Partis d'un bon sentiment, les agro-carburants, dits improprement "biocarburants ", participent à la destruction de ce qui reste des forêts tropicales en les exploitant plus encore qu'auparavant, entrainant des effets secondaires criminels pour la survie d'espèces telles que l'Oran-Outang ou le gibbon.
11 mai 2010 : La dernière folie en date : faire de l'essence avec des dattes!
Tandis que des millions d'humains dans le monde souffrent encore de malnutrition, transformer des plantes alimentaires en carburant pour nos voitures est criminel. C'est même un crime contre l'humanité! ________________ De Frei Betto, en août 2007 : Nous allons nourrir des voitures et affamer des personnes. Il y a 800 millions de véhicules automobiles dans le monde. Le même nombre de personnes survit en état de dénutrition chronique. Ce qui est inquiétant c'est le fait qu'aucun des gouvernements enthousiasmés par les agrocombustibles ne remette en question le modèle de transport individuel, comme si les bénéfices de l'industrie automobile étaient intouchables. (...) ________________ ...L'Indonésie est en proie à la "fièvre de l'huile de palmier". Les perspectives que celle-ci offre en matière de biocarburant et autres dérivés ont conduit à transformer des pans entiers de forêt en plantations de palmiers, y rendant irréversible la déforestation. (Francis Deron Le Monde du 04.09.07.) ________________
Biocarburants: La production va augmenter25 juin 2008 : Selon l'agence américaine d'information sur l'énergie (EIA), qui a fait part de ses prévisions mercredi, la production des biocarburants comme l'éthanol et le biodiesel va s'accentuer pour doubler d'ici à 2030. Selon l'EIA, la production mondiale devrait passer de 1,3 millions de baril par jour (bpj) en 2010 à 2,7 millions en 2030. Pour les seuls Etats-Unis, la production pourrait passer dans le même laps de temps de 500 000 bpj à 1,2 millions. _________________ S'agissant du maïs, une étude de l'université Cornell de New York affirme que la production d'un litre d'éthanol nécessite 1,3 litre de pétrole, soit un rendement négatif. Ce carburant réchaufferait donc davantage la planète que l'essence... __________________
Qu'est-ce que les agrocarburants ?
Entretien avec Jean-Yves
Aubry, agriculteur et membre de la Confédération paysanne.
_____________
C'est complètement aberrant de prévoir en France 20 Mtep de "biocarburants" dans 30 ans ; avec 10 % de "biocarburants" dans l'essence , il faudrait utiliser 56 % des terres cultivables , et des masses d'ogm; d'où réduction massive des cultures vivrières et famine dans le Monde. Pour avoir un taux de 63 % d'incorporation de "biocarburants" , il faut 20 Mtep dans 30 ans. IMPOSSIBLE ! MICHEL GUEGUEN
|
Sommaire de la page : L'Indonésie détruit ses forêts pour remplir les pompes du Nord - Le patron de Nestlé contre les biocarburants- Qu'est-ce que les agrocarburants? - Rouler ou manger, il faut choisir! - Les biocarburants sont une catastrophe totale pour les affamés du monde -Huile de palme et déforestation - Priorité à l'alimentation! - La position des Verts européens sur la sécurité alimentaire et les carburants végétaux - Les pays pauvres impactés par les biocarburants - Un prix Nobel de chimie critique l'utilisation des biocarburants - Vos réactions
Comment les "biocarburants" détruisent l'Amérique latine : http://www.notre-planete.info/ 17.04.2009 : Les agrocarburants rejetteraient plus de gaz à effet de serre que les carburants fossiles : http://www.echo-nature.com
Le patron de Nestlé contre les biocarburants
Selon Peter Brabeck, si les matières premières
alimentaires sont Alors que ce phénomène
tire vers le haut les prix du maïs, du soja et du blé, les terres
cultivables deviennent rares et l'eau est elle aussi menacée, a
déclaré M. Brabeck, estimant que pour produire un litre de
De C. Berdot, le 15 septembre 2007 : Bonjour
Pseudo-biocarburants La faim, la bagnole, le blé et nous. Une dénonciation des biocarburants de Fabrice Nicolino, Ed. Fayard.
