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L'Europe face au défi des sans-papiers

Publié le 30.07.2007

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A CHAQUE PAYS sa manière d'appréhender le problème du
travail des clandestins. Voici quelques exemples.
En Espagne,

ce sont les clandestins qui alimentent
le « miracle » économique. Chaque année, ils sont des milliers à se ruer vers les emplois du
bâtiment, de l'agriculture ou des services à domicile, boudés par les travailleurs espagnols.

Non sans problèmes : en 2001, de violents incidents ont opposé des habitants d'un village andalou
à des travailleurs sans papiers. Pour y remédier, 700 000 étrangers ont été régularisés en 2005.
Près de 80 % d'entre eux possédaient un emploi. Depuis, le gouvernement espagnol a instauré
le système des « contrats d'origine ». Passés avec les consulats de divers pays, ils permettent
aux patrons d'employer des travailleurs étrangers pour une durée déterminée.
En Italie,

où les
travailleurs clandestins ont la possibilité de se syndiquer, la situation est sensiblement identique
à celle de l'Espagne. L'économie transalpine manque de bras. En 2006, la presse révèle la disparition
inquiétante de 119 Polonais en cinq ans, dont on peut supposer qu'une partie d'entre eux sont
décédés sur leur lieu de travail illégal, ou ont été victimes des passeurs qui les avaient fait
entrer dans le pays. La majeure partie d'entre eux travaillait dans des exploitations agricoles
du sud du pays. La même année, le gouvernement régularise 517 000 clandestins.
Au Royaume-Uni,

là encore, c'est un scandale qui a mis en lumière l'ampleur du phénomène. En février 2004, 21
Chinois clandestins périssent dans les eaux glacées de la baie de Morecombe (Nord-Ouest). Ils
étaient employés à ramasser des coquillages. Depuis, une loi a été votée. Elle oblige les agences
de recrutement à avoir une licence. Le seul secteur de l'agriculture emploierait 200 000 clandestins.
En
Allemagne,

une unité spéciale de contrôle a été mise en place pour lutter contre les employeurs
qui font travailler des étrangers en situation irrégulière, tandis que les travailleurs sans
papiers sont, eux, plutôt protégés par la législation.
Aux Pays-Bas,

le gouvernement s'est lancé
dans une chasse au travailleur clandestin. Le nombre des inspections a doublé entre 2004 et
2005 et les entreprises encourent désormais des amendes allant de 900 à 8 000 par travailleur
clandestin découvert.
En Finlande,

le phénomène est nouveau. Ici, ce sont les voisins des pays
baltes qui sont attirés par des salaires jusqu'à six fois supérieurs aux leurs. Fin 2004, le
gouvernement fait publiquement part de ses interrogations sur les taux de croissance affichés
par le secteur du bâtiment : + 4 % en un an, alors que le nombre de travailleurs déclarés a,
lui, baissé de 4 %. Explication : 12 % des ouvriers du BTP travailleraient illégalement...

Le Parisien

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