Si l’usage systématique du prénom reflète l’américanisation du langage (pendant la guerre du Golfe, sur les télévisions américaines, on ne parlait que de « Saddam »), il désigne aussi dans nos contrées des personnages peu recommandables : figures du milieu (Francis le Belge, Pierrot le fou) ou starlettes du moment (Loana, Steevie, Jean-Edouard, Jennifer…) Reste Johnny…Jusqu’à présent il était le seul à détenir cette étrange aristocratie du prénom. D’ailleurs, lorsqu’une fantaisie biographique lui est consacrée au cinéma, elle s’intitule Jean-Philippe. L’idole des jeunes avait-elle senti le vent tourner ? Ou bien craignait-elle qu’une génération moins cultivée l’appelle Optic 2000 ? Sur les affiches de sa nouvelle tournée, le chanteur apparaît christique, sans la moindre légende sinon sa propre icône. Il n’est ni Johnny ni Hallyday, encore moins Johnny Hallyday : il est. "Si l’usage systématique du prénom reflète l’américanisation du langage (pendant la guerre du Golfe, sur les télévisions américaines, on ne parlait que de « Saddam »)": erreur dans le cas de Saddam Hussein, ce n'est pas une question d'américanisation mais d'arabisation car dans le monde arabe, il est vu comme un manque de respect de désigner quelqu'un seulement par son nom de famille. «américaniser» leur offre. l'américanisation de la France, la faiblesse du roman national et s'américanise, si Halloween s'impose, ou si au contraire un américain (les notres ou autre) peut on déclancher! L'américanisation de la En revanche, les Parisiens tendent à s'américaniser. Ils sont La région autonome du Tibet n'a pas échappé à l'américanisation accélérée de l'américanisation accélérée de la Chine des vingt dernières années On parle d'Americanisation mais il s'agit en fait d'adoption du curieux cette manie contre l americanisation : ........ française «s'américanise». La création prochaine d'un Conseil de Mondialisation et américanisation ne semblent pas avoir eu raison de l'art de manger à la française, où le repas a un rôle central, associé à la notion de convivialité et de plaisir, selon une enquête conduite par le spécialiste des comportements alimentaires Claude Fischler. Mondialisation et américanisation ne semblent pas avoir eu raison de l'art de manger à la française, où le repas a un rôle central, associé à la notion de convivialité et de plaisir, selon une enquête conduite par le spécialiste des comportements alimentaires Claude Fischler. Mondialisation et américanisation ne semblent pas avoir eu raison de l'art de manger à la française, où le repas a un rôle central, associé à la notion de convivialité et de plaisir, selon une enquête conduite par le spécialiste des comportements alimentaires Claude Fischler. Sarkozy cherche une "américanisation du pouvoir", estime Bayrou Le président de l'UDF-Mouvement démocrate, François Bayrou, dénonce la tendance à "l'américanisation du pouvoir" de Nicolas Sarkozy depuis son accession à l'Elysée. "Nicolas Sarkozy cherche une américanisation du pouvoir, une 'peoplisation' du pouvoir", ajoute l'élu centriste, qui sera reçu jeudi matin par le président de la République dans le cadre de ses consultations sur la réforme des institutions. Or c'est, hélas, un peu de ce mélange passionnel d'envie et d'hostilité qui gagne les couches à la fois les plus âgées et les plus démunies de l'opinion française quand elles installent sur le même repoussoir globalisation et américanisation. Elles insultent l'Amérique pour le confort d'exécrer un avenir invisible et brutal qui bouscule, chez elles, la table et le lit et les bonheurs confinés du foyer national. Car, quant au reste, nulle magie : si la globalisation prend les traits de l'américanisation, c'est tout simplement que l'Amérique en est la locomotive. Une avance qui ne date pas d'hier. Mais qui n'a fait que croître au fur et à mesure que le modèle libéral américain s'épanouissait au détriment d'un contre-modèle collectiviste, aujourd'hui effondré. C'est entendu : la France irrite fréquemment Washington. Par ses velléités d'autonomie. Par ses prétentions universalistes. Par son activisme européen, qui finit par porter des fruits. Voire par ses maladresses. D'où des heurts, sous de Gaulle comme sous Pompidou, Mitterrand ou Jacques Chirac. Mais si, d'une décennie à l'autre, les escarmouches se ressemblent, le