C'est un coup de poing qui fait voler en éclats la propagande menée en faveur des biocarburants. Blé, colza, tournesol au Nord ; soja, maïs, palmier à huile ou canne à sucre au Sud sont présentés comme une panacée écologique, une réponse verte à l'épuisement des ressources pétrolières. Le livre pamphlet de Fabrice Nicolino, journaliste au magazine Terre sauvage, démonte les contre-vérités enrobant ce qu'il appelle des "armes de mort". L'auteur s'en prend au mot biocarburant. "Falsification", dit-il, car leur production nécessite un usage massif d'engrais et de pesticides, prolongeant ainsi une agriculture industrielle néfaste à l'environnement. De plus, c'est au prix du massacre des dernières forêts tropicales que déferlent les biocarburants. Entre 1985 et 2000, le développement des plantations de palmiers à huile a été responsable de 87 % de la déforestation en Malaisie. Quant à l'Indonésie, deuxième producteur mondial, elle a perdu 72 % de sa surface forestière primaire. En outre, réputés économes en émission de gaz à effet de serre, les biocarburants se révèlent, selon divers études (dont celles de Paul Crutzen, Nobel de chimie), plus néfastes pour le climat que le pétrole ! Le pire semble, aux yeux de Nicolino, le risque d'aggravation de la faim dans le monde. Le boom de ces carburants, avec la flambée des céréales, déstabilise déjà le marché mondial de l'alimentation. Dramatique pour les 2,7 milliards d'hommes qui vivent avec moins de deux dollars par jour. La concurrence s'annonce fatale entre les cultures vivrières et celles destinées aux voitures. QUOTIDIEN Libération : vendredi 5 octobre 2007
|
Rouler ou manger, il faut choisir!
Rouler ou manger, il faut choisir! Mais c'est une imposture ! Il faut la dénoncer avant qu'il ne soit trop tard.
|
La forêt tropicale de Sumatra et de Bornéo cède petit à petit la place à une immense plantation de palmiers dont l'huile doit fournir le "biocarburant" pour les voitures d'aujourd'hui et de demain. Nos proches cousins, les Orang-Outans, sont chassés comme du gibier et ils devraient disparaître d'ici 20 ans si nous ne faisons rien immédiatement. ______________
Les biocarburants sont souvent préconisés pour réduire les émissions de gaz à effet de serre, mais pour les produire à grande échelle, il faut de l'eau, beaucoup d'eau. Deux fois plus que ce qu'est utilisé aujourd'hui pour l'agriculture, estime l'Institut International de l'Eau, qui se demande comment on pourra continuer à cultiver des aliments pour nourrir une population mondiale croissante. Les biocarburants suscitent donc beaucoup de questions. http://www.rtbf.be/info/societe/ARTICLE_112090
______________ La production accélérée au niveau mondial d'éthanol (à partir de maïs, de canne à sucre, de betteraves ou de déchets végétaux) et de biodiesels (à partir de soja et d'autres oléagineux) crée une compétition pour l'utilisation des terres les plus fertiles, doublée d'un accroissement de l'utilisation des engrais et des pesticides, et d'une menace pour la biodiversité quand de nouvelles terres sont converties à ce type de monoculture. (Enerzine) _____________ Cet aspect du problème a été souligné par HUGO CHAVEZ, président du Vénézuela, qui dans son grand discours à Buenos Aires en février 2007 a précisé que pour produire assez d'éthanol pour faire le plein (un plein) d'un réservoir d'une voiture aux Etats-Unis il faut autant de terre et de travail agricole (hommes, outils, engrais) que pour produire la nourriture de 7 personnes pendant un an. ______________
"Remplir le réservoir d'un 4x4 avec 94,5 litres d'éthanol pur nécessite environ 204 kg de maïs, soit suffisamment de calories pour nourrir une personne pendant un an", écrivent deux professeurs d'économie à l'université du Minnesota.
Nouvelles des "bio"carburants
Biocarburants de deuxième génération : De l'éthanol dans les noyaux d'olives ! Une équipe de chercheurs espagnols a réussi à extraire du Bioéthanol à partir de noyaux d'olives en utilisant un procédé simple et bon marché, qui pourrait être développé pour valoriser d'autres déchets ligno-cellulosiques.
