer et couper en morceaux ses enfants pendant son sommeil sans s'en rendre compte ? “

        On touche les limites du somnambulisme plutôt, un psy ou un spécialiste du sommeil répondrait mieux que moi. Mais supposons un tel cas : la personne serait reconnue sans doute irresponsable - si on peut prouver son irresponsabilité totale et la non prise de drogue - mais enfermée à vie. Même ‘irresponsable’ au moment de l'acte, son irresponsabilité chronique fait courir des risques trop immenses aux autres pour lui permettre des rester libre. Donc pas de dépassement de limites, somme toute.

        • BasicDA
          BasicDA répond à emiboot
          • Posté à 14h32 le 04/08/2010

          Justement ça revient à enfermer à vie un « irresponsable » c'est donc bien une forme de « prison » non ?
          Surtout que la on parle de quelqu'un qui est parfaitement normal en dehors de ces periodes de crises qu'il peut n'avoir que 30min/an en tout.
          Il sera donc enfermé par sécurité alors qu'on ne sait même pas si il recidivera (c'est inconscient donc aucun moyen de travailler par des moyens classique.)

          et donc ne sont pas vraiment « guérissables ».
          En ça je disais au début du débat que l'article me trouble.
          par parce qu'il est mal construit ou faux mais bien parce qu'il touche aux limites même d'un problème qui d'aprés moi est insoluble et qui touche même à mes propres convictions.

          Mais en effet ces cas extremes sont d'aprés moi trop rares pour s'occuper de la legislation mais à prendre au cas par cas.

      2 autres commentaires
  • Francois Toulouse
    • Posté à 12h28 le 03/08/2010

    Je peux témoigner : j'étais sexmoniaque. J'ai passé une nuit avec Roselyne Bachelot, depuis, je suis guéri.

  • A déménagé le 1-6
    • Posté à 12h30 le 03/08/2010

    et la trique du matin, comment ça s'appelle ?

  • MathieuC
    MathieuC
    Informaticien
    • Posté à 12h33 le 03/08/2010
    • Internaute
      Informaticien

    Encore une maladie très bizarre, on en apprend tous les jours.

    Il y a une exception française d'importance qui est évoqué dans cet article : quelq'un qui n'est pas jugé responsable de ses actes va en soin psychatrique plutôt qu'en prison. Cela part d'un bon sentiment mais bonne chance pour faire accepter à la victime d'un viol que son agresseur n'était pas responsable de ses actes.

    • nicolas.boulay
      nicolas.boulay répond à MathieuC
      ingé
      • Posté à 14h49 le 03/08/2010
      • Internaute
        ingé

      Un des principes de toutes les républiques : on ne juge pas les fous.

  • A déménagé le 13-10-2012 4
    • Posté à 12h40 le 03/08/2010
    • Internaute
      non connue

    Ouais , on nous prend pas pour des cons là ? ? ?
    Et merde à René la taupe ! ! !

  • Patrick-handicap
    Patrick-handicap
    handicap 80% expatrié
    • Posté à 12h47 le 03/08/2010
    • Internaute
      handicap 80% expatrié

    Por ces malades, mieux vaut ne pas s'endormir dans les transports en commun se faire contrôler par une fliquette. Ca se terminera mal...

  • Marineyte
    • Posté à 13h35 le 03/08/2010

    Apparemment pas de plainte du côté des hommes qu'ils soient malades (hormis des cas de consciences après coup) mais surtout victime.
    Y'a-t-il une victime d'une femme sexomniaque ici ?

    • medoche71
      medoche71 répond à Marineyte
      • Posté à 13h59 le 03/08/2010

      Les hommes qui sont tombés sur une sexomniaque n'iront pas le crier sur les toits ^^

    • sevinilud
      sevinilud répond à Marineyte
      GAULOIS
      • Posté à 20h31 le 03/08/2010
      • Internaute
        GAULOIS

      oui, moi et je dois avouer que c'est assez pénible surtout si elle a des tendances sado-maso. se retrouver attaché aux montants du lit, fouetté au sang et violé avec une bouteille de stella, ça marque. bref un enfer, mais elle est si douce et tendre en temps normal que je ne puis me résoudre à la laisser.

