La Birmanie va reboire du Pepsi

Le géant américain a annoncé le 9 août avoir conclu un accord avec Diamond Star, un partenaire local. Il assure qu’il s’agira d’un «investissement responsable».

Coca-Cola l’avait devancé en juin dernier. Pepsi n’aura pas tardé à réagir. «Selon les termes de notre accord, Diamond Star, un des plus gros distributeurs de biens manufacturés au Myanmar [fondé au début des années 60], acquiert les droits exclusifs d’importation, de vente et de distribution de Pepsi-Cola, 7-Up et Mirinda», écrit PepsiCo dans un communiqué publié sur son site internet. L’investissement, qui intervient moins d’un mois après la visite d’une délégation commerciale américaine de haut rang dans le pays, a reçu l’assentiment de Washington. «Les Etats-Unis soutiennent les efforts de réforme actuels du gouvernement birman et sont convaincus que l’arrivée d’entreprises américaines dans l’économie birmane établira un modèle pour des investissements responsables», a déclaré Patrick Ventrell, porte-parole du Département d’Etat, répondant ainsi clairement au vœu d’Aung San Suu Kyi que l’implantation d’entreprises occidentales en Birmanie bénéficie avant tout à la population.

Dans ce cadre, Pepsi dit avoir signé un protocole d’accord avec l’Unesco en vue de s’associer à des programmes de formation professionnelle. Mais le géant américain, qui avait quitté la Birmanie en 1997 dans le sillage des sanctions économiques prises par Washington contre le régime militaire, entend aussi et avant tout profiter des opportunités qu’offre ce marché vierge. Outre la commercialisation de ses sodas, il prévoit d’investir dans le secteur agricole. Car, PepsiCo c’est aussi la production de 4 millions de tonnes de pommes de terre chaque année. Et pas de doute que dans la bataille avec Coca-Cola pour conquérir les quelque 60 millions de Birmans sera des plus acharnées.

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