#MRJ Le Blog de Mourad PREURE RSS Feed MRJ Le Blog de Mourad PREURE » Flux de la catégorie ALGERIE ECONOMIE MRJ Le Blog de Mourad PREURE MRJ Le Blog de Mourad PREURE Bienvenue sur mon blog * Accueil * PATRIOTISME ECONOMIQUE * DOCUMENTATION * Coup de Coeur * MIENNE CASBAH * Littérature, Poésie * Cabinet EMERGY * Mourad PREURE, l'Auteur du Blog * Catégories + ALGERIE ECONOMIE + ALGERIE HISTOIRE SOCIETE + BIENVENUE + CRISE ECONOMIQUE MONDIALE + ECONOMIE MONDIALE + ENERGIE, PETROLE, GAZ + FORUM D'ALGER EMERGY + GEOPOLITIQUE + LITTERATURE, ARTS, CULTURE + SOCIETE + STRATEGIE, INTELLIGENCE ECONOMIQUE + Travaux et Interviews du Dr PREURE * Naïvement enlacée à la mer, Alger si loin de son destin … Naïvement enlacée à la mer, Alger si loin de son destin … * Articles récents + “L’Etat est prisonnier d’une logique de dépense” selon Kamal Benkoussa, économiste à la City + La puissance américaine : quelles origines pour quel destin ? + S&P estime que la récession pourrait prendre fin en 2012 + Pour ne pas sombrer comme la Grèce, le Portugal a besoin d’une intervention immédiate + Fitch dégrade cinq pays de la zone euro + « Dans la zone euro, c’est le marché qui gouverne » + L’irrésistible ascension de Samsung + « Le modèle chinois ébranle les certitudes américaines » + Un ordinateur pour moins de 30 euros + Synthèse et Conclusions du 4ème FORUM d’ALGER * Calendrier CAPTION: février 2012 D L Ma Me J V S « jan 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25 26 27 28 29 * * Archives + février 2012 + janvier 2012 + décembre 2011 + novembre 2011 + octobre 2011 + septembre 2011 + août 2011 + juillet 2011 + juin 2011 + mai 2011 + avril 2011 + mars 2011 + février 2011 + janvier 2011 + décembre 2010 + novembre 2010 + octobre 2010 + septembre 2010 + août 2010 + juillet 2010 + juin 2010 + mai 2010 + mars 2010 * + Album : CASBAH LUMIERE img08.jpg
* 23 février, Journée nationale de la Casbah – Une date pour interpeller les consciences (Nassira Belloula - Le Soir d'Algérie - 21/02/2010) Dans chaque pays, chaque ville du monde, la mémoire est présente par les cités anciennes, protégées, préservées, sauvegardées, alors que la mémoire d'Alger, sa Casbah fêtée, crie toujours sa détresse. Ce constat, fait depuis des années par des spécialistes, des associations, des natifs ou simplement des hommes qui ne voudraient pas voir partir tout un pan de l'histoire séculaire de la capitale, ne suffit plus pour autant, les consciences ne veulent pas se réveiller. Finalement, qu'est-ce qui ne va pas dans cette histoire de sauvegarde et de réhabilitation de la vieille cité ? Des équipes avaient été dépêchées sur les lieux, les études faites, les constats annotés, des projets, des plans, sans doute l'estimation des coûts, les priorités, tout cela existerait sur les bureaux des autorités concernées. Cela fait des années et des années que l'on entend parler de la Casbah et de sa réhabilitation. Aujourd'hui, la Casbah c'est quoi ? C'est qui ? C'est surtout quand ? Beaucoup d'encre a coulé et continue de couler pour porter haut le cri de détresse de cette cité, mais est-ce que cela est suffisant, et l'ampleur de la catastrophe ne semble pas s'arrêter. Comment peut-on conserver un patrimoine plusieurs fois centenaire, alors que les éléments dégradants sont là : l'érosion, l'humidité, le sel marin, les constructions «rajoutées»... Un tour à la Casbah suffit d'avoir un regard éclairé et suffisant sur des lieux qui se dégradent d'année en année. Il n'est plus à rappeler ici l'histoire de la vieille ville sauf peut-être un rappel nécessaire. Elle date du XVIe siècle, bâtie sur les hauteurs et parcourue de ruelles étroites et sinueuses. Elle comprend des vestiges de la citadelle, des mosquées anciennes, des palais ottomans, des échoppes d'artisans, des fontaines, ainsi qu'une structure urbaine traditionnelle associée à un grand sens de la communauté. La Casbah est un musée à ciel ouvert qui permet de renouer sans cesse avec l'histoire et la culture d'une nation et dans un passé récent, un passé glorieux, elle était un important foyer pour notre indépendance. Le cri d'alarme pour la sauvegarde de la Casbah retentit même au-delà de cette journée national initiée il y a quatorze ans par le ministère de la Culture, mais est-ce suffisant devant le désintéressement étatique et citoyen. * Arrêtez avec le « je me battrai pour vous » de Voltaire ! Par Zineb Dryef | Rue89 | 14/04/2011 [voltaire.png] Deux fois en quelques heures ! D'abord, un éditeur qui invoque son esprit « voltairien » pour justifier la publication d'un livre d'Eric Zemmour. Ensuite, un faux Carl Lang (ex-Front national) qui flatte Pierre Haski sur Twitter pour obtenir la publication d'une tribune sur Rue89 : « On vous dit voltairien », sous-entendu « vous connaissez comme moi la fameuse phrase ». Mais Voltaire n'a jamais écrit « je ne suis pas d'accord avec ce que vous dites, mais je me battrai jusqu'au bout pour que vous puissiez le dire » ! Il ne l'a même jamais dit. A l'origine de cette formule, une Britannique, Evelyn Beatrice Hall qui, dans un ouvrage consacré à Voltaire en 1906, lui attribue le célèbre « I disapprove of what you say, but I will defend to the death your right to say it ». Dans un documentaire de la TSR retraçant l'histoire de cette phrase, Charles Wirz, le conservateur du musée Voltaire de Genève, confirme que le philosophe n'a jamais rien dit de tel et présente même l'aveu d'Evelyn Beatrice Hall : « Je ne suis pas d'accord avec vous […] est ma propre expression et n'aurait pas dû être mise entre guillemets. » Dans son « The Friends of Voltaire », Evelyne Beatrice Hall a tenté ainsi de résumer la pensée de Voltaire, notamment au moment de sa prise de position dans l'affaire Helvétius, l'un des philosophes qui contribua à L'Encyclopédie. Son livre, « De l'Esprit », irrite profondément Voltaire – il qualifie le texte de « fatras d'Helvétius » dans une lettre à de Brosses du 23 septembre 1758, citée par Gerhardt Stenger – mais lui apporte son soutien face aux attaques virulentes dont il est victime après la parution de son ouvrage. Dans ce contexte, la phrase prêtée à Voltaire ne paraît pas dépasser sa pensée. Pourtant, plusieurs amoureux de l'écrivain s'émeuvent de l'utilisation qui en est faite. On les comprend. Nietzsche « Au soleil » avec Jennifer « Je ne suis pas d'accord avec ce que vous dites, mais je me battrai jusqu'au bout pour que vous puissiez le dire » est devenu l'un des poncifs les plus irritants des dernières années. Peut-être autant que le « ce qui ne tue pas rend plus fort » de Nietzsche, nouvel hymne de Jenifer – « ce qui ne me tue pas me rend forte » dans une chanson sur les bienfaits du soleil. Plus injuste encore, il est devenu l'arme de défense de tous ceux qui se croient censurés par les-médias-dominants-la-pensée-unique-le-politiquement-correct. Dans les années 2000, Thierry Ardisson l'a largement popularisé dans son émission « Tout le monde en parle » en le citant à tout bout de champ pour justifier la présence du moindre invité un peu controversé. Se proclamer voltairien est ainsi devenu synonyme de partisan de la liberté d'expression totale. On retrouve donc pêle-mêle Eric Zemmour, Robert Ménard, Dieudonné, etc. « Ce n'est pas du tout lui cette phrase » Voltaire, défenseur de la liberté d'expression illimitée ? Une supercherie, nous répond la Société Voltaire : « Ce n'est pas du tout lui cette phrase. Prenons le credo chrétien qu'il a toujours combattu. Ou les Jésuites. Il ne les aurait jamais défendus. » Plus fort, le cas Fréron. Ce journaliste parisien, responsable du journal L'Année littéraire, détesté de Voltaire, a eu droit à une pièce « Le Café ou l'Ecossaise » rédigée contre lui mais n'a jamais eu le moindre signe de soutien à chaque fois que son périodique a été censuré par… Lamoignon de Malesherbes, un ami de Voltaire. http://www.rue89.com/hoax/2011/04/14/arretez-avec-le-je-me-battrai- pour-vous-de-voltaire-199690 * * Visiteurs Il y a 3 visiteurs en ligne * Cheikh El Hasnaoui Cheikh El Hasnaoui * L’immortel Cheikh El Hasnaoui Cheikh El Hasnaoui (1), de son nom kabyle Si Mouḥ N Amar U Mouḥ (2), est né, selon l'état civil, le 23 juillet 1910 sous le nom patronymique Mohammed KHELOUAT, au hameau de Taâzibt, un petit village de la région d'Ihesnawen (3). C'est, d'ailleurs, du nom de sa région natale qu'il en tirera son pseudonyme artistique qui était à l'origine : « Ben Ammar Hasnaoui », puis « Cheikh Amar El-Hasnaoui », avant de devenir « Cheikh El-Hasnaoui » plus tard. Quelques années après sa naissance, il perdit sa mère, LAÂZIB Sadïa (Bent Ahmed) elle-même originaire d'Alger de parents originaires de Biskra. Elle mourra des suites d'une maladie après avoir perdu ses deux jeunes enfants : Omar et Ali. Son père, Si Amar KHELOUAT (4), est absent du foyer, car enrôlé par l'Armée française durant la Première Guerre Mondiale. Démobilisé