Les annonces decevantes de la BCE : psychanalyse et analyse

Les mesures annoncées par la Banque Centrale Européenne correspondent à ce qui se murmurait depuis quelques jours : je me limiterai à la décision d’acheter des obligations souveraines italiennes et espagnoles en vue de diminuer le taux d’intérêt de leurs emprunts. Pour comprendre la portée de cette décision, il convient de regarder de plus près la portée de cette annonce.

1. La BCE n’a pas indiqué de montant. On peut le comprendre, mais une des questions les plus importantes est de savoir de quelles munitions la BCE disposera. Il n’y a pas de reproche face à ce silence, mais le marché et les investisseurs devront faire un acte de foi que la BCE pourra effectivement disposer des moyens nécessaires à une masse de près de 3.000 milliards d’euros de manière à diminuer le taux des obligations existantes.Des rumeurs circulent sur l'émission de titres de créance par la BCE : ce serait absurde.

2. La BCE va devoir augmenter la taille de son bilan. De plus en plus, la gestion du bilan de la Banque Centrale Européenne inquiète : avec 3.000 milliards d’euros, elle est recordman des banques centrales occidentales par rapport au PIB. Acheter des obligations implique que la BCE dispose de ressources additionnelles, d’autant plus que la facilité bancaire de 1.000 milliards d’euros à trois ans ne viendra à échéance qu’en 2015.  Comme on imagine mal qu’elle impose au marché en panne de liquidité des coefficients de réserve, comment envisage-t-elle de financer les centaines de milliards qu’elle va devoir rapidement emprunter ?

3. La BCE redéfinit sa mission. En acceptant d’acheter des obligations, la BCE trouve une légitimité dans une fonction de type stratégique, à savoir son rôle comme défenseur de l’Euro et des structures de taux d’intérêt. Elle insiste sur le fait que tout cela se fait « à l’intérieur de son mandat ». La réalité est qu’elle étend l’application de ce mandat pour pallier le fait que les traités ne lui donnent pas la possibilité d’intervenir comme elle le fera. C’est évidemment un dangereux précédent, qui ne peut se justifier que par la détérioration de la situation de l’Espagne et de l’Italie. Cela explique cependant les réserves allemandes à cette politique qui n'est pas orthodoxe.

4. La BCE ne pourra pas intervenir immédiatement. Sa structure de comités rend l’implémentation de cette décision complexe.

Au-delà du rôle de la BCE, Mario Draghi insiste sur le fait que la fragmentation des marchés financiers devient dangereuse et demande ardemment aux politiciens de mettre en place leurs décisions : concrètement, la mise en place définitive de la structure des fonds gouvernementaux et de leurs moyens d’action. Il a raison.

Le FESF n’a pas pu jouer son rôle depuis qu’il a été créé. En deux ans il a déboursé 29 milliards d’euros pour l’Irlande, le Portugal et la Grèce. Il a pris des engagements supplémentaires non déboursés de 69 milliards. Ses emprunts obligataires à long terme sont de 23 milliards. On est loin des chiffres astronomiques proclamés par les sommets européens.

Dans ce contexte, nous ne pouvons nous empêcher de considérer que l’annonce de ce jour n’est ni assez concrète, ni assez immédiate, pour avoir un impact sérieux sur les marchés.

Je voudrais interpeller la BCE et les dirigeants européens : je comprends que Mario Draghi, qui est un économiste rationnel, réponde à un journaliste qui posait une question sur les réactions provoquées par la conférence de presse de Londres qu’il s’agit de « psychanalyse, pas d’analyse ».

C’est peut être ce sens aigu de ce qu’il est convenu d’appeler la psychologie des marchés qui manque aux décisions de l’Eurozone ces trois dernières années. Cette surdité structurelle contraste avec la manière fine dont les Etats-Unis gèrent à la fois la communication et l’action. Nos politiciens se font des sommets pour eux-mêmes et s’autocongratulent : leur sens de la communication se résume a une phrase : « croyez-moi ». Le problème, est que leur crédit est au plus bas. Sans tenir compte des réactions possibles (et non rationnelles ou analytiques) des acteurs financiers, nos dirigeants se sont, avec les meilleures intentions, décrédibilisés. Les effets d’annonce ne durent qu’un instant… Il est urgent d’agir.

Ce soir, les rendements des obligations italiennes et espagnoles sont toujours en hausse, et ceux de l’Allemagne sont en baisse. La France est quasi stable.

En attendant, les gouvernements de l'Eurozone tentent de trouver un accord. E la nave va.

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99 commentaires à Les annonces decevantes de la BCE : psychanalyse et analyse

  1. Vous êtes banquier ,m.Ugeux,paraît-il

    expliquez donc moi enfin ,cela fait trois fois que je pose la question…
    comment la BCE peut perdre 500 milliards de dépôts à court terme sans que cal ne fasse varier son bilan d’un seul euro?????

    est-ce du hors-bilan et si oui qu’y a-t-il d’autre dans ce hors-bilan?

    si non ,qu’est ce qui a remplacé ces 500 milliards ,moi j’ai une idée=une ligne comptable de fausse monnaie

    Rédigé par : Medocain | le 02 août 2012 à 10:05 | Répondre | Alerter |
    • La difference entre la BCE et tout autre investisseur est qu’il s’agit d’une banque centrale : elle CREE la monnaie. Elle peut techniquement toujours faire face a ses obligations en imprimant plus d’euros.

      Rédigé par : Banquier | le 02 août 2012 à 11:38 | Répondre | Alerter |
      • Comment?

        • Vous êtes banquier ?
          Par une opération extrêmement compliquée qui consiste à débiter le compte client de la banque concernée par le crédit du compte de dépôt de la même banque auprès de la BCE.

          N’ayant pas de réserves obligatoires à déposer auprès d’une banque supra-centrale, la BCE peut donc créer toute la monnaie qu’elle veut.

          Sa seule limite est sa crédibilité, crédibilité portée par ses réserves de change (dans les autres monnaies), la structure de son bilan et l’état des économies des pays membres.

          C’est sûr qu’à l’heure actuelle, avec la débilité de l’article 104 de Maastricht, les prêts permanents au système financier via la prise en garantie de titres pourris ou le rachat de titres de dette et la connerie faramineuse des politiques d’austérité dans un contexte de crise de liquidités, on ne va pas aller bien loin.

          Parfois, on se demande si les décideurs comprennent réellement ce dont ils parlent.

          Rédigé par : Iskendor | le 03 août 2012 à 00:41 | Répondre | Alerter |
      • Le statut de la Bce lui interdit d’imprimer plus d’euros, ce qu’on appelle l’inflation. Les États très endettés et n’arrivant pas à rembourser le souhaiteraient, ceux moins endettés ne le veulent pas.

        Rédigé par : Marc Schaefer | le 03 août 2012 à 01:41 | Répondre | Alerter |
    • @Medocain
      « tandis que l’utilisation de la facilité de dépôt (rubrique 2.2 du passif) s’est située à EUR 386,8 milliards, contre EUR 795,2 milliards la semaine précédente. »
      « Comptes courants du secteur financier de la zone euro

      Du fait de l’ensemble des transactions, les avoirs en compte courant détenus par les établissements de crédit auprès de l’Eurosystème (rubrique 2.1 du passif) se sont accrus de EUR 388 milliards, à EUR 479,7 milliards. »
      http://www.ecb.int/press/pr/wfs/2012/html/fs120717.fr.html

      Je ne sais si cela répond à votre question, où sont passés les 500 milliards ? Il sont changé de tiroir dans le grand meuble de la BCE ?

      Rédigé par : Leaufailaite | le 02 août 2012 à 11:48 | Répondre | Alerter |
      • Leaufailaite merci pour votre contribution,

        cela fait donc partie du bilan
        cela répond de manière précise au fait que sur les 500 milliards partis:
        -une partie est revenue rubrique 2.2:l’évaporation n’est plus que de 410 milliards( par rapport à la date indiquée)
        -les avoirs en compte courant rubrique 2.1 ont augmenté de 91 milliards ,on peut « supposer » qu’une partie vient de la rubrique précédente…

        mais dans l’hypothèse la plus favorable 320 milliards ont disparu,ce qui était le but recherché :tranferrer ces dépôts vers l’économie réelle…

        Mais le plus important :o ù que soit passé cet argent ,pourquoi la BCE affiche t-elle toujours le même bilan ?
        Je pense que la BCE a tout simplement créé environ 500 milliards de plus.
        Et après cela les petits sudistes s’étonnent que les nordistes ne veulent pas que la BCE achète des bons (à rien d’ailleurs) italiens et espagnols.

        Rédigé par : Medocain | le 02 août 2012 à 14:13 | Répondre | Alerter |
        • Lles depots de 800 milliards en mars provenaient essentiellement des banques qui venaient d’emprunter. Le niveau actuel est conforme au niveau precedent:environ 350 milliards de depots. Il y a eu des transferts entre le compte des reserves minimum imposees par la BCE et le compte depots.

          • Le lien de Leaufailaite reponds en effet a la question:

            En supprimant le taux d’interet sur les dépots, la BCE a poussé 500 milliards de depots vers les reserves obligatoire. Bilan de la BCE inchangé. Donc financer l’economie, on oublie …

            Rédigé par : Mister X | le 03 août 2012 à 03:55 | | Alerter |
          • Si ce que vous dites :
            Leaufailaite,Ugeux et X est vrai
            c’est beaucoup de bruit pour rien,faire promener 500 milliards d’un compte à l’autre je ne vois pas l’intérêt
            surtout quand on pense à l’effet d’annonce :la BCE ne rémunère plus les dépôts afin qu’ils aillent vers l’économie réelle!!!

