La campagne 2002 s'est en effet encore américanisée. Même sans spots publicitaires, la France commence à mettre au point sa propre version d'une campagne négative à l'américaine. Les épouses des candidats s'affichent désormais à leurs côtés, le regard attendri, prononcent des discours ou donnent des interviews. Les scandales et les révélations embarrassantes secouent la campagne, comme souvent dans les élections américaines, même si les scandales, en France, concernent les financements politiques, alors qu'aux Etats-Unis ils touchent la vie privée - et sexuelle - des candidats. La technologie américaine a fait son apparition sous la forme symbolique du fameux prompteur de Chirac. Jospin, qui a qualifié le prompteur de Chirac de « tricherie » , a pour sa part autorisé une équipe à filmer à l'intérieur de son atelier de campagne, un projet directement inspiré du documentaire de D. A. Pennebaker, « The War Room », sur la campagne de Clinton en 1992. Américanisation