Cette enveloppe est destinée à financer le relèvement du SMIG, des indemnités des fonctionnaires et des pensions et allocations de retraite. Les crédits de paiement pour le budget de fonctionnement n’ont pas connu de changement comparativement à ceux prévus par la loi de finances ordinaire pour 2012.
Moncef Marzouki est persuadé qu’à l’origine des mouvements sociaux qui agitent la Tunisie se trouvent non seulement le legs désastreux du benalisme mais aussi l’action de « certains milieux » irresponsables ou hostiles à la Révolution. Pour Gilbert Achcar*, croire que le peuple ne peut pas se soulever de son propre chef est moins compatible avec l’esprit révolutionnaire qu’avec les vieilles convictions désabusées du président tunisien qui, en février 2010 sur le site Internet d’Al Jazeera, expliquait la prétendue « obéissance » des Tunisiens à leurs tyrans par une mentalité instillée en eux de génération en génération. Gilbert Achcar est professeur à l’Ecole des études orientales et africaines de l’Université de Londres. Il est l’auteur de plusieurs ouvrages dont Le choc des barbaries : terrorismes et désordre mondial (2002) et Les Arabes et la Shoah. La guerre israélo-arabe des récits (2009).
L’usine produira 150.000 véhicules/an dans un premier temps mais atteindra vite une cadence annuelle de 340.000 unités. Le Maroc espère que son entrée en production développe son industrie automobile et crée un réseau de sous-traitants qui résorbe le chômage dans la région. C’est pourquoi il a accordé au constructeur français d’énormes avantages fiscaux, notamment l’exonération de l’impôt sur le bénéfice des sociétés et des taxes sur les exportations.
Sans aucun doute, vingt ans après la création des premiers réseaux sans fils, la téléphonie mobile amorce un autre virage de son histoire. L’appareil téléphonique est entrain de devenir un terminal Internet mobile. Le haut débit mobile a simplifié la fonction téléphone pour devenir presque un accessoire. En Algérie, jusqu'à aujourd’hui, le téléphone mobile a remplacé un réseau filaire dépourvu de services. L’enjeu des trois opérateurs mobiles était très simple : proposer de meilleures offres commerciales pour capter le plus grand nombre d'abonnés et surtout, profiter de l’absence de la portabilité du numéro afin de commercialiser un nombre important de carte SIM. Cette stratégie a fait exploser la croissance dans ce secteur. Malheureusement, celle-ci ne donne pas d’idées de « marché hors voix » aux trois opérateurs. Elle est portée uniquement par le nombre d’abonnés. En effet, selon les derniers chiffres de l’Autorité de Régulation de la Poste et des Télécommunications (ARPT), l’Algérie compte 35,2 millions d’abonnés à fin 2011. En clair, 95% de la population a activé des cartes SIM soit en se rendant dans les boutiques des distributeurs ou en téléphonant aux centres d’appels mais pas par Internet. Un véritable exploit ! Cependant, l’absence des chiffres officiels sur les revenus générés par la téléphonie mobile nous mène à se poser des questions sur l’avenir de ce type de marché. De quelle manière nos trois opérateurs vont-ils entrer sur le marché des contenus mobiles, pour diversifier leurs sources de revenus? Comment vont-ils profiter de l’explosion annoncée du marché des smartphones en l’absence de la 3G et de la 4G ? Et si, dans l’avenir, les algériens vont passer moins de temps à parler au téléphone malgré les offres de la gratuité ! Cela va engendrer alors une baisse des revenus voix et même si la croissance des revenus données tirés en majorité des SMS va compenser partiellement cette baisse. Elle restera insuffisante. La suspension du lancement de la 3G va compliquer les choses. Néanmoins, les réformes attendues dans le secteur de la monétique vont permettre aux opérateurs de proposer, sans le recours à la 3G, des services de banques totalement dématérialisés. Service de transfert, de dépôt, de retrait, mais aussi de règlement des factures d'électricité ou de téléphone; autant d’alternatives qui permettraient de « connecter » une population, partiellement bancarisée, à un système bancaire aujourd'hui encore très distant. Le portable pourra enfin se différencier d’un téléphone fixe. Ce qu’il est encore aujourd’hui en matière de services.
Même avec une prévision de croissance très optimiste de 4,5% en 2012, le budget de la Tunisie creuserait encore son déficit et le chômage, 18%, ne baisserait pas. La marche inexorable vers l’emprunt à l’extérieur pourrait devenir périlleuse avec une notation à la lisière des conditions de taux normales. Mahmoud Ben Romdhane redoute de donner un pronostic sur le cours de l’année car dit il « en économie, il existe des prophéties auto-réalisatrices ».