Agrocarburants : les banques françaises financent une fausse solution selon une organisation écologique Les Amis de la Terre viennent de
publier un nouveau rapport sur le financement européen des
agrocarburants en Amérique latine qui révèle l'implication des plus
grandes banques françaises, avec BNP Paribas en tête, la Société
Générale, le Crédit Agricole, Natixis et Banque Populaire parmi les
sources de financement. Alors que, selon les Nations Unies et la Banque mondiale, plus de 100 millions de personnes font actuellement face à une famine aigüe à cause de la hausse des prix des denrées alimentaires, les agrocarburants sont de plus en plus accusés de participer à cette crise et même de l'aggraver. Le rapport "Le financement européen de la production d'agrocarburants en Amérique latine; publié aujourd'hui par Les Amis de la Terre met en évidence les milliards d'euros d'investissements réalisés par les plus grandes banques européennes telles que HSBC, BNP Paribas, Barclays ou UBS, dans la production et le commerce de sucre de canne, de fèves de soja et d'huile de palme en Amérique latine. La suite : http://news.deforestation-amazonie.org/
Alerte aux agrocarburants en COLOMBIE : protestez ! Le gouvernement colombien se lance dans un développement massif de plantation de palmiers à huile, de canne à sucre et d'autres monocultures, au détriment des forêts tropicales humides, de la biodiversité de ses prairies et des communautés locales. La monoculture de canne à sucre est en train de se développer dans la vallée du Cauca, tandis que des centaines de milliers d'hectares sont transformés en plantations de palmiers à huile dans les régions du pacifique, des plaines de l'Est et des Caraïbes. Nouveau rapport de Greenpeace : le boom de l'huile de palme accélère le réchauffement du climat Un mois avant la conférence des Nations Unies à Bali qui décidera des suites à donner au protocole de Kyoto, un nouveau rapport de Greenpeace "Cooking the Climate" révèle comment en Indonésie, de grands groupes industriels, Unilever, Nestlé ou Procter & Gamble, se rendent complices du réchauffement climatique en participant à la destruction des espaces forestiers tropicaux au profit d'immenses cultures de palmiers à huile. Pourtant, protéger les forêts anciennes encore préservées est un moyen économique et efficace pour réduire les émissions mondiales de gaz à effet de serre (GES).
Jean Ziegler qualifie le recours aux biocarburants de "crime contre l'humanité" Le Rapporteur spécial sur le droit à l'alimentation, Jean Ziegler, s'est inquiété aujourd'hui à l'ONU de l'augmentation du nombre d'affamés dans le monde et a dit craindre que la production massive de biocarburants comme l'éthanol n'aggrave encore le problème en diminuant les surfaces agricoles consacrées aux cultures vivrières.
Biocarburants: "C'est une catastrophe totale pour les affamés du monde" On n'avait pas vu forcément les choses sous cet angle, mais les biocarburants risquent d'augmenter la famine. Explications.
Un message de Fabrice Nicolino Je suis comme vous lecteur des dépêches de Terre Sacrée. Je les lis. Pour le plaisir et l'information. Parfois un peu par devoir, car je suis journaliste. Certains d'entre vous ont dû déjà lire des articles signés par moi, Fabrice Nicolino. Je suis un professionnel engagé. Oui, je maintiens : engagé. Car je suis un écologiste, et je ne vois pas au nom de quelle absurdité je devrais en avoir honte.
étude de l'OCDE : Les biocarburants plus nocifs que le pétrole Un rapport publié, la semaine dernière, par l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) révèle que les biocarburants auraient en fait des impacts plus importants sur l'environnement que le problème auquel il tente de répondre. Les biocarburants, souvent perçus comme la solution ultime aux problèmes de dépendance énergétique, une nouvelle source de revenus pour les agriculteurs et une aide précieuse dans le combat contre les gaz à effet de serre, pourraient en fait être extrêmement nocifs pour l'environnement et créer une augmentation significative des prix des aliments. Le rapport arrive un an après la sortie publique contre l'éthanol de l'un des plus grands botanistes de la planète, Peter Crane, alors directeur du Jardin botanique britanique.
Les biocarburants, danger pour l'environnement? Trop gourmands en terres cultivables pour un bénéfice écologique limité : un rapport de l'OCDE met les biocarburants en accusation. L'étude pointe également les dangers de prévisibles extensions de cultures au détriment des milieux naturels.
