#Modifier Wikipédia (fr) copyright Flux Atom de Wikipédia Féminisme Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre. Aller à : Navigation, rechercher Célébration de la Journée internationale des droits de la femme au Bangladesh, à l'initiative d'un syndicat de travailleuses (2005). Journée internationale des droits de la femme au Nicaragua (1988). Affiche du journal belge Alternative Libertaire (1979). Le féminisme est un ensemble d'idées politiques, philosophiques et sociales cherchant à définir, promouvoir et établir les droits des femmes dans la société civile et dans la sphère privée. Il s'incarne dans des organisations dont les objectifs sont d'abolir les inégalités sociales, politiques, juridiques, économiques et culturelles dont les femmes sont victimes. Si le terme « féminisme » ne prend son sens actuel qu'à la fin du XIX^e siècle, les idées de libération de la femme prennent leurs racines dans le siècle des Lumières et se réclament de mouvements plus anciens ou de combats menés dans d'autres contextes historiques. Lâobjectif principal de la « première vague du féminisme » est de réformer les institutions, de sorte que les hommes et les femmes deviennent égaux devant la loi : droit à l'éducation, droit au travail, droit à la maîtrise de leurs biens et droit de vote des femmes constituent les revendications principales de cette période. Le mouvement féministe a produit une grande diversité d'analyses sociologiques et philosophiques. La deuxième vague féministe, qui intervient à la fin des années 1960 avec la naissance du Mouvement de libération des femmes (MLF) et du Women's Lib, a ainsi élaboré plusieurs concepts qui entendent rendre compte de la spécificité du rapport de domination exercé sur les femmes. C'est à cette période qu'est reformulé le concept de patriarcat, élaboré celui de sexisme et que l'accent est mis sur la sphère privée comme lieu privilégié de la domination masculine : le « privé est politique »^[1]. Les revendications touchant au contrôle de leur corps par les femmes (avortement, contraception) sont placées au premier plan mais, plus largement, c'est à la construction de nouveaux rapports sociaux de sexe qu'appellent les féministes de cette deuxième vague. Dans cette perspective, la notion de « genre » entend « dénaturaliser » les rapports entre les sexes. Sous le nom de troisième vague féministe, on désigne à partir des années 1990, un large ensemble de revendications exprimées par des militantes féministes issues de groupes minoritaires, dans le sillage du Black Feminism. Sommaire * 1 Histoire + 1.1 Révolution française et droit des femmes + 1.2 Ãchos en Grande-Bretagne + 1.3 XIX^e siècle o 1.3.1 Monarchie de Juillet o 1.3.2 « Femmes de 1848 » # 1.3.2.1 Révolution française de 1848 # 1.3.2.2 En Allemagne # 1.3.2.3 Aux Ãtats-Unis o 1.3.3 Ãducation # 1.3.3.1 Royaume-Uni # 1.3.3.2 France + 1.4 Premières organisations o 1.4.1 Troisième République o 1.4.2 Mouvement pour le droit de vote des femmes # 1.4.2.1 Royaume-Uni # 1.4.2.2 Ãtats-Unis o 1.4.3 Contrôle des naissances o 1.4.4 Travail des femmes + 1.5 XX^e siècle o 1.5.1 Première Guerre mondiale o 1.5.2 Entre-deux guerres o 1.5.3 Après-guerre o 1.5.4 Deuxième vague # 1.5.4.1 Mouvement de libération des femmes # 1.5.4.2 Maîtrise du corps # 1.5.4.3 Ãtudes féministes + 1.6 Dernières décennies * 2 Courants de la pensée féministe + 2.1 Féminisme libéral + 2.2 Féminisme socialiste + 2.3 Féminisme radical + 2.4 Féminisme radical différentialiste + 2.5 Féminisme pro-sexe * 3 Critiques du féminisme * 4 Liste de féministes reconnues * 5 Slogans notables * 6 Place et image des hommes + 6.1 Droits et responsabilités des pères * 7 Notes et références * 8 Annexes + 8.1 Bibliographie o 8.1.1 Dictionnaires o 8.1.2 Histoire # 8.1.2.1 En Europe # 8.1.2.2 En France # 8.1.2.3 En Grande-Bretagne # 8.1.2.4 Aux Ãtats-Unis o 8.1.3 Journaux féministes # 8.1.3.1 En France # 8.1.3.2 Ailleurs dans le monde o 8.1.4 Revues universitaires # 8.1.4.1 En anglais o 8.1.5 Ãcrits féministes + 8.2 Articles connexes o 8.2.1 Types de féminisme o 8.2.2 Organisations et actions + 8.3 Liens externes [modifier] Histoire Le terme « féminisme » a longtemps été attribué à tort à Fourier. Il pourrait être emprunté à Alexandre Dumas fils, qui écrivait en 1872 dans L'homme-femme : « Les féministes, passez-moi ce néologisme, disent : Tout le mal vient de ce qu'on ne veut pas reconnaître que la femme est l'égale de l'homme, qu'il faut lui donner la même éducation et les mêmes droits qu'à l'homme » ; mais il ne prend son sens actuel quâà la fin du XIX^e siècle. C'est au cours de la Révolution française, avec lâaffirmation des droits naturels, que naît le mouvement de revendication sociale et politique qu'il désigne. Dans la première moitié du XIX^e siècle, le mouvement féministe apparaît en pointillé, sans parvenir à fédérer dâorganisations durables. Il épouse les grandes secousses politiques du siècle, à lâoccasion desquelles ressurgissent ses revendications. Lâobjectif large de cette « première vague du féminisme » est de réformer les institutions, de sorte que les hommes et les femmes deviennent égaux devant la loi : droit à l'éducation, droit au travail, droit à la maîtrise de leurs biens et droit de vote des femmes constituent les revendications principales de cette période. Avec lâémergence des démocraties occidentales, le mouvement féministe sâincarne progressivement dans des groupes organisés, sans jamais présenter un visage monolithique, au point que les études contemporaines mettent lâaccent sur la diversité des féminismes^[2]. Les configurations nationales imposent souvent leurs cadres et leurs calendriers ; les objectifs et les méthodes varient selon les groupes constitués et les débats sont constants pour définir les orientations stratégiques et les étapes intermédiaires à atteindre en priorité. Les féministes se trouvent en particulier confrontés à un dilemme : doivent-elles pour mener leur combat mettre en avant les qualités spécifiques qui sont attribuées aux femmes ou au contraire affirmer lâuniversalité des propriétés humaines ? La première position au risque de figer la nature des femmes ; la seconde au risque de choquer lâévidence de la différence des sexes sur laquelle sâappuient les représentations et la structure sociale. [modifier] Révolution française et droit des femmes Articles détaillés : Société des républicaines révolutionnaires, Société fraternelle de l'un et l'autre sexe et Féminisme en France. Olympe de Gouges, féministe du XVIII^e siècle Malgré les contributions féminines à la rédaction des cahiers de doléances et le rôle que jouent les femmes du peuple parisien ânotamment lors des manifestations dâoctobre 1789 pour demander du pain et des armes â, les femmes ne se voient pas attribuer de droit particulier dans la Déclaration des droits de l'homme et du citoyen ; et si le nouveau régime leur reconnaît une personnalité civile, elles n'auront pas le droit de vote à cette époque. Elles n'en continuent pas moins à investir l'espace public, organisées en clubs mixtes ou féminins et en sociétés dâentraide et de bienfaisance, et participent avec passion â à l'instar des hommes â à toutes les luttes politiques de l'époque. Parmi les personnalités féminines notoires des débuts de la Révolution, il faut retenir Olympe de Gouges qui publie en 1791 la Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne et Théroigne de Méricourt qui appela le peuple à prendre les armes, et participant à la prise de la Bastille, ce dont elle sera récompensée par le don d'une épée par l'Assemblée nationale. Câest par des femmes comme Claire Lacombe, Louison Chabry ou Renée Audou que fut organisée la marche sur Versailles qui finit par ramener Louis XVI dans la capitale. Toutes deux proches des Girondins, elles connurent une fin tragique : Théroigne de Méricourt devenant folle après avoir été fouettée nue par des partisanes de leurs adversaires, Olympe de Gouges guillotinée. Si les femmes ont été privées du droit de vote, cela ne les a pas préservées des châtiments réservés aux hommes, et nombreuses connurent la prison ou l'échafaud suite à leurs actions publiques ou politiques. à partir de 1792, l'entrée en guerre de la France conduit certaines à se battre aux frontières, tandis qu'en 1793 se développe à Paris un militantisme féminin, porté par des femmes du peuple parisien proches des sans-culotte. Les deux cents femmes du Club des citoyennes républicaines révolutionnaires créé le 10 mai 1793 par Claire Lacombe et Pauline Léon, les « tricoteuses », occupent les tribunes publiques de la Constituante et apostrophent les députés, entendant représenter le peuple souverain. Claire Lacombe propose dâarmer les femmes. Leurs appels véhéments à la Terreur et à l'égalité, leur participation à la chute des Girondins, ainsi que les autres manifestations spectaculaires des « enragées », allaient leur valoir une image de furies sanguinaires qui entretiendrait longtemps les répulsions du pouvoir masculin. Cependant, plus que les excès d'une violence largement partagée à l'époque, ce sont d'abord les réticences des hommes au pouvoir qui excluent les femmes de la sphère politique. La plupart des députés partagent les conceptions exposées dans Ãmile, ou De l'éducation de Rousseau d'un idéal féminin restreint au rôle de mères et d'épouses, rares étant ceux qui, comme Condorcet, revendiquent le droit de vote des femmes en vertu des droits naturels inhérents au genre humain, lesquels, à la même époque, inspirent la lutte contre le despotisme et lâesclavage. En novembre 1793, toute association politique féminine est interdite par la Convention, un seul député s'y oppose Louis Joseph Charlier, mais les femmes vont continuer à jouer un rôle jusqu'à lâinsurrection du printemps 95, dont le mot dâordre est « du pain et la Constitution de 93 », avant que la répression généralisée qui marque la fin de la Révolution ne mette un terme provisoire à cette première prise de parole politique, pour les femmes comme pour les hommes. [modifier] Ãchos en Grande-Bretagne En 1792, une femme de lettre britannique, Mary Wollstonecraft fait paraître « Vindication of the Rights of Woman », un ouvrage traduit en français la même année sous le titre de « Défense du droit des femmes ». L'auteure, qui participe aux débats passionnés suscités outre-Manche par la Révolution en France, n'hésite pas à assimiler le mariage à la prostitution. Elle oppose et rapproche l'exploitation dont sont victimes les femmes les plus pauvres, contraintes au travail salarié ou à la rémunération de leurs services sexuels, au sort des jeunes femmes de la petite et moyenne bourgeoisie privées de toutes perspectives professionnelles par les préjugés et le défaut d'éducation, et réduites à faire un beau parti. Mary Wollstonecraft sera vite oubliée en France, avant d'être redécouverte par Flora Tristan en 1840. [modifier] XIX^e siècle [modifier] Monarchie