contexte a complètement changé. Ce que les Etats-Unis supportaient, bon gré mal gré, de la France lorsqu'ils devaient ménager leurs alliés dans l'affrontement Est-Ouest, ils ne le tolèrent plus lorsque mondialisation rime à leurs yeux avec américanisation. Pour s'ouvrir les marchés des autres (voir la colossale bataille en cours sur les technologies de l'information) et faire prévaloir leurs valeurs et leur arbitrage, ils entendent exercer un leadership mondial sans entraves. Le contrepoids européen est le seul possible. Mais il n'est mobilisable que lorsque nos partenaires estiment que leurs intérêts commerciaux sont gravement en jeu et qu'ils ne craignent pas d'être enrôlés par la France dans une croisade antiaméricaine, fût-ce sous le drapeau européen. Sinon, tout les paralyse : une abdication de la puissance, déjà ancienne ; une soumission acquise au plus fort ; une américanisation des esprits ; un doute sur le destin de l'Europe alimenté par la survivance des méfiances intraeuropéennes ; la peur des responsabilités, ou encore celles des marchés. N'incarne-t-il pas une américanisation de la fonction présidentielle ? Oui, pour le meilleur et pour le pire. Le meilleur : la décontraction, la vitesse, l'informalité, la prise directe. Le pire : la tyrannie superficielle de l'intimité, de la proximité et de l'instantanéité. L'américanisation du style de conduite est inhérente à la vidéosphère. Le modèle d'identification du président des images a quitté le théâtre héroïque pour la télé du quotidien. Pour la première fois, et comme aux Etats-Unis, les Français ont élu une vedette du petit écran, non un personnage de roman. Le lien avec les humanités, avec la chose écrite, est coupé. Look et jogging. Pour moi, c'est l'exil intérieur, mais rassurez-vous, je ne suis pas représentatif. La campagne 2002 s'est en effet encore américanisée. Même sans spots publicitaires, la France commence à mettre au point sa propre version d'une campagne négative à l'américaine. Les épouses des candidats s'affichent désormais à leurs côtés, le regard attendri, prononcent des discours ou donnent des interviews. Les scandales et les révélations embarrassantes secouent la campagne, comme souvent dans les élections américaines, même si les scandales, en France, concernent les financements politiques, alors qu'aux Etats-Unis ils touchent la vie privée - et sexuelle - des candidats. La technologie américaine a fait son apparition sous la forme symbolique du fameux prompteur de Chirac. Jospin, qui a qualifié le prompteur de Chirac de « tricherie » , a pour sa part autorisé une équipe à filmer à l'intérieur de son atelier de campagne, un projet directement inspiré du documentaire de D. A. Pennebaker, « The War Room », sur la campagne de Clinton en 1992. Américanisation L'Otan a renforcé vendredi le commandement des forces internationales en Afghanistan, prenant acte de leur "américanisation" et se préparant à une intensification des opérations face aux talibans. du génocide aux Etats-Unis: une "américanisation de l'Holocauste" lui concession pour les formes prises par cette américanisation de Estimant donc que le ressort de l'américanisation de l'Holocauste "Nous allons vers une américanisation du 11 Novembre", assure à l'AFP américanisation, selon Abdelwahab Meddeb. La première est fondée sur terroristes, ceux du 11 Septembre étant "enfants de l'américanisation regard de l'américanisation galopante du vocabulaire. Le non-respect sont: un snobisme ridicule, un rêve mimétique d'américanisation, une Sondage: l'anti-américanisme progresse nouvel approfondissement en 2007 de l'anti-américanisme à travers le l'américanisation de leur société. Monika Fagerholm est un Perec toujours en douceur, de l'archipel finlandais par l'américanisation S’il est un domaine où la standardisation est particulièrement dommageable, c’est bien celui des produits culturels. La globalisation et l’uniformisation ont conduit à un appauvrissement de l’offre : on dénonce souvent l’occidentalisation – voire l’américanisation – de la culture, au détriment de la diversité. Musique, cinéma, livres (blockbusters et bestsellers) occupent une place prépondérante sur le marché… au détriment de tous les autres. Une fatalité liée au modèle économique de la culture ? Pourtant les consommateurs, là