            Ceci dit je me méfie et je ne suis pas capable de « lire » les comptes de la BCE:
            un financier disait que la FED ,question tranparence ,c’est un vainqueur de concours
            de t-shirt mouillé à côté de la BCE et de son imperméable…

            Rédigé par : Medocain | le 03 août 2012 à 04:36 | | Alerter |
          • J’y reviendrai en detail

        • Medocain dit : « -les avoirs en compte courant rubrique 2.1 ont augmenté de 91 milliards ,on peut « supposer » qu’une partie vient de la rubrique précédente… »
          Lisez bien :
          http://www.ecb.int/press/pr/wfs/2012/html/fs120717.fr.html
          Au compte de passif, point 2.1, la variation par rapport à la semaine précédente est de PLUS 387,96 milliards et non de 91 comme vous l’indiquez, les 91 sont ce ce qui était en 2.1 le 10 juillet :
          http://www.ecb.int/press/pr/wfs/2012/html/fs120710.fr.html
          Vous pouvez suivre semaine par semaine notre feuilleton favori, en modifiant la date dans le lien.

          Rédigé par : Leaufailaite | le 03 août 2012 à 02:20 | Répondre | Alerter |
        • Rédigé par : Leaufailaite | le 03 août 2012 à 02:52 | Répondre | Alerter |
    • Elle ne depend pas des seuls depots des banques, mais peut obtenir des financements d’aures banques centrales par exemple. Ceci di, je vous signale que le bilan de la BCE est a 3.000 milliards depuis plusieurs mois.

    • Le gros problème, c’est que la création monétaire est limitée par la confiance que les acteurs économiques externes ont dans la monnaie, confiance qui est directement liée à l’état des pays concernés et aux réserves de change de la banque centrale.

      Le risque est alors une hyperinflation, doublée d’une dévaluation monétaire

      Dès lors, gonfler un bilan pour financer la spéculation financière est complètement con, mais la BCE n’en est pas à une débilité près.

      Il vaudrait largement mieux un plan de redressement européen basé sur le prêt direct aux états à 0% dans les limites de 3% du PIB, le rachat de tous les titres de dettes des mêmes états détenus par des acteurs privés et la neutralisation des coupons ainsi que réechelonnage de la dette pour rembourser la dette accumulée sur 30 ans sans intérêt.

      La mise en place d’un système public de financement, avec des taux de 0 à 3% selon les secteurs d’activité en fonction de l’importance stratégique qui leur est attribuée

      Et, bien sûr, parallèlement, la mise en place d’un taux directeur de 6 à 7% pour les banques privées.

      Je ne suis pas certain, qu’au final, l’inflation créée serait si dramatique que ça. De plus, il s’agirait alors de bonne inflation destinée à faire tourner l’économie et non de cette cochonnerie tout juste bonne à faire exploser les actifs : immobilier, matières premières, etc…

      Rédigé par : Iskendor | le 03 août 2012 à 00:32 | Répondre | Alerter |
      • Et moi je n’ai pas envie que la BCE achète des dettes pourries détenues par le privé. Les prêteurs ont pris les risques, c’est leur métier qu’ils ont mal exercé en prêtant trop aux gouvernements, tant pis pour eux. Marre que les impôts aillent chez les banquiers.

        Si vraiment le banques ne doivent pas défaillir, que l’argent public achète leur capital, qu’on pourra revendre et qui rapportera des dividendes entre-temps, plutôt que d’assumer leurs pertes.

        Rédigé par : Marc Schaefer | le 03 août 2012 à 01:47 | Répondre | Alerter |
        • Euh…
          Je pense que vous n’avez pas compris les inférences de ce qui est proposé.

          Le poste de la charge de la dette est de 47 Milliards d’€ pour l’état français. C’est-à-dire que, chaque année, la quasi intégralité de l’impôt sur le revenu ne sert qu’à payer les intérêts bancaires des prêts souscrits.

          En faisant racheter l’ensemble des titres de dette par la BCE, on économise à la France 47 Milliards d’€ de dépense.

          En s’assurant d’un financement entièrement public, on élimine toutes les futures rentes aux banquiers.

          En augment à 6-7% les taux directeurs, on assure une déflation des actifs et un fort rendement sur le refinancement bancaire.

          C’est tout sauf un cadeau fait aux banquiers.

          Rédigé par : Iskendor | le 03 août 2012 à 02:52 | Répondre | Alerter |
      • Le lien entre création monétaire et inflation est plus élastique que vous le suggérez: vous devez l’avoir déjà lu dix mille fois, mais lorsque la FED a triplé la base monétaire américaine (triplé!) l’inflation est resté à des niveaux décents… Evidemment, ce genre d’attitude mène à un point de basculement. La question de savoir si une inflation soutenue (mais raisonnable) et surtout prévisible serait judicieuse me semble mériter qu’on s’y attarde: les effets sont multiples, et tous ne sont pas négatifs pour l’économie réelle.

        Rédigé par : Feawing | le 03 août 2012 à 03:30 | Répondre | Alerter |
        • Effectivement, les liens ne sont pas blanc-noir. La création monétaire réelle dépend de beaucoup de choses et notamment des volumes de crédit dans l’économie, eux-mêmes guidés par le sens de l’évolution du prix des actifs. Dans une phase de baisse, on est plutôt attentiste sur l’immobilier alors que c’est l’un des principaux postes (par l’intermédiaire des emprunts) de création monétaire bancaire.

          Dans les bons côtés de l’inflation maîtrisée, il y a surtout la redistribution des richesses et le combat contre les crises de liquidité.

          En permettant aux états d’être structurellement déficitaires pour financer la protection sociale et les infrastructures, non seulement on entretient la vraie richesse du pays (infrastructures, système juridique, système éducatif, système de santé), mais en plus on injecte des liquidités au niveau des acteurs économiques qui en ont le plus besoin, à savoir les emprunteurs.

          L’argent est pris sur la valeur des actifs des épargnants qui détiennent des titres en euros (puisque cette transition n’augmente pas le PIB réel et donc la richesse du pays).

          Ce qui revient à créer un contreflux au flux monétaire capitaliste.

          C’est le seul moyen de tenir un système qui n’est pas le pire qu’on ait inventé tout en évitant un blocage qui conduise au style de crise de liquidités qu’on traverse (emprunteurs qui ne trouvent personne pour leur prêter et prêteurs qui préfèrent prêter à taux négatif à la France et l’Allemagne qu’à 5% à l’Italie, économie pourtant foncièrement saine).

          Rédigé par : Iskendor | le 03 août 2012 à 03:39 | Répondre | Alerter |
          • La fameuse crise des liquidités est une ânerie énorme,

            la preuve :les capitaux affluent en Allemagne ,Suisse,
            Hollande(ce pays ne fait aucune publicité ni même information tellement ses obligations sont recherchées)

            Mais il n’y a personne pour acheter des bons italiens ni espagnols ,car ils sont adossés à des économies en déclin accéléré

            c’est une crise de :
            -solvabilité dans l’immédiat ,ce qui est le contraire d’une crise de liquidité
            -rentabilité ,la zone sud de l’euro ,y compris la France , ne produit plus rien d’utile,et accumule les dettes

            L’euro est un fiasco tragique

            Rédigé par : Medocain | le 03 août 2012 à 04:50 | | Alerter |
          • Attention !!!…
            Crise de liquidités absence de liquidités.

            Ce n’est pas parce qu’il y a de l’argent à ne plus savoir qu’en faire qu’il n’y a pas crise de liquidité. Si l’argent ne trouve pas à s’employer d’un côté et que de l’autre personne ne trouve de prêteur, il y a crise de liquidités même en présence de masses monstrueuses.

            C’est exactement ce qui se produit ici où France et Allemagne sortent des taux négatifs pendant que les entreprises n’arrivent plus à se financer.

            Rédigé par : Iskendor | le 03 août 2012 à 05:47 | | Alerter |
    • Bonjour à tous,

      Je suis professeur en science physique en retraite. Je ne suis pas un expert en économique…

      Étant un homme simple qui pose des questions simples, j’ai donc une question pour vous tous :

      Sachant qu’un imprimeur de dollars espère toujours un retour supérieur à ce qu’il a émis au départ, comment, si par exemple j’emprunte 100$ à un taux d’intérêt annuel de 1%, puis-je rembourser ce 1$ qui n’a jamais été imprimé? (Et notez que ce raisonnement s’applique à tout : entreprise, gouvernement, service public, etc.)

      Je sais, je sais, vous me direz que mon travail, mes efforts, ma créativité (comme on dit en Québécois, « mon huile de coude ») vont me permettre de rembourser ce 1%. Mais alors, ce faisant, ne suis-je pas indubitablement esclave de cet « imprimeur » de dollars… imprimeur de dollars qui je dois le préciser, possède un pouvoir infiniment plus fantastique que celui de pouvoir transformer à volonté tout plomb en or!?

      Merci de votre réponse

      Christian

      Rédigé par : Christian Auger | le 03 août 2012 à 10:43 | Répondre | Alerter |
    • J’ai émis un commentaire-question qui normalement aurait dû se trouver à l’une des extrémités de ce bloque, mais curieusement il se retrouve au milieu!

      Je le republie donc ici:

      Bonjour à tous,

      Je suis professeur en science physique en retraite. Je ne suis pas un expert en économique…

      Étant un homme simple qui pose des questions simples, j’ai donc une question pour vous tous :

      Sachant qu’un imprimeur de dollars espère toujours un retour supérieur à ce qu’il a émis au départ, comment, si par exemple j’emprunte 100$ à un taux d’intérêt annuel de 1%, puis-je rembourser ce 1$ qui n’a jamais été imprimé? (Et notez que ce raisonnement s’applique à tout : entreprise, gouvernement, service public, etc.)

      Je sais, je sais, vous me direz que mon travail, mes efforts, ma créativité (comme on dit en Québécois, « mon huile de coude ») vont me permettre de rembourser ce 1%. Mais alors, ce faisant, ne suis-je pas indubitablement esclave de cet « imprimeur » de dollars… imprimeur de dollars qui je dois le préciser, possède un pouvoir infiniment plus fantastique que celui de pouvoir transformer à volonté tout plomb en or!?