de Juillet Ãteintes sous lâEmpire et la Restauration, les revendications féministes renaissent en France avec la Révolution de 1830. Un féminisme militant se développe à nouveau dans les milieux socialistes de la génération romantique, en particulier chez les saint-simoniens et les fouriéristes de la capitale. Les féministes participent à l'abondante littérature de l'époque, favorisée par la levée de la censure sur la presse. La Femme Libre et La Tribune des femmes paraissent en 1832 ; Le Conseiller des femmes, édité à Lyon par Eugénie Niboyet, est le premier journal féministe de province. Sur le plan politique, la constitution de la Monarchie de Juillet privant de ses droits la majorité de la population française, le combat des femmes rejoint celui des premiers défenseurs des ouvriers et des prolétaires, mais les femmes se mobilisent également contre le statut civil de la femme, soumise en matière juridique et financière à son mari â « La femme doit obéissance à son mari » affirme le Code civil â, et pour le rétablissement du divorce interdit sous la Restauration en 1816. Certaines femmes revendiquent le droit à lâamour libre, au scandale de l'opinion publique. Claire Démar se livre ainsi dans son Appel au peuple sur l'affranchissement de la femme (1833) à une critique radicale du mariage dans lequel elle dénonce une forme de prostitution légale. Elle nâest toutefois pas suivie par lâensemble des saint-simoniennes qui tiennent à se démarquer des accusations dâimmoralisme qui frappent le mouvement^[3]. Les débuts du régime laissent entrevoir quelques espoirs dâévolution. Les pétitions en faveur du rétablissement du divorce placent ce sujet sur lâagenda politique : en 1831 et 1833, les députés votent par deux fois en faveur de la loi, laquelle est toutefois repoussée par la Chambre des pairs^[4]. Les revendications féministes deviennent inaudibles. Quand Louise Dauriat adresse en 1837 aux députés une demande en révision des articles du Code civil qui lui paraissent contraires aux droits des femmes, elle ne récolte en retour que les rires de lâassemblée^[5]. [modifier] « Femmes de 1848 » [modifier] Révolution française de 1848 Article connexe : Place des femmes en France en 1848. Comme en 1789, les femmes participent activement aux journées révolutionnaires de février 1848. Elles s'expriment publiquement par le biais dâassociations et de journaux. Les lois proclamant la liberté de la presse profitent ainsi à nouveau à la presse féministe : Eugénie Niboyet crée, le 20 mars, La Voix des femmes qui est dans un premier temps le principal relais des revendications féminines, écartées de la presse traditionnelle. Puis viendront en juin La Politique des Femmes de Désirée Gay ou encore LâOpinion des femmes publiée en janvier 1849 par Jeanne Deroin. Suite à leurs protestations, les femmes se voient accorder le droit au travail au même titre que les hommes ; les ateliers nationaux leur sont ouverts, avec retard, le 10 avril. Elles goûtent aux prémices dâune participation citoyenne en élisant des déléguées à la Commission du Luxembourg^[6], en proposant des réformes pour leurs conditions de travail, la création de crèches ou de restaurants collectifs^[7]. Le droit de vote pour lâélection de la future Assemblée nationale constituante est au centre de leurs préoccupations : Jenny d'Héricourt, la fondatrice de la Société pour lâémancipation des femmes imagine que, une fois conquis, ce droit permettra dâagir par la voix législative sur lâensemble des revendications au nombre desquelles figurent toujours lâabrogation du Code civil et le droit au divorce. Elles lancent des pétitions, sont reçues par les instances politiques. Le Comité des droits des femmes présidé par Allix Bourgeois se voit répondre, par la voix dâArmand Marrast, le maire de Paris, que la décision ne pourra être prise que par la future instance législative^[8]. Les pétitions en faveur du rétablissement du divorce ne rencontrent pas plus de succès que celles de leurs devancières des années 1830 : la proposition du Ministre de la Justice Adolphe Crémieux à la Chambre en mai 1848 est accueillie sous les quolibets^[9]. On sâinquiète notamment de la menace que la parole libérée des femmes pourrait faire peser sur la famille. Le Club des femmes, ouvert en avril 1848, est un lieu de débat qui provoque de virulentes réactions ; certaines de ses séances tournent à lâémeute et sa présidente â Eugénie Niboyet â est âprement caricaturée dans la presse^[10]. Le Club des femmes sera finalement fermé pour ne pas troubler lâordre public. [modifier] En Allemagne En Allemagne, un premier courant féministe trouve son origine dans les idées libérales du Vormärz et émerge véritablement à la faveur de la Révolution de Mars 1848. Louise Aston ou Louise Dittmar tentent de lancer les premiers journaux dédiés à la cause des femmes. Louise Otto, élevée dans un milieu bourgeois qui aspire à des réformes libérales, est la première à pouvoir pérenniser son entreprise ; le Frauen-Zeitung (1849-1852), lequel sâadresse prioritairement à la classe moyenne, relaie des revendications essentiellement économiques, insistant sur lâéducation des femmes, leur indépendance économique et le refus des mariages arrangés. Le retour à lâordre freinera pour quinze ans ce premier élan^[11]. [modifier] Aux Ãtats-Unis Si la première manifestation collective du féminisme américain coïncide chronologiquement avec le Printemps des peuples européens, ses origines intellectuelles diffèrent sensiblement. Les sectes protestantes dissidentes, en particulier celle des Quakers, sont le principal vecteur des idées favorables à lâémancipation des femmes. Mouvement abolitionniste et mouvement du droit des femmes (Womenâs right movement) sont étroitement imbriqués ; les sÅurs Angelina et Sarah Grimké, Lucretia C. Mott ou Elisabeth Cady Stanton figurent en première ligne sur ces deux fronts. Mott et Stanton organisent de concert en 1848 la Convention de Seneca Falls dont le texte final â la « déclaration de sentiments » â, calqué sur le modèle de la déclaration d'indépendance des Ãtats-Unis, est traditionnellement considérée comme lâacte fondateur du féminisme américain^[12]. [modifier] Ãducation [modifier] Royaume-Uni Au Royaume-Uni, lâenseignement est dispensé aux jeunes filles de la bourgeoisie par des préceptrices, un des seuls métiers socialement acceptables pour les veuves et les jeunes filles issues de la bonne société. Outre les connaissances de base en matière de lecture, dâécriture et de calcul, il est focalisé sur les activités dâagréments qui fondent « lâart de plaire » et exclut les disciplines scientifiques telles que le grec et le latin, alors indispensables pour poursuivre un cursus dans lâenseignement supérieur^[13]. Ãduquées et indépendantes, les femmes qui sâimprovisent institutrices fournissent historiquement une part importante des effectifs militants féministes. Elles souffrent néanmoins dâun déficit de formation, provenant de leur exclusion de lâuniversité. Le Queenâs College for women puis le Bedford College dâElizabeth Jesser Reid sont créés à la fin des années 1840 pour permettre aux éducatrices de bénéficier dâune formation de niveau supérieur^[14]. Les nouvelles diplômées sont à la pointe du mouvement pour lâéducation des femmes. Le North London Collegiate School (1850) puis le Cheltenham Ladies' College (1853), dirigés par deux anciennes élèves de Bedford, Frances Buss et Dorothy Beale, proposent une pédagogie révisée, alignée sur les standards masculins. Les féministes se tournent alors progressivement vers lâuniversité. Conduit par Emily Davies, le Comité pour lâaccès des femmes aux examens universitaires revendique lâouverture aux filles des examens de fin dâétudes secondaires (The Cambridge and Oxford Local Examination) ; après une première expérimentation en 1863, il obtient lâautorisation officielle du Sénat de l'Université de Cambridge en 1865^[15]. Lâétape suivante est lâouverture de lâaccès aux examens dâentrée à lâuniversité (Matriculation Examinations). Face au refus des instances universitaires, Davies inaugure, malgré de nombreuses difficultés matérielles, un établissement féminin conçu sur le modèle des colleges masculins à Hitchin dans le Hertfordshire (1869) ^[16], avant de se rapprocher de Cambridge en sâinstallant à Girton lâannée suivante. Un autre projet du même type voit le jour peu après, toujours à Cambridge, avec la création du Newnham College sous le patronage dâHenry Sidgwick et dâAnne Clough^[17]. [modifier] France Article connexe : Histoire de l'éducation des filles en France. Le Second Empire est le théâtre de plusieurs avancées dans le domaine de l'éducation des femmes. Sous la II^e République, la loi Falloux avait fixé en mars 1850 l'objectif d'une école primaire pour filles dans chaque commune de plus de 800 habitants^[18]. La loi Duruy de 1867 aligne ce seuil sur les standards masculins en le fixant à 500^[19]. Les programmes restent définis en fonction des rôles sociaux assignés aux femmes (y figurent les travaux ménagers et la puériculture) ; les couvents et congrégations prennent majoritairement en charge lâéducation des jeunes filles. La mobilisation pour lâéducation des femmes trouve appui dans lâopposition libérale au régime, notamment dans les milieux saint-simoniens. Elisa Lemonnier crée en 1862 les premières écoles professionnelles pour jeunes filles. Julie-Victoire Daubié sollicite, avec le soutien de François Barthélemy Arlès-Dufour, influent capitaine dâindustrie saint-simonien, lâautorisation de se présenter à lâépreuve du baccalauréat, quâelle obtient à Lyon en 1861, à lââge de 37 ans. Madeleine Brès doit, quant à elle, son inscription en faculté de médecine à sa pugnacité, à lâintervention de lâimpératrice Eugénie et du ministre de l'instruction publique, Victor Duruy. Ces pionnières restent toutefois encore isolées : la deuxième bachelière française, Emma Chenu, obtient son diplôme en 1863, deux ans après Daubié^[20]. Lâamélioration de lâenseignement des femmes reste un leitmotiv des féministes françaises : en 1866, André Léo crée ainsi une association dédiée spécifiquement à cette question^[21]. Les réformes de structure dans lâenseignement secondaire et supérieur interviennent sous la III^e République. Les collèges pour filles, dont les programmes restent spécifiques, sont institués par la loi Sée (1880). Les femmes se voient également garantir une formation à lâenseignement : les écoles normales féminines, rendues obligatoires dans chaque département en 1879^[22], et lâécole normale supérieure de Sèvres (1881) forment institutrices et professeurs. [modifier] Premières organisations [modifier] Troisième République La Troisième République se caractérise en France par la constitution dâorganisations féministes réformistes, plus durables et structurées. La Société pour lâamélioration du sort des femmes, présidée par Maria Deraismes, voit le jour en 1878 ; la