La faim, la bagnole, le blé et nous Je suis journaliste (à Terre Sauvage et à La Croix), après avoir travaillé pour Politis, Géo, Le Canard Enchaîné, Télérama. Je suis le co-auteur, avec François Veillerette, du livre " Pesticides, révélations sur un scandale français ; (Fayard, 2007). Si je me permets aujourd'hui de vous adresser ce message, c'est qu'il y a urgence, une urgence absolue.
Le bioéthanol ferait augmenter la mortalité : http://www.plusnews.fr/
AGROCARBURANTS : nourrir l'homme ou la machine ? Rappelons les objectifs du gouvernement français : introduire d'ici 2010 7% d'agrocarburants, soit un objectif plus ambitieux que celui demandé par l'UE, à savoir 5.75% pour 2010. Pour obtenir ce résultat, il faudrait consacrer aux agrocarburants environ 10% des superficies cultivables. Cette superficie est insuffisante pour couvrir ne serait-ce que la moitié des besoins des véhicules en France. Il faudra donc aller s'approvisionner en Asie principalement, ou en Amérique du sud. En clair, pour nourrir nos machines, nous devrons affamer les populations des pays du Sud. Un récent rapport de la FAO prévient que " le développement des biocarburants pourrait faire monter les prix des denrées agricoles de base sur les dix prochaines années ".
Les agrocarburants présentent un bilan écologique médiocre Le bilan écologique des agrocarburants est plutôt mitigé. En effet, l'utilisation de ceux-ci ne permettrait pas forcément de limiter les émissions de gaz à effet de serre, selon les chercheurs.
Amies des étudiants fauchés et des travailleurs pressés, les pâtes alimentaires permettent de préparer une infinie variété de repas en un tournemain. Hélas, leur statut d'aliment abordable est menacé. Le prix des spaghettis et autres macaronis augmentera bientôt au supermarché, et d'autres denrées risquent de subir le même sort. Un contrecoup malheureux de la course à l'éthanol.
Les cinq mythes de la transition vers les agrocarburants Biocarburants... Le mot évoque l'image flatteuse d'une énergie renouvelable propre et inépuisable, une confiance dans la technologie et la puissance d'un progrès compatible avec la protection durable de l'environnement. Il permet à l'industrie, aux hommes et femmes politiques, à la Banque mondiale, aux Nations unies et même au Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (GIEC) de présenter les carburants fabriqués à partir du maïs, de la canne à sucre, du soja et d'autres cultures comme la prochaine étape d'une transition douce, du pic de la production pétrolière à une économie énergétique issue de ressources renouvelables, qui reste encore à définir.
COLOMBIE : le désert vert avance L'agriculture peut-elle à la fois nourrir les
populations et être source d'énergie ? Le témoignage de Henry
Ramirez, de l'ONG
Les biocarburants ne réduisent pas les émissions en gaz à effet de serre Contrairement à une idée largement répandue, des
scientifiques américains affirment que les biocarburants qui se
substituent aux carburants classiques ne réduisent pas les
émissions en gaz à effet de serre responsables du réchauffement
climatique.
Ici et là, on vante les mérites écologiques des biocarburants, agrocarburants ou "carburants verts". Parmi ces carburants, on en trouve un dérivé de l'huile de palmier. Or, pour le produire, il faut déforester massivement certaines zones du monde et ainsi détruire une biodiversité riche. Victimes mises en lumière par ce clip internet de Greenpeace : les Orans-outans et autres grands singes !
Jusqu'à une date récente, les promoteurs des biocarburants n'avaient rencontré qu'un seul véritable obstacle : l'opposition des groupes pétroliers, peu désireux de voir leur monopole remis en question. Quelques voix avaient attiré l'attention sur de possibles dérèglements économiques et écologiques liés à la production massive de carburants issus de la canne à sucre, du maïs ou de la betterave (destinés à la fabrication de l'éthanol) et du palmier à huile, du soja, du colza, ou du tournesol (pour le biodiesel). Mais elles étaient isolées et peu audibles, au milieu des applaudissements saluant l'émergence de substituts " propres " au pétrole.
NON, Les "bio;-carburants ne sont pas BIO
! A tous ceux qui croient encore que ces
agro-carburants sont une
Demande de moratoire sur les nécro-carburants Suite à l'article de Dominique Guillet "Mettez du sang dans votre moteur: la tragédie des nécro-carburants", l'Association Kokopelli en partenariat avec Univers-Nature lance aujourd'hui-même une demande de moratoire sur les agro-carburants.