      Merci de votre réponse

      Christian

      Rédigé par : Christian Auger | le 03 août 2012 à 10:47 | Répondre | Alerter |
  2. Bonjour les enfants
    Ne me dites pas que vous savez déjà qui va gagner le concours ?
    Comme on ne peut pas tout savoir, vous ne savez pas tout.
    Mais disons que je n’ai rien dit.
    Vous vous êtes bien entraînés, bien préparés, bien remontés …
    Je sais, je sais que ce jeu est joué pour de vrai par des vrais compétiteurs.
    Toutefois, je reste pour ma part très réservée
    Sans jouer les rabats joie, je peux vous dire maintenant ce que j’en pense.
    J’ai dit oui pour mieux vous expliquer pourquoi j’aurais mieux fait de vous dire non.
    Non… parce que c’est un jeu à la con.
    Je sais qu’on n’a pas le droit de dire de gros mots, mais on va dire que c’est l’exception
    Et je vous autorise à en dire autant quand on vous propose des jeux à la con
    Pour ne pas passer pour des imbéciles, on va dire que c’est un passe temps
    Qui n’a d’autre fin que lui-même, on y joue le jeu, pour le plaisir
    Non, je ne suis pas contre le jeu… quand on y joue pour rien…
    Je suis contre quand ça devient juste un enjeu.
    Un enjeu qui obéit à une fin extérieure
    Laquelle ? L’argent, la gloire ou la notoriété… quoi encore ?
    Mais le maître mot, celui qui fait de vous de petits serviteurs c’est la performance… la recherche de la performance…
    La perf, oui si vous voulez…
    Quand on cherche à tout prix à briller
    C’est comme si on était sous perfusion
    Je lis ça tous les jours dans vos yeux
    La volonté de l’emporter sur vos petits camarades
    Être toujours le plus fort, même si vos adversaires sont niais
    Désolée de vous le dire à brûle pourpoint
    Mais ce qui est performant ne vous forme pas
    J’aurai même tendance à dire que ça vous déforme
    Alors je voudrais juste vous rappeler l’essentiel :
    Jouez le jeu. Méprisez toutes sortes d’enjeux…
    Quant à notre casse-tête chinois c’est le cas de le dire, puisque c’est fabriqué en Chine
    Non, je n’ai pas dit que c’était un instrument de torture
    Mais que c’était un jeu à la con
    En soi il n’est ni bon, ni mauvais… tout dépend de ce qu’on en fait
    Un jeu ou un sport homologué… qui attire les annonceurs à la télé…
    Pourquoi pas ? Pourquoi pas ?
    Je vais même pousser mémé dans les orties et vous dire ce que ce petit cube a de bon : c’est le prototype de ce qu’on appelle: UN FAUX PROBLEME.
    Un truc que tout le monde s’emploie à résoudre alors que ça ne sert à rien.
    Et bien figurez vous que c’est le propre de certains hommes politiques
    Nous rendre maîtres et possesseurs
    De quelque chose d’inutile
    Qui ne sert à rien, ni à personne
    Où je voulais en venir avec ce Rubik’s cube ?
    C’est que toute notre vie est remplie de faux problèmes… qui n’existent que parce qu’on les créé de toutes pièces
    Je vous pose une colle :
    Et si la crise de la dette n’était qu’un jeu pour se payer nos têtes ?
    Un Rubik’s cube… pour nous encuber!
    http://www.lejournaldepersonne.com/2012/07/les-encubes/

  3. La reponse des marches va surtout etre de se dire qu’ils peuvent encore nous le mettre bien profond.

    Rédigé par : gui | le 02 août 2012 à 11:23 | Répondre | Alerter |
  4. Mr Draghi prend des libertes quant au role de la BCE, qui etait de limiter l’inflation…
    Maintenant il dit devoir « sauver l’euro », ce qu’il faut traduire par « il doit sauver ses amis banquiers »

  5. Je vous conseille de lire ce document : il explique pourquoi l’application de règles comptables privées pour les banques centrales n’a aucun sens.
    cib.natixis.com/flushdoc.aspx?id=59361

    Rédigé par : Petrovitch | le 02 août 2012 à 14:13 | Répondre | Alerter |
  6. 2. La BCE va devoir augmenter la taille de son bilan. De plus en plus, la gestion du bilan de la Banque Centrale Européenne inquiète : avec 3.000 milliards d’euros, elle est recordman des banques centrales occidentales par rapport au PIB.

    La BCE ne peut pas faire défaut, donc s’il y a une inquiétude par rapport à son bilan, c’est une inquiétude quant à la pérennité de l’euro et donc de la BCE elle-même. La Banque du Japon a un bilan de 3 050 milliards d’euros (290 000 milliards de yen) pour une économie deux fois plus petite; on ne s’en inquiète pas, et la BoJ n’est en rien menacée par quoi que ce soit. Bref c’est encore une fois une question politique, et les plus inquiets sont Jens Weidmann et ses affidés, pas « les marchés ».

    Acheter des obligations implique que la BCE dispose de ressources additionnelles, d’autant plus que la facilité bancaire de 1.000 milliards d’euros à trois ans ne viendra à échéance qu’en 2015. Comme on imagine mal qu’elle impose au marché en panne de liquidité des coefficients de réserve, comment envisage-t-elle de financer les centaines de milliards qu’elle va devoir rapidement emprunter ?

    Mais la BCE n’a pas besoin d’emprunter pour pratiquer une politique de rachat d’obligations! Si elle procède comme la Fed américaine, elle va échanger des réserves (qu’elle crée) contre des obligations détenues par les banques et autres institutions financières. Ce n’est rien de plus qu’un échange d’actifs, et — contrairement à ce que semble croire les Banques centrales elles-mêmes, dont la BCE avec sa politique de « stérilisation » des achats SMP — cela n’injecte pas de liquidités nouvelles dans le système puisque les obligations souveraines sont quasi équivalentes à de l’argent (l’intérêt en plus) et tout aussi liquides, du moment qu’elles peuvent servir de collatéral auprès des Banques centrales.

    Rédigé par : torpille | le 02 août 2012 à 14:51 | Répondre | Alerter |
    • Les vendeurs d’obligationsvont etre payes en especes.

      • Les espèces sont créées par la Banque centrale! Et je pense que vous voulez dire cash equivalents (comptes de dépôt) plutôt qu’espèces, qui désignent la monnaie sous forme physique; la BCE ne va se mettre à distribuer des billets pour acheter des obligations. De toute façon, c’est la même chose: qu’elle procède en créditant les comptes que les banques détiennent chez elle (c’est-à-dire augmenter leurs réserves) ou en créditant les comptes d’investisseurs non-bancaires, la BCE va créer cette monnaie; l’idée qu’elle va devoir trouver de l’argent pour financer des opérations utilisant la monnaie qu’elle émet n’est pas pertinente.

        Rédigé par : torpille | le 03 août 2012 à 04:28 | Répondre | Alerter |
    • La BoJ a un bilan de 145 000 milliards de yen; la source que j’ai regardée semble avoir additionné les deux parties du bilan… Mais avec une économie plus petite, cela représente un peu moins du tiers du PIB japonais, quelques points de moins que le bilan de la BCE par rapport au PIB de la zone euro. Et le bilan avait atteint les 160 000 milliards au milieu des années 2000, sans troubler outre mesure les marchés. C’est l’inaction et l’incertitude qui inquiètent, pas la taille du bilan, qui est un problème politique.

      Rédigé par : torpille | le 03 août 2012 à 11:28 | Répondre | Alerter |
  7. De tres gros paris sont pris
    D’enormes cadavres sont dans les placards avec l’espoir qu’ils ressuscitent
    Une chose est sure: ca va mal se terminer et l’economie « normale » paiera.

    Plus ca change,…

    Rédigé par : antoine 2012 | le 02 août 2012 à 15:18 | Répondre | Alerter |
  8. On oublie un peu rapidement que la BCE peut racheter autant de dettes d etats qu’elle le souhaite, la BCE c’est dieu, c’est Sim city avec un cheatcode, elle attend juste le feu vert… Les marches on s’en fiche, ils font de la speculation journaliere sur les obligations, ils pensent pas à l’économie. L europe doit faire tourner a planche a billet parce que ya des banques qui jouent avec les obligations d’etats a coup de trading automatises et de robots a la con..pourquoi pas juste autoriser l achat et la vente et supprimer toutes les options qui servent a rien?

    Si il y a un danger, les politiciens vont se donner 2 coups de fils, ensuite quelqu’un a la BCE va faire deux trois clics et boum voici 500 milliards prettés pour l espagne / portugual. La crise economique est reelle mais le coup de la BCE et de l europe qui doit faire du QE a tout va pour creer une autre bulle et ne jamais reformer les depenses publiques est une erreur. L europe prend son temps et reste democratique, equilibre ses budgets, les USA qui font du QE a fond… ca me fait penser au lievre et la tortue

    Rédigé par : roro | le 02 août 2012 à 16:08 | Répondre | Alerter |
    • C’est en effet une illusion. la BCE a des limites.

      • …(la BCE)…Elle n´a que les limites qu´elle se donne…bien-súr tant qu´elle existe.C´est ce petit jeu entre ce qui est fait,le contexte et l´impact.
        Le billet précédent l´explique trés bien.
        La perle c´est ,-s´il y a danger-, » les politiciens vont se donner deux coup de fil,ensuite quelqu´un á la BCE va faire deux ou trois clics et boum,voici 500 milliards prétés… »

        C´est en effet comme ca que la  » création monétaire  » commence….les gens pensent á l´imprimerie…mais non-c´est en fait d´ABORD tout fait par CLICKS…c´est pourquoi les affaires de centaines de milliards ne sont que des affaires de clicks….
        Il n´y a pas de consistance dans la responsabilité.Le monde financier est un vaste Spiel.C´est pourquoi ce qui occupe les gens de ce monde-lá,ce n´est pas qu´est-ce qui est construiit,mais que va leur rapporter  » les opérations »…

        Pour en revenir á la BCE,il y a belle lurette que Poutine avait dit:
        « elle devra fabriquer un peu plus d´argent,c´est tout » …
        (Poutine n´est pas un type qui tourne trois fois autour du pot pour dire qq chose,comme par chez nous).

        La différence entre la finance et la politique,c´est que dans la société,les gens y vont avec leur énergie,leurs forces,leur culot,leur engagement..alors que dans la finance,on y va avec ses petits clicks., á l´air conditionné des beaux bureaux á étages…et ca décide du « droit de vie ou de mort » ,des autres…
        ( définition du pouvoir du Pharaon).