Ligue française pour le droit des femmes, dâorientation modérée, est créée en 1882 par Léon Richer^[23]. En 1891, la Fédération française des sociétés féministes symbolise lâentrée du terme « féminisme » dans le vocabulaire militant. Le Conseil national des femmes françaises, fondé dans le sillage de la loi sur les associations de 1901, se veut apolitique et laïque. Ses militantes, issues principalement de la bourgeoisie, sont des républicaines, des socialistes ou des protestantes, initiées à lâaction publique à travers les activités sociales et philanthropiques. LâUnion française pour le suffrage des femmes fédère en 1909 les féministes favorables au droit de vote des femmes^[24]. Refusant lâactivisme des suffragettes britanniques, ces grandes fédérations réformistes entendent prouver la responsabilité des femmes et sâintègrent dans le modèle républicain en tissant des liens avec le monde politique masculin (le Parti radical notamment), avec lâobjectif dâinfluer sur lâactivité législative^[25]. [modifier] Mouvement pour le droit de vote des femmes [modifier] Royaume-Uni Au Royaume-Uni, un mouvement pour le droit de vote des femmes se développe à partir de 1866, date du dépôt de la première pétition adressée au Parlement, pour en faire la requête^[26] ; le philosophe John Stuart Mill en est le principal relais dans lâenceinte parlementaire. à lâinitiative de Barbara Bodichon et Emily Davies, un Womenâs suffrage committee (Comité pour le droit de vote des femmes) est constitué ; il est rapidement décliné en de multiples comités locaux, coordonnés au niveau national par la National society for womenâs suffrage (1867)^[27]. Un mouvement de masse sâorganise rapidement ; 1 500 lors de la pétition initiale de 1866, les féministes sont capables de réunir 250 000 signataires en 1894^[28]. Proche dâaboutir à plusieurs reprises, mais bloqué par la frange conservatrice du Parlement, le mouvement se radicalise en 1903 avec la création de la Women's Social and Political Union par Emmeline et Christabel Pankhurst. Ses militantes, désignées sous le nom de « suffragettes », optent pour de nouvelles formes dâaction, parfois violentes et illégales (incendies volontaires, bris de vitres, grèves de la faim...)^[29]. La popularité du mouvement s'accroît encore, et en 1908, les organisations suffragistes réunissent 500 000 personnes lors dâune manifestation à Hyde Park^[30]. Le bras de fer engagé avec les autorités dure jusquâau début de la Première Guerre mondiale. Pendant la guerre, des négociations sont ouvertes par le gouvernement Asquith avec les représentantes de la National Union of Women's Suffrage Societies de Millicent Fawcett, qui présentent une orientation plus modérée. Elles aboutissent au Representation of the people act qui autorise le vote des femmes de plus de trente ans^[31]. Suffrage parade, New York City, 6 mai 1912 [modifier] Ãtats-Unis Aux Ãtats-Unis, le front commun entre féministes et antiesclavagistes sâeffrite progressivement après la guerre de Sécession. Alors quâon sâoriente vers un XV^e amendement pour le droit de vote des Noirs, une partie des féministes souhaiterait y voir également associées les femmes quâelles estiment laissées pour compte par les leaders masculins du mouvement^[32]. Deux organisations rivales naissent en 1869 des désaccords survenus au sein de lâAmerican Equal Rights Association. Susan B. Anthony et Elisabeth Cady Stanton constituent la National Woman Suffrage Association, qui milite pour un amendement à la Constitution qui garantirait le vote des femmes. Ses revendications, qui dépassent le cadre des droits politiques, sâinspirent du texte élaboré lors de la Convention de Senecca Falls. Lâorganisation rivale â lâAmerican Woman Suffrage Association créée par Lucy Stone â est plus modérée et préfère concentrer son action sur le seul droit de vote, délaissant le niveau fédéral pour agir au niveau des Ãtats^[33]. En 1890, les deux associations finissent par se regrouper dans la National American Woman Suffrage Association. Dans lâintervalle, en 1869 et 1870, les territoires du Wyoming et de lâUtah autorisent le vote des femmes blanches. En 1920, le 19^e amendement est ratifié au niveau fédéral : toutes les Américaines blanches obtiennent le droit de vote. [modifier] Contrôle des naissances La question de lâamour libre et du contrôle des naissances divise profondément les féministes de la seconde partie du XIX^e siècle. Au Royaume-Uni, une partie du mouvement féministe s'est engagé, durant la période victorienne dans un combat, pour la régénération morale de la nation. à partir de 1869, elle se mobilise contre une série de lois visant à lutter contre les maladies vénériennes â les Contagious Diseases Acts â qui imposent un examen gynécologique aux prostituées. Bien que dâorientation conservatrice, ce mouvement, mené notamment par Josephine Butler, prend parti pour les prostituées et réclame la criminalisation des clients et la fermeture des maisons de prostitution. Il entend plus largement rétablir la pureté des mÅurs et la moralité publique, et défendre la famille. Le point dâorgue de cette mobilisation constitue un meeting réunissant 250 000 personnes dans Hyde Park en 1885^[34]. Face à ce mouvement, les militantes favorables à lâamour libre et au contrôle des naissances sont isolées. Quelques-unes adhèrent au mouvement néomalthusien, très actif en Grande-Bretagne mais aussi en France. Annie Besant est ainsi condamnée en 1877 pour avoir publié The Fruits of Philosophy, un pamphlet de Charles Knowlton, sans avoir reçu le soutien quâelle réclamait des féministes conservatrices^[35]. à la fin du siècle, les écrits dâEdward Carpenter ou dâHavelock Ellis contribuent cependant à répandre plus largement ces idées. Elles trouvent parmi les féministes un relais dans la revue The Freewoman (1911), qui réunit les signatures de Rose Witcop, Stella Browne ou Marie Stopes^[36]. [modifier] Travail des femmes Si le mot dâordre « à travail égal, salaire égal » remporte lâadhésion de lâensemble des composantes du mouvement féministe^[37], lâidée dâune protection spécifique des femmes sur le marché du travail divise. En 1906, la Convention de Berne, ratifiée par quatorze pays, prononce lâinterdiction du travail industriel nocturne des femmes^[38]. Déjà en vigueur dans certains pays, comme la France où elle s'applique depuis 1892, cette législation rencontre lâopposition des féministes égalitaristes. Menées par la Hollandaise Marie Rutgers-Hoitsem, elles se regroupent dans le réseau Correspondance internationale qui recrute principalement parmi les laïques et les libre-penseuses^[39]. Après-guerre, le Bureau International du Travail reprend le mot dâordre de protection des travailleuses. Toujours minoritaires dans les fédérations féministes internationales, les partisanes de lâégalité constituent lâOpen Door Council autour de la personnalité de Chrystal MacMillan. Mouvement dâavant-garde qui réunit des intellectuelles de lâensemble de lâEurope, il élabore un argumentaire qui sâoppose au « féminisme maternaliste » alors dominant^[40] : il marque notamment son refus de voir la maternité devenir « une sorte de domaine clos où les femmes se trouveraient parquées d'office, en marge de l'ensemble de la vie sociale et culturelle... »^[41]. [modifier] XX^e siècle La première manifestation internationale des femmes a lieu le 8 mars 1911, suite à une proposition de Clara Zetkin. La revendication principale est le droit de vote. Le premier livre historique féministe est écrit par Mathilde Laigle : Le livre des trois vertus de Christine de Pisan et son milieu historique et littéraire, 1912. Auparavant, la première grande manifestation des femmes avait été celle pour la paix organisée en marge de la Première conférence de La Haye de 1899 par Margarete Lenore Selenka. [modifier] Première Guerre mondiale Durant la Première Guerre mondiale, la grande majorité des organisations féministes des pays belligérants soutient lâeffort de guerre. Certaines espèrent tirer parti de ce loyalisme : à lâissue du conflit, les féministes britanniques se verront ainsi récompensées par lâobtention partielle du droit de vote. Lâopposition à la guerre est surtout le fait de militantes des pays neutres et de quelques groupes isolés des pays engagés dans le conflit. Aux Ãtats-Unis, le Women Peace Party de Jane Addams revendique 25 000 adhérentes mais ne résiste pas à lâentrée en guerre du pays en 1917^[42]. Le Congrès international pour la paix future est organisé par Addams et la physicienne Aletta Jacobs à la Haye. Parmi les 1 200 femmes, principalement hollandaises, qui se réunissent à cette occasion, 9 nationalités sont représentées dont une délégation allemande menée par Anita Augspurg. Les Françaises en sont absentes^[43]. Les milieux socialistes, et leurs organisations féminines, se sont également rangés derrière leurs nations respectives. Des voix discordantes se font néanmoins entendre : en France, Hélène Brion, Madeleine Vernet ou Louise Saumoneau. Cette dernière est présente en mars 1915 à la conférence internationale des femmes socialistes, qui réunit à Berne, à lâinitiative de Clara Zetkin, les militantes restées fidèles à lâinternationalisme^[44]. [modifier] Entre-deux guerres à lâissue de la guerre, deux grandes tendances, héritières des débats du début du siècle, sâopposent : un « féminisme maternaliste »^[45] ou « social »^[46] et un « féminisme de lâégalité »^[47], universaliste ou « intégral ». La première tendance, dominante sur le continent et en particulier en France, réclame des évolutions législatives qui protègent la spécificité des femmes^[48]. Elle sâajuste aux impératifs des politiques natalistes qui se renforcent encore après la saignée démographique de la Première Guerre mondiale. La valorisation de la participation des femmes à lâéquilibre de la nation, à travers notamment lâexercice de la « fonction maternelle », occupe ainsi une place centrale dans lâargumentaire des réformistes et des sociaux-démocrates. Pour les représentantes de lâUnion française pour le suffrage des femmes, « détruire le prestige de la maternité, câest atteindre le plus sûr prestige de la femme...Câest au nom de la maternité, non point contre elle, que doit se faire la réforme indispensable de la condition féminine »^[49]. Les féministes radicales qui entendent abolir la différence entre les sexes ou lutter en faveur de la contraception et de lâavortement sont plus isolées et ont du mal à faire entendre leur voix au sein des grandes coordinations réformistes^[50]. [modifier] Après-guerre La littérature militante connaît un nouvel essor, notamment en France grâce à la parution en 1949 de l'essai Le Deuxième Sexe par Simone de Beauvoir. Lâouvrage rencontre un énorme succès dès sa sortie mais fait également scandale, dû en grande partie à son chapitre sur lâavortement qui reste considéré comme un homicide à lâépoque. à lâinstar de Mary Wollstonecraft et Claire Démar, Simone de Beauvoir assimile le mariage à une forme de prostitution lorsque la femme est dominée par son mari et dans lâincapacité de sâen échapper. Suite à cette publication, elle devient une figure emblématique du féminisme. [modifier] Deuxième vague [modifier] Mouvement de libération des femmes à partir des années 1960, aux Ãtats-Unis, l'égalité des droits progresse. En 1963, la loi sur l'égalité des salaires (Equal Pay Act) est votée. Le 2 juillet 1964, la loi sur les droits civiques (Civil Rights Act) abolit théoriquement toute forme de discrimination aux Ãtats-Unis. à la fin des années 1960, une nouvelle vague militante féministe émerge aux Ãtats-Unis et en Europe de l'Ouest au sein de lâespace politique ouvert par le mouvement étudiant. Le Mouvement de libération des femmes en France et le Women's Lib dans les pays anglo-saxons désignent ce mouvement au périmètre fluctuant. Aux Ãtats-Unis, la recomposition qui fait suite au « creux de la vague » des années 1950 débute avec la fondation en 1966 dâune organisation réformiste, la National Organization for Women (NOW) par Betty Friedan^[51]. Mais câest principalement en réaction à la division sexuelle du travail militant qui, au sein même des organisations de la Nouvelle Gauche, relègue les femmes aux positions subalternes que se constitue une multitude de groupes féministes radicaux de petites tailles (New York radical feminists, Redstockings, WITCH, Radicalesbians...)