aussi, réclament du sur mesure. Le pire de ceux-ci est le mot « globalisation », qui peut se référer à n’importe quoi, depuis l’Internet jusqu’au hamburger. Trop souvent, c’est un euphémisme poli pour l’américanisation continue des pratiques culturelles et des goûts en matière de consommation. # Absolument d’accort avec Robert. Druss, allez aux USA. Vous verrez que vous pouvez dire ce que vous voulez, meme si ca va contre les opinions majoritaires americaines. Les candidats a la presidences ne s’amusent pas a ce jeu. Ils veulent une majorite de votes. Comme tous les candidats, dans tous les pays. Donc ils jouent le denominateur commun. Mais les americains peuvent neammoins vraiment dire, ecrire et filmer ce qu’ils veulent. Un Michael Moore n’aurait jamais pu faire ses films en France. Ce qui est marrant quand on voit comment il est devenu l’embleme de l’anti-americanisme pour les francais. @ « Mais les americains peuvent neammoins vraiment dire, ecrire et filmer ce quâils veulent »: faut pas exagerer non plus, ‘fuck’, ‘shit’ et beaucoup d’autres mots sont censures a la tele americaine, les seins sont floutes, des scenes entieres ‘with explicit content’ sont coupees. Oui l’anti-americanisme primaire existe en France… Ce ne veut pas dire non plus que les US soient necessairement l’exemple a suivre. Pour ce qui est de Michael Moore, c’est un mauvais exemple, il ou un francais auraient pu faire les memes films en France, sans probleme. Par contre, un Jon Stewart ou un Steven Colbert en France ce serait impossible, les medias francais sont lamentables: connivences entre journalistes et politiques, parisianisme, promotion au lieu d’information, de questions et d’analyses. Que ce soient eux, ou des mecs comme O’Reilly, ils ont des parti pris, mais au moins ils les assument. En france, medias asceptises, les journalistes Vers une américanisation de la politique française ? fois la question de l'américanisation de la vie politique française. sur une américanisation de la politique française. Cette tendance cette américanisation de l'élection présidentielle fut très nette. La principale caractéristique de l'américanisation de la politique Il s'agit cependant d'une américanisation de la politique française il s'agit là d'un autre aspect de l'américanisation de la politique du quinquennat est une autre marque d'américanisation. En proposant l'américanisation de la politique française, et ses conséquences. mêmes qui la désignent, constitue une américanisation de plus des d'américaniser la France ? l'Amérique et "l'américanisation" de la France, de l'Europe, voire du Quick halal: non à l'islamisation de notre américanisation! a-t-on à faire de lislamisation de notre américanisation ? Lun où américanisation". Que Quick devienne 100% halal en banlieue et même L'américanisation de la France en 7 points Avant toute chose, il ne faut pas croire que l'américanisation de la Ce qui est étonnant c'est que malgré notre caractère américanisé, les Mais l'américanisation de la France a pris de l'ampleur avec une série de changements qui vont dans le sens de l'américanisation, dit plus haut, l'anti-américanisme est très présent, et s'il avait été c'est le cas aujourd'hui, la France s'américanise à vitesse grand V. américanisation , bush , culture , De Gaulle , Etats-Unis , exception La mondialisation n'est plus, place à l'américanisation... intellectuels parlent d'américanisation? N'ont-ils pas raison? Ne Vers une américanisation du monde? c'est à dire vers un Monde où * La mondialisation n'est plus, place à l'américanisation... Bayrou dénonce « une américanisation du pouvoir » Dans une interview accordée à Rue89, le président du MoDem fustige « l’américanisation du pouvoir » de Nicolas Sarkozy. Une tendance qui va à l’encontre d’une conception moderne de la politique que le député des Pyrénées-Atlantiques dit vouloir incarner. Selon lui, « jamais on n’a assisté à une telle concentration, une telle personnalisation du pouvoir » : Americanisation : No Thank You ! ! ! ! ! ! Que veux dire Francois Bayrou par « americanisation du pouvoir » ? L’américanisation du pouvoir est un CLASH en devenir. L’hostilité à la culture américaine est une des sources les plus anciennes de l’anti-américanisme. Un exemple est le livre de Georges Duhamel paru en 1930, les Scènes de la vie future