après une blessure, son père rentre au pays, il ira chercher à Alger le jeune Mohamed et le plaça dans une école coranique. Son apprentissage ne durera que quelques années, il en est sorti à l'âge de 12 ans. À Alger, il exercera plusieurs petits métiers tout en se « frottant » aux grands maîtres de la musique « chaâbi » comme El-Anka et Cheikh Nador. Ainsi, il assimila toutes les finesses de ce genre musical exigeant et s'affirme, bientôt, comme un artiste accompli, maître de son art et capable de l'exprimer aussi bien dans sa langue maternelle : « Taqbaylit », comme il le dit si bien, ainsi qu'en Arabe populaire (dialectal), l'autre langue qu'il vient d'acquérir et de perfectionner. Il animera pendant cette période bon nombre de soirées « qui seront pour lui l'occasion de se produire en public et de monnayer son talent ». Il vivra jusqu'en 1936, date de son dernier retour dans sa région natale, des allers-retours entre Tizi-Ouzou et Alger. La situation ambiante (sociale, intellectuelle,…) ne lui plaisant guère (5), il confia, un jour d'été, à Si Saïd U L'Hadi (6), un de ses amis d'enfance : « Cette fois, si je quitte le village, je serai comme une fourmi ailée. Là où me poseront mes ailes, j'y resterai. » (7) À Paris, le « Maître » s'impose comme un artiste phare, illuminant de toute sa classe la vie artistique du moment qui reste confinée aux seuls cafés, véritables microcosmes de la société kabyle. De tempérament solitaire, il fréquente très peu de gens, même pas les « grands noms » de la chanson kabyle de l'époque, mais il se lie d'amitié avec Fatma-Zohra (8), son mari Mouh-akli et Mohamed IGUERBOUCHENE avec lequel il collabore dans des émissions radiophoniques. Sa carrière connaît une parenthèse, durant la Seconde Guerre Mondiale, le temps d'accomplir en Allemagne, le Service du Travail Obligatoire. C'est pendant cette période qu'il fera connaissance de celle qui deviendra plus tard sa femme, il s'agit d'une jeune Française du nom de Denise Marguerite Denis qu'il épousera le 14 août 1948. Cherchant le calme, il quittera la région parisienne et la maison qu'il a construite de ses mains à Anthony pour s'installer à Nice (Rue de Belgique). En 1985 il quittera sa seconde demeure pour un voyage qui le mènera dans les Antilles, où il séjournera, seul, quelques mois avant de repartir vers Nice rejoindre sa femme. En 1988, il récidivera en mettant le cap sur l'île de la Réunion où il s'installera à Saint-Pierre, en compagnie de sa femme Denise, dans la même année. À des milliers de kilomètres des siens et de toute personne qui le connaît, Cheikh El Hasnaoui se construit son havre de paix. Il faudra attendre plus de 20 ans pour qu'un musicologue du nom de Mehenna MAHFOUFI retrouve enfin sa trace et lui rendra trois fois visite afin de s'entretenir avec lui. Le chanteur Abdelli et la chanteuse Behdja Rahal en feront de même et auront le privilège de rencontrer le Maître quelques années seulement avant qu'il ne s'éteigne le samedi 06 juillet 2002, à l'âge de 92 ans. Il sera inhumé, conformément à ses vœux, à Saint-Pierre de la Réunion où un jardin public porte aujourd'hui son nom, il y est indiqué : Cheikh El Hasnaoui, Maître de la chanson Kabyle : Taâzibt 1910 – Saint-Pierre 2002. Ainsi, il est parti le Maître, discrètement comme il a toujours vécu, Cheikh El-Hasnaoui, celui qui mérite plus qu'un autre la place de véritable classique de la chanson kabyle (et même algérienne), nous a laissés emportant avec lui tous ses secrets, que de questions demeurent posées : Ses choix de vie ? La rupture avec le pays ? Paroles de certains de ses textes ? * * Liens + ASPO + Bloomberg + BP Statistical Review + El Khabar + El Moudjahid + El Watan + Financial Times + Foreign Policy + International Herald Tribune + IRIS + Joint Oil Data Initiative + L’Expansion + La Tribune (Algérie) + La Tribune (France) + Le Maghreb + Le Monde + Les Echos + Liberté + Maghreb Emergent + Oil Prices + OPEC + Reuters + The Economist + The Wall Street Journal + Tout Sur l’Algérie * * Les vaillantes tribus Hadjoutes étaient menées par un poète, Boutheldja … (Par Belkacem Rabah Mohamed Khaled) (...) Il n'existe malheureusement pas de statistiques précises sur le nombre des populations Hadjoutes, mais nous estimons, à partir de certaines données contenues dans le rapport du duc de Rovigo, «vingt-trois tribus Hadjoutes et douze mille cavaliers» ... Dix huit mille cavaliers selon d'autres sources, à un total de plus de quarante mille habitants pour l'ensemble de ces tribus et douars. A la bataille de Staouéli, les 4 et 5 juillet 1830 (Sidi-Ferruch), contre la pénétration des armées françaises et avant la proclamation de Abdelkader comme Emir, les contingents fournis par les tribus Hadjoutes (douze mille cavaliers Hadjoutes) ont combattu vaillamment parmi les cinquante mille hommes engagés dans la bataille. Le général Changarnier qui a eu à combattre les armées Hadjoutes, écrit à leur sujet (Mémoires), après les avoir qualifiés d'«habitants rebelles au joug de l'étranger», de « patriotes énergiques» ,«les Hadjoutes avaient pu mettre en campagne et entretenir, pendant plusieurs années, de mille à mille huit cents cavaliers très courageux, qui avaient accompli des choses dont les cavaliers les plus célèbres de l'Europe se seraient honorés... » De même, le duc d'Orléans n'eut pas manqué de rendre hommage au patriotisme de ces partisans : « ... Ces hardis partisans faisaient plus de mal aux Français que tout le reste des forces ennemies, de même que les Cosaques, dans les guerres de l'empire, contribuèrent plus que toutes les troupes régulières à détruire l'Armée française ... Les Hadjoutes empêchaient l'armée de dormir en la tenant sur un qui-vive perpétuel ... Cependant la mort d'un simple cavalier Hadjoute, Boutheldja le poète, tué dans un de ces engagements, fut une perte sensible pour la cause arabe ... Au milieu du mouvement de résurrection de ce peuple, qui renaissait du sang de ses braves enfants, Boutheldja fut le plus inspiré parce qu'il était le plus convaincu de tous les poètes. Ses chants lyriques, d'une douleur touchante et d'un farouche patriotisme, étaient devenus populaires parmi la jeunesse arabe. Le poète préféra rester en volontaire, au premier rang des Hadjoutes, et, simple soldat, comme Koerner, il mourut comme lui de la main d'un Français, en combattant pour une patrie que tous deux avaient rêvée grande, et qu'ils ne connurent que malheureuse. » * * 11 DÉCEMBRE 1960 – LARBI ALILAT, MEMBRE DU RÉSEAU D’ALGER – «Une date déterminante pour l’Indépendance» www.lexpressiondz.com - 11 Décembre 2010 Ces manifestations étaient censées accueillir le général de Gaulle, arrivé en Algérie deux jours avant, pour promouvoir son projet d'autodétermination. Les manifestations du 11 décembre 1960 ont été, après 6 ans de guerre, la proclamation «solennelle» de l'Indépendance de l'Algérie, a relevé Larbi Alilat, membre du réseau d'Alger lors de ces manifestations à Belcourt, actuellement Mohamed-Belouizdad. «Si le 1er Novembre 1954 a été le déclenchement de la guerre de Libération, le 11 décembre 1960 la proclamation solennelle de l'indépendance de l'Algérie», a souligné dans un entretien à l'APS, Larbi Alilat, un des membres du réseau «El Malik» qui avait infiltré les manifestations après une réunion tenue à Belcourt la nuit du 11 décembre 1960. «Le monde entier a su, ce jour du 11 décembre 1960, qu'il n'y aura plus de concessions. Le peuple algérien n'acceptait plus aucune autre solution que l'indépendance totale», a-t-il dit. «Ces manifestations étaient censées accueillir le général De Gaulle, arrivé en Algérie deux jours avant pour promouvoir, auprès du peuple algérien, son projet controversé d'élections libres pour une autodétermination», a tenu à rappeler M.Alilat, qui était également responsable dans la Wilaya III puis dans la Wilaya IV historiques. M.Alilat a affirmé que c'est le Mouvement pour la communauté (MPC), allié de De Gaulle, qui a initié les manifestations et que le FLN n'a fait que les récupérer par la suite. Pour M.Alilat, le Gouvernement provisoire de la République algérienne (Gpra), basé à Tunis, appelait les Algériens à ne pas s'en mêler, au début des manifestations, puisqu'il s'agissait d'une affaire franco-française. «Partout où De Gaule passait, la tension montait entre les ultras, qui rejetaient le projet de -l'Algérie algérienne de De Gaulle- et les gaullistes qui le soutenaient», a-t-il ajouté. «Les manifestations du 10 décembre 1960 à Belcourt étaient tellement impressionnantes, notamment après l'incendie de l'immeuble Nizière, que notre groupe, au cours d'une réunion informelle, à la rue de la Liberté, pas loin des Halles, décida d'empêcher une victoire à 100% gaulliste», a-t-il témoigné. «Ce sont Bettouche Belkacem et son adjoint Benslimane Youcef, tous deux enfants d'Alger et anciens de la 1re bataille d'Alger, qui