^[52]. Refusant lâorganisation verticale et lâorientation réformiste de la NOW, elles ont recours à des formes de mobilisation volontairement provocatrices qui visent à attirer lâattention des médias. Elles développent également des formes dâorganisations originales, comme les groupes dâéveil de la conscience (consciousness-raising groups). Par le partage de lâexpérience individuelle, ces groupes de discussion entendent faire prendre conscience de la communauté de condition des femmes, de la spécificité de leur oppression et de la dimension politique inscrite dans les éléments les plus banals de la vie quotidienne^[53]. La période est marquée par une intense activité de théorisation de la condition féminine. Si un courant, mené en France par Antoinette Fouque avec son groupe Psychanalyse et politique, défend des positions différentialistes et, selon certaines critiques, essentialistes, le mouvement est majoritairement constructionniste. Il approfondit la voie esquissée en 1949 par Simone de Beauvoir avec Le Deuxième Sexe et étudie les modalités de la construction sociale de la différence des sexes, c'est-à -dire la manière par laquelle la socialisation impose des rôles sociaux différents aux personnes des deux sexes. Le terme de sexisme se répand^[54] et les féministes radicales et matérialistes élaborent le concept de patriarcat pour définir le système social dâoppression des femmes. Se refusant à subordonner leur combat à la lutte des classes, elles affirment que le domaine de la reproduction (maternité, corps, famille, travail domestique...) est un espace d'exploitation privilégié des femmes. Elles rejettent lâobjectif réformiste d'égalité dans le système qui a prédominé jusquâalors. Pour elles, aucune égalité entre les sexes ne peut être obtenue à l'intérieur du système « patriarcal », sinon quelques compromis temporaires qui seraient perpétuellement menacés. Elles préconisent de renverser ce système et d'instaurer de nouveaux rapports entre les sexes. Une tendance séparatiste sâaffirme également, notamment parmi les groupes militants lesbiens des grandes métropoles que sont Londres ou New York. [modifier] Maîtrise du corps Slogans inscrits le long d'une route de campagne (2010, France). La maîtrise de leur corps est placée au centre des préoccupations des féministes de la deuxième vague. Longtemps sujet de division, le contrôle des naissances devient lâune de ses revendications les plus visibles. Le libre accès à la contraception mais surtout le droit à lâavortement concentrent leurs efforts. En France, le Mouvement pour la liberté de lâavortement et de la contraception (MLAC) est fondé en 1973. Il sâappuie notamment sur lâaile la plus radicale du Mouvement français pour le planning familial qui se prononce peu après « en faveur de lâavortement et de la contraception libres et remboursés par la Sécurité sociale » et ouvre des cliniques d'interruption volontaire de grossesse (IVG)^[55]. La dissociation de la sexualité et de la reproduction sâinscrit dans le cadre plus large de la révolution sexuelle qui traduit une demande sociale pour plus de liberté dans le domaine de la sexualité. Les féministes en font cependant leur propre lecture qui passe par la critique de la normativité de la psychanalyse ou de la sexologie qui auraient défini sexuellement les femmes « en fonction de ce qui fait jouir les hommes »^[56], minorant par exemple le plaisir clitoridien. La sexualité est ainsi analysée comme un domaine où sâexerce la domination masculine. Le viol fait lâobjet de nombreuses mobilisations : des manifestations citadines nocturnes (Reclaim the night) entendent regagner un espace dont la peur de lâagression maintient les femmes exclues^[57]. Sur le plan juridique, les féministes françaises luttent pour que la loi de 1832 soit appliquée à des faits qui sont jusqu'alors déqualifiés en « coups et blessures »^[58]. [modifier] Ãtudes féministes Dans le sillage de lâeffort de théorisation de la condition féminine inhérent à la deuxième vague, les études féministes pénètrent dans le monde académique à partir des années 1970. Lâensemble des champs du savoir sont ainsi progressivement envisagés sous lâangle de la critique féministe : philosophie féministe, anthropologie féministe, histoire des femmes, critique de la psychanalyse se développent en lien étroit avec les luttes militantes. à la fin des années 1970 et au début des années 1980, la critique féministe des sciences prend également son essor (Ruth Bleier, Ruth Hubbard, Evelyn Fox Keller, Helen Longino). Lâancrage institutionnel le plus fort a lieu aux Ãtats-Unis où sont créés des départements de Womenâs Studies ou de Feminists Studies dont lâapproche est souvent interdisciplinaire. Avec le développement de lâusage du concept de genre se développent par la suite des départements d'études de genre. En 2003, on dénombrait ainsi 600 départements de ce type aux Ãtats-Unis^[59]. [modifier] Dernières décennies Désormais les femmes votent dans la plupart des pays industrialisés, dont la majorité des parlements ont voté des lois sur le divorce. La légalisation de la contraception et de l'avortement n'est pas effective pour l'ensemble des pays industrialisés, les situations sont donc très variables d'un pays (voire d'une région) à un autre. Ces droits sont fréquemment remis en cause par des courants conservateurs et des institutions religieuses, telle que l'Ãglise catholique et en particulier la mouvance traditionaliste en son sein, et le courant fondamentaliste des protestants évangéliques. Depuis la fin des années 90, divers groupements, se réclamant ou non du féminisme, ont été créés. Parmi les plus médiatisés, on peut citer : * les Chiennes de garde, mouvement français se réclamant de l'héritage du MLF ; * le mouvement Ni putes ni soumises (depuis 2003) qui s'est donné pour but dâinterpeller sur la situation des femmes notamment dans les quartiers populaires, en soulevant le problème des mariages forcés, des viols, ou de l'excision. * La Barbe, collectif dont lâarme est lâironie, et dont les militantes portent des barbes postiches quand elles font irruption dans des tribunes à majorité masculine : La Barbe indique par de telles intrusions le chemin vers un partage harmonieux de la parole publique, des postes et des responsabilités^[60]. La parité au sein des directions, et la diffusion paritaire de la création, à titre dâexemples dans les média^[61], dans les écoles de formation des élites^[62], dans les grandes entreprises, au théâtre^[63], au cinéma^[64], sont parmi les objectifs qui inspirent des actions de La Barbe. * le Femen, mouvement ukrainien créée en 2008, qui organise en France depuis 2011 des manifestations et happenings seins nus pour la promotion de la démocratie, de la liberté de la presse, des droits des femmes, de la protection de l'environnement, et contre la corruption, la prostitution, le tourisme sexuel, les agences matrimoniales internationales, le sexisme, la pornographie, la violence conjugale, le racisme et la pauvreté. En 2010 en Australie, c'est la première fois dans l'histoire d'un Ãtat que le chef d'Ãtat (Ãlisabeth II), le chef de gouvernement (Julia Gillard) et le gouverneur général (Quentin Bryce) sont toutes des femmes. Le féminisme contemporain, dans la plupart des pays occidentaux, se diversifie et change de visage, du fait que les revendications féministes initiales ont été traduites dans les systèmes juridiques, et font partie du périmètre conventionnel des droits de l'Homme. La réflexion et l'action féministes sont donc amenées d'une part à s'attacher davantage à l'analyse critique des pratiques sociales réelles (souvent décalées des principes) et à reformuler l'expression de leurs enjeux et de leurs objectifs. Elles doivent aussi tenir compte de la résurgence de débats ethniques, communautaires ou religieux qui compliquent la donne â certaines associations réfutent ainsi la dichotomie Occident féministe contre Orient sexiste ^[65]. Ce changement de paysage entraîne inévitablement des divergences de vues qui divisent les courants féministes. [modifier] Courants de la pensée féministe Banderole « Les filles affranchies » Article connexe : Philosophie féministe. [modifier] Féminisme libéral Le féminisme libéral épouse les principes du libéralisme politique dont il réclame lâapplication aux femmes, au même titre quâà tous les hommes. à ce titre, il se fixe comme horizon lâindifférence aux différences de sexe dans le cadre de lâespace public^[66]. Sur le plan politique, sa méthode est réformiste ; il cherche à obtenir une modification des dispositions légales par la voix législative, le lobbying ou lâaction militante à destination de lâopinion publique (presse, pétitions...). Confiant dans les valeurs du progrès et les vertus de lâéducation, il entend également agir sur les mentalités, sans développer, à la manière du féminisme marxiste ou radical, une analyse systémique du capitalisme ou du patriarcat^[67]. Historiquement, il se structure dans la seconde moitié du XIX^e siècle où il sâincarne dans des groupes organisés, militants pour lâégalité civile et politique ainsi que pour lâégalité des droits dans les domaines de lâéducation ou du travail. Lâensemble de ces droits doivent être à même de garantir lâautonomie des femmes en tant que sujet. [modifier] Féminisme socialiste Article détaillé : Féminisme socialiste. Sur le plan théorique, la tradition marxiste puise principalement ses sources concernant la