        Si un extra-terrestre venait observer comment nous sommes organisés sur la Terre,il nous prendrait á juste raison pour des imbéciles.
        Les banquiers,doivent EN EFFET,faire de la psychanalyse..mais en se placant… sur le divan.Ils doivent la recevoir et non la donner.

        .Il y a longtemps qu´ils auraient dú commencer les séances.

        Rédigé par : BOUCHACOURT | le 03 août 2012 à 04:39 | Répondre | Alerter |
      • M. G. Ugeux a également ses limites.

        Qui est-il pour juger du bilan de la BCE ?
        Pourquoi 3000 Mds serait trop ? Pourquoi pas 10 000 Mds ? 100 000 Mds?

        Rédigé par : samuel | le 03 août 2012 à 08:25 | Répondre | Alerter |
    • Les options sur titres sont très utiles.

      Rédigé par : Marc Schaefer | le 03 août 2012 à 01:52 | Répondre | Alerter |
    • Il faut vraiment arrêter de dire n’importe quoi: ça a déjà été dit mille fois mais bon tant pis: la BCE ne peut pas prêter 500milliard à l’Espagne en trois clics… ni 100 millions en dix-huit clics et deux coups de fil… Les banques centrales ne prête pas aux états: c’est comme ça. Je suppose qu’il y a des raisons même si personne ne se donne la peine de les expliquer aux pauvres hères que nous sommes… MONSIEUR UGUEUX? Désolé de vous déranger, mais si vous aviez le temps de nous faire un billet sur votre blog pour démystifier le concept de banque centrale… je crois que la qualité des commentaires sur votre blog pourraient s’améliorer sensiblement.

      Rédigé par : Feawing | le 03 août 2012 à 03:38 | Répondre | Alerter |
      • Keuf, Keuf, Keuf…

        Euh, non… La BCE ne prête pas aux états et c’est comme ça.
        Mais la BCE est la SEULE banque centrale à ne pas prêter aux états.

        En cause, l’Allemagne à qui les prêts directs aux états donnent des boutons (un reliquat des années 1920 qui dans l’esprit de l’allemand moyen est associé à l’arrivée de Hitler au pouvoir alors même que c’est la phase monétariste de 1930-1933 qui l’a porté au pouvoir).

        De fait, la France a renoncé à ces prêts directs en 1973 (suite aux couinements de l’Allemagne dont la monnaie trop forte handicapait les exportations) et à commencer à rémunérer la finance depuis cette date.

        Pour la BCE, l’interdiction est formalisée au sein de l’article 104 du traité de Maastricht, article repris dans tous les traités européens par la suite. Mais les traités, ça s’abroge…

        Rédigé par : Iskendor | le 03 août 2012 à 03:46 | Répondre | Alerter |
      • Ce sera pour ce week end

  9. A lire tous ces commentaires, il est très facile pour la BCE de régler le problème des dettes souveraines.

    C’est comme si la BCE possédait la baguette magique.

    C’est facile de régler le problèmes des dettes souveraines pour la BCE, puisque la BCE possède soi-disant la baguette magique.

    Mais si c’était tellement facile, pourquoi la BCE a-t-elle été incapable de régler le problème de la Grèce ?

    Mais si c’était tellement facile, pourquoi la BCE a-t-elle été incapable de régler le problème de l’Irlande ?

    Mais si c’était tellement facile, pourquoi la BCE a-t-elle été incapable de régler le problème du Portugal ?

    Et encore aujourd’hui :

    Aujourd’hui, si c’était tellement facile, pourquoi la BCE est-elle incapable de régler le problème de l’Espagne ?

    Aujourd’hui, si c’était tellement facile, pourquoi la BCE est-elle incapable de régler le problème de l’Italie ?

    Aujourd’hui, si c’était tellement facile, pourquoi la BCE est-elle incapable de régler le problème de Chypre ?

    Rédigé par : BA | le 02 août 2012 à 16:36 | Répondre | Alerter |
    • Parce qu’elle a peur de l’inflation, de la perte de confiance dans la monnaie et car ça n’est pas dans ses statuts et dans son mandat (qui proclame son indépendance vis-à-vis des gouvernements).

      Rédigé par : Petrovitch | le 02 août 2012 à 17:52 | Répondre | Alerter |
      • Donc la BCE n’a pas de baguette magique.

        C’est ça, le plus important :

        La BCE n’a pas de baguette magique.

        Et un magicien sans baguette magique, ce n’est qu’un homme.

        Tout ce que la BCE est capable de faire, c’est du bluff.

        Tout ce que Mario Draghi est capable de faire, c’est jouer du pipeau.

        Rédigé par : BA | le 03 août 2012 à 02:12 | Répondre | Alerter |
    • Parce que l’article 104 du traité de Maastricht l’empêche : « 1. Il est interdit à la BCE et aux banques centrales des États membres, ci-après dénommées “banques centrales nationales”, d’accorder des découverts ou tout autre type de crédit aux institutions ou organes de la Communauté, aux administrations centrales, aux autorités régionales ou locales, aux autres autorités publiques, aux autres organismes ou entreprises publics des États membres; l’acquisition directe, auprès d’eux, par la BCE ou les banques centrales nationales, des instruments de leur dette est également interdite.  »

      Il faut lire les traités avant de voter oui béatement…

      Rédigé par : Iskendor | le 03 août 2012 à 03:52 | Répondre | Alerter |
  10. M. Ugeux pointe des erreurs, critique beaucoup les actions des dirigeants, mais je cherche en vain dans son blog ses propositions pour sortir de cette crise.

    Aurais-je mal lu ?

    Rédigé par : JPM | le 02 août 2012 à 19:51 | Répondre | Alerter |
  11. 1) La BCE ne doit pas indiquer de montant. Elle doit pouvoir acheter tant que c’est nécessaire, d’une manière inversément proportionnelle à l’effet psychologique de son annonce sur les marchés.
    2) Les obligations qui vont être achetées seront probablement en EUR. Donc lors de ce rachat, la BCE ne fait qu’émettre de la monnaie. Ceci est ingénieux, vu que ce sera ciblé sur les pays qui en ont besoin, ce qu’elle ne peut pas faire au moyen des taux directeurs centraux
    3) La mission d’une banque centrale est la stabilité de l’économie. L’action de la BCE vise à rééquilibrer les différences conjoncturelles entre pays et à contrer les attaques spéculatives dont certains sont victimes.
    4) Peu probable qu’une intervention ciblée sur les marchés nécessite l’accord préalable des différents conseils de la BCE.

  12. Super Mario osera-t-il se glisser dans les pas de Ben Bernanke ? :
    http://liesidotorg.wordpress.com/2012/08/02/bernanke-lhomme-qui-tient-ses-promesses/

    Rédigé par : Leaufailaite | le 03 août 2012 à 02:59 | Répondre | Alerter |
  13. La BCE a déçu les attentes mais, pouvait-il en être autrement?

    À l’instant de la diffusion des propos de Draghi, les indices boursiers et le spread sur obligations d’Espagne Portugal et Italie notamment, ont immanquablement bougé.

    La BCE ne peut pas agir efficacement sans la volonté expresse des gouvernements d’accorder la licence bancaire au MES, lui donnant la puissance de feu nécessaire, pour tenir en garde les marchés spéculatifs et faire baisser les taux sur les obligations d’Espagne, Italie et autres Etats sous pression.

    Rédigé par : Jean-Charles | le 03 août 2012 à 03:59 | Répondre | Alerter |
    • Mercredi 1er aout 2012 :

      Le ministre de l’économie allemande s’oppose à une licence bancaire pour le MES.

      Alors que le journal allemand Bild souligne, non sans plaisir, que l’Allemagne « fait de l’argent sur le dos de la crise », le ministre de l’économie, Philipp Rösler, s’est dit mercredi opposé à l’octroi d’une licence bancaire pour le nouveau fonds de sauvetage de la zone euro, expliquant que cela inciterait les pays à relâcher leurs efforts de réformes.

      Pour certains gouvernement de la zone euro, le Mécanisme européen de stabilité (MES) doit recevoir une licence de la part de la Banque centrale européenne (BCE) qui lui permettrait d’acheter virtuellement des montants illimités de dettes et ainsi de faire baisser les coûts d’emprunt des pays en difficultés, comme l’Espagne et l’Italie.

      « La chancelière (Angela Merkel), le ministre des finances (Wolfgang Schaüble) et moi sommes unanimement d’accord sur le fait qu’une licence bancaire pour le MES n’est pas la voie à prendre », a déclaré Philipp Rösler à des journalistes.

      « Nous ne voulons pas prendre le chemin d’une union de l’inflation mais celui d’une union de stabilité », a-t-il ajouté.

      http://www.lemonde.fr/economie/article/2012/08/01/le-ministre-de-l-economie-allemande-s-oppose-a-une-licence-bancaire-pour-le-mes_1741073_3234.html

      Rédigé par : BA | le 03 août 2012 à 04:06 | Répondre | Alerter |
  14. La BCE aura mis 2.5 ans a éplucher les termes de son mandat, pour y trouver la clause qui lui permet d’ignorer toutes les autres: « elle peut tout faire pour sauver l’euro ». Donc peut importe si on croyait qu’elle ne pouvait pas soutenir la croissance (comme la FED), en fait elle peut tout faire. Meme Jens Weidmann de la bundesbank a du reconnaitre qu’ils ont vraiment écrit cette « clause » dans les textes.

    Cela résoud le coté légal de la chose, la BCE va pouvoir faire son QE (cad acheter de la dette sur le 2nd marche en quantite illimitée). Maintenant, si on regarde l’effet du QE americain ou britannique, on est en droit de se demander si c’est vraiment la solution miracle. Ce que les US et la GB ont appris dans la douleur, c’est que quand on commence le QE, on ne peut plus l’arreter tant que les deficites persistes. Et notamment pour la GB, qui pretend faire de l’austérité (cad fermer les biliotheques municipales des villages), il est clair les coupes ne sont pas assez profondes pour rétablir des finances saines, et retrouver de la croissance (le QE britanique (£375 milliards est un echec flagrant)

    Draghi a au moins compris cela, et il ne lancera son QE que quand il sera sur que l’austérité est en place de maniere solide (cad une mise sous tutelle de TOUS les PIIGS). Donc il faut s’attendre a une demande d’aide officielle de l’espagne et meme de l’italie.