ConocoPhillips va produire du diesel à base de graisse animale ConocoPhillips et Tyson Foods, ont annoncé lundi une alliance stratégique pour produire et lancer la prochaine génération de carburant diesel à base de graisse animale.
Tout d'abord aux Amis de la Terre, nous ne parlons ni de biocarburants, ni de carburants verts car dans 99 cas sur 100, ces carburants ne sont ni bio, ni verts et ne contribuent absolument pas à la protection de l'environnement, au contraire. Un exemple : en ce moment, le gouvernement indonésien poursuit son projet de destruction de 16 millions d'hectares de forêts tropicales, parmi les forêts les plus riches en biodiversité de la planète ! Le but de cette destruction est de produire de l'huile de palme, dans le but exclusif de fournir le marché européen. Dans quelque temps, vous pourrez rouler " bio ", alors que le carburant végétal brûlé dans votre voiture proviendra d'une des destructions écologiques les plus graves de ces dernières années...Lorsqu'on parle de biocarburants, il y a tromperie sur la marchandise ! Les Amis de la Terre, eux, préfèrent donc parler d'agrocarburants ou de carburants végétaux.
Les agrocarburants : solution ou futur problème environnemental ? Aujourd'hui se termine le Conseil européen qui devrait définir la politique énergétique européenne pour les 10 ans à venir. L'une des solutions qui semble faire le plus consensus parmi les Etats européens est le développement des agrocarburants. Un objectif de 10% d'ici à 2020 serait fixé pour l'ensemble des transports. Les Amis de la Terre dénoncent cet objectif qui, en l'absence de normes environnementales précises et d'actions prioritaires comme un vaste programme d'économie d'énergie dans le domaine des transports, pourrait avoir un impact environnemental et social catastrophique.
Les modes de production et de consommation des biocarburants ont déjà des effets négatifs sur la sécurité alimentaire, les moyens de subsistance en milieu rural, les forêts et d'autres écosystèmes, et l'on prévoit que ces impacts négatifs vont s'accumuler rapidement. La production à grande échelle de biocarburants pour l'exportation exige de grandes plantations d'arbres, de canne à sucre, de maïs, de palmier à huile, de soja et d'autres produits en régime de monoculture. Or, ces plantations sont déjà la cause numéro un de l'exode rural et de la déforestation dans le monde entier.
Les biocarburants : une grave menace masquée de vert Les biocarburants (produits à partir de la biomasse végétale) ne règleront pas le problème du changement climatique, mais vont en aggraver bien d'autres.
Remplacer tout le pétrole importé en France par des biocarburants supposerait de planter du colza ou des betteraves sur 50 millions d'hectares. Or, la surface de la France métropolitaine est de 55 millions d'hectares!
Tout savoir sur le "bio-carburant" : http://fr.wikipedia.org/wiki/Biocarburant Les pays pauvres impactés
par les biocarburants
Un Prix Nobel de chimie critique l`utilisation des bio-carburants Berlin, 06/2007 - Le Prix Nobel de chimie 1988, l`Allemand
Hartmut Michel, a critiqué l`utilisation accrue des carburants
biologiques dans l`Union européenne, dans un entretien à la presse
régionale allemande de vendredi. http://www.angolapress-angop.ao
4 mars 2006,
Au cours de ces deux dernières années, j'ai fait une découverte inconfortable. Comme la plupart des écologistes, j'ai été aussi aveugle aux contraintes environnementales affectant notre approvisionnement énergétique que nos adversiares l'ont été vis à vis des changements climatiques Je réalise aujourd'hui que je vivais dans le monde de la croyance magique. En 2003, le biologiste Jeffrey Dukes a calculé que les énergies fossiles que nous brûlons en un an provenaient d'une masse de matière organique qui représentait 400 fois la production annuelle actuelle de matière organique de notre planète. En clair, nous utilisons chaque année la valeur de quatre siècles de plantes et d'animaux. [2] L'idée que nous pouvons tout simplement remplacer cet héritage fossile - et l'incroyable concentré d'énergie qu'il nous donne - par l'énergie qui nous entoure est du domaine de la science fiction. Il n'y a pas d'énergie de substitution pour diminuer notre consommation de carburants fossiles. Mais on continue de rechercher partout des produits de substitutions. Ils sont promus aujourd'hui à la