question des femmes dans Lâorigine de la famille, de la propriété privée et de lâÃtat (1884) de Friedrich Engels et dans La femme dans le passé, le présent et lâavenir (1879) dâAugust Bebel. Clara Zetkin ou Alexandra Kollontaï constituent les représentantes les plus marquantes de cette tradition marxiste de défense des droits des femmes qui a néanmoins refusé le qualificatif de « féministe », jugé « individualiste » et « bourgeois ». Contre une représentation fixiste de la famille et du rôle quây tiennent les femmes, le marxisme affirme lâhistoricité des structures familiales dont les formes évoluent avec la structure économique. Sâinspirant de lâanthropologue évolutionniste Lewis Henry Morgan, Engels définit ainsi une origine historique à lâoppression des femmes : il fait coïncider lâapparition de la propriété privée avec la fin dâune période historique où le droit maternel et la filiation en ligne féminine auraient réglé les modalités de lâhéritage. Avec lâinstauration du système patriarcal et du mariage monogamique qui marquent « la grande défaite historique du sexe féminin »^[68], les femmes sont victimes dâune double oppression : assignées aux seules fonctions reproductives, elles sont maintenues par leurs maris hors du champ productif et de la vie publique ; quand elles accèdent au marché du travail, elles subissent, comme les autres travailleurs, les effets néfastes du mode de production capitaliste. Les féminismes marxistes de la fin du XIX^e siècle militent pour lâaccès des femmes au marché du travail : leur entrée dans la sphère productive doit permettre lâéveil dâune conscience de classe et la participation des femmes à la lutte des classes. La doctrine reste attachée au respect de ce qui est défini comme la « double tâche sociale de la femme » : production et reproduction. Stigmatisant les revendications égalitaristes de certaines féministes, il affirme ainsi respecter la spécificité biologique des femmes. Alexandra Kollontaï met ainsi lâaccent sur la nécessaire adaptation du droit du travail pour les femmes et aux mesures de protections légales des mères^[69]. Sur le plan stratégique, les mobilisations des femmes doivent rester subordonnées à la lutte des classes. Seul le renversement du capitalisme peut en effet mettre un terme définitif à lâoppression des femmes^[70]. La question de lâalliance avec des groupes féministes est posée à la fin du XIX^e siècle. Des organisations féminines, rattachées aux structures socialistes nationales, sâorganisent en effet dans la majorité des pays dâEurope ; elles sont regroupées en 1907 dans lâInternationale socialiste des femmes, à lâoccasion de la première Conférence internationale des femmes socialistes qui se tient à Stuttgart. Clara Zetkin en prend la tête et parvient notamment à imposer le principe du refus de toute alliance avec le « féminisme bourgeois » et réformiste^[71]. à la fin des années 1960, la réflexion marxiste sur lâoppression des femmes sâest considérablement renouvelée en questionnant notamment lâarticulation entre patriarcat et capitalisme^[72]. [modifier] Féminisme radical Article détaillé : Féminisme radical. Le féminisme radical est un courant du féminisme qui apparaît à la fin des années 1960 et qui voit en l'oppression des femmes au bénéfice des hommes (ou patriarcat) le fondement du système de pouvoir sur lequel les relations humaines dans la société sont organisées. Il se démarque des mouvements féministes qui visent à l'amélioration de la condition féminine par des aménagements de législation (réformisme) sans mettre en cause le système patriarcal, bien que certaines féministes radicales (Catharine MacKinnon et Andrea Dworkin) aient précisément centré leur lutte sur des réformes législatives. [modifier] Féminisme radical différentialiste Le féminisme différentialiste d'auteures comme Julia Kristeva, Luce Irigaray ou Antoinette Fouque et, dans le monde anglo-saxon, de Mary Daly et Adrienne Rich (voir aussi cultural feminism (en)^[73]) postule que le patriarcat est si profondément enraciné dans les mentalités qu'il impose un système de valeurs qui empêche l'existence d'une différence authentique entre hommes et femmes, les femmes étant sans cesse définies, construites comme antithèses (idéalisées ou démonisées) de l'Homme. Le féminisme de la différence a mis en valeur la parole des femmes, les relations mères-filles, l'importance révolutionnaire de la création de groupes de femmes, et a critiqué le logocentrisme de la pensée occidentale (en particulier), y compris chez certaines féministes. Qualifié d'antiféminisme par certaines féministes radicales^[74]^,^[75], ce mouvement se définit par sa valorisation des différences, la différence sexuelle étant la principale, sans éclipser les autres. « L'égalité est un principe juridique. Par conséquent, c'est au dénominateur commun de tous les être humains que justice doit être rendue. Mais la différence est un principe existentiel qui concerne les modes d'être humain, les particularités des expériences, des buts et des possibilités propres, et le sens propre d'exister dans une situation donnée et dans la situation que la personne veut se créer. La différence homme-femme est la différence de base dans l'humanité. [â¦] L'égalité est ce qui est offert comme droits légaux aux peuples colonisés. Et ce qui leur est imposé comme culture. C'est le principe par lequel les détenteurs du pouvoir hégémonique continuent à contrôler les autres. » Crachons sur Hegel. Carla Lonzi (it). Rivolta Femminile. Ce mouvement, contemporain de l'apparition du féminisme radical français, a eu un profond impact à l'époque : « En effet, l'inversion des valeurs et l'affirmation d'une force dynamique, contestatrice du féminin réprimé et refoulé constituent une position plus aisément identifiable, et plus facile à tenir que la critique de la bicatégorisation, ou le choix d'un entre-deux [â¦]. La revendication d'une reconnaissance et d'une place, le passage par l'énonciation en nous (les femmesâ¦), l'affirmation d'un dessein collectif ont été de puissants moteurs dans les mouvements féministes occidentaux des années 1970. Le comprendre et le dire n'invalide pas la critique des théories de l'écriture féminine, qui ont eu longtemps des effets pernicieux dans le champ français. »^[76] De fait, le féminisme de la différence a ensuite reçu davantage d'attention dans le monde anglo-saxon, jusqu'à être appelé « French Feminism », sans égards pour le fait que le féminisme français s'est graduellement opposé au féminisme différentialiste. Carol Gilligan a ravivé le féminisme différentialiste anglosaxon avec la publication d'« In a Different Voice », dans les années 1980. Cet ouvrage met en évidence des trajectoires de développement moral qui se distinguent de celles, réputées plus masculines, de Lawrence Kohlberg. L'éthique du care est un développement contemporain du féminisme de la différence. [modifier] Féminisme pro-sexe Article détaillé : Féminisme pro-sexe. Le féminisme pro-sexe est un courant du féminisme, issu du milieu queer, qui apparaît dans les années 1980 aux Ãtats-Unis et qui voit en la sexualité un domaine qui doit être investi par les femmes et les minorités sexuelles. En faisant « du corps, du plaisir et du travail sexuel des outils politiques dont les femmes doivent s'emparer », il s'oppose au féminisme radical. [modifier] Critiques du féminisme Le féminisme radical est critiqué, avec des arguments très divers. Ces critiques sont notamment détaillées dans des ouvrages comme Fausse Route d'Ãlisabeth Badinter, La Nécessaire Compréhension entre les sexes de Paul-Edmond Lalancette, Vers la féminisation ou Abécédaire de la bêtise ambiante d'Alain Soral, Le Grand Mensonge du féminisme de Jean-Philippe Trottier, Ainsi soit-il, Sans de vrais hommes, point de vraies femmes d'Hélène Vecchiali, ou encore Le Premier Sexe d'Ãric Zemmour. Sur le plan politique, le féminisme a parfois été qualifié de « diversion ». Cette accusation découle de l'idée que toutes les catégories sociales sont composées de femmes et d'hommes et que les femmes ne constituent pas une caste ou une classe particulière caractérisée par une réelle solidarité d'intérêts. De ce fait, l'invocation d'un conflit d'intérêts entre sexes ou la lutte pour l'émancipation d'un sexe à l'égard de l'autre serait un artifice ayant pour conséquence (voire pour but) de masquer les vrais rapports de domination et les vraies lignes de fracture sociale. Dans un ordre d'idées différent mais comparable, le féminisme est relativisé du fait qu'il minimise l'importance de critères de différenciation physique entre individus aussi importants socialement que le sexe, tels que l'âge, les caractéristiques corporelles ou le type ethnique qui sont pourtant des facteurs essentiels de discrimination sociale et d'exclusion. Dans la mouvance de la critique de Simone de Beauvoir, certaines auteurs comme Julia Kristeva, Sylviane Agacinski, Luce Irigaray ou Antoinette Fouque pensent que l'égalitarisme abstrait qui efface les différences sexuelles prolonge en fait l'androcentrisme de l'universalisme masculin. Ce discours critique différentialiste, de l'intérieur du mouvement féministe, est fréquemment reçu comme un recul essentialiste en France^[74], moins au Québec (où les différentes mouvances sont exprimées, notamment au sein de l'Institut de Recherches et d'Ãtudes Féministes (UQÃM) et grâce à diverses politiques d'état)^[77], et s'exprime dans plusieurs féminismes hors de l'Occident (voir aussi politiques de l'identité (en)). Le terme « virilisme » est parfois employé pour qualifier l'alignement de certaines féministes sur les droits et les mÅurs masculines au détriment d'une véritable promotion du féminin dans l'humanité^[78]. Des féministes « pro-sexe » (comme Elsa Dorlin) ont souvent critiqué l'intolérance présumée de certaines féministes radicales (Isabelle Alonso, Suzanne Képès, Marie-Victoire Louis) en ce qui concernerait la sexualité (« pornographie féministe » [citation nécessaire], féminité masculine des lesbiennes butches, BDSMâ¦). Le féminisme, pour un ensemble de raisons culturelles et politiques, ne dispose que d'une faible audience et de moyens d'expression limités dans les milieux sociaux où les femmes sont maintenues de la manière la plus visible dans un statut de subordination, voire victimes de violences physiques consenties par les autorités ou par leurs propres familles. Son impact sur l'évolution des mÅurs et des pratiques semble donc limité dans les sociétés où les droits de l'Homme au sens général du terme sont par ailleurs peu appliqués. On a donc reproché au féminisme une tendance sélective et ethnocentrique en opposition avec les valeurs universelles qu'il soutient en théorie. [modifier] Liste de féministes reconnues Liste de féministes reconnues * Hubertine Auclert (1848-1914) * Ãlisabeth Badinter (1944- * Alya Baffoun (1938- * Simone de Beauvoir (1908-1986) * Marie Bonnevial (1841-1918) * Cécile Brunschvicg (1877-1946) * Andrée Butillard (1881-1955) * Judith Butler (1956- * Judy Chicago (1939- * Hélène Cixous (1937- * Françoise Collin (1928-2012) * Mary Daly (1928-2010) * Julie-Victoire Daubié (1824-1874) journaliste, première femme bachelier. * Christine Delphy * Claire Démar (1799-1833) * Virginie Despentes (1969- écrivain * Maria Deraismes (1828-1894) * Jeanne Deroin (1805-1894) * Elsa Dorlin * Marguerite Durand (1864-1936) * Françoise d'Eaubonne(1920-2005) a introduit le terme d'écoféminisme en 1974) * Adèle Esquiros (1819-1886) * Antoinette Fouque (1936- * Moderata Fonte (1555-1592) * Caroline Fourest (1975- * Marie Gérin-Lajoie (9 juin 1890 - 7 janvier 1971) * Carol Gilligan (1936- * Marija Gimbutas (23 janvier 1921 - 2 février 1994) * Emma Goldman (1869-1940) * Olympe de Gouges (1748-1793) * Benoîte Groult (1920- * Susan Griffin (auteur du classique Woman and Nature : The Roaring Inside Her, 1978) (1943- * Colette Guillaumin (1934- * Marie-Reine Guindorf (1812-1836) * Sihem Habchi (Présidente de Ni putes ni soumises) (1975- * Gisèle Halimi (1927- * Jenny d'Héricourt (1809-1875) * Bell hooks (1952- * Luce Irigaray (1930- * Louise-Félicité de Kéralio (1757-1821) * Désirée Gay, née Desirée Véret (1810-1891) * Alexandra Kollontaï (1872-1952) * Claire Lacombe (1765-année de décès inconnue) * Michèle Le DÅuff (1948- * Ãlisa Lemonnier (1805-1865) * Léodile Béra dite André Léo (1824-1900) * Pauline Léon (1768-année de décès inconnue) * Marie-Victoire Louis (fondatrice de l'Association européenne contre les Violences faites aux Femmes au Travail) * Marie Maugeret (1844-1928) * Anne-Josèphe Théroigne de Méricourt (1762-1817) * Paule Minck (1839-1901) * Claudine Monteil (Les SÅurs Beauvoir) (1949- * Florence Montreynaud (fondatrice des Chiennes de garde) * Eugénie Niboyet (1799-1883) * Emmeline Pankhurst (1858-1928) * Etta Palm d'Aelders (1743-1799) * Marie Pape-Carpantier (1815-1878) * Madeleine Pelletier (1874-1939) * Françoise Picq * Christine de Pizan (1364-1430) * Marie Désirée Pauline Roland (1805-1852) * Yvette Roudy ancienne ministre et parlementaire (née en 1929) * Nelly Roussel (1878-1922) * Séverine (1855-1929) * Julie Siegfried (1848-1922) * Marcelle Tinayre (1870-1948) * Flora Tristan (1803-1844) * Maria Vérone (1874-1938) * Suzanne Voilquin (1801-1877) * Louise Weiss (1893-1983) * Monique Wittig (1935-2003) * Mary Wollstonecraft (1759-1797) * Virginia Woolf (1882-1941) * Clara Zetkin (1857-1933) * Marion Gilbert (1876-1951) * Anne Zelensky * Duchesse d'Uzès (1847-1933) Voir aussi la Catégorie:Féministe. Voir aussi Liste de féministes musulmanes [modifier] Slogans notables Ces citations ne correspondent pas aux exigences dâun article encyclopédique ; il semble quâelles auraient davantage leur place sur Wikiquote. Si ces citations disposent de références précises, vous êtes invités à les transférer vous-même sur Féminisme ou à les insérer dans le texte de cet article, ou si cet article entier doit être transféré, à demander un administrateur de Wikiquote de procéder au transfert. Sinon, ces citations seront automatiquement supprimées. * Un Homme sur deux est une femme : une moitié de la population a tendance à être oubliée, le masculin est considéré comme l'universel. * Notre corps nous appartient : ré-appropriation de son corps et notamment de sa fertilité à travers les différents moyens de contraception et le droit à l'IVG. Selon Paola Tabet dans La grande arnaque, échange économico-sexuel et sexualité des femmes, cette ré-appropriation est le chemin inverse nécessaire de l'appropriation patriarcale des femmes par les hommes, appropriation qui passait aussi par une exploitation de la sexualité et de la reproduction. + Un enfant si je veux, quand je veux ! : même but * La femme est au-dessus du niveau de la mère : le choix ou non d'être mère ne détermine pas le statut de la femme * Je ne suis pas un canapé, je ne suis pas convertible * Nâattends pas le prince charmant, apprends à lire et deviens qui tu es : importance de l'éducation et de l'indépendance des femmes. * Une femme sans homme, c'est comme un poisson sans bicyclette: remise en cause des théories essentialistes sur la complémentarité des sexes * Ne me libère pas, je m'en charge ! : importance de l'indépendance des femmes et dénonciation des intérêts antagonistes de classe qui motivent le paternalisme des militants hommes (cf. Christine Delphy Nos amis et nous). * Travailleurs de tous les pays, qui lave vos chaussettes ? : les femmes continuent à exercer la plus grande partie des tâches ménagères au sein du foyer, bien que leur taux d'activité ait augmenté significativement depuis ces dernières décennies : la « double journée de travail » ne date pas des années 60 comme on le pense mais est l'économie même du patriarcat puisque les femmes ont toujours travaillé comme main-d'Åuvre et servent dans les propriétés des hommes (dans l'artisanat, l'agriculture, les professions libérales et indépendantes) et en plus travaillaient comme domestique au foyer.^[réf. nécessaire] * Le privé est politique^[1] : ce que l'on pense relever du domaine privé est en réalité influencé par notre culture et notre système politique (au sens large) : sexualité, travail domestique... tout est organisé par la hiérarchie politique entre les sexes. * Il y a plus inconnu que le soldat inconnu : sa femme !^[79] : référence à l'histoire, qui est avant tout une histoire confisquée par les hommes faite par et pour la reproduction du patriarcat, c'est-à -dire la négation de la productivité sociale et économique des femmes et la promotion de la productivité masculine (confiscation de l'ouvrage du monde et des civilisations par les hommes).^[réf. nécessaire] * Je suis une femme, pourquoi pas vous ? : souligne l'impossibilité d'identification propre au mode de pensée sexiste, qui amène encore aujourd'hui les gens à ne pas voir un génocide dans la « disparition » des femmes asiatiques mais un déséquilibre du sex ratio, et à ne pas voir un acte d'humiliation et d'agression pure dans un viol mais de la sexualité forcée.^[réf. nécessaire] [modifier] Place et image des hommes La féministe noire-Américaine bell hooks affirme que les hommes souffrent également d'un système patriarcal étouffant et déshumanisant. Elle appelle les hommes à refuser les codes du patriarcat qui les encouragent à devenir froids, violents et à refouler tous sentiments. Obtenir un tel changement passe par la prise de conscience de la souffrance masculine mais également par l'arrêt de la prolifération du patriarcat dans la culture populaire notamment^[80]. En 2010, l'Organisation mondiale de la santé a émis des recommandations sur la place des hommes et des garçons dans le processus d'accession à l'égalité. L'OMS donne des exemples de politiques qui ont aidé les hommes de façon significative à contribuer à la condition des femmes : * Congés de paternité. Les états scandinaves ont fait la preuve que les congés de paternité sont bénéfiques pour les mères (qui bénéficient dâun partage des activités de la sphère domestique), les enfants (en termes de santé et de bon développement) et les pères (en termes de santé mentale et de bien-être). En Norvège, entre 1993 et 1998, les taux de participation à ce programme a grimpé de 4% à 85%. * Interventions intégrées auprès des maris violents. Plus l'intervention intègre les différents aspects (scientifiques, juridiques, policiers, mais aussi psychologiques et communautaires), meilleures sont les chances de prévenir la violence sexiste. * Prévention des comportements sexuels à risque : le développement d'une culture de comportements sexuels responsables et respectueux des femmes illustre combien les hommes homosexuels peuvent aider les hommes hétérosexuels. En effet, c'est de la culture gay que provient « une des transformations les plus profondes dans les pratiques que les sciences sociales et la santé publique aient observées ». * Politiques pour éviter l'abus d'alcool et la violence par armes à feu. L'alcool et les armes, dans la plupart des cultures, sont associés au genre masculin, en même temps qu'à la violence envers les femmes, en plus d'être associés avec des troubles spécifiques chez les hommes. Les interventions sur ces deux problématiques fortement genrées sont habituellement menées indifféremment de cet état de fait. L'OMS invite à reconnaître les valeurs sociales qui les sous-tendent et ainsi facilitent la violence sexiste^[81]. [modifier] Droits et responsabilités des pères Contrairement à ce que laissent croire plusieurs militants pour les droits des pères et masculinistes, la crise dans le droit familial concernant les cas de divorce réside davantage dans le consensus qui s'en dégage que dans les drames qui sây produisent. Au Québec, par exemple, où seulement 12% des divorces se règlent en cour, 78 % des jugements se terminent sur un consensus, qui ne donne généralement aux pères qu'une petite fraction de la responsabilité des enfants (par exemple, une fin de semaine sur deux). Cette situation inégalitaire perdure sans susciter autant de débats que les discours d'une minorité de pères divorcés^[82]. Cet article, ou cette section, doit être recyclé(e). Une réorganisation et une clarification du contenu sont nécessaires. Discutez des points à améliorer en page de discussion. * Des mouvements de défense des intérêts spécifiques des hommes se sont créés en réaction au féminisme : le masculinisme et l'hominisme.^[réf. nécessaire] Différents de l'antisexisme, ils font pendant aux mouvements féministes "radicaux" et se focalisent sur l'existence d'inégalités favorables aux femmes ou perçues comme telles (par exemple la garde des enfants accordées presque systématiquement à la mère).^[réf. nécessaire] * Parmi les féministes, certains courants (comme le féminisme radical), théorisant le système patriarcal en termes de "classes sociales de sexe", en s'inspirant des théorisations marxistes du système capitaliste en termes de "classes sociales" (bourgeoise et prolétaire), considèrent les hommes comme corrompus par leur appartenance à la "classe sociale de sexe" des hommes, dominante dans le patriarcat comme l'est la classe bourgeoise dans le capitalisme.^[réf. nécessaire] Certaines personnes^[Lesquelles ?] estiment que ce type de théorisation du système patriarcal relève de la misandrie^[réf. souhaitée]. La première personne à avoir posé les prémisses d'une telle théorisation pourrait être Engels, lorsqu'il affirmait dans ses écrits que "la femme est la prolétaire du prolétaire"^[réf. nécessaire]. [modifier] Notes et références 1. â ^a et b Carol Hanisch (en), « The Personal Is Political », in Notes from the Second Year: Womenâs Liberation in 1970, repris par Kate Millett dans Sexual Politics (en), 1970. Une formulation traduite littéralement de l'anglais, « le personnel est politique », ne souligne pas la division entre le privé et le public. 