où, partant de l’hypothèse que «l’Amérique d’aujourd’hui, c’est notre monde de demain», l’écrivain fustige «l’omniprésence de l’automobile, le jazz (pas de musique aux Etats-Unis, sauf celle des “nègres monocordes”), les ascenseurs, l’horrible promiscuité de toutes les races du monde, le goût excessif du sport, la cuisine qui n’est pas naturelle». Prenons par exemple la création du parc Eurodisney à Marne-la-Vallée. Alors que la France a pesé pour que le parc d’attractions soit situé dans la région parisienne, les intellectuels français –l’anti-américanisme est avant tout véhiculé par les élites en France– se sont insurgés contre ce «Tchernobyl culturel» selon les mots de la metteure en scène Ariane Mnouchkine, l’historien Max Gallo estimant lui que «le parc bombarde la France de créations importées qui sont à la culture ce que le fast-food est à la gastronomie». La gastronomie, ou plutôt l'absence de gastronomie américaine, propre à une alimentation peu équilibrée, autre thème dont se nourrit l’anti-américanisme français et ses a priori. En tapant «les Américains sont… » sur Google (en français), la phrase «Les Américains sont obèses» est ainsi la première phrase suggérée. Ce double standard donne ainsi lieu à une autre forme d’anti-américanisme fondé sur l’image d’une Amérique de la décadence morale en perte de valeurs religieuses. Pour la blogueuse américaine Susannah Breslin, l’hypocrisie culturelle est manifeste quand des scandales sexuels impliquant des hommes ou femmes politiques surgissent, écrit-elle sur Forbes. Dans le sillon du discours de Dominique de Villepin aux Nations unies le 14 février 2003 rejetant la possibilité d’une intervention militaire française en Irak, l’anti-américanisme politique a connu un rebond sous le mandat de George W. Bush avec, notamment, la médiatisation des tortures d’Abou Ghraib ou le refus de ratification du protocole de Kyoto. Ce rejet de l’administration Bush s’accompagne d’une baisse de popularité des Américains en France, bien que l’on estime qu’en matière d’anti-américanisme, il faut faire la différence entre les actes des leaders et la perception d’une population. La candidature Obama à l’élection présidentielle de 2008 –largement plébiscitée en France et en Europe faisant même dire à son adversaire, le sénateur républicain John McCain que «c’est aux Etats-Unis que se joue l’élection, pas en Europe»– et le renforcement des relations transatlantiques initiée par Nicolas Sarkozy dès son élection en 2007 ont affaibli un anti-américanisme de nature politique, déjà dissipé avec la fin de la Guerre froide. Pour l’ancien ministre des Affaires étrangères Hubert Védrine, qui a développé la notion d’«hyper-pouvoir» pour qualifier la puissance américaine, l’évolution de l’anti-américanisme en Europe dépend de la «dose de multipolarité ou de multilatéralisme que Washington accepte» en matière de relations internationales. Autre version: tous les Américains sont capitalistes et ne jurent que par le modèle de la société de consommation. Lorsque José Bové choisit McDonald’s comme cible de sa contestation, le registre choisi est celui de la lutte contre la mondialisation, souvent assimilée à une tentative d’américanisation et d’uniformisation. Traduit en justice, il compare son acte à la Tea Party de Boston en 1773, événement symbolique de la Révolution américaine au cours duquel les migrants des colonies jetèrent des caisses de thé importées de Grande-Bretagne par-dessus bord pour demander que tout territoire taxé soit représenté au Parlement britannique (no taxation without representation). Au XXe siècle, l’anti-américanisme comme référence politique a été principalement utilisé par les marxistes à l’argumentaire anti-capitaliste et anti-matérialiste et les gaullistes avec une «certaine idée de la France» qui ne pouvait s’épanouir dans le cadre d’une hégémonie américaine. A la différence d’autres pays pour lesquels l’animosité à l’égard des Etats-Unis reste relativement récente, l’anti-américanisme français remonte même avant que les Etats-Unis ne soient constitués en Etat; notre animosité étant alors une extension géographique de la rivalité franco-britannique. Bien que s’opposant à l’Empire britannique, les colons américains, aux yeux des Français, sont tout autant britanniques. Par ailleurs, avance Sophie