conférence de Montréal (sur les changements climatiques, décembre 2005), par des états - comme le nôtre - qui cherche à éviter de prendre les décisions douloureuses qu'imposent les changements climatiques. Une, au moins, de ces solutions de rechange est pire que de brûler les énergies fossiles qu'elle remplace. La dernière fois que je me suis penché sur les risques liés à la fabrication de carburants à partir d'huiles végétales, la virulence des insultes a égalé les sommets atteints par les partisans de la guerre en Irak. Les missionnaires des carburants végétaux sont, dans leur négation des problèmes, aussi bruyants que les responsables d'Exxon. Je suis près à reconnaître que mon éditorial précédent était erroné. Mais qu'ils ne se réjouissent pas trop tôt : j'avais tort parce que j'avais sous estimé l'impact destructeur de ce type de carburant. Avant d'aller plus loin, je dois préciser qu'utiliser l'huile usagée de friture comme carburant est une bonne chose. Les gens qui pataugent et glissent dans des cuves pleines de saletés, rendent un service important à la société. Mais il n'y a en Grande Bretagne de l;huile de friture usagée que pour couvrir 1/380 de nos besoins en carburant pour la route. Et c'est là que les problèmes commencent. Lorsque, l'an dernier, j'évoquais ce sujet, je croyais que le principal problème causé par les carburants végétaux était la compétition pour le foncier qu'ils provoqueraient. Des terres arables utilisées normalement pour faire pousser de la nourriture, seraient utilisées pour faire pousser du carburant. Mais maintenant je découvre que c'est pire encore. L'industrie du carburant végétal a inventé le carburant le plus polluant en carbone au monde. En faisant la promotion des carburanrs végétaux - comme l'Union Européenne, les Etats-Unis et des milliers d'écologistes le font - vous imaginez peut-être que vous créez un marché pour l'huile de friture usagée ou l'huile de colza. En réalité, vous êtes en train de créer un marché pour une des cultures les plus destructrices de la planète. La semaine dernière, le président de l'Autorité Fédérale pour le Développement du Territoire de Malaisie annonçait qu'il était sur le point de faire construire une nouvelle usine pour fabriquer des carburants végétaux. Il s'agissait de la 9ème décision similaire prise en 4 mois. Quatre nouvelles raffineries sont en cours de construction dans la péninsule malaisienne, une au Sarawak et 2 à Rotterdam. Deux consortium étrangers - un allemand et un états-unien - mettent en place deux usines rivales à Singapour. Toutes ces usines vont faire du carburant végétal à partir de la même source : l'huile de palme. "La demande pour du carburant végétal; écrit le Malaisian Star "viendra de l'Union Européenne... Cette toute nouvelle demande devrait au minimum absorber la majorité des stocks d'huile de palme de la Malaisie;. Pourquoi ? Parce que c'est la culture la moins chère comme source de carburants végétaux. En septembre, les Amis de la Terre publièrent un rapport sur les impacts de la production d'huile de palme. "On estime qu'entre 1985 et 2000, le dévelopement des plantations de palmiers à huile a été responsable de 87% de la déforestation en Malaisie;. A Sumatra et Bornéo, quelques 4 millions d'hectares de forêts ont étaient convertis en plantations de palmiers à huile. Et on programme de nouvelles coupes : 6 millions d'hectares en Malaisie et 16,5 millions en Indonésie. Presque toutes les forêts restantes sont menacées. Même le fameux Parc National de Tanjung Puting au Kalimantan a été mis en pièce par des planteurs. Les Oran outans en liberté sont voués à disparaître. Les rhinocéros de Sumatra, les tigres, les gibons, les tapirs, les nasiques et des milliers d'autres espèces pourraient prendre la suite. Des milliers d'habitants de ces régions ont été expulsés de leurs terres et près de 500 Indonésiens ont été torturés lorsqu'ils tentèrent de résister. Les feux de forêts qui, si souvent étouffent la région sous d'épais nuages de fumée, sont pour la plupart allumés par les cultivateurs de palmes. Toute la région est en train de devenir un immense champ de "pétrole; végétal. Avant que les palmiers à huile qui sont petits et rabougris, ne soient plantés, de vastes forêts d'arbres, contenant des stocks de carbones beaucoup plus importants, doivent être abattues et brûlées. Après avoir d'abord