Pour l’ambassadeur de l’UE, Eneko Landaburu, la zone euro demeure une réussite en dépit de la crise. Mais celle-ci a beaucoup impacté les pays émergents dont les exportations vers l’Europe se sont inscrites à la baisse La crise de l’euro: l’Union européenne (UE) doit-elle disparaître? C’est à cette question qu’a tenté de répondre Eneko Landaburu, ambassadeur de l’UE, devant les étudiants de HEM, jeudi dernier à Rabat. Pour lui, l’Union demeure «une réussite» malgré la conjoncture difficile. «L’UE est toujours un modèle d’attraction. C’est encore le premier partenaire commercial du monde», s’est-il félicité. Toutefois, Eneko Landaburu a brossé un sombre tableau de l’économie -- L’autre solution est de trouver un compromis pour une mise en place «rapide» de la supervision bancaire permettant à la Banque centrale européenne de surveiller l’ensemble des 6.000 banques de la zone euro. En fait, ce gendarme bancaire aura pour mission de recapitaliser directement les banques et de rompre ainsi avec le surendettement des Etats. En outre, l’UE doit «rapidement» faire avancer une union bancaire et entamer l’intégration budgétaire. Aussi, l’assainissement des finances publiques doit se poursuivre. Pour cela, «il ne faut plus comptabiliser la dette bancaire dans les dépenses de l’Etat». Dans ce contexte, qu’en est-il des pays émergents? Pour l’ambassadeur de l’UE, la crise de l’euro a des conséquences considérables sur ces Etats. Elle se manifeste par une dégradation de la situation financière des étrangers résidents dans la zone euro. Cela se traduit par une baisse significative des exportations vers l’Europe.