2. â Voir par exemple sur ce point, Eliane Gubin, Catherine Jacques, Florence Rocherfort, Brigitte Studer, Françoise Thébaud, Michelle Zancarini-Fournel (dir.), Le siècle des féminismes, Ãditions de lâAtelier, 2004. 3. â Michèle Riot-Sarcey, Histoire du féminisme, La Découverte, Paris, 2008, p. 26. 4. â Michèle Riot-Sarcey (2008), p. 26. 5. â Paulette Bascou-Bance, La mémoire des femmes : anthologie, Elytis Editions, Cestas, 2004, p. 205. 6. â Riot-Sarcey (2008), p. 38. 7. â Michèle Riot-Sarcey, « Ãmancipation des femmes, 1848 », Genèses, 1992, N°7, p. 196. 8. â Riot-Sarcey (2008), p. 41. 9. â Riot-Sarcey (2008), p. 43. 10. â Riot-Sarcey (2008), p. 44. 11. â Marianne Walle, « La Frauen-Zeitung de Louise Otto ou la prise de conscience politique des Allemandes », in Marita Gilli (dir.), L'idée d'Europe, vecteur des aspirations démocratiques : les idéaux républicains depuis 1848 : actes du colloque international organisé à l'Université de Franche-Comté les 14, 15 et 16 mai 1992, Presses universitaire de Franche-Comté, 1994, p. 251-261. 12. â Claudette Fillard, Colette Collomb-Boureau, Les mouvements féministes américains, Ellipses, Paris, 2003, p. 30. 13. â Barret-Ducrocq (2000), p. 34. 14. â Barret-Ducrocq (2000), p. 37. 15. â Barret-Ducrocq (2000), p. 38. 16. â Barret-Ducrocq (2000), p. 45. 17. â Barret-Ducrocq (2000), p. 47. 18. â Riot-Sarcey (2008), p.50. 19. â Yvette Delsaut, La place du maître : une chronique des écoles normales d'instituteurs, L'Harmattan, 1992, p. 38. 20. â Carole Lécuyer, « Une nouvelle figure de la jeune fille sous la IIIe République : l'étudiante », Clio, numéro 4-1996. 21. â Riot-Sarcey (2008), p. 52. 22. â Yvette Delsaut, La place du maître: une chronique des écoles normales d'instituteurs, L'Harmattan, 1992, p. 40. 23. â Riot-Sarcey, (2008), p. 57. 24. â Riot-Sarcey (2008), p. 62 et s. 25. â Karen Offen, « Des modèles nationaux ? », dans Ãliane Gubin (et al.), Le Siècle des féminismes, Les Ãditions de lâAtelier, Paris, 2004, p. 70. 26. â Françoise Barret-Ducrocq, Le mouvement féministe anglais dâhier à aujourdâhui, Ellipses, Paris, 2000, p. 83. 27. â Barret-Ducrocq (2000), p. 84. 28. â Barret-Ducrocq (2000), p. 85. 29. â Barret-Ducrocq (2000), p. 90. 30. â Barret-Ducrocq (2000), p. 88. 31. â Barret-Ducrocq (2000), p. 91. 32. â Fillard, Collomb-Boureau (2003), p. 37. 33. â Fillard, Collomb-Boureau (2003), p. 38. 34. â Barret-Ducrocq (2000), p. 104. 35. â Barret-Ducrocq (2000), p. 107. 36. â Barret-Ducrocq (2000), p. 109. 37. â Eliane Gubin, p. 167 38. â Eliane Gubin, « Pour le droit au travail : entre protection et égalité », in Eliane Gubin (et al.), Le Siècle des féminismes, Les Ãditions de lâAtelier, 2004, p. 165. 39. â Eliane Gubin (2004), p. 166. 40. â Ãliane Gubin (2004), p. 171. 41. â Cité in Ãliane Gubin (2004), p. 173. 42. â Françoise Thébaud. « La Grande Guerre. Le triomphe de la division sexuelle », in Françoise Thébaud (dir.), Histoire des femmes, Tome 5, « Le XX^e siècle », Plon, 1992, p. 61. 43. â Thébaud (1992), p. 62. 44. â Thébaud (1992), p. 64. 45. â Cette notion est notamment développée dans Gisela Bock et Pat Thane (dir.), Maternity and gender policies. Women and the rise of the European welfare states, Routledege, Londres et New York, 1994. Cité in Ute Gerhard, « Concept et controverses », in Gubin (et al.) (2004), p. 54. 46. â Olive Banks, Faces of feminism, Blasil Blackwell, Oxford, 1986, p. 153 -154. 47. â Ute Gerhard (2004), p. 54. 48. â Yannick Ripa, Les femmes, actrices de lâHistoire. France, 1789-1945, Armand Colin, Paris, 1999, p. 116. 49. â La Française, 8 mai 1915. 50. â Yannick Ripa (1999), p. 116. 51. â Fillard et Colomb-Bourreau, p. 71. 52. â Fillard, Colomb-Bourreau (2003), p. 75 et s. 53. â Fillard, Colomb Bourreau (2003), p. 79. 54. â Fillard, Collomb-Bourreau (2003), p. 78. 55. â Pascale Le Brouster, « Contribution à lâhistoire du Planning familial : le partenariat CFDT-MFPF au cours des années soixante-dix », Genre & Histoire, n°2 | Printemps 2008, mis en ligne le 13 juillet 2008. 56. â Anne Koedt, « Le mythe de lâorgasme vaginal », Partisans, n°54-55, Maspero, 1970, p. 55. Cité in Sylvie Chaperon, « Contester normes et savoirs sur la sexualité » in Eliane Gubin (et al.), Le Siècle des féminismes, Les Ãditions de lâAtelier, 2004, p. 343. 57. â Sylvie Chaperon (2004), p. 342. 58. â Chaperon (2004), p. 343. 59. â Ãliane Elmaleh, « Les Womenâs Studies aux Ãtats-Unis. Le féminisme et lâuniversité », Transatlica, 1 | 2003. 60. â (en) « French feminism is back with beards », 29/06/12 sur le site du Guardian, consulté le 26/12/12 61. â (fr) Des féministes sâinvitent à Radio France, sur Le site du Figaro, consulté le 24 décembre 2012 62. â (fr) Parité : Sciences-Po à lâarrière-garde, sur Le site de Libération, consulté le 21 décembre 2012 63. â (fr) Nancy Huston, Les auteurs hommes aussi sont sexués 64. â (en) Associated Press, « French feminist group La Barbe protests lack of female directors at Cannes Film Festival » sur washingtonpost.com, 20 mai 2012. Consulté le 26 mai 2012 65. â Contretemps "Nous, féministes" 66. â Chris Beasley, What is feminism ? An introduction to feminist theory, SAGE, 1999, p. 52. 67. â Le féminisme de tradition marxiste 68. â Cité dans Geneviève Fraisse, « De la destination au destin. Histoire philosophique de la différence des sexes », dans Geneviève Fraisse et Michelle Perrot (dir.), Histoire des femmes. Le XIX^e siècle, Plon, 1991, p. 79. 69. â Alexandra Kollontaï, « Le mouvement féministe et le rôle de la femme travailleuse dans la lutte de classe », Conférences à l'université Sverdlov sur la libération des femmes, 1921. 70. â Françoise Navailh, « Le modèle soviétique », in Françoise Thébaud (dir.), Histoire des femmes, Tome 5, « Le XX^e siècle », Plon, 1992, p. 213 et s. 71. â Liliane Kandel et Françoise Picq, « Le mythe des origines, à propos de la journée internationale des femmes », La Revue dâEn face, n° 12, automne 1982 72. â Lorena Parini, Le système de genre. Introduction aux concepts et théories, Ãditions Seismo, Zürich, 2006, p. 77. 73. â C. Bard, G. Sellier, J. Niepce, D. Karnaouch Quâest-ce que le féminisme culturel ? Extrait du Bulletin Archives du féminisme, n° 4, 2e semestre 2002. 74. â ^a et b « L'invention du "French Feminism": une démarche essentielle. » Christine Delphy. Nouvelles Questions Féministes Vol. 17, No. 1, FRANCE, AMÃRIQUE: Regards croisés sur le féminisme (1996 FÃVRIER), pp. 15-58 75. â « Hélène Cixous a écrit l'un des grands textes fondateurs sur l'écriture féminine, «Le rire de la Méduse» (1975). En le retravaillant cet automne avec mes étudiants, je me suis aperçue que ce texte conserve une pertinence étonnante pour les jeunes femmes, au niveau de leur vécu et de la façon dont elles conçoivent le rapport à leur corps et leur créativité, et qu'il fait partie de tout cursus d'études féminines et études de genres, que ce soit en sciences sociales ou en sciences humaines. On est donc loin de la lecture réductrice et essentialiste qui a souvent été faite de ce texte. [â¦] Le débat a été repris dans les mêmes termes souvent trompeurs, de part et d'autre de l'Atlantique: parler de différence sexuelle, c'est donner un contenu aux deux sexes, c'est fixer les définitions et les identités du masculin et du féminin. Alors que parler des différences des sexes, c'est une manière différente de poser la question, en dehors d'une logique identitaire fondée sur le corps et les données biologiques. » Catherine Nesci, dans Fabula, Atelier. « Genre - Gender ». 76. â Christine Planté, dans Fabula, Atelier. « Genre - Gender 77. â (Extrait d'une table ronde intitulée « La critique féministe et La domination masculine ») Helena Hirata : « à Toulouse, on a beaucoup parlé de la question de la transmission et dans mon atelier, il y a eu une discussion : câest très français, dâune certaine manière, cette préoccupation de la transmission des concepts du féminisme. Et les Canadiennes, les Américaines, les Québécoises disaient : « Pourquoi les Françaises parlent-elles tant de transmission et si peu dâinnovation ? nous, les jeunes, nous voulons inventer dâautres choses, pas celles que les plus anciennes nous transmettent ». » Anne-Marie Devreux : « Pour le coup, il me semble que câest en effet une question dâhistoire, de décalages historiques entre lâétat des sciences féministes ici et là . Pour les Québécoises en particulier, la question de la transmission est beaucoup moins pressante puisquâelles ont acquis de leurs institutions, et même si ce nâest que partiel, la mise en place de voies de transmission au sein des cursus de formation, bien plus tôt et de manière bien plus pluridisciplinaire que nous. Par ailleurs, on peut sans doute dire que le souci de la transmission des concepts est une affaire bien française : dâune certaine façon, câest ce qui nous reste à nous, la conceptualisation, tant quâon nâa pas les moyens de mettre en pratique politique les acquis de nos connaissances, tant quâon nâa pas de féminisme dâétat. On avance là où on peut⦠»« La critique féministe et La domination masculine » sur le site Mouvements. Des idées et des luttes. 78. â V., par ex. Fausse route, p. 52-54, d'Ãlisabeth Badinter, Odile Jacob, 2003,(ISBN 273811265X et 9782738112651) 79. â Images de la manifestation du 26 août 1970, à Paris, sur le site de l'INA. Des militantes du MLF déposèrent une gerbe sur la tombe du soldat inconnu, destinée à sa femme. Le slogan "Il y a plus inconnu que le soldat inconnu : sa femme !" faisait partie des banderoles du cortège. 80. â , bell hooks, The Will to Change: Men, Masculinity, and Love, Square Press Inc., 2004. 81. â « Policy approaches to engaging men and boys in achieving gender equality and health equity ». (2010) OMS. Department of Gender, Women and Health. ISBN: 978 92 4 150012 8. Consulté le 17 janvier 2013. 82. â Lise Ravary, « http://blogues.journaldemontreal.com/liseravary/ Warwick: Il nây a pas dâexcuse qui tienne ». Journal de Montréal, 11 juillet 2012. [modifier] Annexes [modifier] Bibliographie [modifier] Dictionnaires * Dictionnaire critique du féminisme (coordonné par Helena Hirata, Françoise Laborie, Hélène Le Doaré et Danièle Senotier). Presses Universitaires de France, collection « Politique d'aujourd'hui », Paris, 2000. XXX + 299 p. (ISBN 2-13-050009-9). Ãdition revue, corrigée et augmentée (2004), chez le même éditeur, même collection : XXX + 315 p. (ISBN 2-13-052417-6) [modifier] Histoire [modifier] En Europe * (en) Karen Offen, European Feminisms, 1700-1950 : A Political History, Stanford, Stanford University Press, 2000 (ISBN 0-8047-3420-8) * Ãliane Gubin, Catherine Jacques, Florence Rochefort, Brigitte Studer, Françoise Thébaud, Michèle Zancarini-Fournel (dir.), Le Siècle des féminismes, Ãditions de l'atelier, Paris, 2004, (ISBN 2-7082-3729-2) [modifier] En France * Maïté Albistur et Daniel Armogathe, Histoire du féminisme français. Ãditions des Femmes, collection « Pour chacune », Paris, 2 volumes : + vol. 1 : Du Moyen âge à nos jours, 1977. 