  • anandamide
    • Posté à 14h16 le 03/08/2010
    • Internaute

    Ca aurait été pas mal aussi de contextualiser ce trouble par rapport au somnambulisme en général. Il me semble que les somnambules peuvent faire des quantités de trucs assez étonnants, du genre prendre sa voiture et conduire quelques kilomètres (sur un parcours connu), ...

  • etoiledesneiges-
    • Posté à 14h33 le 03/08/2010
    • Internaute
      kiné

    Quand ça arrive, c'est une délectation.

  • etoiledesneiges-
    • Posté à 14h34 le 03/08/2010
    • Internaute
      kiné

    Celui ou celle qui n'a pas connu des moments pareils ne savent pas ce qu'est le plaisir sexuel.

    • A.T.swey
      • Posté à 14h57 le 03/08/2010

      Il y a même des hommes qui ont eu à subir un sexmoniaque mâle, paraitrait que ça a changé leur vie !

      • etoiledesneiges-
        etoiledesneiges- répond à A.T.swey
        kiné
        • Posté à 17h23 le 03/08/2010
        • Internaute
          kiné

        Mon épouse, endormie, se met à me faire une gâterie. Je ne lui dis rien et ne la réveille pas car je laisse tout dans sa bouche, c'est délicieux.

    • onyros
      onyros répond à etoiledesneiges-
      etudiant
      • Posté à 15h02 le 03/08/2010
      • Internaute
        etudiant

      Bon, il semble que je soit « malade » alors...

      Ça m'est arrivé plusieurs fois que pendant mon sommeil, je débute un rapport avec ma petite amie qui dort avec moi. Mais je me réveille toujours pendant l'acte. (d'ailleurs c'est très bizarre comme réveil car je suis HS à ce moment là).

      En plus des danger évoqués, il y a celui que lorsqu'on dort, on ne pense pas forcément à se protéger...

      Par chance, mes partenaires ont toujours apprécié(et ont toujours étaient mes petites amies). Mais j'avoue être plus inquiété de ce phénomène au vue des extrémités où il peut emmener...

      • etoiledesneiges-
        etoiledesneiges- répond à onyros
        kiné
        • Posté à 17h21 le 03/08/2010
        • Internaute
          kiné

        Il faut admettre que c'est du nectar ! évidemment il ne faut pas coucher avec une fille que l'on ne connaît pas !

      • Too_complicated
        Too_complicated répond à onyros
        • Posté à 12h41 le 04/08/2010

        C'est quand même dingue. Peu de monde connaissait la sexomnie jusqu'à aujourd'hui et là je vois que tous les lecteurs de Rue 89 se déclarent sexomniaques ! ! ! Vous devez tous dormir debout et prendrent vos désirs pour la réalité !

  • Keldan
    Keldan
    Now future & karpe diem
    • Posté à 14h47 le 03/08/2010
    • Internaute
      Now future & karpe diem

    Les crises se déclenchent souvent quand le sujet est fatigué ou a bu de l'alcool.
    Donc la prochaine fois où l'alcool aidant je ne me soucie guère de qui avec je m'envoie en l'air, je pourrais dire que cela n'est pas de ma faute mais que je suis malade.
    Putain, c'est vraiment génial le monde moderne, on peut vraiment rejeter toute faute, même plus besoin d'aller se confesser.

    Quoi que c'est déjà assez gênant de cacher ou d'avouer le fait qu'on se rappelle pas d'une session de dedans-dehors des familles, alors si en plus il faut raconter que j'ai pas fait ça par envie mais parce je suis bon pour l'asile, je risque de perdre un paquet de potes : D

    Enfin bon, quand on dort avec quelqu'un, y'a toujours le risque de se faire tripoter. Ou prendre un coup de pied. Ou ronfler...
    Sans oublier les nombreuses fois où l'on a le droit à la célèbre phrase « dis moi que c'est on revolver que je sens... »
    Moralité, mieux vaut dormir seul, moins de problèmes, moins de risques, meilleur sommeil.

    Et si on a pas le choix et qu'on craint de ne pas se tenir, et bien il existe un super médicament pas cher qui a fait ses preuves : la branlette.
    Car si l'humanité se vidait les couilles un peu plus souvent, ses phantasmes aurait bien moins de prises.

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