12 février 2013 | Mise à jour 00h17

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Le Point.fr - Publié le - Modifié le

Cette réponse graduée est conçue pour lutter contre le téléchargement illégal des internautes sur les plates-formes peer-to-peer.

Malgré les critiques, la Hadopi poursuit ses activités.

Malgré les critiques, la Hadopi poursuit ses activités. © Apaydin Alain

4,7 % : c'est le pourcentage de personnes possédant une connexion haut débit et qui ont reçu un premier avertissement de la Hadopi en raison de leurs pratiques de téléchargement. D'après un rapport de l'Arcep du 29 juin 2012, 22,8 millions de Français ont un abonnement internet. Et 1 090 000 d'entre eux ont reçu une première recommandation de la part de la Haute Autorité pour la diffusion des oeuvres et la protection des droits sur Internet. La lettre d'information, disponible sur le site de la Hadopi, précise également que 99 000 deuxièmes recommandations ont été expédiées, et 314 dossiers sont en cours d'examen.

Pour l'instant, ces messages d'avertissement n'engendrent pas beaucoup de conséquences. Les premières recommandations informent simplement les utilisateurs de la Toile qu'ils ont manqué à leur devoir de surveillance de leur accès à Internet. Comprendre ici qu'ils ont uploadé des contenus protégés par le droit d'auteur ou la propriété intellectuelle. Après plusieurs autres avertissements, le dossier de l'internaute peut être transmis à la justice. Qui peut décider jusqu'à 1 500 euros d'amende et une suspension de l'abonnement pendant un mois. "Il n'y a pas d'objectif chiffré", explique-t-on à l'Hadopi. Avant de poursuivre: "L'objectif premier reste de sensibiliser les internautes".

Qui viole le plus la loi ?

Sans surprise, il s'agit grosso modo des départements les plus peuplés. Ainsi, la région parisienne, la Provence-Alpes-Côte d'Azur, l'Alsace ou encore le Nord-Pas-de-Calais n'échappent pas à la règle. À noter que seule la Polynésie française déroge à la procédure de réponse graduée.

D'après la lettre d'information publiée par la Hadopi, l'Australie se montrerait intéressée par le dispositif français. Elle annonce : "Dan Rosen, président-directeur général de l'Australian Recording Industry Association (ARIA), a souhaité rencontrer Marie-Françoise Marais pour échanger sur le fonctionnement de l'institution." Même si le pays préférerait pour l'instant "qu'un dispositif soit mis en place entre fournisseurs d'accès internet (FAI) et ayants droit".

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7 Commentaires

Daniel Plainview le 04/07/2012 à 18:36

A qui profite Hadopi ?

... à part à Pascal Nègre et autres majors qui par manque de réactivité se reposent sur cette loi pour continuer à vendre les disques d'artistes souvent dépassés. Hadopi profite aux majors qui ne servent plus à grand chose depuis l'ère internet... Sauf à nous vendre des disques à 15-20 Euros ! Et ne parlons pas du cinéma à 12 Eur la place. Internet n'a pas détruit le monde artistique. Les majors et gros producteurs s'en chargent très bien tout seuls !

MalàJaurès le 04/07/2012 à 17:54

@nops (suite)

Tout le monde est parti dans le délire des valeurs sûres qui font rentrer du pognon à 99 %. Le seul problème, c’est que cela ne dure qu’un temps. Au bout d’un moment, le catalogue vieillissant, il n’y plus de relève, et les gens ne vont pas acheter des remix chaque année. Les années 80, où il n’y avait pas ce type de gestion, c’était un tube par semaine, un vrai tube. Aujourd’hui, des vrais tubes qui ne soient pas des reprises, il y en a combien en un mois ? Faites le compte… Bref, le sujet est complexe et ne pointer que le soi-disant piratage, c’est un raccourci trop facile.

MalàJaurès le 04/07/2012 à 17:53

@nops

Cela n'a rien à voir. Dans un premier temps, amener au tribunal ses clients est tout sauf positif, c’est même risquer de subir une fronde (ce qui s’est d’ailleurs passé). Dans un deuxième temps, une licence globale aurait largement répondu au problème dans l’urgence, du moins plus efficacement que la Hadopi, dont le leitmotiv a correspondu à vendre à la face du monde : "internaute égale pirate". C’était vraiment maladroit et méprisant. La manière de gérer le piratage n’a rien à voir avec la manière de faire rentrer l’argent. Les responsables de l’industrie musicale se sont trompés de réponse. Ensuite, les vrais pirates (les gros), ceux qui font beaucoup de mal à l’industrie de la musique ne sont pas inquiétés par la Hadopi (voir les précédents articles du Point sur ce sujet). D'autre part, l'offre numérique a trop tardé à venir, ce qui a permis à ces réseaux pirates mafieux de s'organiser et de répondre à une demande que les majors avaient d'abord refusé, et dans laquelle ils ont dû se plonger contraints et forcés, car ils se sont aperçus que celui qui n’évolue pas finit par disparaître… On peut difficilement aller contre le progrès. Ils se sont donc retrouvés « Has Been ». Ajoutons à cela que l'offre qu’ils font est chère, trop chère, aussi bien en CD, qu’en DVD, qu’en Blu-ray, VOD, ou en D/L, ce qui évidemment ne tarit pas les réseaux parallèles. Nous faisons la même erreur avec les cigarettes, c’est à croire que la prohibition de l’alcool des années 30 aux USA n’a rien appris aux dirigeants de tous bords, sur l’inutile répression qui s’oppose aux aspirations des gens. Bref, passons. Pour faire rentrer de l’argent, il faut proposer ce qui se vend et au bon prix, et non proposer un produit vieillot et périmé, en imposant un prix exorbitant, en espérant qu’il se vende ! Alors évidemment, pour que cela intéresse les gens, il faut de la création. Seul problème, c’est que la création a été annihilée par la standardisation des tubes.

mmmhmmmh le 04/07/2012 à 17:10

@NOPS

Aux alentours de 0€, peut-être un tout petit peu plus. Un film au cinéma coûte maintenant 12€, un CD de 10 chansons fait dans les 20€. Si les gens ne téléchargent pas, ils n'iront pas l'acheter pour autant.

NOPS le 04/07/2012 à 16:30

@MalàJaurès

Et à combien estimez-vous la perte en recette de TVA pour l'état français pour les oeuvres piratées et de ce fait non commercialisées et ne générant pas de TVA ? Si l'on se lance dans de tels calculs, alors il faut aller jusqu'au bout.

MalàJaurès le 04/07/2012 à 14:28

Combien ?

Combien le fonctionnement de cet organisme a-t-il couté à l'Etat ? Combien d'internautes ont-ils été sanctionnés par un tribunal ? Où est parti l'argent dépensé pour cet organisme ? Une fois que l'on connaitra ces réponses, il se pourrait que l'on assiste à un hadopigate...

Pierre Paul le 04/07/2012 à 12:46

Qui paye

Et qui paye tout cela ? Le contribuable ou l'industrie du disque et du cinéma ? Je mise sur nous les contribuables.

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