    La BCE suivra le pas du MES. Si le MES achete sur le 2nd marché, la BCE achetera aussi. Mais le MES n’achetera que si les Etats (cad l’Allemagne) est satisfaite des mesures de rigueur budgetaire des sudistes.

    Le deal entre la BCE et l’Allemagne prend forme. La vrai question est de savoir si cela suffira pour ramener la confiance du marché, seul véritable moteur capable de relancer la croissance. Sans quoi, la rigueur ne fera qu’accentuer la recession et on se retrouvera dans qq mois avec le meme probleme, avec en plus une BCE plombée d’obligations pourries.

    Rédigé par : Mister X | le 03 août 2012 à 04:18 | Répondre | Alerter |
    • la rigueur elle est là, avec des efforts sur un an que n’a jamais fait l’Allemagne en 10 ans (l’allemagne étant le pays le plus endetté d’Europe)

      L’Italie a un déficit budgétaire largement inférieur à la moyenne de la zone euro (sans parler des pays anglo saxons) et un endettement privé/public très nettement inférieur aux pays nordiques et anglo saxons.

      Rédigé par : vincentv | le 03 août 2012 à 15:26 | Répondre | Alerter |
  15. Messieurs,
    Je lis avec attention vos Articles et commentaires qui sont très instructifs. Cependant je reste effaré par le paradoxe qui consiste à mettre tant de pouvoir entre les mains de personnes qui n’ont aucune légitimité démocratique.
    Alors qu’il est demandé aux états de l’Eurogroupe de ratifier le TSCG pour imposer une discipline budgétaire « vertueuse », nous constatons tous les jours l’incroyable légèreté des marchés financiers dont les jeux spéculatifs plongent tous les jours plus de personnes dans une situation insoutenable.
    Entre les déclarations d’un Draghi la première semaine et son impuissances dans les actes la semaine suivante, il apparaît clairement la nécessité d’une régulation politique toute aussi contraignante qu’un traité européen.
    En 2007, le système financier international a démontré son incapacité à s’auto-réguler. Je pensais que nous aurions compris la leçon : Les banques n’ont été sauvé que par la caution légitime des états.
    Aujourd’hui j’ai l’impression de jouer une partie où les règles ne sont pas les mêmes pour tous le monde. C’est un peu comme si nous autorisions le dopage aux JO pour les Anglais et les USA en prenant soin de se l’interdire à soi-même.
    Quand à l’Allemagne qui souhaite imposer une discipline budgétaire à tous le monde en pointant du doigt les tricheurs, il faudrait en même temps ne pas oublier que des sommes colossales ont été investies lors de la réunification et qu’aujourd’hui elle a beau jeu de jouer les « vertueuses » avec un appareil industriel très puissant.
    Alors, messieurs les spécialistes, je vous demande d’avoir la même attention à ce qui se passe sur le terrain que vous ne l’avez pour la monnaie.
    Sur le terrain les extrémistes en tous genres refont surface. Dans notre « douce France », des personnes travaillent sans avoir les moyens de financer leurs fins de mois et rognent sur les dépenses de santé. Certains élisent domicile dans leur voiture et d’autres se suicident sur leur lieu de travail.
    Ces 2 derniers constats ne sont heureusement pas majoritaires mais sont suffisamment extrêmes pour nous alerter.
    La stabilité financière n’est possible que si tout le monde joue avec les mêmes règles de jeu et, surtout, si on a bien conscience que derrière les chiffres il y a des humains.

    Rédigé par : Bélistan Eric | le 03 août 2012 à 04:55 | Répondre | Alerter |
  16. Pendant que la zone euro produit des FESF ,MES,SMP,LTRO,Eurogroupe,CE..

    la Chine produit 45% de l’acier mondial soit 684 millions de tonnes
    l’Europe est complètement éliminée …

    http://indices.usinenouvelle.com/produits-siderurgiques/aciers/les-siderurgistes-chinois-montent-en-puissance.4313

    Pour l’électricité le chemin est le même..

    Rédigé par : Medocain | le 03 août 2012 à 05:02 | Répondre | Alerter |
  17. Merci aux contributeurs pour la clarté de leurs échanges et de l’argumentation(je suis enseignant de SES en TES) , grâce à vous je peux mieux comprendre les enjeux réels et jouer mon rôle de décrypteur , l’intérêt de ce lien direct avec la réalité est très vite perçu par les élèves. Surtout continuez!!!!

  18. Monsieur UGUEUX,

    Je me permets juste une remarque sur le sous-titre de votre blog « éthique et marchés ».

    Eu égard à votre passé, aux cercles que vous avez fréquentés, à la multiplication des affaires qui sortent ces dernières années sans revenir sur d’autres plus anciennes, je m’interroge sur l’association que vous employée des termes « éthique » et « marchés ».

    Il s’agit d’un effet communication ?
    D’un rêve que vous caressez ?
    D’une naïveté de votre part (je n’ose y croire) ?

    Bien au contraire, je serais tenté pour ma part de percevoir les marchés comme ne disposant d’absolument aucune éthique.

    Il me suffirait pour étayer mes propose de citer pèle-même différents exemples dans divers domaines liés aux marchés et de façon plus large à la finance et ses acteurs comme:
    - le blanchiment de l’argent de la drogue par des banques de premier plan (Wachovia, HSBC…). Heureusement, cela n’est le fait que de simples guichetiers et les directions générales ne sont pas au courant de ces pratiques inadmissibles qui ne se reproduiront pas…jusqu’à la prochaine révélation !! Quant à des opérations de broutilles chiffrées en milliards d’USD, il est normal que les directions n’en sachent rien;
    - le placement de prêts libellés en francs suisses à des collectivités dont la monnaie nationale est l’euro,
    - la vente de contrats d’assurance-vie avec des frais précomptés (Axa euractiel par exemple),
    - le liborgate (une paille),
    - je ne citerai pas des Madoff ou Kerviel qui ont bon dos (la SG n’aurait pas fait de pertes sauf l’erreur de Kerviel alors que tous les autres établissements occidentaux en accusaient de très lourdes? par ailleurs, la banque noir et rouge est régulièrement saluée pour sa qualité de gestion de risque, cela a été constaté !),
    - la dissimulation réalisée par GS Europe sur les comptes de la Grèce, le délit d’initié qui s’en suivit et la nomination du responsable d’alors au poste de gouverneur de la BCE!
    - le high frequency trade, heureusement cela n’est là que pour apporter plus de liquidité !!
    - l’envoi/annulation de XXXXX ordres pour biaiser les marchés,
    - le trading algorithmique,
    - le shadow banking,
    - la disposition par les banques de recevoir des fonds publics mais pas de conseils ou recommandations de cette autorité publique,
    - la possibilité d’intervenir sur des marchés à terme où la finance n’a rien à y faire (denrées alimentaires, matières premières…) au contraire de leurs producteurs et utilisateurs,
    - les corners organisés,
    - tout simplement les opérations à découvert (quelle finalité économique? ou comment, avec les ventes à découvert, appuyer sur la tête d’un homme qui se noie pour engranger des gains!)
    ….

    Bref, j’étais auparavant un défenseur de la finance en général et de la bourse en particulier, mais lorsqu’on constate les dérives, qu’il n’y a quasiment aucune condamnation, que les procès se terminent à l’amiable avec quelques centaines de millions d’euros de règlements pour des bénéfices afférents aux crimes reprochés bien supérieurs, on se demande si cette finance qui devrait servir l’industrie n’est pas plutôt en train de la piller.

    J’ai lu une citation qui indiquait: « give a man a gun he can rob a bank. give a man a bank, he can rob the world », malheureusement cela apparaît tellement vrai.

    Dommage, enfin pour moi naïf qui pense justement avoir une certaine éthique puisque pour les acteurs des marchés, tout va bien: des niveaux de rémunération substantiels et vraisemblablement pas de problèmes de conscience, bien au contraires !

    Sincères salutations.

    Rédigé par : Yves | le 03 août 2012 à 08:07 | Répondre | Alerter |
    • Quelle que soit l’approche, il est important que des voix « de l’interieur » soulevent les problemes ethiques de la finance, qu’elle soit privee ou publique. C’est une modets contribution a un debat democratique.

  19. Avec plus de 2% d’inflation ces prochaines années, investir sur du soi disant sûr allemand coûte 2 % par an!

    La DB va augmenter assurément de cette manière ses fonds propres sans licenciements ni abandon d’activités, tandis que, Unicredit et MPS qui se gavent de Buoni del tesoro italiens à 6% avec de la monnaie BCE à 1% s’affûtent pour les accords de Bâle III.

    Dommage qu’il s’agisse de banques privées!

    Rédigé par : Jean-Charles | le 03 août 2012 à 08:31 | Répondre | Alerter |
  20. …Je répondais á  » LES TRAITÉS EUROPÉENS VIENNENT D´ÉTRE VIOLÉS « -billet ci-haut,- de BA .

  21. Bonjour à tous,

    Je suis professeur en science physique en retraite. Je ne suis pas un expert en économique…

    Étant un homme simple qui pose des questions simples, j’ai donc une question pour vous tous :

    Sachant qu’un imprimeur de dollars espère toujours un retour supérieur à ce qu’il a émis au départ, comment, si par exemple j’emprunte 100$ à un taux d’intérêt annuel de 1%, puis-je rembourser ce 1$ qui n’a jamais été imprimé? (Et notez que ce raisonnement s’applique à tout : entreprise, gouvernement, service public, etc.)

    Je sais, je sais, vous me direz que mon travail, mes efforts, ma créativité (comme on dit en Québécois, « mon huile de coude ») vont me permettre de rembourser ce 1%. Mais alors, ce faisant, ne suis-je pas indubitablement esclave de cet « imprimeur » de dollars… imprimeur de dollars qui je dois le préciser, possède un pouvoir infiniment plus fantastique que celui d’être capable de transformer à volonté tout plomb en or!?

    Merci de votre réponse

    Christian

    Rédigé par : Christian Auger | le 03 août 2012 à 10:40 | Répondre | Alerter |
  22. mais ou sont BA et Medocain aujourd’hui ?

