le début lundi de la réunion à Agadir (Maroc) de la Cicta, l'organisation intergouvernementale en charge de gérer la pêche du thon rouge. Du 12 au 19 novembre, les 48 membres de la Commission internationale pour la conservation des thonidés de l'Atlantique (UE, USA, Canada, Japon, pays méditerranéens) doivent faire le bilan des programmes de gestion de pêche et décider des prochains quotas de capture. Or "il y a toujours des problèmes de pêche illégale et de surpêche et la Cicta doit regarder cela en face, car cela pénalise les pêcheurs qui sont dans la légalité et cela menace le rétablissement de stocks", insiste Susan Lieberman, experte de l'ONG Pew Environnement. "En 2007, les quotas étaient de 29.000 tonnes, mais les scientifiques de la Cicta estimaient que les prises réelles, incluant les captures illégales, étaient en fait de plus de 60.000 tonnes", rappelle Sergi -- Aujourd'hui, un "bluefin catch document" (BCD) retrace, en théorie, le parcours de chaque animal depuis le lieu de capture jusqu'au lieu de commercialisation. "Mais cette documentation se fait sur papier et le papier facilite la fraude", estime Susan Lieberman (Pew). Le passage sur un support électronique est prévu. "Cela doit absolument être fait dès la prochaine saison de pêche en 2013", plaide la scientifique. Enfin, le maintien des contrôles au même niveau qu'aujourd'hui, avant une nouvelle estimation scientifique des stocks en 2015, est défendue.