se chargèrent de transmettre aux militants l'instruction de lancer des slogans dictés par le FLN, tels que -Vive le GPRA-, -Vive Ferhat Abbas-, -Vive le FLN-», a-t-il ajouté. «Nous avions eu tellement peur que De Gaulle réussisse son projet, que nous n'avions pas pu rester les bras croisés», a-t-il indiqué. Dans une conférence de presse le 12 décembre 1960 à Tunis, le président du Gpra, M. Ferhat Abbas, avait déclaré, rappelle-t-on, que «dans le but de tromper l'opinion internationale, le gouvernement français a voulu, de toute évidence, faire plébisciter sa politique dans notre pays». «L'armée et l'administration colonialiste qui ont laissé se développer les manifestations et les provocations des ultras ont tenté de susciter, par ailleurs chez les Algériens, des mouvements en faveur des statuts», avait-il dit, soulignant que le peuple algérien «avance à grands pas vers la liberté». De son côté, Abdelhamid Mehri, membre du Gpra, sollicité en marge du colloque international sur Enrico Mattei et la guerre de Libération, a souligné qu'il ne faut pas percevoir la mobilisation du peuple algérien, le 11 décembre 1960, comme une action isolée mais comme «une concrétisation d'une stratégie de la Révolution qui a allié tous les moyens de lutte depuis la déclaration de la guerre jusqu'à la victoire». Pour M. Mehri, «ces manifestations ont été préparées psychologiquement ou politiquement». Le résultat des événements, quel que soit leur initiateur, a été «splendide», a-t-il soutenu. «La voix de l'Algérie algérienne et indépendante s'est fait entendre dans le monde entier de par la présence des journalistes des quatre coins de la planète pour couvrir la visite du président français; Charles de Gaulle», a-t-il ajouté. * La casbah de Dellys entre légende et réalité www.algerie-plus.com Par Khidr Omar | 05/05/2011 | 11:03 En dépit de la patine du temps et des séquelles irréversibles laissées par l'homme, la casbah de Dellys (80 km à l'est de Boumerdes) a su garder un cachet atypique, forgé par un passé glorieux auquel est associé une beauté naturelle exceptionnelle. Plus que tout ça, cette belle ville nichée à 400 mètres au-dessus du niveau de la mer, naturellement protégée contre les courants marins et les vents d'ouest par un long promontoire, connu sous le nom de cap Bengut, au-dessous duquel se love un vieux port turc, est traversée par la RN24 sur toute sa longueur, s'étirant depuis Takdempt, à l'ouest, jusqu'à la nouvelle ville, à l'est de l'oued Oubay. Au coeur de ce long boulevard, se situe la vieille ville, communément appelée la casbah de Dellys, qui était considérée jusqu'à un passé récent, comme le pouls de la ville. Aujourd'hui, ses échoppes, dont beaucoup sont désertées par leurs propriétaires, laissent apparaître des plaies béantes, dues aux aléas du temps, mais principalement au séisme de mai 2003, qui avait durement ébranlé ses vieilles constructions et fait disparaître du coup des pans entiers de la mémoire matérielle et immatérielle. Il n'en demeure pas moins que le visiteur à Dellys est irrésistiblement happé par la multitude de vestiges historiques encore visibles dans les dédales de sa casbah et de ses ruelles, où ont été recensées quelque 200 vieilles bâtisses datant de l'époque ottomane. Le vieux port, le phare de cap Bengut, la vieille mosquée du centre ville, l'école coranique Sidi Amar, le tombeau de Sidi el Harfi et le mur d'enceinte ceinturant cette cité sur plus de 2000 mètres, constituent notamment autant d'attractions sur lesquelles peuvent se fixer encore de nos jours les yeux des visiteurs avertis. Une cité en proie à toutes les convoitises Mais c'est surtout l'histoire glorieuse, à la limite de la légende, de la ville de Dellys, qui fait la fierté de ses habitants, à l'instar de Ami Rabah Edelssy (70 ans) qui considère que la « position géographique de cette ville est à l'origine des différentes convoitises et civilisations qui se sont succédées dans la région». Parfois, l'on peut ainsi surprendre des Déllyssiens nostalgiques, assis sur un rocher dans la quiétude du cap Bingut ou sur un banc de la place dite de la guinguette, mais dont il ne reste aujourd »hui que le nom, en train de suivre le passage des navires, voguant vers de lointains ports, ou simplement contempler la grande bleue, s'imaginant voir accoster sur les rivages de la région les navires des corsaires et autres envahisseurs. C'est ce riche passé que les habitants de Dellys tentent aujourd'hui de préserver coûte que coûte en exhortant les autorités concernées à manifester davantage d'intérêt pour le patrimoine de leur ville et pour tous ses vestige et patrimoine, dont de vieux manuscrits détenus par plusieurs citoyens Ils désirent, à cet effet, pouvoir les réunir dans un musée digne de la renommée de cette cité. Selon les historiens, l'édification de la vieille Casbah de Dellys remonte à l'époque ottomane, qui la baptisèrent « Tiddiles ». Elle était alors constituée d'un ensemble de constructions bien agencées et divisées par des rues et ruelles, possédant toutes les commodités de vie nécessaires sur une surface globale de 1200 ha. Selon le président de l'APC, c'est par souci de préservation et de protection du riche patrimoine renfermé par cette ville historique, que la tutelle a élaboré à partir de 2007 un « Plan permanent pour la protection et la restauration de la Casbah de Dellys ». La première étape de ce plan, a été réceptionnée fin 2009, avant son exécution qui consista, selon la même source, en la réalisation de « travaux d'urgence » axés sur la « restauration de sites sensibles » du patrimoine matériel. La seconde phase de ce plan, également réalisée début 2010, a consisté en la réalisation d' »études historiques et typologiques » sur le même site, tandis que la 3ème étape, attendue vers fin 2011, portera sur l'élaboration d'une mouture finale de ce même plan. Selon une étude historique réalisée par des chercheurs universitaires de Boumerdes, à l'occasion de la célébration du mois du patrimoine, le « rôle de Dellys en tant que grande cité est historiquement affirmé » grâce à sa « position stratégique sur la mer méditerranée, son sol fertile et sa proximité des cours d'eau « . De nombreuses civilisations se sont succédées sur cette cité maritime, à l'image, de la civilisation numide qui lui donna le nom « Thadlest ». Par la suite les Romains la baptisèrent à leur tour « Rusucurus », avant de devenir une importante ville de la Mauritanie césarienne. Les Phéniciens s'en emparèrent ultérieurement pour y fonder un grand comptoir commercial et une route vers la ville de Bejaia. Elle connut également le passage des Vandales et des Byzantins. Le passage de la ville de Dellys à la civilisation musulmane remonte au 16ème siècle, selon des documents historiques, qui font état de son rattachement successivement aux règnes des Fatimide, des Hamadite, des Mourabitoune et des Hafside. Après une courte période sous la coupe des Espagnols, cette cité antique connut son « âge d'or » grâce aux frères Aroudj et Kheireddine qui la délivrèrent et l'annexèrent à l'Etat ottoman. Le colonialisme français qui y entra en 1844, en fit une base militaire pour étendre son hégémonie sur toute la Kabylie. L'histoire de cette ville a été immortalisée par plusieurs historiens qui célébrèrent sa beauté au fil du temps, à l'image d'El Idrissi(21e siècle) qui en a fait l'éloge dans son célèbre « Nouzhate El Mochtake » (le plaisir du passionné), Al Hamiri (15e siècle) « Al Raoudh Al Miitar » ( les jardins parfumés), Hosseine Al Ourtilani (18 e) « Nouzhate Al Andhar » (le plaisir des yeux), ou encore par les recueils de l'officier français Carette et de l'allemand Heinrich Von Maltessen (19eme siècle). “L’Etat est prisonnier d’une logique de dépense” selon Kamal Benkoussa, économiste à la City Posté par mouradpreure le 5 février 2012 http://www.algerie-focus.com Poste par faycal fév 2nd, 2012 Kamal Benkoussa, Partner chez GH LLP, Hedge Fund macroéconomique à la City réagit suite aux inquiétudes du FMI sur l’économie algérienne. Comment analysez-vous les inquiétudes du FMI sur l’économie algérienne ? Je commencerais plutôt par souligner les enseignements des chiffres publiés dans cette note. Entre parenthèse, étant donné la taille du secteur informel, évaluée à plus de 40% du PIB, on peut s’interroger sur la réalité que traduisent ces données. Qui plus est, nous savons que l’appareil statistique de notre pays est très peu performant. A ce bémol près, on peut relever le fait que la croissance hors hydrocarbure est de 3% (environ) et que la croissance globale s’élève à 6% si on ajoute le secteur des hydrocarbures. Quand on sait par ailleurs, comme souligné par le FMI, que la croissance est tirée par les dépenses publiques, financées essentiellement par les taxes sur les hydrocarbures, on ne peut qu’être frappé par la prédominance des