Pour éviter la faillite la semaine prochaine, lorsqu'elle devra rembourser 4,1 milliards d'euros d'emprunts à court terme, la Grèce n'a d'autre choix que de recourir à un emprunt exceptionnel de 3 milliards d'euros, mardi, auprès de sa banque centrale grecque. Cette opération de sauvetage express revient à accorder une avance au Trésor grec. Elle a obtenu l'aval de la Banque centrale européenne, qui assure qu'elle ne fait pas marcher la planche à billets. Le même procédé avait été utilisé au moins d'août quand la Grèce a dû faire face à une échéance de dette, sans avoir obtenu l'aide promise par l'UE et le FMI.
8 milliards d'euros d'impayés
Trois mois plus tard, le versement de l'aide internationale de 31,5 milliards d'euros se fait toujours attendre. Sans ce prêt, la Grèce n'aura pas l'argent nécessaire pour payer salaires et retraites, recapitaliser ses banques et s'acquitter de 8 milliards d'euros d'impayés auprès des fournisseurs.
L'aide internationale était conditionnée à l'adoption de mesures d'austérité représentant un nouvel effort budgétaire de 18 milliards d'euros. Cette condition est remplie depuis le vote du Parlement grec, mercredi soir. Reste à voter le budget 2013 ce week-end avant minuit. Et toutes les conditions politiques fixées par les créanciers de la troïka (UE, BCE, FMI) auront été remplies.
La situation financière de la Grèce sera au menu de l'Eurogroupe lundi à Bruxelles. Le rendez-vous s'annonce décisif pour l'avenir financier du pays. «La Grèce fait ce qu'elle a à faire, et l'Europe le fera aussi, la tranche sera versée», a insisté le ministre grec des Finances Yannis Stournaras. Athènes attend une «déclaration politique» des ministres des Finances de la zone euro lundi. La France devrait proposer d'accorder deux ans de plus à la Grèce pour remplir ses objectifs de déficits. Berlin a jusqu'ici réserve sa réponse.
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Rien à redire :les grecs vont trouver cet argent en faisant payer les impôts- et les impayés passés- au clergé orthodoxe ,aux armateurs, et aux députés.
Du moins on peut en rêver.