    Taux de dette qui baissent largement ? bourses qui ont leur indices qui progressent de plus de 6% ?
    euro qui augmente

    Rédigé par : vincentv | le 03 août 2012 à 15:14 | Répondre | Alerter |
  23. le piège se referme : « Michel Barnier, commissaire européen aux Services financiers, s’est dit favorable à la transformation de l’Union européenne à une fédération européenne, dans un entretien au journal Libération.

    « L’Europe a beaucoup fait en peu de temps pour corriger les faiblesses accumulées depuis dix ans… notamment en créant une union économique à côté de l’union monétaire… Maintenant, il s’agit d’aller vers une fédération européenne, car la crise a montré qu’on ne pouvait pas s’en sortir tout seul », déclare Michel Barnier. Et le commissaire européen d’expliquer : « Le temps nous est compté: d’ici à 2016 l’Union devra s’être transformée en une fédération des Etats européens dans laquelle les nations mutualiseront leurs destins sans effacer leur différences ».

    « Une fédération, cela veut dire une gouvernance économique, une gestion collective de nos orientations budgétaires, une union bancaire, une politique industrielle, une budget beaucoup plus fort », poursuit Michel Barnier. Ce dernier a confirmé qu’en « janvier 2013, il y aura un superviseur intégré unique au niveau de la zone euro, une tâche que nous voulons confier à la BCE (Banque centrale européenne). » « Il y a environ 6000 banques dans la zone euro et elles doivent toutes êtres soumises à la supervision de la BCE », a précisé Michel Barnier.  »
    Source : le figaro.fr
    6000 banques contrôlées par la BCE !
    Autre :
    http://sos-crise.over-blog.com/article-quand-the-economist-denonce-les-banksters-108454998.html

    Rédigé par : Lelaufailaite | le 03 août 2012 à 15:28 | Répondre | Alerter |
  24. Les débats se tiennent bien sur ce blog, ce jour, quant à la forme. La lecture de bien des réactions reste ardue pour ceux qui ne sont pas du sérail financier principalement en raison de la « technicité » des propos, du vocabulaire , voire des abréviations, sans insister sur les contestations habituelles sur les concepts et les chiffres.
    Pour un peu je me serais cru transporté en arrière dans une des messes en latin de mon enfance. Messe à laquellle je ne comprenais pas grand chose si ce n’est qu’on me demandait de croire et de faire confiance au prêtre (le technicien, ici les financiers) et aux notables du premier rang qui par leur seule présence de gens ayant « réussi » attestaient de la crédibilité de l’ensemble (les gens du MEDEF et de l’UMP ou encore du Rotary club par exemple).
    Et bien, en grandissant j’ai perdu la capacité de croire aveuglément dans les évangiles, d’espérer dans le centralisme communiste, puis dans la main invisible du marché lorsque jai compris qu’elle n’était aussi qu’un gant dans lequel se cachait l’avidité orgueilleuse et désormais cynique d’une caste.

    Comme d’autres ici je constate les dégâts humains pour le plus grand nombre. Je constate et c’est confirmé par tous, y compris les plus libéraux de intervenants sous cet article, que seule la caste financière et quelques spadassins politiques à sa solde tirent profit d’une organisation européenne qui ponctionne l’effort de tous vers les comptes stériles off shore et défiscalisés.
    Yves, le 3/8 à 8 h07 en fait une brillante synthèse.

    Je constate encore que les arguments de technique financière pour décrire l’impuissance des institutions européennes tiennent pour intangibles (comme les évangiles) des règles qui entretiennent le pillage par le rezzou financier. Aussi, je pense qu’il faut cesser d’y consacrer trop de temps, sauf à s’en faire l’innocent complice comme ceux qui entraient dans le débat sur le sexe des anges. Les questions importantes et les remèdes ne sont pas là.

    Il faut désormais :
    1- Continuer à informer l’opinion publique sur les méfaits de la financiarisation de l’économie comme cause centrale de la non prise en compte des défis sociaux, économiques, écologiques et en matière de libertés publiques à l’échelle planétaire.
    2 – Rendre aux institutions européennes et nationales les moyens de leur financement par d’autres acteurs que les seuls marchés privés, système dont les travers ont été assez démontrés sur ce blog même. Faire ainsi en sorte que se réduise le chantage à l’étranglement (too big to fail).
    3 – Eloigner les lobbies financiers, fut ce temporairement des institutions européennes.
    4 – Poursuivre la dénonciation des gens de la finance qui, en toute connaissance de cause désormais, persistent dans leurs pratiques court termistes et prévaricatrices par rapport à ce qui reste de l’industrie européenne.
    Voir à ce sujet « Désindustrialisation – Pour qui » sous http://cli.gs/hEggVg
    5 – Interdire au moins transitoirement le cumul entre des intérêts et des fonctions dans le monde de la finance et des fonctions au sein des institutions politiques nationales et européennes comme il en est pour la haute fonction publique, même si ce sytème reste imparfait, en attendant de trouver mieux.
    Voir à ce sujet : « Les financiers sont aussi des hommes  » sous http://goo.gl/bvOGO

    Ceci sera assez pour aujourd’hui.
    A vous relire .
    ,

  25. Bonjour,
    Ne passe-t-on pas à côté du vrai problème? Aucun Etat européen ne veut payer la dette d’un autre. En particulier l’Allemagne et les Pays-Bas qui sont les plus riches. Mais Tous les Etats européens s’échangent leurs produits industriels et financiers. Donc l’ « Euro allemand » vaut en réalité : 2 $ et l’ « Euro espagnol » : 0,5 $ . Pour faire un marché où l’Euro = 1,25 $ , il faut bien que les pays « avec un euro fort » rachètent la dette des pays « avec un euro faible ». Sinon, les spéculateurs continueront d’emprunter des Euros allemands à 1% pour les prêter à l’Espagne à 6%….

    Mais alors: la fracture européenne entre « modèle nordiste » et « anti-modèle » latino , c’est maintenant? Oui. C’est une guerre politique entre les Etats européens. Car si on veut normaliser les économies européennes, il faudra bien ré-industrialiser l’Espagne, la Grèce , le Portugal… au dépens de l’ Allemagne , des Pays-Bas et de l’Autriche. Un aménagement du territoire européen, pour enrichir les Etats pauvres et appauvrir les riches. Donc, exactement l’inverse de ce que font les pays du « modèle nordiste » depuis 20 ans. La crise grecque est voulue par les dirigeants allemands et leurs alliés.

    Mais alors: L’Euro va éclater? Oui, l’€ va disparaître parce que l’Allemagne n’a aucun intérêt à son maintien, et n’a pas l’intention de financer l’aide sociale espagnole ou grecque. C’est de la psychanalyse , et non la gestion rationnelle de l’Europe. Mais il n’y a plus de chef charismatique pour défendre la solidarité européenne. Le pari européen de 1959 pourrait bien s’achever à Rome , là où il a commencé.

    Rédigé par : persoons | le 04 août 2012 à 21:59 | Répondre | Alerter |
  26. You row! zone, dessin: http://telex.blog.lemonde.fr

  27. gooooooooooooood

  28. Aux dernières nouvelles ,la BCE a eu un accident ,
    elle a été percutée par un banquier de nationalité inconnue

    http://www.youtube.com/watch?v=1q00jiJrDqY

    Rédigé par : Medocain | le 02 août 2012 à 14:18 | Répondre | Alerter |
  29. Depuis le début de la crise, la BCE a fait des choses inefficaces.

    Or, comment a évolué la situation ?

    Réponse :

    La situation a été de pire en pire.

    Grèce, Irlande, Portugal, et aujourd’hui, le cyclone a fini par atteindre l’Espagne, l’Italie, Chypre, Malte, la Slovénie.

    Conclusion :

    Toutes les actions de la BCE ont été inefficaces.

    Et maintenant ?

    Maintenant, rien. Maintenant, Mario Draghi continue son numéro de magicien, sans baguette magique, sans pouvoir, sans efficacité, sans aucune efficacité.

    Rédigé par : BA | le 03 août 2012 à 02:28 | Répondre | Alerter |
  30. Un autre accident, à cause du Libor : « andale du LIBOR
    Y aurait-il un lien entre Holmes père et James Holmes, celui qui se serait prit pour le « Jocker » de Batman et aurait tué à l’aide d’un fusil d’assaut, 12 personnes et fait une soixantaine de blessés, dans un cinéma de la banlieue de Denver ?
    On est en effet en droit de se poser la question…
    Robert Holmes, était un analyste senior principal de FICO, et il devait témoigner en tant que dénonciateur dans les semaines à venir, concernant le scandale du LIBOR.
    Il aurait été prêt à citer des GRANDS NOMS impliqués dans la fraude massive mondiale, ainsi que de fournir des preuves à la Commission bancaire du Sénat, reliant des cadres de haut niveau à leurs crimes !
    Holmes père était un chef scientifique principal à FICO, la société américaine de notation de crédit. Il devait témoigner dans les prochaines semaines devant un jury du Sénat américain, qui enquête sur le scandale de la plus grande fraude de banque de l’histoire mondiale. Cette fraude bancaire menace de déstabiliser et de détruire le système bancaire occidental.
    Robert Holmes a non seulement découvert la véritable intention de la fraude bancaire massive du LIBOR, mais aussi son modèle « d’algorithme prédictif », et il a également retracé les milliers de milliards de dollars « cachés » sur les comptes bancaires exacts des classes de l’élite qui les ont volés. En d’autres termes, Robert Holmes pourrait citer des noms !
    Ces noms pourraient éveiller le monde entier sur la profondeur de la corruption morale du gouvernement, qui pourrait inclure des membres du Congrès, Wall Street, la Réserve fédérale et les dirigeants de l’UE, et pourraient même inclure des candidats à la présidentielle américaine, ainsi que la famille royale britannique.
    Les motifs pour le massacre seraient les suivants :
    1) Pour faire taire whistelblower Robert Holmes, dont le fils est maintenant face à une possible condamnation à mort.
    2) Pour influencer le vote à venir sur l’ONU traité mondial sur les armes légères qui pourrait entraîner la confiscation des armes à feu et le désarmement des citoyens du monde. Le traité de l’ONU pourrait passer outre la souveraineté nationale et de donner une licence aux gouvernements fédéral de faire valoir les pouvoirs de contrôle des armes préventives sur l’État des pouvoirs de réglementation.
    Et puis il y a cette information qui révèle que deux mois avant le massacre James Holmes a été renversé par une voiture dont ses occupants n’étaient autre deux membres de « Black Op ».
    Une Black Op est une opération secrète par un gouvernement, un organisme gouvernemental, ou une organisation militaire. Une opération de ce genre implique généralement un degré significatif de tromperie et de clandestinité, des activités illégales souvent hors du protocole militaire standard.
    Les deux agents l’auraient drogué à l’aide de « la scopolamine » ou « Le Diable souffle ».
    Cette drogue est incolore, inodore et insipide. Les victimes deviennent si docile, et a notamment servis aux voleurs pour dépouiller les gens vider leurs comptes bancaires et a souvent été incriminé dans des affaires de viols et de prostitutions.
    En outre, la scopolamine bloque complètement la formation des souvenirs, rendant impossible pour les victimes d’identifier leurs agresseurs. Sous hypnose, les gens peuvent normalement se rappeler ce qui leur est arrivé… « mais la scopolamine induit une amnésie parce que la mémoire n’a jamais été enregistré « , a déclaré le Dr Camilo Uribe, expert mondial sur la drogue.
    C’est ce qui s’est passé à James Holmes. Il affirme qu’il n’a aucun souvenir de ce massacre. Un employé du Centre de détention du comté Arapahoe, où Holmes se trouve dans une cellule d’isolement, a déclaré à des sources : « Il prétend qu’il ne sait pas pourquoi il est en prison « . »