hydrocarbures dans notre économie. Force est donc de constater que l’embellie, depuis le début des années 2000, des prix du pétrole n’a fait que renforcer la logique rentière de notre économie, et pire de notre société toute entière. Lire la suite… » Publié dans ALGERIE ECONOMIE | Pas de Commentaire » SYNTHESE ET CONCLUSIONS DU 3ème FORUM D’ALGER – Sheraton, Alger, 23 Juillet 2011 Posté par mouradpreure le 5 décembre 2011 « La mise à niveau des entreprises. Quelles leçons tirer de l’expérience ? Quelles perspectives pour le futur ? » Par le Cabinet EMERGY, Kahina BENLOUNES, Directrice Exécutive Sous la direction du Dr Mourad PREURE [220.jpg] La 3ème session du FORUM d’ALGER organisée par le Cabinet EMERGY avec comme Sponsor Major ALLIANCE ASSURANCES a été consacrée à la mise à niveau des entreprises. Le FORUM d’ALGER est un espace de débat et de réflexion sur les changements structurels en cours dans le monde, les grandes questions posées par la globalisation, les enjeux et les challenges qu’ils imposent pour notre pays. Notre ambition est de créer les conditions d’une compréhension du changement en cours dans le monde pour mieux anticiper le futur et aider les acteurs nationaux à déterminer les stratégies les plus compétitives, les plus adaptées et porteuses de perspectives. Le Forum d’Alger consacre une de ses sessions annuelles à l’entreprise. Elle complète les cinq autres thèmes génériques du FORUM d’ALGER (Finances, Energie, Eau et Agriculture, TIC, Santé) traités chaque année en une session spécifique, Ce siècle qui s’ouvre consacre une évolution structurelle qualitativement nouvelle pour l’économie mondiale : la mondialisation. Celle-ci est une réalité structurante qui tend à imprégner toutes les pratiques économiques et commerciales et dont les effets sont immédiats sur notre économie et nos entreprises. Que l’on l’accepte ou pas, cette réalité est là et agit de manière constante sur notre quotidien. Les frontières tendent de plus en plus à perdre de leur force conduisant les acteurs nationaux à évoluer sans préparation (et souvent sans même s’en rendre vraiment compte) dans un théâtre d’opération plus global, qui a ses propres règles et où des hiérarchies sont déjà établies ou en cours de l’être, excluant bien entendu toute possibilité pour les acteurs nationaux. Lire la suite… » Publié dans ALGERIE ECONOMIE, FORUM D'ALGER EMERGY | Pas de Commentaire » FMI : l’Algérie la moins endettée dans la région MENA et 2è détentrice des réserves de change Posté par mouradpreure le 5 décembre 2011 http://www.echoroukonline.com 2011.10.26 APS/M.K [fmi3jpg-85ee85ee-c0808.jpg] Le FMI classe l’Algérie au titre du pays le moins endetté des 20 pays de la région MENA, comme elle occupe le deuxième rang des plus gros détenteurs de réserves officielles de change après l’Arabie saoudite. Lire la suite… » Publié dans ALGERIE ECONOMIE, CRISE ECONOMIQUE MONDIALE | Pas de Commentaire » Omar Berkouk : « L’Algérie n’a d’intérêt que politiquement à émarger au FESF Posté par mouradpreure le 5 décembre 2011 Écrit par El Kadi Ihsane Lundi, 07 Novembre 2011 [4pn81ycj.jpg] L’expert financier Omar Berkouk évoque pour Maghreb Emergent et le quotidien d’Oran les différentes évolutions possibles de la crise de la Zone Euro. La sortie de la Grèce de l’Europe est le scénario secrètement souhaité par les maîtres de l’Euro, pour sauver la monnaie unique. La participation au Fonds européen de stabilité financière (FESF) est en suspens pour les pays émergents. L’Algérie devrait, selon l’expert, attendre une sollicitation politique pour y participer. Lire la suite… » Publié dans ALGERIE ECONOMIE, CRISE ECONOMIQUE MONDIALE | Pas de Commentaire » سوناطراك مطالبة بالاستثمار في قطر وإيران لحماية حصّة الجزائر في سوق النفط الأوروبية Posté par mouradpreure le 1 octobre 2011 www.echoroukonline.com 2011.09.12 [mourad-preure-dg-emergy_361535.jpg] دعا الخبير النفطي الدولي ورئيس مكتب الدراسات « ايمرجي »، الحكومة إلى الإسراع في تطوير استراتيجية قوية تسمح لمجمع « سوناطرك »، بإقامة تحالفات قوية مع الشركات الطاقوية القطرية والإيرانية في مجالات الإنتاج، وتصدير هذه المادة الإستراتيجية نحو الأسواق الأوروبية، التي ستعرف بداية من سبتمبر الجاري تغيرات جذرية مع دخول مشروع « نورستريم » لنقل الغاز الروسي مباشرة نحو شمال مباشرة عبر بحر البلطيق. وقال مراد برور، في تصريحات لـ »الشروق »، إن أنبوب الغاز « نورستريم »، الذي سيدخل الخدمة شهر سبتمبر الجاري لتزويد ألمانيا، ودول الشمال الأوروبي عبر بحر البلطيق بالغاز الطبيعي، ساهم في حل مشكلة عبور الغاز الروسي للأراضي الأوكرانية، وهي المشكلة التي فجرت أزمة بين البلدين تسببت في قطع الغاز على أوروبا بين 7 و20 جانفي 2009، مضيفا أن أوكرانيا وبدعم من الولايات المتحدة ترفض دخول روسيا في رأسمال شركة الغاز الاكروانية « نافتوغاز »، بعد تصريحات من الرئيس الروسي السابق فلاديمير بوتين، بأن الغاز الروسي هو آلية لبناء القوة الروسية، من خلال تنويع طرق إيصال الغاز إلى أوروبا. Lire la suite… » Publié dans ALGERIE ECONOMIE, ENERGIE, PETROLE, GAZ, Travaux et Interviews du Dr PREURE | Pas de Commentaire » Quelques questions à propos des hydrocarbures Posté par mouradpreure le 1 octobre 2011 www.elwatan.com le 13.09.11 | [contri_645708_465x348.jpg] | © D. R. Pour éviter que la raison s’emporte, faut-il parler au lieu de se taire, ou se taire au lieu de parler? Depuis maintenant une décennie, on lit dans la presse nationale, et cela chaque année, l’annonce de découvertes d’hydrocarbures aussi bien par Sonatrach seule que par Sonatrach en association. On ne trouve pas de traces d’annonces de mise en production de nouveaux gisements résultant de ces découvertes. Le délai moyen entre une découverte et sa mise en production est d’environ sept ans ; on aurait pu espérer voir relater un plus grand nombre de développements de ces découvertes. Récemment, nous avons lu que certaines sociétés étrangères en association avaient reçu l’autorisation de développer des découvertes de gaz dans le sud-ouest, mais qu’en est-il des découvertes de Sonatrach seule ? Il faut préciser ici qu’une découverte ne peut être qualifiée de telle que si elle donne lieu à un développement suivi d’une mise en production, sinon, ces «découvertes» ne sont que des indices, certes encourageants, positifs et profitables pour une meilleure connaissance du sous-sol, mais elles n’apportent pas une amélioration des réserves nationales. Serait-ce que notre politique d’exploration soit mal orientée ? Pourquoi seulement des découvertes en association sont-elles mises en production (avec beaucoup de retard) ? Les récents rounds d’attribution de périmètres de recherches et d’exploitation n’ont pas connu le succès attendu. Il est temps de se pencher sur la question et de repenser notre politique d’exploration. L’Algérie est encore un pays sous-exploré et les efforts de Sonatrach seule ne suffisent pas.L’appel au partenariat est une bonne initiative à condition qu’il soit mieux pensé et mieux organisé qu’il ne l’est aujourd’hui. N’a-t-on pas enregistré de nombreuses découvertes durant la décennie 1990 qui nous ont permis de retrouver les réserves de l’Algérie de 1971 ? Lire la suite… » Publié dans ALGERIE ECONOMIE, ENERGIE, PETROLE, GAZ | Pas de Commentaire » المستشار السابق لمجمع سوناطراك الدكتور مراد برور لـ »الخبر » يجب العودة إلى قانون تقاسم الإنتاج لاستقطاب اهتمام الشركات الدولية Posté par mouradpreure le 27 septembre 2011 www.elkhabar.com الاثنين 26 سبتمبر 2011 [i3242petrole.jpg] شدد الدكتور مراد برور الخبير والمستشار السابق لسوناطراك على أهمية العودة إلى قانون 86/14 ومبدأ تقاسم الإنتاج لاستقطاب اهتمام الشركات البترولية والغازية الدولية وتجاوز التحفظ القائم، مشيرا إلى أن هنالك فشل واضح في المناقصات التي نظمت بعد اعتماد قانون 07/05، وغياب لأهم الشركات في مجال الاستكشاف بالجزائر. وأوضح مراد برور في تصريح لـ »الخبر » هناك مناقصات دورية ومنتظمة منذ سنوات، ومع ذلك فإن المجال المنجمي الجزائري لا يزال غير مستغل بصورة كبيرة، ونعلم أن الصناعة البترولية تبحث دائما على احتياطيات وموارد جديدة، خاصة وأن الموارد المتاحة تتضاءل، والجزائر ليست استثناء عن الواقع الدولي، فحينما نستهلك برميل واحد نكتشف متوسط 6,0 برميل، ونعلم أنه لتجديد الاحتياطي يتعين اكتشاف 6 براميل كلما استهلكنا برميل واحد ». مضيفا »بترول الجزائر يتمتع بنوعية جيدة مثل الليبي، ومن المفروض أن يجلب اهتمام الشركات الكبرى، ولكن رأينا أن هناك فشلا في المناقصات ». في نفس السياق، شدد الخبير »من هذا المنطلق نرى ضرورة العودة إلى قانون 86/14 وتقاسم الإنتاج، فهذا القانون سمح بتطور الاستكشاف وتحقيق اكتشافات كثيرة للنفط والغاز والشركات الدولية تعودت على مبدأ »تقاسم الإنتاج »، وكانت الجزائر معروفة بقدراتها الاستكشافية الكبيرة والمتاحة للشركات وباستقرار الجانب التشريعي والقانوني، فخلال 20 سنة ما بين 1986 و2005 لم نسجل أي تغير في القوانين، ولكن في ظرف سنة ما بين 2005 و2006 سجلنا تغييرين للقانون، وظلت الشركات الأجنبية تعيش وضعا غير مريح وفي ضبابية، فبعد اعتماد نظام الامتياز في 2005 ثم التخلي عنه في 2006 وفرض الرسم على الأرباح الاستثنائية، ثم فرض على الشركات نسبة 51 بالمائة لسوناطراك، والإشكال الذي طرح هو جعل الرسم على الأرباح الاستثنائية بأثـر رجعي، مما خلق