Meunier, l’anti-américanisme à la française recoupe les six différentes formes d’anti-américanisme qui ont pu être définies par les historiens et politologues: un anti-américanisme libéral contre le modèle économique, un anti-américanisme social contre le modèle sociétal, un anti-américanisme souverainiste qui rejette l’impérialisme américain, un anti-américanisme des islamistes radicaux, un anti-américanisme élitiste contre l’exportation de la culture de masse américaine et un anti-américanisme d’héritage qui se transmet de génération en génération fonctionnant comme un discours autonome. Article intéressant. Comme vous le soulignez, l'anti-américanisme francais est surtout le fait des élites intellectuelles et politiques. 2011, l'année où... les socialistes ont américanisé la vie politique 2011, l'année où... les socialistes ont américanisé la vie politique :Levenement::2011+lannee+ougrave%3B...+les+socialistes+ont+americanise La peur d'une "américanisation" de la France redoutent une "américanisation" du pays, avec une protection par Accueil > Monde > Barack Obama face au défi de l'anti-américanisme Barack Obama face au défi de l'anti-américanisme parvenu à redorer l'image des Etats-Unis dans le monde. Malgré ses efforts, l'attaque contre l'ambassade américaine de Benghazi vient montrer que le déficit de confiance dans le monde musulman est tenace. Fruit de groupuscules minoritaires, d'extrémistes salafistes ou bien même d'un peuple arabe lui-aussi déçu, l'anti-américanisme n'a pas disparu. A moins de deux mois de l'élection américaine, la réaction de Barack Obama va être observée à la loupe. "Nous allons vers une américanisation du 11 Novembre", assure à l'AFP Annette Becker, spécialiste de la Première Guerre mondiale. Cette historienne a participé il y a deux mois avec d'autres spécialistes à une réunion à l'Elysée. "Le président de la République veut faire du 11 Novembre la seule journée de commémoration pour toutes les guerres, sauf pour le 8 mai qui marque la victoire sur le nazisme en 1945". * Américanité et américanisation Américanité et américanisation Américanité et américanisation Dépassant ainsi le simple phénomène d'américanisation, compris comme une assimilation du système de valeurs, de la culture et du mode de vie étatsuniens, l'américanité met en lumière l'importance, dans la constitution de l'identité (québécoise, brésilienne, chicana, mexicaine, afro-cubaine ou autre), des appartenances, des références et des valeurs qui prennent source dans une dynamique culturelle non pas strictement nationale ou locale, mais bien continentale. L'américanité se pose donc dans ce cadre comme un rapport culturel et identitaire au continent américain, comme "une dimension plus large de partage identitaire qui ouvre sur d'autres lectures possibles de la question de l'intégration continentale." + Américanité et américanisation Pendant cinq ans, le journaliste français Frédéric Martel s'est promené un peu partout sur la planète pour cartographier l'américanisation de la culture et la progression d'autres cultures de masse. Après 30 pays visités et environ 1250 entrevues, il a accouché de Mainstream, une enquête - et non un livre à thèse - de 464 pages. Nous l'avons rencontré lors de son récent passage à Montréal. R Si on me reproche que le sens du mot reste vague dans mon livre, on aura raison. Ce n'est pas un concept. C'est un mot polysémique qui renvoie à tous les courants de masse en culture. Mais le courant dominant parmi eux, c'est bien sûr l'américanisation du monde. Pendant cinq ans, le journaliste français Frédéric Martel s'est promené un peu partout sur la planète pour cartographier l'américanisation de la culture et la progression d'autres cultures de masse. Après 30 pays visités et environ 1250 entrevues, il a accouché de Mainstream, une enquête - et non un livre à thèse - de 464 pages. Nous l'avons rencontré lors de son récent passage à Montréal. R Si on me reproche que le sens du mot reste vague dans mon livre, on aura raison. Ce n'est pas un concept. C'est un mot polysémique qui renvoie à tous les courants de masse en culture. Mais le courant dominant parmi eux, c'est bien sûr l'américanisation du monde. Dans la mesure où l’Union européenne (UE) est, à ce jour, la seule entité globale disposant d’un poids économique et d’un