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vendredi 18 janvier 2013,
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Comment sortir de la crise de l’euro Les pistes d’Eneko Landaburu
La crise est due à l’absence d’instruments fédéraux
Elle impacte l’économie des pays émergents
L’Union demeure une réussite

Comment sortir de la crise de l’euro Les pistes d’Eneko Landaburu

Pour l’ambassadeur de l’UE, Eneko Landaburu, la zone euro demeure une réussite en dépit de la crise. Mais celle-ci a beaucoup impacté les pays émergents dont les exportations vers l’Europe se sont inscrites à la baisse

   

La crise de l’euro: l’Union européenne (UE) doit-elle disparaître? C’est à cette question qu’a tenté de répondre Eneko Landaburu, ambassadeur de l’UE, devant les étudiants de HEM, jeudi dernier à Rabat. Pour lui, l’Union demeure «une réussite» malgré la conjoncture difficile. «L’UE est toujours un modèle d’attraction.  C’est encore le premier partenaire commercial du monde», s’est-il félicité.
Toutefois, Eneko Landaburu a brossé un sombre tableau de l’économie européenne. Pour lui, la crise s’est propagée en raison de l’absence d’une politique commune. «Les Etats membres, pour différentes raisons, n’ont pas pu mettre en place des instruments fédéraux pour résorber la crise». Conséquences: ralentissement de la croissance, dette et déficit public de nombreux Etats de l’UE. Et enfin, la perte de la confiance.
Pour y faire face, il a exhorté les Etats membres à agir d’urgence. Après avoir énuméré «les risques» qui pèsent encore sur la reprise, il a appelé les pays de la zone euro à mettre en place un «Fonds de garantie de dépôt»  puisque la confiance dans le système financier demeure «fragile». «Toute crise économique entraîne chez les populations des réflexes conservateurs et xénophobes», a-t-il martelé. C’est pourquoi Eneko Landaburu recommande l’instauration de ce fonds, afin que chaque client bancaire soit remboursé quelle que soit la santé financière de son établissement.
L’autre solution est de trouver un compromis pour une mise en place «rapide» de la supervision bancaire permettant à la Banque centrale européenne de surveiller l’ensemble des 6.000 banques de la zone euro. En fait, ce gendarme bancaire aura pour mission de recapitaliser directement les banques et de rompre ainsi avec le surendettement des Etats.
En outre, l’UE doit «rapidement» faire avancer une union bancaire et entamer l’intégration budgétaire. Aussi, l’assainissement des finances publiques doit se poursuivre. Pour cela, «il ne faut plus comptabiliser la dette bancaire dans les dépenses de l’Etat». Dans ce contexte, qu’en est-il des pays émergents? Pour l’ambassadeur de l’UE, la crise de l’euro a des conséquences considérables sur ces Etats. Elle se manifeste par une dégradation de la situation financière des étrangers résidents dans la zone euro. Cela se traduit par une baisse significative des exportations vers l’Europe.

 

Hajar BENEZHA