مشاكل ونزاعات، فالدولة من حقها تغيير قواعد اللعبة -يضيف بروز- ولكن يمكن أن يكون لذلك تبعات في حالة تعدد المنازعات، ولكن الآليات المعتمدة لا تشجع الشركات الأجنبية على المجيء وهو ما اتضح مع المناقصات الثلاث المنظمة بعد قانوني 2005 و.2006 Lire la suite… » Publié dans ALGERIE ECONOMIE, ENERGIE, PETROLE, GAZ, Travaux et Interviews du Dr PREURE | Pas de Commentaire » FONDS SOUVERAINS, RÉSERVES D’OR – Les autres opportunités pour l’Algérie Posté par mouradpreure le 23 septembre 2011 www.lexpressiondz.com Par Pr Chems Eddine CHITOUR -- Lundi 29 Aout 2011 [Chitour-Chems.jpg] «Lorsque la vérité entrera en lutte avec le mensonge millénaire, nous aurons des ébranlements comme il n’y en eut jamais, une convulsion de tremblements de terre, un déplacement de montagnes et de vallées, tel qu’on n’en a jamais rêvé de pareils. Toutes les combinaisons de puissance de la vieille société auront alors sauté en l’air, car elles sont toutes assises sur le mensonge…» Nietzsche, (Ecce Homo) La dégradation de la note de la dette souveraine américaine par l’agence Standard & Poor’s a relancé en Algérie la polémique sur la politique de gestion des réserves de change. Le ministre des Finances a tenté de rassurer et le 2 août, le gouverneur de la Banque d’Algérie s’est lancé à son tour dans un plaidoyer où il ressort que tout va bien, les 173 milliards ou 160 milliards de dollars, c’est selon, que nous avons arrachés à la terre, sont là. Après le ministre des Finances, Karim Djoudi, c’est au tour du gouverneur de la Banque d’Algérie, Mohamed Laksaci de s’exprimer sur les réserves de change de l’Algérie. Environ 98% de ces placements, répartis entre les États-Unis et l’Europe, sont effectués en portefeuille de titres souverains (valeurs d’État) que l’Algérie avait achetés entre les années 2004 et 2007, Les placements de ces réserves à l’étranger ont rapporté 4,60 milliards de dollars en 2010, contre un rendement de 4,74 milliards de dollars en 2009. Mais, il «ne faut surtout pas confondre excès de réserves de change et excès de richesse», dira M. Laksaci, car le premier représente tout simplement l’épargne publique alors que la richesse économique provient de l’investissement, a-t-il précisé. Nous lui savons gré de cette mise au point, à savoir, que l’Algérie ne crée pas de la richesse, c’est un pays qui exploite tant bien que mal une manne imméritée qui n’est pas le fruit d’un effort de la sueur, bref de l’intelligence. Pour Luis Martinez, l’Algérie a raté son développement et se contente de distribuer la rente et calmer les foules par des dépenses sociales sans création de richesse. Ecoutons- le: «Les fondamentaux économiques (capital humain, éducation, liberté), conditions du développement économique selon l’économiste Amartya Sen, ne sont pas mis en avant en Algérie. C’est la rente qui continue de financer l’économie: de 2004 à 2009, par un plan de soutien à la relance de l’économie, et de 2009 à 2014, par une stratégie de développement d’un montant de 280 milliards de dollars. L’Algérie se retrouve confrontée aux trois mêmes défis que par le passé: premièrement, le pays ne dispose pas d’une structure politique à même de décider des choix de développement et de contrôler leurs applications. Tout est réalisé dans la plus grande opacité, si bien que des projets colossaux sont au coeur de scandales de corruption: 200 millions de dollars de pots-de-vin auraient été versés pour un projet autoroutier de 9 milliards de dollars. L’absence de contrôle étatique (la Cour des comptes, l’Inspection générale des finances et le Parlement ne remplissent pas leur fonction de surveillance) risque d’engendrer un immense gâchis. Deuxièmement, le développement basé sur les hydrocarbures accroît de nouveau la dépendance du pays au secteur pétrolier. Troisièmement, le développement économique algérien dépend entièrement des investissements d’entreprises étrangères. Résultat, ce sont des emplois perdus pour les Algériens. L’Algérie achète sa stratégie de développement, car elle n’a ni les moyens ni les outils, les idées ou les ressources humaines pour mettre en oeuvre une stratégie de diversification. Elle dispose pourtant d’un fonds de réserve de 150 milliards de dollars qui l’éloigne d’un risque financier.(…) L’économie basée ces dernières décennies sur la seule rente pétrolière a détruit le capital humain en faisant fuir les cerveaux. Cinquante ans après l’Indépendance, l’Algérie n’est pas capable de construire seule une autoroute, n’ayant pas de capacités nationales, et c’est un drame pour la population. Surtout si l’on compare le pays à la Malaisie qui a su, grâce à sa petite rente pétrolière, mettre en oeuvre une stratégie de développement de son système éducatif et de santé afin de doter le pays des outils pour asseoir sa politique de développement».(1) Le Dr Benbitour résume encore d’une façon plus critique la situation du pays. Ecoutons-le: «La crise financière internationale vient à point nommé pour nous rappeler le prix à payer pour les pays qui se sont laissés aller à vivre au-dessus de leurs moyens sans penser à l’avenir. En réalité, l’Algérie s’est installée dans une crise structurelle grave, bien avant celle vécue par les pays développés. L’attention est actuellement focalisée sur le risque que peuvent encourir les réserves de change déposées à l’étranger. Or, ce qu’il faut bien noter, c’est que la source d’accumulation de ces réserves étant les exportations d’hydrocarbures et non l’épargne du travail des Algériens, ce sont des pertes définitives à leur naissance. (…) Comme j’ai eu à le dire à différentes occasions, l’économie algérienne se distingue par la transformation d’une réserve non renouvelable (les hydrocarbures) en une réserve volatile (les dollars déposés à l’étranger). Chaque baril de pétrole extrait du sous-sol est, au départ, une perte pour les générations futures. Cela deviendra un gain par la manière efficiente dont sont utilisées les recettes générées des ventes de ce pétrole. Que peut-on faire de ces 173 milliards $ US? Les faire fructifier pour qu’ils passent de 173 à 200 ou plus. Laisser faire et les voir perdre de leur valeur! Mais quelle conséquence pour le développement national? Rien».(2) (…) Lorsque le niveau de réserves en devises couvre trois mois d’importations, c’est bien. Si c’est six mois, c’est excellent! Mais au-delà, c’est du gaspillage! En augmentant de façon inconsidérée des dépenses publiques, sans effet notable, sur la création de richesses et en utilisant la fiscalité pétrolière comme source principale des recettes budgétaires, l’on se trouve à extraire de plus en plus d’hydrocarbures du sous-sol. Lorsque nous parlons de 286 milliards $ US d’investissements, nous ne parlons pas d’une épargne réalisée sur des revenus permanents, renouvelables à partir de notre travail ou notre développement technologique, mais d’extraction en quelques années d’un patrimoine non renouvelable(…) Quel avenir pour les générations futures? Des réserves d’hydrocarbures sur la voie de l’épuisement. Des constructions et des infrastructures sans développement qui vont exiger plus d’exportations de ressources naturelles pour financer leur maintenance et leurs frais d’exploitation.»(2) S’agissant justement des bons du Trésor, voie choisie par l’Algérie, les T-Bonds ou Treasury Bond (bons du Trésor) sont des titres obligataires à intérêt fixe, sécurisé, émis par le gouvernement américain. L’économiste auprès de la Banque mondiale, M’hamed Hamidouche, explique que si la Banque d’Algérie garde les titres qu’elle a acquis jusqu’au terme de l’emprunt, elle pourra récupérer son capital, ce qui semble être le cas aujourd’hui puisque l’Algérie dispose d’immenses liquidités. M. Hamidouche s’interroge si la Banque d’Algérie a pensé à une stratégie d’immunisation lors de l’achat des obligations. (…) Il a d’ailleurs, considéré que le meilleur modèle de gestion des réserves est celui de la Norvège, lequel se caractérise par sa transparence. Le fonds souverain norvégien est doté d’un comité d’investissement représentant les élus pour prendre les décisions stratégiques. Il publie un rapport annuel pour rendre compte de toutes les opérations engagées et de leur rendement et transmet un compte rendu trimestriel au Parlement.(3) De plus, les bons du Trésor ne garantissent nullement une protection à toute épreuve. Ainsi, selon un expert saoudien des marchés financiers mondiaux, Sami Ben Abdel Aziz al-Nawaser, le volume des pertes d’investissements saoudiens dans les réserves américaines, basées sur la dette américaine, est de 45 milliards de dollars, soit 20 pour cent des investissements saoudiens. Il a souligné que la crise américaine a incité les investisseurs internationaux à investir dans l’or, qui a atteint des taux record sur les marchés mondiaux. Il ajoute que l’impact de la crise américaine sur l’économie saoudienne est réel! Al-Nawasar a souligné l’importance de préparer des plans pour un désengagement progressif du riyal saoudien par rapport au dollar américain, et de trouver des canaux d’investissement pour profiter des nouveaux changements et des fluctuations financières mondiales.