potentiel politique équivalents à ceux des Etats-Unis, elle a, du moins en principe, les moyens de défier leur prétention de puissance hégémonique. Il ne s’agit pas pour elle de s’américaniser davantage – processus qui est déjà allé beaucoup trop loin –, mais, d’une part, d’offrir un modèle différent, fondé sur la justice sociale, et, d’autre part, sur la scène internationale, de cesser de s’enchaîner aux roues du chariot des politiques guerrières de M. George Bush. Pourquoi tant de « tueurs en série » dans la culture anglo-américaine ? Ou plutôt : pourquoi cette tendance à mettre en scène une violence exorbitante, par le biais de personnages réputés pratiquer le meurtre à la dizaine, voire à la centaine, et cela dans la réalité comme dans la fiction ? Question corollaire : avec l’américanisation des cultures populaires dans nombre de pays, n’est-ce pas aussi la criminalité à l’américaine, et donc celle des serial killers, qui pourrait déferler en Europe, ou qui a peut-être même déjà commencé à le faire ? D’étonnement en inquiétude, il y a là une occasion de réfléchir à ce qui lie ensemble violence, culture et société. Pour autant que la violence n’est jamais laissée sans signification par les sociétés humaines, la façon dont elle est mise en acte, aussi bien que réprimée, dessine la frontière symbolique du territoire civilisé. En ce sens, la grande criminalité est toujours typique de chaque Les techniques de l’américanisation POURQUOI, en France, l’américanisation a-t-elle rencontré plus d’obstacles qu’ailleurs, avant de finalement s’imposer, fût-ce de manière parcellaire ? La question, ne pouvait qu’intéresser l’historien américain Richard Kuisel, qui, il y a treize ans, avait publié une remarquable étude sur les relations entre le capitalisme et l’Etat en France (1). Son nouvel ouvrage s’efforce donc d’y répondre, mélange étrange de conclusions pénétrantes et de propos caricaturaux, d’évocations passionnantes et de parti pris polémiques (2). L’un des mérites du livre solidement documenté de Richard Kuisel est de nous rappeler que les analystes français des Etats-Unis les plus en vogue ont en général réfléchi des regards peu amènes sur leur propre pays : dynamisme économique insuffisant (Jean-Jacques Servan-Schreiber), rigidités administratives (Michel Crozier), conformisme culturel (Edgar Morin). Leur remède ? Se moderniser - s’américaniser - pour ne pas devenir américain... Mais Richard Kuisel va beaucoup plus loin que ces Français séduits par les Etats-Unis. Donnant la preuve de sa propre disposition à l’ethnocentrisme, il ne parvient pas à apprécier sans malveillance la volonté française d’indépendance. Pour lui, il ne s’agirait là que d’une vieillerie idéologique, d’une marque d’ingratitude ("le peuple libéré excommunie ses libérateurs") , d’une « jalousie devant les succès économiques » des Etats-Unis, d’une crispation identitaire prélude à la xénophobie antimaghrébine d’aujourd’hui. Sa définition de l’anti-américanisme en devient tellement extravagante qu’on la relit pour y chercher, en vain, une quelconque trace d’ironie. Ainsi, de Gaulle aurait été « anti-américain » parce que, à la fois, « sentimentalement éloigné de l’American way of life » et disposé à « se battre sans relâche pour mettre un terme à un ordre international construit par et pour l’Amérique »... Toutefois, sur des sujets comme l’aide Marshall, les missions d’étude françaises aux Etats-Unis, les investissements américains en Europe, la rupture progressive en France de l’assimilation entre américanisation et société de consommation, les informations apportées par Richard Kuisel sont aussi précieuses que subtiles. Et que dire des pages passionnantes consacrées à l’installation de Coca-Cola en France, à cette guerre de cinq ans (1948-1953) lors de laquelle Parti communiste, producteurs de vins et ministère des finances se retrouvent, côte à côte, contre la multinationale, l’ambassade des Etats-Unis et une presse américaine qui associe aussitôt la lutte contre le marxisme aux vertus de Coca-Cola : « Les sombres principes de la révolution peuvent être débattus autour d’une bouteille de vodka ou, à la rigueur, de whisky. Mais il est impossible d’imaginer que deux révolutionnaires commanderaient des verres de Coca pour célébrer (2) Seducing the French. The Dilemma of