    Rédigé par : Leaufailaite | le 03 août 2012 à 14:42 | Répondre | Alerter |
  31. Vendredi 3 aout 2012 :

    Une information très importante :

    LES TRAITES EUROPEENS VIENNENT D’ETRE VIOLES :

    Article 21
    Opérations avec les organismes publics
    21.1. Conformément à l’article 123 du traité sur le fonctionnement de l’Union européenne, il est interdit à la BCE et aux banques centrales nationales d’accorder des découverts ou tout autre type de crédit aux institutions, organes ou organismes de l’Union, aux administrations centrales, aux autorités régionales ou locales, aux autres autorités publiques, aux autres organismes ou entreprises publics des États membres; l’acquisition directe, auprès d’eux, par la BCE ou les banques centrales nationales, des instruments de leur dette est également interdite.

    OR LA BANQUE CENTRALE DE LA GRECE VIENT DE PRETER 6 MILLIARDS D’EUROS AU TRESOR PUBLIC GREC :

    La Grèce échappera au défaut de paiement en août, grâce à un prêt relais de 6 milliards d’euros accordé, à titre exceptionnel, par la banque centrale grecque. Mais le gouvernement grec n’aura droit à aucun répit estival.

    Pour éviter le scénario catastrophe en plein été, les responsables de la zone euro ont accepté une solution technique impliquant la banque centrale de Grèce, autorisée à faire une avance au Trésor grec de 6 milliards d’euros à court terme en août. Cette solution, autorisée exceptionnellement, permettra à Athènes d’assurer ses échéances en déchargeant la BCE de toute responsabilité. Car tout défaut de paiement grec viendra impacter le bilan de la banque centrale grecque et non celui de la BCE.

    «Demander un délai de remboursement à la BCE aurait déclenché un psychodrame grec en plein été. Il fallait donc agir différemment et faire circuler les liquidités. C’est un soulagement, même s’il est minime», conclut Vassilis Daskalopoulos.

    http://www.lefigaro.fr/conjoncture/2012/08/02/20002-20120802ARTFIG00564-le-plan-grec-pour-echapper-au-defaut-de-paiement-cet-ete.php

    La banque centrale de la Grèce va prêter 6 milliards d’euros au Trésor public grec.

    L’avantage de ce prêt : « tout défaut de paiement grec viendra impacter le bilan de la banque centrale grecque et non celui de la BCE. »

    C’est ça, l’avenir : une banque centrale nationale prête de l’argent au Trésor public national.

    C’est ça, l’avenir.

    Contraints et forcés, nous y viendrons.

    Rédigé par : BA | le 03 août 2012 à 05:44 | Répondre | Alerter |
  32. Cela parait effectivement illiegal, mais je suppose temporaire. La Grece peut encore emmetre des obligations courtes (6 mois) sur le marché, donc elle pourrait lever les 6 milliards comme cela des que possible, et rembourser sa banque centrale.

    Surtout que dans le cadre de l’eurosysteme, pour que la banque de Grece « prete » a l’etat grec, elle va devoir assecher la liquidité du secteur financier grec d’autant, puisqu’elle ne peut pas imprimer la somme.

    Donc ce n’est pas une solution pour l’etat grec de se financer aupres d’une banque centrale qui n’a pas de pouvoir d’emmission de monnaie.

    Rédigé par : Mister X | le 03 août 2012 à 07:06 | Répondre | Alerter |
  33. C’est parfaitement exact.

  34. Oui,mais quelque part,on a trouvé qu´aprés deux ans de recherches et cogitations,la BCE avait trouvé dans sa  » constitutionc »,l´article par lequel elle pouvait se dispenser de tous les autres…

  35. vous ne comprenez toujours rien, les marchés sont moutonniers surtout dans la dette souveraine où les fonds se rassurent avec des dettes bien notées (d’où les crises systémiques).

    les marchés sont les marchés, ils croient aux subprimes, à Enron et à Lehman brothers quand on leur dit d’y croire.

    là on leur dit que l’Italie serait touchée par une contagion espagnole et voilà alors qu’elle n’a jamais eu de problème malgré une dette élevée pendant 20 ans…Et l’Italie se finance toujours sur les marchés certes avec une prime de risque trop élevée qui ne correspond en rien aux fondamentaux.

    il est aussi étonnant de voir que les marchés considèrent que l’Italie serait touchée par une contagion espagnole et que la France puis l’Allemagne ne serait pas du tout touchée par une contagion de l’Italie.

    Rédigé par : vincentv | le 03 août 2012 à 15:08 | Répondre | Alerter |
  36. la grande bretagne est en récession, énorme déficit commercial, une industrie faible, un énorme déficit budgétaire, une dette publique qui explose, énorme dette privée, grosse bulle et elle se finance pas plus cher que l’Allemagne.

    Rédigé par : vincentv | le 03 août 2012 à 15:35 | Répondre | Alerter |
  37. Les taux de la dette italienne à court terme et à 10 ans ont largement diminués et la bourse de Milan a pris plus de 6%

    rendez vous en septembre pour la prochaine grosse adjudication;

    Rédigé par : vincentv | le 03 août 2012 à 15:33 | Répondre | Alerter |
  38. Vos affirmations sont imprecises, et comme telles, inexactes.

  39. L’Italie s’enfonce dans la crise ,

    la patron de la Confindustria (le patronat italien) prévoit une baisse de 2,4 % du Pib cette année et une augmentation de la dette d’état de 120,1 % en 2011 à 125,7 % en 2012

    http://www.lesechos.fr/economie-politique/monde/actu/0202185238956-le-pouvoir-d-achat-a-recule-en-italie-entre-2006-et-2010-346601.php

    Rédigé par : Medocain | le 04 août 2012 à 04:20 | Répondre | Alerter |
  40. Le jeudi 2 aout 2012, dans la zone euro, l’information la plus importante de l’année 2012 a été cachée par les télévisions, par les radios, et par presque tous les grands titres de la presse papier :

    En zone euro, il y a eu le réarmement d’une banque centrale nationale, en violation de tous les traités européens.

    Qu’est-ce que le réarmement d’une banque centrale nationale ?

    C’est quand une banque centrale nationale prête de l’argent à un Trésor public national.

    TOUS LES TRAITES EUROPEENS INTERDISENT QU’UNE BANQUE CENTRALE NATIONALE PRETE DE L’ARGENT A UN TRESOR PUBLIC NATIONAL :

    « Conformément à l’article 123 du traité sur le fonctionnement de l’Union européenne, il est interdit à la BCE et aux banques centrales nationales d’accorder des découverts ou tout autre type de crédit aux institutions, organes ou organismes de l’Union, aux administrations centrales, aux autorités régionales ou locales, aux autres autorités publiques, aux autres organismes ou entreprises publics des États membres; l’acquisition directe, auprès d’eux, par la BCE ou les banques centrales nationales, des instruments de leur dette est également interdite. »

    OR LA BANQUE CENTRALE DE LA GRECE VIENT DE PRETER 6 MILLIARDS D’EUROS AU TRESOR PUBLIC GREC :

    http://www.lefigaro.fr/conjoncture/2012/08/02/20002-20120802ARTFIG00564-le-plan-grec-pour-echapper-au-defaut-de-paiement-cet-ete.php

    Le réarmement de la banque centrale de la Grèce est une information historique.

    Le réarmement de la banque centrale de la Grèce montre ce qui nous attend dans les années qui viennent, en Grèce et dans d’autres pays européens :
    - L’éclatement de la zone euro.
    - Le retour aux monnaies nationales.
    - Le réarmement des banques centrales nationales.
    - En Grèce et dans d’autres pays européens, une banque centrale nationale prêtera de l’argent à un Trésor public national.

    Rédigé par : BA | le 04 août 2012 à 04:01 | Répondre | Alerter |
  41. Bien vu :
    ils sont aux abois,ils ne peuvent plus passer par les banques grecques qui ne fonctionnent plus,la reprise d’Emporiki depuis le lachâge du

    Crédit Agricole est un psychodrame…

    Alors ils font semblant de croire que c’est la programme ELA, qui est en oeuvre,les journaux parlent de ELA,ce qui n’a rien à voir,ELA c’est pour les banques..

    Au fait le taux de ce prêt c’est combien ????
    Je sens que Berlu va bouger devant cette situation…

    http://www.ekathimerini.com/4dcgi/_w_articles_wsite2_1_04/08/2012_455444

    Rédigé par : Medocain | le 04 août 2012 à 04:35 | Répondre | Alerter |
  42. on ne parle d’une crise des liquités que pour une économie,une entreprise ,un ménage ,dont la situation est saine ,la plupart du temps en forte expansion:
    temporairement ces entités manquent d’argent sur leur compte courant,parce que leur fonds de roulement est insuffisant pour faire face à leur progression….