(4) Les autres opportunités pour gérer la rente: l’or et les fonds souverains Il existe de par le monde, différentes voies pour faire fructifier, à moindre risque, ses excédents financiers. Il y a d’abord, l’or valeur qui devient de plus en plus la valeur refuge dans cette situation de crise. L’or ne fait qu’augmenter; plus de 60 fois depuis 40 ans. En 2009, l’once d’or valait 900 dollars, elle est à 1800 $. Ce qui explique la frénésie actuelle au point que le président Chavez va retirer tout son or des banques occidentales pour le sécuriser ailleurs. Les fonds souverains sont la voie la plus utilisée avec des variantes. Un fonds souverain (sovereign wealth funds), est un fonds de placements financiers (actions, obligations, etc.) détenu par un État. Les fonds souverains gèrent l’épargne nationale et l’investissent dans des placements variés (actions, obligations, immobilier, etc.). Ils sont gérés ou contrôlés par un gouvernement national; ils gèrent des actifs financiers dans une logique de plus ou moins long terme. Le premier fonds souverain, le Koweit Investment Board, créé, a été le fonds du Koweït en 1953. Il gère en 2009 entre $200 et $250 milliards d’excédents liés à l’exportation de pétrole. Forts de leurs ressources en devises ou matières premières, une quarantaine de fonds souverains gèrent aujourd’hui entre 2500 et 3500 milliards de dollars, selon les sources. Selon des estimations réalisées par Morgan Stanley en mai 2007, ces actifs pourraient s’élever à 8000 milliards de dollars en 2011 et 12.000 milliards de dollars en 2015. Les fonds les plus importants en montant sont: -- Abu Dhabi (huit fonds) (ADIA, 875 milliards de $), Singapour (GIC,330 milliards de $), Norvège Fund (GPFG, 322 milliards de $); Kuwaït Investment Authority (KIA, 213 milliards de $). L’objectif commun de tous ces fonds est de transférer de la richesse aux générations suivantes. Encyclopédie Wikipédia Le cas admirable de l’Iran Un pays qui semble avoir trouvé le juste équilibre pour son développement est l’Iran. Malgré sa diabolisation par les médias occidentaux, qui parle, de chaos, le pays avance. Georges Stanechy avec sa lucidité coutumière et son humour décapant, nous présente le rapport fait par le FMI en aout 2011. Ecoutons-le: «A sa lecture, loin des diatribes hystériques coutumières, ce pays de 75 millions d’habitants, est un des meilleurs exemples actuels de gestion économique d’un Etat! Des experts du FMI en pleine galère! Malgré eux, au terme de mois de travaux, contraints de déconstruire les clichés de la propagande impériale, jusqu’à concéder une croissance annuelle de 3,2%. Avec des réserves en devises de 100 milliards de dollars, estimées à 109,7 milliards pour 2011/2012, pour être précis». (…) Des finances ultra-saines, semblent se lamenter les experts. Aucun endettement auprès du FMI, ni accords spéciaux. Mieux encore: les perspectives sont bonnes avec une croissance estimée par prudence à 4,5% (la cible étant 8%), avec une inflation chutant de moitié pour se situer au niveau des pays européens de 12% dès 2011/2012. Malgré un doublement prévisible de ses importations de biens et de services, les réserves sont évaluées à 305,3 milliards de dollars en 2016/2017. L’Iran a créé 1,6 million d’emplois lors du dernier exercice et vise, pour 2012, la création de 2,5 millions d’emplois. Avec comme objectif à terme: le plein emploi… Autre nouveauté constatée dans la stratégie énergétique iranienne que je ne cesse de marteler depuis des années, «En décembre 2010, les subventions des prix de l’énergie et des produits agricoles ont été supprimées. (…) Agissant sur trois plans, avec un sens de l’organisation exceptionnel: une intense campagne de communication, une action sociale méticuleusement menée, et une redistribution soigneusement contrôlée. Les produits pétroliers, électricité, et blé, en particulier, ont subi une forte augmentation. Pendant une période transitoire, le montant économisé est redistribué aux ménages sous forme d’une allocation en espèces librement utilisable (30 milliards de dollars), aux entreprises pour activer leur restructuration et leur modernisation en termes d’économies d’énergie (15-18 milliards), et aux administrations publiques pour financer leur modernisation (10-12 milliards). Les experts du FMI, ébahis, parlent de plein succès dans la mise en place de cette réforme jusqu’à en reconnaître les avantages immédiats: amélioration de la redistribution des revenus, réduction de la pauvreté, et stimulation de la demande intérieure» Le volet certainement le plus prometteur pour l’avenir du pays: la gestion maîtrisée de ses richesses pétrolières et gazières. Leur contrôle, dans l’indépendance de leur exploitation et la bonne affectation de leurs revenus, est considéré comme un vecteur essentiel de développement et de garantie pour les futures générations.(…) D’après ce rapport du FMI, l’Iran travaille, progresse, s’organise, prépare l’avenir.(…)».(5) Que peut-on dire en définitive? Il nous faut arriver à freiner cette frénésie hémorragique de bradage inconsidéré du pétrole. Il nous faut extraire que ce qui est nécessaire pour notre développement. Il nous faut aller vers la sobriété énergétique à marche forcée, notamment en pratiquant la vérité des prix pour éviter la gabegie du gaspillage. Bref, il nous faut, là aussi, une stratégie énergétique adossée à un modèle flexible de prévision de consommation de recours aux énergies renouvelables. Au risque de nous répéter, notre meilleure banque c’est notre sous-sol qu’il nous faudra exploiter d’une façon rationnelle et rationnée. S’agissant des placements, l’Algérie gère actuellement ses réserves d’une façon frileuse avec une mentalité encore bloquée à Bretton Woods, loin de la sphère financière mondiale qui comporte certes, une part de risque mais qui dans le même temps, évite à l’Algérie de s’installer dans une position pantouflarde qui ne la met nullement à l’abri d’un coup dur face aux règles du jeu financières imposées par les grands pays occidentaux. Les exemples de la Norvège avec ses fonds de pension, ses achats d’immeubles dans les grandes capitales, ses achats d’entreprises multinationales sont à méditer. La nécessité de convertir une partie de nos dollars en or apparaît de plus en plus comme une nécessité. Souvenons-nous: le 15 août 1971 Nixon décide que le dollar n’est plus convertible en or. Ce fut le début de la panique boursière mais la FED a vu ses réserves d’or réévaluées de 31 $ l’once à l’époque à plus de 1800 $ soit soixante fois! D’où l’utilité séculaire de se tourner vers la valeur refuge, cette «relique barbare» dont parle Keynes. Dans tous les cas, un débat national parait incontournable. Le secret de toute bonne gouvernance est en définitive, de convertir «l’or noir» éphémère en «or humain» pérenne et ceci par un système éducatif performant. 1.La rente pétrolière http://lessakele.over-blog.fr/20-categorie-10984450.html 12 février 2011 2.http://www.lesoirdalgerie.com/articles/ 2011/08/27/article.php?sid=122094&cid=2 3.Melissa Roumadi: Incertitudes sur les placements de l’Algérie El Watan 09.08.2011 4.http://www.alterinfo.net/L-Arabie-saoudite-perd-45-milliards-de-dolla rs-dans-les-obligations-americaines_b3215599.html?preaction=nl&id=26347 65&idnl=95126& 5.http://www.legrandsoir.info/iran-rapport-fmi-aout-2011.html Publié dans ALGERIE ECONOMIE, ECONOMIE MONDIALE | Pas de Commentaire » Interview du Dr Mourad PREURE à HORIZONS – 8 Aout 2011 – Fella Midjek Posté par mouradpreure le 31 août 2011 [oil_gas_intro_xxl.jpg] 1- Quelles sont à votre avis les raisons de cette baisse? Les marchés après avoir réagi positivement aux chiffres de l’emploi aux Etats-Unis sont revenus à la réalité. La reprise n’est pas encore au rendez-vous et l’économie américaine croule sous le poids de ses dettes. Elle représente le quart de la demande pétrolière mondiale. D’autre part, la crise de la dette souveraine en Europe commence à atteindre des seuils où son potentiel de diffusion est exacerbé avec l’Italie qui est autrement plus importante que la Grèce et dont la dette, proche des 2000 milliards d’euros dépasse la dette espagnole et représente six fois la dette grecque. Sur le plan pétrolier, on sait que la demande est en croissance pour 2011 où elle serait de 89 Mbj et 2012 où elle est anticipée par l’AIE à 91 Mbj. Bien entendu, cette demande est emportée par la croissance des pays émergents, dont principalement la Chine. Le marché est cependant correctement sinon surapprovisionné. Dans ce contexte, où les marchés pétroliers sont fortement interconnectés avec les marchés financiers, la