Americanization, University of California Press, Berkeley, 1993. Traduction à paraître aux éditions Gallimard. En vérité, ce n’est pas la France qui est colonisée, ce sont les Français : les uns inconscients, les autres heureux de l’être. Cherchez les dissidents. Les intellectuels confondent l’américanisation universelle avec le vieux rêve d’universalisme. Alors qu’il s’agit - Jacques Thibau est brutal - d’un « véritable ethnocide ». Un ethnocide sous anesthésie. Des peuples, en qui on opère - technique de pointe - une transplantation d’âme, marchent vers un mirage déjà vieux de deux siècles : l’Amérique, c’est l’avenir. Certes, les Etats-Unis sont leur avenir. Ils n’étaient pas le nôtre. Aussi fallait-il que nous cessions d’être nous-mêmes. C’est, selon l’auteur de ce texte militant et chaleureux, que nous méconnaîtrions la double nature de son oppression. Si le capitalisme a pu établir sa domination, c’est à la fois au dehors par sa formidable puissance économique, et aussi, au dedans, par son aptitude à nous faire incorporer, au coeur de notre psychisme, ses valeurs et ses modèles. les classes moyennes, à travers leurs diverses pratiques sociales, ont intégré, comme issu de leur propre « nature », le « style de vie » (américanisé) dont le système a besoin pour bien fonctionner. L’individu automystifié « choisit » alors de devenir, dans le cadre socioprofessionnel, ce fameux « battant » assoiffé de réussite individualiste, et, dans la sphère privée, ce consommateur narcissique pour qui toute réalité d’un monde marchandisé est objet de consommation et de jouissance. Les techniques de l’américanisation POURQUOI, en France, l’américanisation a-t-elle rencontré plus d’obstacles qu’ailleurs, avant de finalement s’imposer, fût-ce de manière parcellaire ? La question, ne pouvait qu’intéresser l’historien américain Richard Kuisel, qui, il y a treize ans, avait publié une remarquable étude sur les relations entre le capitalisme et l’Etat en France (1). Son nouvel ouvrage s’efforce donc d’y répondre, mélange étrange de conclusions pénétrantes et de propos caricaturaux, d’évocations passionnantes et de parti pris polémiques (2). L’un des mérites du livre solidement documenté de Richard Kuisel est de nous rappeler que les analystes français des Etats-Unis les plus en vogue ont en général réfléchi des regards peu amènes sur leur propre pays : dynamisme économique insuffisant (Jean-Jacques Servan-Schreiber), rigidités administratives (Michel Crozier), conformisme culturel (Edgar Morin). Leur remède ? Se moderniser - s’américaniser - pour ne pas devenir américain... Mais Richard Kuisel va beaucoup plus loin que ces Français séduits par les Etats-Unis. Donnant la preuve de sa propre disposition à l’ethnocentrisme, il ne parvient pas à apprécier sans malveillance la volonté française d’indépendance. Pour lui, il ne s’agirait là que d’une vieillerie idéologique, d’une marque d’ingratitude ("le peuple libéré excommunie ses libérateurs") , d’une « jalousie devant les succès économiques » des Etats-Unis, d’une crispation identitaire prélude à la xénophobie antimaghrébine d’aujourd’hui. Sa définition de l’anti-américanisme en devient tellement extravagante qu’on la relit pour y chercher, en vain, une quelconque trace d’ironie. Ainsi, de Gaulle aurait été « anti-américain » parce que, à la fois, « sentimentalement éloigné de l’American way of life » et disposé à « se battre sans relâche pour mettre un terme à un ordre international construit par et pour l’Amérique »... Toutefois, sur des sujets comme l’aide Marshall, les missions d’étude françaises aux Etats-Unis, les investissements américains en Europe, la rupture progressive en France de l’assimilation entre américanisation et société de consommation, les informations apportées par Richard Kuisel sont aussi précieuses que subtiles. Et que dire des pages passionnantes consacrées à l’installation de Coca-Cola en France, à cette guerre de cinq ans (1948-1953) lors de laquelle Parti communiste, producteurs de vins et ministère des finances se retrouvent, côte à côte, contre la multinationale, l’ambassade des Etats-Unis et une presse américaine qui associe aussitôt la lutte contre le marxisme aux vertus de Coca-Cola : « Les sombres principes de la révolution peuvent être débattus autour d’une bouteille de vodka