    Mais cela ne dure pas:leur banque,leur famille leur fournit rapidement les liquidités nécessaires,
    mieux les plus réactifs vendent rapidement un actif non stratégique (hi hi je sais de quoi je parle) et repartent de plus belle….
    Parfois même une crise de liquidité peut amener une entreprise,qui arrive avec son cash sur la table, à en avaler une autre qui pourtant est une superbe affaire.

    Parler de crise de liquidité à propos des PIIGS est une blague dans le meilleur des cas ,une escroquerie plus vraisemblablement :

    ce sont des économies en déclin rapide (l’Italie va voir son Pib baisser de 2,4 % AU MINIMUM cette année d’après le chef du patronat italien la Cofindustria,l’Espagne est en ruine ….)

    personne ne veut acheter ces « bons » du trésor car ils ne seront pas remboursés
    cela veut dire que ces pays sont insolvables à court terme et non rentables à long terme ,
    cela n’a rien à voir avec une quelconque crise des « liquidités »

    d’ailleurs les « liquidités » n’ont jamais été aussi abondantes dans le monde,
    le problème no1 c’est quoi faire de son argent :
    la Suisse ,le Danemark,la Suède … ne savent plus quoi faire pour arrêter l’afflux des fameuses
    « liquidités » dans leur pays

    TAUX DES OBLIGATIONS DU TRESOR :

    -Suisse à 2 ans : – 0,46 %
    http://www.bloomberg.com/quote/GSWISS02:IND

    -Suisse à 5 ans:0 (zéro)

    -USA à 5 ans:0,6 % (pas mal pour un pays en faillite d’après le GEAB)
    http://www.bloomberg.com/quote/USGG5YR:IND

    -Chine à 5 ans : 2,7 %

    -Allemagne à 5 ans : 0,36 %

    C’est vous dire si tous ces investisseurs là sont stupides:ils ne lisent pas les comiques de chez Ugeux,
    s’ils les lisaient ils sauraient que l’ont trouve des obligations des PIIGS qui rapportent des 6 et 7 %,10 au Portugal et

    26 % même en la Grèce !!!

    Compra bonos companeros, hasta el reembolso quisaz….

    Rédigé par : Medocain | le 04 août 2012 à 04:40 | Répondre | Alerter |
  43. Le patronat italien déclare:

    « bien que ne nous ne soyons pas en guerre,les dégats économiques sont du niveau de ceux d’un conflit »

    http://www.leconews.com/fr/depeches/italie-les-degats-economiques-sont-du-niveau-de-ceux-d-un-conflit-28-06-2012-158593_312.php

    Rédigé par : Medocain | le 04 août 2012 à 04:47 | Répondre | Alerter |
  44. Nouveau degré ,à la baisse, dans la crise espagnole,

    Fitch dégrade les compagnies énergétiques espagnoles,électricité,gaz,tout y passe ,y compris l’Enel Italienne qui détient à 85 % Iberdrola !!!!

    http://www.cotizalia.com/noticias/2012/08/02/fitch-rebaja-en-un-escalon-la-nota-de-iberdrola-endesa-gas-natural-y-enel-2847/

    La raison:
    l’électricité et le gaz ne sont pas facturés à leur vrai prix en Espagne car les habitants ne pourraient pas payer:
    c’est l’état qui paye la différence via un des nombreux fonds (dont on ne voit pas le fond) gouvernementaux,

    le problème??? l’état n’a plus de fonds ….

    Ainsi font-font les petites marionettes….

    Rédigé par : Medocain | le 04 août 2012 à 06:51 | Répondre | Alerter |
  45. Bien vu! ….. c’est une guerre économique. Le fondement de la guerre européenne c’est l’opposition entre deux modèles « culturels »: le modèle nordiste contre l’anti-modèle latino. Or l’industrie européenne s’est concentrée en Allemagne et ses proches voisins. Donc, les Etats du Nord en tirent un avantage politique pour s’approprier le leadership européen , et accentuer leur avance économique. C’est le but de la crise grecque. La « crise de l’Euro » est une guerre civile, ne l’oublions pas.

    Rédigé par : persoons | le 04 août 2012 à 21:42 | Répondre | Alerter |
  46. Samedi 4 aout 2012 :

    Les gouvernements se préparent à la dislocation de la zone euro : ça, on le savait.

    Les grandes compagnies d’assurance se préparent à la dislocation de la zone euro : ça, on le savait.

    Les grandes banques se préparent à la dislocation de la zone euro : ça, on le savait.

    Nous venons d’apprendre que les compagnies aériennes se préparent à la dislocation de la zone euro, elles-aussi.

    IAG prête à une sortie de l’Espagne.

    Le groupe International Airlines Group (IAG), qui réunit la compagnie aérienne britannique British Airways et l’espagnole Iberia, a reconnu se préparer à l’éventualité d’une sortie de l’Espagne de la zone euro.

    « Vu notre présence dans ce pays, et notre exposition en zone euro de façon générale, nous avons réfléchi à la manière de réagir en cas de dislocation de la zone euro », a expliqué le directeur exécutif du groupe, Willie Walsh, vendredi lors de la présentation des résultats d’IAG, cité par The Telegraph.

    Un groupe de travail « Sortie de l’Espagne de la zone euro » a été mis en place il y a quelques temps avec l’aide de conseillers extérieurs.

    Ses travaux ont « très bien avancé », a précisé Willie Walsh.

    Résultat, le groupe IAG a réduit son exposition aux établissements financiers espagnols de 27% à 3% en six mois.

    Il serait « surprenant » que les autres grandes compagnies qui opèrent en Europe n’aient pas des plans d’urgence similaires, a estimé Willie Walsh.

    http://www.lefigaro.fr/flash-eco/2012/08/04/97002-20120804FILWWW00357-iag-prete-a-une-sortie-de-l-espagne.php

    Rédigé par : BA | le 04 août 2012 à 09:26 | Répondre | Alerter |
  47. http://www.forum-monetaire.com/?p=6537

    Draghi a été initialement mal interprété par les marchés
    Articles
    Loin de constituer un non évènement, comme l’ont interprété initialement et négativement à tort les marchés financiers le jour même pour se raviser le lendemain et remonter, le plan Draghi exposé le 2 août 2012 dans ses grandes lignes signifie que la BCE va prochainement fonctionner sur le modèle et avec les méthodes de la Federal Reserve US, en particulier en créant toute la liquidité ex nihilo nécessaire à l’achat direct ou indirect des obligations des Etats européens (PIIGS en particulier) et des “actifs” toxiques bancaires. Liquidité qui ne sera probablement pas stérilisée donc inflationniste. Et cela, que les Allemands (et la Bundesbank en particulier) dans un premier temps s’y opposent ou pas, tout en passant outre aux dispositions des traités européens et des statuts de la BCE. Il s’agit en fait d’un coup d’Etat monétaire aidé par la haute finance internationale (FMI, Goldman Sachs, Trésor US, etc.), l’Italie voire l’Espagne et la France, dirigé contre l’Allemagne et autres Etats de l’Europe du Nord qui ne pourront pas s’y opposer sauf à accepter la création d’euro-bonds permettant de mutualiser les dettes européennes.

    Draghi a expressément déclaré: “It is pointless to short the Euro because the Euro is irreversible” (Il est absurde de vendre l’euro puisque l’euro est irréversible). Parce qu’il a compris que pour être finalement accepté nolens volens par les Allemands, et permettre aussi la stabilisation des marchés obligataires des PIIGS, son plan doit conduire à la remontée de l’euro (sur-vendu) contre le dollar US (sur-acheté) puisque c’est la défiance à l’égard de l’euro qui est en grande partie la source de l’instabilité des marchés financiers européens.
    …….
    Les marchés d’actions (à un moindre degré que l’or et l’argent-métal), européens surtout, devraient eux-aussi profiter de l’entrée de la BCE dans le club des faux-monnayeurs aux côtés des deux autres banques centrales occidentales (la Federal Reserve et la Banque d’Angleterre) qui pour le moment n’ont pas encore lancé de nouveaux Quantitative Easings afin de ne pas gêner la BCE dans sa manoeuvre actuelle. Comme l’a écrit Bruno Berthez dans l’Agefi Suisse du 3 août 2012: “La finance privée va mettre à profit le pillage de la monnaie pour réduire ses risques sur le dos de la BCE et des contribuables européens”. Une bonne nouvelle à court terme pour les spéculateurs mais une très mauvaise nouvelle à moyen et long terme pour les épargnants dont le pouvoir d’achat sera laminé…

    Rédigé par : Leaufailaite | le 04 août 2012 à 10:23 | Répondre | Alerter |
  48. C’est exact, mais dans la situation des marches, c’etait largement previsible.

  49. D’ailleurs, un signe politique très négatif est envoyé depuis dix ans depuis la commission européenne: la crise est qualifiée de « financière » et confiée à des banquiers . Or il s’agit d’une crise de projets politiques, et de « modèles » socio-économiques. A Bruxelles personne n’est d’accord sur rien, il n’y a plus d’unité européenne. Il n’y en a d’ailleurs jamais eu, chacun tirant le meilleur parti personnel des avancées communautaires. A ce jeu-là les plus forts sont devenus encore plus forts. Jusqu’à s’imaginer être les porteurs d’un modèle de société….
    Que je sache, le seul modèle de société c’est le modèle « européen », avec une puissante sécurité sociale, fruit de trois siècles d’Histoire. Que je sache, le « modèle nordiste » vit du commerce qu’il entretient avec les Piggs Latinos. Mais une chose est sure: Européens de tous les Pays, unissons-nous pour défendre notre modèle social.

    Rédigé par : persoons | le 05 août 2012 à 03:42 | Répondre | Alerter |
  50. Un ministre bavarois appelle les Grecs à « quitter la famille européenne »
    Le Monde.fr avec AFP et Reuters | 05.08.2012 à 16h09 • Mis à jour le 05.08.2012 à 16h11

    Rédigé par : persoons | le 05 août 2012 à 15:44 | Répondre | Alerter |

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