utilisé les zones plus sèches, les plantations se déplacent maintenant vers les forêts marécageuses qui poussent sur des tourbièrees. Après avoir coupé les arbres, les planteurs assèchent le sol. Lorsque les tourbières sèchent, elles s'oxydent et relâchent encore plus de carbone que celui contenu dans les arbres. En terme d'impact sur l'environnement, aussi bien local qu'international, l'huile de palme comme carburant végétal est encore plus destructrice que le pétrole brut du Nigéria. Le gouvernement britanique l'a bien compris. Lorsqu'il annonça qu'il suivrait l'Union Européenne et garantirait que le carburant pour les transports provient pour 5,75%, de plantes en 2010, il concédait dans le rapport publié le mois dernier, que "les principaux risques environnementaux seront probablement liés à un accroissement important de la production de matière brute pour les carburants végétaux, en particulier au Brésil avec la cane à sucre et en Asie du Sud-Est avec les plantation de palmiers à huile;. Bien conscient des risques et afin de les éviter, le gouvernement suggérait d'interdire l'importation des carburants végétaux qui détruisent l'environnement. Interrogés par le gouvernement pour savoir si une telle interdiction contreviendrait aux règles du commerce international, les consutants répondirent par l'affirmative : "des critères environnementaux obligatoires... augmenteraient beaucoup le risque d'un recours juridique international contre l'ensemble de la politique;. Le gouvernement abandonna l'idée d'interdire les importations et proposa à la place "une sorte de schéma volontariste;. Le gouvernement a donc décidé malgré tout d'aller de l'avant, tout en sachant que la création de ce marché va provoquer une augmentation massive des importations d'huile de palme, que rien ne pourra vraiment les empêcher et qu'elles vont détériorer plutôt qu'améliorer le climat. eEn d'autres temps, ourtant, à d'autres époques, le gouvernement britannique sut défier l'Union Européenne. Mais en fait, le gouvernement britannique veut exactement la même chose que l;Union Européenne. "Il est essentiel que nous équilibrions notre demande croissante de mobilité avec nos objectifs de protection de l'environnement;, est-il écrit dans le rapport du gouvernement. Jusqu'à récemment, nous avions une politique de réduction des transports. Maintenant, et bien qu'aucune déclaration en ce sens n'ait été faite, cette politique est défunte. Comme les conservateurs dans les années 90, le gouvernement travailliste cherche à satisfaire la demande quels qu'en soient les risques. Des chiffres obtenus auprès de l'association Road Block montrent que, pour l'élargissement de la seule M1, le gouvernement va dépenser 5 milliards d'euros, c'est à dire plus que ce qu'il verse pour tout le programme sur les changements climatiques. Au lieu d'essayer de réduire la demande, le gouvernement essaye de changer les sources d'approvisionnement. Il est prêt à sacrifier les forêts tropicales de l'Asie du Sud Est pour montrer qu'il fait quelque chose et pour que les automobilistes soient contents. Tout cela illustre la futilité des mesurettes discutées à Montréal. Essayer de satisfaire une demande croissante en carburant est pure folie quelle que soit la source d'approvisionnement. Mais les décisions douloureuses ont été évitées et tant pis si une autre partie de notre biosphère part en fumée.
[1] Dans ce texte, nous ne traduisons pas "biodiesel;, par "biocarburant; ou "carburant vert;, termes couramment utilisés en France mais par "carburants végétaux;. Les termes "bio; et "vert; laissent penser que tous ces produits favorisent la protection de l'environnement. On en est loin pour certains d'entre eux ! L'éthanol de maïs par exemple, gorgé de pesticides et d'engrais, demande plus d'énergie pour être fabriqué qu'il n'en donnera ! Sans parler de la consommation d'eau : une voiture qui consommerait 5l d'éthanol aux 100km aurait nécessité 45l d'eau pour chaque km parcouru !!! [2] Il faut bien sûr relativiser ce chiffre et tenir compte des pertes liées à la transformation de la biomasse en combustible fossile. Cette étude montre que remplacer les fossiles par des biocarburants reviendrait à accaparer 22% de la production nette primaire de la biomasse terrestre soit 50% de plus qu'aujourd'hui !
Priorité à
l'alimentation !
|
Vos commentaires sur ce dossier brûlant :