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Langues Le français résiste, l’allemand collabore

Face à l'avancée de l'anglais, Paris multiplie les lois protégeant l'utilisation de la langue de Molière et invente de nouveaux mots. À Berlin, le combat ne fait que commencer, mais il s'annonce difficile, car cela fait longtemps que l'allemand a déposé les armes, raconte le quotidien polonais Rzeczpospolita.
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Le Français moyen parle l’anglais comme une vache espagnole, c’est le constat lancé par le linguiste français Michel Arrivé. Avec le débarquement allié en Normandie, la langue de Molière a été américanisée, ce qui a conduit l'écrivain René Etiemble à formuler la question: "Parlez-vous franglais?". La langue des "rosbifs" mettait sérieusement en péril le patrimoine culturel de la France. Pour se protéger de ce danger, le gouvernement français a adopté en 1975 la loi, dite loi Bas-Lauriol, interdisant l'utilisation des termes anglais dans les documents officiels, dans la publicité et au sein de l’administration publique.

Les commissions de terminologie, créées au sein des ministères, ont alors sélectionné des milliers de termes français pour les substituer à ceux de la langue anglaise. De cette façon,  le terme "logiciel" a remplacé le mot "software", le "baladeur" celui du  "walkman",  l’"ordinateur" s’est substitué au "computer" et le "weekend" s’est transformé en "fin de semaine". Cette longue liste fut élargie ces dernières dix années notamment par les expressions "remue-méninges" pour désigner le "brainstorming", le "dialogue en ligne" pour le "chat", ou encore par le terme "courriel" pour"e-mail". 

Difficile de trouver un travail à Paris sans parler anglais

Malgré tous ces efforts, tout au long des années 1980, l’anglais a continué à dominer dans les conférences scientifiques et dans le monde de la culture et la technologie. Alors en 1996, on a voté une nouvelle loi, dite loi Toubon, qui impose l’obligation d’utiliser la langue française et ainsi d’assurer sa primauté sur le territoire national. 
La bataille a-t-elle été gagnée pour autant ?  Pas du tout. La preuve, un groupe d'associations de défense de la langue française a lancé en octobre 2009 un nouveau cri d’alarme. Leur message : "Sur les murs de Paris il y a aujourd'hui plus de mots en anglais qu’il n’y en avait en allemand pendant l'occupation. Le temps de la résistance est donc venu". Lire la suite sur presseurop.eu...

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