508 p. (ISBN 2-7210-0133-7) + vol. 2 : De l'Empire napoléonien à nos jours, 1978. (ISBN 2-7210-0134-5) * Christine Bard, Les Filles de Marianne, Histoire des féminismes, 1914-1940, Paris, Fayard, 1995 (ISBN 2-213-59390-6) * Marie-Jo Bonnet, Histoire de l'émancipation des femmes, Rennes, Ouest-France, 2012. * Sylvie Chaperon, Les Années Beauvoir, 1945-1970, Paris, Fayard, 2000 (ISBN 2-213-60542-4) * Laurence Klejman et Florence Rochefort, LâÃgalité en marche. Le Féminisme sous la Troisième République, Presses de la Fondation nationale des sciences politiques, 1989 (ISBN 2-7210-0382-8) * Françoise Picq, Libération des femmes, les années-Mouvement, Paris, Seuil, 1993 (ISBN 2-02-012239-1) * Geneviève Poujol, Un féminisme sous tutelle : les protestantes françaises, 1810-1960, 2003, (ISBN 9782846210317) * Michèle Riot-Sarcey, Histoire du féminisme, La Découverte, collection Repères, Paris, 2002 (ISBN 978-2-7071-5472-9) * Christelle Taraud, Les Féminismes en questions - Ãléments pour une cartographie, entretiens avec Christine Bard, Marie-Hélène Bourcier, Christine Delphy, Eric Fassin, Françoise Gaspard, Nacira Guénif-Souilamas et Marcela Iacub, Paris, Ãditions Amsterdam, 2005 (ISBN 2-915547-07-6) [modifier] En Grande-Bretagne * Françoise Barret-Ducrocq, Le Mouvement féministe anglais dâhier à aujourdâhui, Paris, Ellipses, 2000 (ISBN 2-7298-5950-0) [modifier] Aux Ãtats-Unis * Ginette Castro, Radioscopie du féminisme américain, Les Presses de Sciences Po, Paris, 1984 (ISBN 2-7246-0506-3) * Colette Colomb-Bourreau et Claudette Fillard, Les Mouvements féministes américains, Ellipses, Paris, 2003 (ISBN 2-7298-1307-1) [modifier] Journaux féministes [modifier] En France * La Tribune des femmes * La Fronce * La Politique des Femmes * Le Torchon brûle * Penelope, pour l'histoire des femmes (revue) * Le Quotidien des Femmes * Des femmes en mouvements * Sorcières * F Magazine * Osez le féminisme ! * Causette * Femmes en résistance magazine [modifier] Ailleurs dans le monde * Amazones d'Hier, Lesbiennes d'Aujourd'hui * La Vie en rose * Feminist Review * Recherches féministes * Sisyphe : Un regard féministe sur le monde [modifier] Revues universitaires Note : certaines revues universitaires rejoignent le public des journaux; elle apparaissent dans les deux listes. * Recherches féministes * Nouvelles Questions Féministes * Cahiers du Genre [modifier] En anglais * Affilia * Camera Obscura * Differences: A Journal of Feminist Cultural Studies * Feminist Collections * Feminist Periodicals * Feminist Review * Feminist Studies * Feminist Teacher * Feminist Theory * Frontiers: A Journal of Women's Studies * Gender and Society * Gender Issues * Genders * Hypatia: A Journal of Feminist Philosophy * International Journal of Gender, Science and Technology * Journal of Feminist Studies in Religion * Journal of International Women's Studies * Journal of Lesbian Studies * Journal of Women, Politics and Policy: A Quarterly Journal of Research and Policy Studies * Journal of Women's History * Meridians: Feminism, Race, Transnationalism * MS * Nashim: A Journal of Jewish Womenâs Studies and Gender Issues * New Books on Women and Feminism * NWSA Journal * off our backs: A Women's News Journal * Psychology of Women Quarterly * Signs: Journal of Women in Culture and Society * Social Politics: International Studies in Gender, State and Society * Tulsa Studies in Women's Literature * Women: A Cultural Review * Women and Health: A Multidisciplinary Journal of Women's Health Issues * Women and Therapy * Women's Review of Books * Women's Studies: An Indisciplinary Journal * Women's Studies International Forum * Women's Studies Quarterly [modifier] Ãcrits féministes * Marguerite Duras, Les Parleuses, entretiens avec Xavière Gauthier Les Ãditions de Minuit, 1975. * Régine Deforges, O m'a dit, entretiens avec Pauline Réage, Pauvert, 1975. * Virginie Despentes, King Kong Théorie, Grasset, 2006. * Annie Ernaux, « J'ai une histoire de femme », L'écriture comme un couteau. Entretiens avec Frédéric-Yves Jeannet, Stock, 2003. * Collectif, La Barre du jour, n°196 spécial "Femmes scandales 1965-1985", mars 1987. * Nicolas de Condorcet, Sur lâadmission des femmes au droit de cité, 1791 * Olympe de Gouges, Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne, 1791 * Mary Wollstonecraft, Défense des droits de la femme, 1792 * Julie-Victoire Daubié, La Femme pauvre au XIX^e siècle, ed. 1869. trois tomes consultables sur Gallica * Flora Tristan, LâÃmancipation de la femme ou le Testament de la paria, 1845 * John Stuart Mill, De lâasservissement des femmes, 1869 * Alexandra David-Néel, Le Féminisme rationnel (discours prononcé devant le Congrès des femmes italiennes de 1906, et des textes extr. de La Fronde, 1902-1903). Société Nouvelle, Bruxelles, 1909. Réédition en 2000, en fac-simile, sous le même titre, suivi de l'essai Les Femmes, ces immigrées de l'intérieur, de Catherine Lafon. Les Nuits rouges, collection « les Nuits rouges », Paris, 2000. 119 p. (ISBN 2-913112-07-2) * Madeleine Pelletier, LâÃducation féministe des filles, 1914 * Simone de Beauvoir, Le Deuxième Sexe (2 tomes), Gallimard, 1949 * Betty Friedan, La Femme mystifiée, 1963 * Kate Millett, La Politique du mâle, Stock, 1971 * Elena Gianini Belotti, Du côté des petites filles, Paris, Ãditions des Femmes, 1974 * Luce Irigaray, Spéculum. De lâautre femme, Paris, Minuit, 1974 * Angela Davis, Femmes, Race et Classe, Des Femmes, 2007, 2^e éd. (1^re éd. 1983) (ISBN 978-2-7210-0552-6) * Luce Irigaray, Ãthique de la différence sexuelle, Minuit, 1984 (ISBN 2-7073-0680-0) * Colette Guillaumin, Sexe, Race et Pratique du pouvoir : lâidée de nature. Ãditions Côtés Femmes, 1992 (ISBN 2-907883-39-9) * Nicole-Claude Mathieu, LâArraisonnement des femmes. Essais en anthropologie des sexes, EHESS, 1985 (ISBN 2-7132-0842-4) * Antoinette Fouque, Il y a deux sexes, Gallimard, coll. « Le Débat », 1995, 2004 pour une version augmentée * Françoise Héritier, Masculin â Féminin. Ãditions Odile Jacob, Paris. 2 volumes : + vol. 1 : la Pensée de la différence, 1996, 332 p. (ISBN 2-7381-0338-3) + vol. 2 : Dissoudre la hiérarchie, 2002, 443 p. (ISBN 2-7381-1090-8) * Christine Delphy, LâEnnemi principal 1, Ãconomie politique du patriarcat, Paris, Syllepse, 1998 * Pierre Bourdieu, La Domination masculine, Seuil coll. Points/Essais, 1998, 2002, (ISBN 2-0205-5771-1) * Michèle Le DÅuff, Le Sexe du savoir, Aubier, Paris, 1998 (ISBN 2-08081461-3) * Ãlisabeth Badinter, Fausse route : Réflexions sur 30 années de féminisme, Ãditions Odile Jacob, Paris, 2003 (ISBN 225311264X) * Judith Butler, Trouble dans le genre. Pour un féminisme de la subversion, La Découverte, Paris, 2005 * Lorena Parini, Le Système de genre. Introduction aux concepts et théories, Ãditions Seismo, Zürich, 2006 * Roland Pfefferkorn, Inégalités et rapports sociaux. Rapports de classes, rapports de sexes, Paris, La Dispute, collection Le genre du monde, 2007 * Philippe Cardon, Danièle Kergoat, Roland Pfefferkorn (dir.), Chemins de l'émancipation et rapports sociaux de sexe, Editions la Dispute, collection Le Genre du monde, 2009 * Catherine Vidal (dir.), Féminin/Masculin : mythes et idéologie, éditions Belin, 2006 [modifier] Articles connexes * Antiféminisme * Sexisme * Machisme * Misandrie * Misogynie * Masculinisme * Discrimination des femmes en France | Féminisme en France * Condition féminine * Histoire des femmes * Chronologie du statut de la femme * Statistiques sur le taux d'emploi des femmes en Europe * Gender studies * Thématiques connexes : Droit de vote des femmes | Droits des femmes [modifier] Types de féminisme * Anarcha-féminisme * Black feminism * Ãcoféminisme * Féminisme chrétien * Féminisme musulman * Féminisme matérialiste * Féminisme radical * Féminisme socialiste [modifier] Organisations et actions * Association internationale pour une économie féministe * Collectif national pour les droits des femmes * FPS - Femmes Prévoyantes Socialistes * Journée internationale des droits de la femme * Marche mondiale des Femmes * Mix-Cité * Mouvement de libération des femmes * Mouvement français pour le planning familial * Ni putes ni soumises * Osez le féminisme * Pénélopes [modifier] Liens externes Sur les autres projets Wikimedia : * Féminisme, sur Wikimedia Commons * féminisme, sur le Wiktionnaire * Le fonds « féminisme » du Mundaneum illustre plus d'un siècle de féminisme des prémices aux nouvelles revendications salariales de la fin du XX^e siècle. * Archives du féminisme v · d · m Féminisme Histoire Chronologie du statut de la femme · Droit de vote des femmes · Histoire des femmes · Mouvement de libération des femmes · Suffragette · Troisième vague féministe Courants Anarcha-féminisme · Black feminism · Chrétien · Cyberféminisme · Ãcoféminisme · Ãtudes de genre · Lesbianisme · Marxiste · Matérialiste · Musulman · Pro-choix · Pro-sexe · Radical · Socialiste · Queer · Riot grrrl Concepts Androcentrisme · Antiféminisme · Féminicide · Genre · Girl power · Gynocentrisme · Gynécide · Intersectionnalité · Patriarcat · Phallocratie · Philosophie féministe · Relations internationales · Sexisme Par pays Belgique · France · Norvège · Québec v · d · m Ãmancipation politique des femmes Ãvolution du statut de la femme Mythes Matriarcat ⢠Gynocratie Antiquité et Moyen Ãge Ãgypte ⢠Grèce (Prostitution) ⢠Empire romain ⢠Moyen Ãge (Ãpoque mérovingienne) Période moderne et contemporaine Allemagne (République de Weimar ⢠Troisième Reich) ⢠Belgique ⢠Chine (Prostitution) ⢠France (Discrimination ⢠Ãducation) ⢠Indonésie ⢠Iran ⢠Norvège ⢠Sénégal ⢠Royaume-Uni (Suffrage ⢠Ãpoque victorienne) ⢠Suisse (Suffrage) ⢠Tunisie Accession aux droits Condition féminine ⢠Histoire des femmes ⢠Chronologie du statut de la femme ⢠Histoire du genre ⢠Droit de vote des femmes ⢠Inégalités homme-femme Accession aux postes de pouvoirs Direction de l'Ãtat et de hautes structures Présidentes et chefs de gouvernements ⢠Vice-première ministre ⢠Monarques (Souveraines) ⢠Gouverneures ⢠Présidentes d'Assemblées ⢠Cheffes de partis politiques ⢠Femmes les plus puissantes du monde selon Forbes ⢠Commissaires européennes Ministères régaliens Défense ⢠Affaires étrangères ⢠Intérieur ⢠Justice ⢠Finances ⢠Ãconomie ⢠Culture ⢠Santé ⢠Premières femmes ministres Ministres par pays Allemagne ⢠Belgique ⢠Canada ⢠Danemark ⢠Espagne ⢠Ãtats-Unis (Gouverneurs) ⢠Côte d'Ivoire ⢠France (Dirigeantes) ⢠Italie ⢠Japon ⢠Royaume-Uni ⢠Sénégal ⢠Tunisie Parlementaires France (Assemblée nationale/Sénat) Métiers France Médias Cinéma Liste dâactrices ayant incarné une présidente * Portail des femmes Portail des femmes * Portail de la sociologie Portail de la sociologie * Portail de la philosophie Portail de la philosophie * Portail de la politique Portail de la politique Ce document provient de « http://fr.wikipedia.org/w/index.php?title=Féminisme&oldid=88342996 ». 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