ou, à la rigueur, de whisky. Mais il est impossible d’imaginer que deux révolutionnaires commanderaient des verres de Coca pour célébrer (2) Seducing the French. The Dilemma of Americanization, University of California Press, Berkeley, 1993. Traduction à paraître aux éditions Gallimard. Avec un peu de recul, la vision qui s’impose est moins celle d’un intrus menaçant un hôte pacifique que celle de la convergence des forces locales de l’« américanisation ». Et le néolibéralisme à l’américaine n’apparaît pas alors comme un importun grossier, mais plutôt comme un nouvel hôte s’installant discrètement et s’imposant peu à peu grâce à l’érosion des résistances autochtones et aux « réformes » qui s’infiltrent dans les crevasses et les interstices des institutions et coutumes locales. ÉDITORIAL • L’américanisation de la Chine La Chine dépassera peut-être un jour les Etats-Unis en termes de puissance et de PIB ; mais ce succès aura un prix élevé. On le voit dès à présent à travers la jeunesse, dont nous traçons ici le portrait : la société chinoise est en voie rapide d’américanisation. Bien sûr, c’est le fruit de tous les slogans lancés par le pouvoir à l’appui des réformes économiques depuis 1978. Cet “enrichissez-vous” général a été reçu cinq sur cinq par une grande partie des cadres et du peuple. Le matérialisme s’est fait consumériste. Fini donc la rigueur politique des parents, fini aussi la morale confucéenne traditionnelle. Bienvenue dans cette Chine américanisée aux mœurs assez libérales. Jusqu’où le régime pourra-t-il tenir en main cette société débridée ? C’est la question qui se posera à Xi Jinping, qui sera sans doute le successeur de Hu Jintao à la tête du pays fin 2012. aussi signifié le déclin du goût pour les plats cuisinés (pot-au-feu, blanquette, daube). Un déclin qu’illustre aussi parfaitement son concept de “capital culturel” : lorsqu’on s’élève dans la société, on mange plus léger. Plus royalistes que le roi La France est aujourd’hui le deuxième marché national de McDonald’s en termes de rentabilité. Le grand Satan de la mondialisation* alimentaire fait désormais partie intégrante du tissu social français et, si Steinberger n’aime pas la malbouffe*, il trouve trop facile de n’y voir qu’un processus d’américanisation. “Si le hamburger a conquis la France, ce n’est pas en raison d’un complot américain pour pervertir la culture gastronomique française. Cela s’est fait de l’intérieur.” Les Français achètent des Big Mac parce qu’ils aiment ça. Le Français moyen parle l’anglais comme une vache espagnole, c’est le constat lancé par le linguiste français Michel Arrivé. Avec le débarquement allié en Normandie, la langue de Molière a été américanisée, ce qui a conduit l'écrivain René Etiemble à formuler la question: "Parlez-vous franglais?". La langue des "rosbifs" mettait sérieusement en péril le patrimoine culturel de la France. Pour se protéger de ce danger, le gouvernement français a adopté en 1975 la loi, dite loi Bas-Lauriol, interdisant l'utilisation des termes anglais dans les documents officiels, dans la publicité et au sein de l’administration publique. Contrairement aux idées reçues, la France est le plus américanisé des pays européens. Et, comme Nicolas Sarkozy, Jérôme Kerviel a simplement cherché à réaliser son rêve américain “à la française”. L’affaire de la Société générale reflète en réalité un phénomène plus profond : la France a beau craindre et détester le capitalisme et dénoncer le système anglo-saxon, non seulement elle s’américanise de plus en plus, mais elle a en fait toujours embrassé le rêve américain. Paris compte davantage d’avenues honorant des présidents américains que n’importe quelle autre ville d’Europe. Les Français ont toujours été les premiers à adopter les tendances venues d’Amérique, que ce soient les soap operas, les hamburgers ou les cafés Starbucks. La France est aussi le marché où McDonald’s réalise sa plus forte croissance. L’establishment économique français a toujours été irrésistiblement attiré par le système américain tout en prétendant défendre un modèle social étatique. Quant aux enfants prodiges des affaires, ils embrassent en France le rêve américain. C’était le cas dans les années 1980 de Bernard Tapie et, à la fin des d'américanisation. De par leur puissance, les Etats-Unis en sont un