La directrice de Nord-Sud Express (NSE) explique pourquoi les pays les mieux régulés sont ceux qui ont le plus résisté à la dissémination de la crise. Comment et pourquoi l’estimation des risques pays est biaisée chez les agences de notation privées ou d’Etat. Pourquoi en intégrant le point de vue des gouvernés dans son panel d’estimation NSE propose une tout autre approche de l’évaluation pays, que le temps a validé avec la chute des régimes jugés « stables » comme en Tunisie et en Egypte. Entretien.
Dans le classement 2012 de Nord-Sud Expert, les classements de pays du Maghreb connaissent des évolutions minimes en matière de critère de performance et de la qualité de la gestion. Mais le contexte politique avec l’émergence d’une « vague verte modérée et conservatrice" pourrait relancer le projet Maghrébin.
Le premier groupe privé algérien, Cevital, n’a pas de représentation syndicale sur son premier site de production à Bejaïa. Plus de 20 ans après l’instauration du multi-syndicalisme, accompagné d’une activité intense des syndicats autonomes, le secteur privé reste largement fermé à ce droit que la loi accorde à l’ensemble des travailleurs. La dernière tripartite a pointé cet archaïsme social. Peu de patrons sont à l’aise pour en parler. Quelques uns ont accepté.
Les autorités algériennes n’ont jamais cherché à mettre à jour le rapport de compétitivité entre les économies algérienne et marocaine.
Logiciel à l’arrêt depuis 1994. Connecté sur une courte expérience de montée des échanges commerciaux à partir de l’ouverture des frontières terrestres en 1989, jusqu’à leur fermeture au bout de cinq années.
En gros, le tableau qu’observent toujours les décideurs à Alger est le suivant : les Algériens dépensaient leurs économies au Maroc en séjour et achats. Ils en profitaient, pour les frontaliers d’entre eux, pour «exporter» des produits subventionnés. En 2012, une majorité de vieux maîtres du pays, à la présidence de la République, au ministère de la Défense nationale, au Premier ministère, au ministère de l’Intérieur, au ministère des Affaires étrangères, pensent pareil. Le rétablissement de la circulation frontalière va profiter à l’économie marocaine et pas à l’économie algérienne.
Comme entre 1989 et 1994. C’est bien sur une appréciation paléontologique qui ne tient pas compte de trente années de transformations des deux économies et du monde. Trois évolutions majeures. D’abord, la parité dinar algérien-dirham marocain s’est renversée en symétrique depuis 1989-1994. Le premier s’est déprécié de plus de 300% vis-à-vis des monnaies européennes qui font aujourd’hui l’euro, le second lui s’est arrimé à l’Euro. Les voyageurs algériens sont potentiellement pauvres au Maroc. Ensuite, l’offre marocaine de produits de toutes sortes indisponibles ou encore trop chères sur le marché algérien dans la période 1989-1994 a été éclipsée par l’émergence de l’atelier du monde. La Chine vend aux Algériens en Algérie tout ce qu’ils ne savent pas faire ou font à un prix trop élevé.
Le cliché algérien au sujet de l’invasion des produits marocains par une frontière ouverte doit être réévalué. Produit par produit. Enfin comparativement à 1989-1994, l’offre de produits algériens à l’exportation a émergé. Agroalimentaire, électronique grand public, boissons, matériaux de construction, médicaments, engrais, produits sidérurgiques et pétrochimiques, emballages. Cette offre est bien sûr portée essentiellement par le secteur privé. Et c’est sans doute là tout le problème de l’actualisation du rapport de compétitivité entre les deux économies vue d’Alger. Pour les officiels algériens, l’offre nationale de produits à l’exportation vers le Maroc est celle du secteur public économique. Elle est, en gros, la même depuis 1994. Si des privés algériens peuvent gagner avec le rétablissement d’un flux commercial terrestre entre l’Algérie et le Maroc, cela est, dans l’esprit de la défiance politique ambiante, intuitivement une raison supplémentaire pour ne pas se précipiter à la rouvrir.
Cette contribution est une lecture du livre « analyse économique des droits de l’homme » de David Kolacinski, extrait de sa thèse de doctorat d’état en économie réalisée au sein du Laser-Creden[1], soutenue à l’Université de Montpellier. Comme indiqué dans le titre, ce texte traite de la question des droits de l’homme dans les différents courants de pensée et théories économiques développés par les mercantilistes, physiocrates, libéraux, socialistes, marxistes ou anarchistes. Dans cette thèse, les approches du développement axé sur les droits et la synergie droits de l’homme et développement ont été abordées en fin de livre.