spéculation joue un rôle directeur. Et les spéculateurs disposent dans leurs portefeuilles des actifs financiers ainsi que des actifs pétroliers. Ils peuvent parfaitement se replier sur les actifs pétroliers dans un contexte d’incertitude, cela s’est passé en juillet 2008 où les prix du pétrole ont atteint un pic historique de 147 dollars, puis, sur la foi d’anticipations pessimistes sur l’économie mondiale et en manque de liquidités, se dessaisir brutalement de ces actifs, et on l’a vu en 2008 où les prix du pétrole sont passés de 147 dollars en juillet à 32 dollars en décembre. Ce genre de mécanisme pervers est possible, il ne faut pas l’oublier. Je pense que la demande tire les prix vers le haut, autant à court terme, qu’à long terme surtout. Mais si les Etats-Unis comme je le pense ainsi que l’Europe connaissent une nouvelle récession, nous allons connaître une baisse, surtout une forte volatilité. Dans une dernière interview, j’avais parlé de risque de collapsus pour l’économie mondiale. Ce risque est réel car nous avons deux régimes dans cette économie mondiale, les pays émergents qui ont des réserves de croissance et emportent les prix des commodities d’une part, les pays de l’OCDE d’autre part qui sont en manque d’un modèle de gouvernance et de régulation. Il yaura une forte volatilité et une grande imprévisibilité. Lire la suite… » Publié dans ALGERIE ECONOMIE, ENERGIE, PETROLE, GAZ, Travaux et Interviews du Dr PREURE | Pas de Commentaire » FONDS SOUVERAINS, RÉSERVES D’OR – Les autres opportunités pour l’Algérie Posté par mouradpreure le 31 août 2011 www.lexpressiondz.com Par Pr Chems Eddine CHITOUR -- Lundi 29 Aout 2011 [souv.jpg] «Lorsque la vérité entrera en lutte avec le mensonge millénaire, nous aurons des ébranlements comme il n’y en eut jamais, une convulsion de tremblements de terre, un déplacement de montagnes et de vallées, tel qu’on n’en a jamais rêvé de pareils. Toutes les combinaisons de puissance de la vieille société auront alors sauté en l’air, car elles sont toutes assises sur le mensonge…» Nietzsche, (Ecce Homo) La dégradation de la note de la dette souveraine américaine par l’agence Standard & Poor’s a relancé en Algérie la polémique sur la politique de gestion des réserves de change. Le ministre des Finances a tenté de rassurer et le 2 août, le gouverneur de la Banque d’Algérie s’est lancé à son tour dans un plaidoyer où il ressort que tout va bien, les 173 milliards ou 160 milliards de dollars, c’est selon, que nous avons arrachés à la terre, sont là. Après le ministre des Finances, Karim Djoudi, c’est au tour du gouverneur de la Banque d’Algérie, Mohamed Laksaci de s’exprimer sur les réserves de change de l’Algérie. Environ 98% de ces placements, répartis entre les États-Unis et l’Europe, sont effectués en portefeuille de titres souverains (valeurs d’État) que l’Algérie avait achetés entre les années 2004 et 2007, Les placements de ces réserves à l’étranger ont rapporté 4,60 milliards de dollars en 2010, contre un rendement de 4,74 milliards de dollars en 2009. Mais, il «ne faut surtout pas confondre excès de réserves de change et excès de richesse», dira M. Laksaci, car le premier représente tout simplement l’épargne publique alors que la richesse économique provient de l’investissement, a-t-il précisé. Nous lui savons gré de cette mise au point, à savoir, que l’Algérie ne crée pas de la richesse, c’est un pays qui exploite tant bien que mal une manne imméritée qui n’est pas le fruit d’un effort de la sueur, bref de l’intelligence. Pour Luis Martinez, l’Algérie a raté son développement et se contente de distribuer la rente et calmer les foules par des dépenses sociales sans création de richesse. Ecoutons- le: «Les fondamentaux économiques (capital humain, éducation, liberté), conditions du développement économique selon l’économiste Amartya Sen, ne sont pas mis en avant en Algérie. C’est la rente qui continue de financer l’économie: de 2004 à 2009, par un plan de soutien à la relance de l’économie, et de 2009 à 2014, par une stratégie de développement d’un montant de 280 milliards de dollars. L’Algérie se retrouve confrontée aux trois mêmes défis que par le passé: premièrement, le pays ne dispose pas d’une structure politique à même de décider des choix de développement et de contrôler leurs applications. Tout est réalisé dans la plus grande opacité, si bien que des projets colossaux sont au coeur de scandales de corruption: 200 millions de dollars de pots-de-vin auraient été versés pour un projet autoroutier de 9 milliards de dollars. L’absence de contrôle étatique (la Cour des comptes, l’Inspection générale des finances et le Parlement ne remplissent pas leur fonction de surveillance) risque d’engendrer un immense gâchis. Deuxièmement, le développement basé sur les hydrocarbures accroît de nouveau la dépendance du pays au secteur pétrolier. Troisièmement, le développement économique algérien dépend entièrement des investissements d’entreprises étrangères. Résultat, ce sont des emplois perdus pour les Algériens. L’Algérie achète sa stratégie de développement, car elle n’a ni les moyens ni les outils, les idées ou les ressources humaines pour mettre en oeuvre une stratégie de diversification. Elle dispose pourtant d’un fonds de réserve de 150 milliards de dollars qui l’éloigne d’un risque financier.(…) L’économie basée ces dernières décennies sur la seule rente pétrolière a détruit le capital humain en faisant fuir les cerveaux. Cinquante ans après l’Indépendance, l’Algérie n’est pas capable de construire seule une autoroute, n’ayant pas de capacités nationales, et c’est un drame pour la population. Surtout si l’on compare le pays à la Malaisie qui a su, grâce à sa petite rente pétrolière, mettre en oeuvre une stratégie de développement de son système éducatif et de santé afin de doter le pays des outils pour asseoir sa politique de développement».(1) Le Dr Benbitour résume encore d’une façon plus critique la situation du pays. Ecoutons-le: «La crise financière internationale vient à point nommé pour nous rappeler le prix à payer pour les pays qui se sont laissés aller à vivre au-dessus de leurs moyens sans penser à l’avenir. En réalité, l’Algérie s’est installée dans une crise structurelle grave, bien avant celle vécue par les pays développés. L’attention est actuellement focalisée sur le risque que peuvent encourir les réserves de change déposées à l’étranger. Or, ce qu’il faut bien noter, c’est que la source d’accumulation de ces réserves étant les exportations d’hydrocarbures et non l’épargne du travail des Algériens, ce sont des pertes définitives à leur naissance. (…) Comme j’ai eu à le dire à différentes occasions, l’économie algérienne se distingue par la transformation d’une réserve non renouvelable (les hydrocarbures) en une réserve volatile (les dollars déposés à l’étranger). Chaque baril de pétrole extrait du sous-sol est, au départ, une perte pour les générations futures. Cela deviendra un gain par la manière efficiente dont sont utilisées les recettes générées des ventes de ce pétrole. Que peut-on faire de ces 173 milliards $ US? Les faire fructifier pour qu’ils passent de 173 à 200 ou plus. Laisser faire et les voir perdre de leur valeur! Mais quelle conséquence pour le développement national? Rien».(2) (…) Lorsque le niveau de réserves en devises couvre trois mois d’importations, c’est bien. Si c’est six mois, c’est excellent! Mais au-delà, c’est du gaspillage! En augmentant de façon inconsidérée des dépenses publiques, sans effet notable, sur la création de richesses et en utilisant la fiscalité pétrolière comme source principale des recettes budgétaires, l’on se trouve à extraire de plus en plus d’hydrocarbures du sous-sol. Lorsque nous parlons de 286 milliards $ US d’investissements, nous ne parlons pas d’une épargne réalisée sur des revenus permanents, renouvelables à partir de notre travail ou notre développement technologique, mais d’extraction en quelques années d’un patrimoine non renouvelable(…) Quel avenir pour les générations futures? Des réserves d’hydrocarbures sur la voie de l’épuisement. Des constructions et des infrastructures sans développement qui vont exiger plus d’exportations de ressources naturelles pour financer leur maintenance et leurs frais d’exploitation.»(2) S’agissant justement des bons du Trésor, voie choisie par l’Algérie, les T-Bonds ou Treasury Bond (bons du Trésor) sont des titres obligataires à intérêt fixe, sécurisé, émis par le gouvernement américain. L’économiste auprès de la Banque mondiale, M’hamed Hamidouche, explique que si la Banque d’Algérie garde les titres qu’elle a acquis jusqu’au terme de l’emprunt, elle pourra récupérer son capital, ce qui semble être le cas aujourd’hui puisque l’Algérie dispose d’immenses liquidités. M. Hamidouche s’interroge si la Banque d’Algérie a pensé à une stratégie d’immunisation lors de l’achat des obligations. (…) Il a d’ailleurs, considéré que le meilleur modèle de gestion des réserves est celui de la Norvège, lequel se caractérise par sa transparence. Le fonds souverain norvégien est doté d’un comité d’investissement représentant les élus pour prendre les décisions stratégiques. Il publie un rapport annuel pour rendre compte de toutes les opérations engagées et de leur rendement et transmet un compte rendu trimestriel au Parlement.(3) De plus, les bons du Trésor ne garantissent nullement une protection à toute épreuve. Ainsi, selon un expert saoudien des marchés financiers mondiaux, Sami Ben Abdel Aziz al-Nawaser, le volume des pertes d’investissements saoudiens dans les réserves américaines, basées sur la dette américaine, est de 45 milliards de dollars, soit 20 pour cent des investissements saoudiens. Il a souligné que la crise américaine a incité les investisseurs internationaux à investir dans l’or, qui a atteint des taux record sur les marchés mondiaux. Il ajoute que l’impact de la crise américaine sur l’économie saoudienne est réel! Al-Nawasar a souligné l’importance de préparer des plans pour un désengagement progressif du riyal saoudien par rapport au dollar américain, et de trouver des canaux d’investissement pour profiter des nouveaux changements et des fluctuations financières mondiales.(4) Les autres opportunités pour gérer la rente: l’or et les fonds souverains Il existe de par le monde, différentes voies pour faire fructifier, à moindre risque, ses excédents financiers. Il y a d’abord, l’or valeur qui devient de plus en plus la valeur refuge dans cette situation de crise. L’or ne fait qu’augmenter; plus de 60 fois depuis 40 ans. En 2009, l’once d’or valait 900 dollars, elle est à 1800 $. Ce qui explique la frénésie actuelle au point que le président Chavez va retirer tout son or des banques occidentales pour le sécuriser ailleurs. Les fonds souverains sont la voie la plus utilisée avec des variantes. Un fonds souverain (sovereign wealth funds), est un fonds de placements financiers (actions, obligations, etc.) détenu par un État. Les fonds souverains gèrent l’épargne nationale et l’investissent dans des placements variés (actions, obligations, immobilier, etc.). Ils sont gérés ou contrôlés par un gouvernement national; ils gèrent des actifs financiers dans une logique de plus ou moins long terme. Le premier fonds souverain, le Koweit Investment Board, créé, a été le fonds du Koweït en 1953. Il gère en 2009 entre $200 et $250 milliards d’excédents liés à l’exportation de pétrole. Forts de leurs ressources en devises ou matières premières, une quarantaine de fonds souverains gèrent aujourd’hui entre 2500 et 3500 milliards de dollars, selon les sources. Selon des estimations réalisées par Morgan Stanley en mai 2007, ces actifs pourraient s’élever à 8000 milliards de dollars en 2011 et 12.000 milliards de dollars en 2015. Les fonds les plus importants en montant sont: -- Abu Dhabi (huit fonds) (ADIA, 875 milliards de $), Singapour (GIC,330 milliards de $), Norvège Fund (GPFG, 322 milliards de $); Kuwaït Investment Authority (KIA, 213 milliards de $). L’objectif commun de tous ces fonds est de transférer de la richesse aux générations suivantes. Encyclopédie Wikipédia Le cas admirable de l’Iran Un pays qui semble avoir trouvé le juste équilibre pour son développement est l’Iran. Malgré sa diabolisation par les médias occidentaux, qui parle, de chaos, le pays avance. Georges Stanechy avec sa lucidité coutumière et son humour décapant, nous présente le rapport fait par le FMI en aout 2011. Ecoutons-le: «A sa lecture, loin des diatribes hystériques coutumières, ce pays de 75 millions d’habitants, est un des meilleurs exemples actuels de gestion économique d’un Etat! Des experts du FMI en pleine galère! Malgré eux, au terme de mois de travaux, contraints de déconstruire les clichés de la propagande impériale, jusqu’à concéder une croissance annuelle de 3,2%. Avec des réserves en devises de 100 milliards de dollars, estimées à 109,7 milliards pour 2011/2012, pour être précis». (…) Des finances ultra-saines, semblent se lamenter les experts. Aucun endettement auprès du FMI, ni accords spéciaux. Mieux encore: les perspectives sont bonnes avec une croissance estimée par prudence à 4,5% (la cible étant 8%), avec une inflation chutant de moitié pour se situer au niveau des pays européens de 12% dès 2011/2012. Malgré un doublement prévisible de ses importations de biens et de services, les réserves sont évaluées à 305,3 milliards de dollars en 2016/2017. L’Iran a créé 1,6 million d’emplois lors du dernier exercice et vise, pour 2012, la création de 2,5 millions d’emplois. Avec comme objectif à terme: le plein emploi… Autre nouveauté constatée dans la stratégie énergétique iranienne que je ne cesse de marteler depuis des années, «En décembre 2010, les subventions des prix de l’énergie et des produits agricoles ont été supprimées. (…) Agissant sur trois plans, avec un sens de l’organisation exceptionnel: une intense campagne de communication, une action sociale méticuleusement menée, et une redistribution soigneusement contrôlée. Les produits pétroliers, électricité, et blé, en particulier, ont subi une forte augmentation. Pendant une période transitoire, le montant économisé est redistribué aux ménages sous forme d’une allocation en espèces librement utilisable (30 milliards de dollars), aux entreprises pour activer leur restructuration et leur modernisation en termes d’économies d’énergie (15-18 milliards), et aux administrations publiques pour financer leur modernisation (10-12 milliards). Les experts du FMI, ébahis, parlent de plein succès dans la mise en place de cette réforme jusqu’à en reconnaître les avantages immédiats: amélioration de la redistribution des revenus, réduction de la pauvreté, et stimulation de la demande intérieure» Le volet certainement le plus prometteur pour l’avenir du pays: la gestion maîtrisée de ses richesses pétrolières et gazières. Leur contrôle, dans l’indépendance de leur exploitation et la bonne affectation de leurs revenus, est considéré comme un vecteur essentiel de développement et de garantie pour les futures générations.(…) D’après ce rapport du FMI, l’Iran travaille, progresse, s’organise, prépare l’avenir.(…)».(5) Que peut-on dire en définitive? Il nous faut arriver à freiner cette frénésie hémorragique de bradage inconsidéré du pétrole. Il nous faut extraire que ce qui est nécessaire pour notre développement. Il nous faut aller vers la sobriété énergétique à marche forcée, notamment en pratiquant la vérité des prix pour éviter la gabegie du gaspillage. Bref, il nous faut, là aussi, une stratégie énergétique adossée à un modèle flexible de prévision de consommation de recours aux énergies renouvelables. Au risque de nous répéter, notre meilleure banque c’est notre sous-sol qu’il nous faudra exploiter d’une façon rationnelle et rationnée. S’agissant des placements, l’Algérie gère actuellement ses réserves d’une façon frileuse avec une mentalité encore bloquée à Bretton Woods, loin de la sphère financière mondiale qui comporte certes, une part de risque mais qui dans le même temps, évite à l’Algérie de s’installer dans une position pantouflarde qui ne la met nullement à l’abri d’un coup dur face aux règles du jeu financières imposées par les grands pays occidentaux. Les exemples de la Norvège avec ses fonds de pension, ses achats d’immeubles dans les grandes capitales, ses achats d’entreprises multinationales sont à méditer. La nécessité de convertir une partie de nos dollars en or apparaît de plus en plus comme une nécessité. Souvenons-nous: le 15 août 1971 Nixon décide que le dollar n’est plus convertible en or. Ce fut le début de la panique boursière mais la FED a vu ses réserves d’or réévaluées de 31 $ l’once à l’époque à plus de 1800 $ soit soixante fois! D’où l’utilité séculaire de se tourner vers la valeur refuge, cette «relique barbare» dont parle Keynes. Dans tous les cas, un débat national parait incontournable. Le secret de toute bonne gouvernance est en définitive, de convertir «l’or noir» éphémère en «or humain» pérenne et ceci par un système éducatif performant. 1.La rente pétrolière http://lessakele.over-blog.fr/20-categorie-10984450.html 12 février 2011 2.http://www.lesoirdalgerie.com/articles/ 2011/08/27/article.php?sid=122094&cid=2 3.Melissa Roumadi: Incertitudes sur les placements de l’Algérie El Watan 09.08.2011 4.http://www.alterinfo.net/L-Arabie-saoudite-perd-45-milliards-de-dolla rs-dans-les-obligations-americaines_b3215599.html?preaction=nl&id=26347 65&idnl=95126& 5.http://www.legrandsoir.info/iran-rapport-fmi-aout-2011.html Publié dans ALGERIE ECONOMIE, CRISE ECONOMIQUE MONDIALE | Pas de Commentaire » « Page Précédente « Maud in Mumbai ! | Unblog.fr | Créer un blog | Signaler un abus | Votre nouveau magaz... »