Accueil [1x65.gif] Presse écrite Radio Photos Formations Recherche dans ce site Liens Pour m'écrire Qui suis-je ? English with Google Deutsch mit Google Español con Google [1x1.gif] Réunion de femmes dans le village de brousse de Pampala (R. Bourgoing) [loupe.gif] quote Au Mali, 10% seulement de la clientèle des banques est féminine et la part des crédits accordés à des femmes ne représente que 1,5% du total des crédits distribués. unquote quote Les femmes rurales nous voient comme des étrangères, des soeurs aînées qu'on ne reconnaît plus. unquote quote D'abord, il va falloir trouver des moyens pour alléger leurs travaux. Une fois libérées de ces corvées, elles auront du temps pour apprendre à lire et à écrire. Et quand elles pourront lire et écrire, elles sauront qu'elles peuvent avoir une vie meilleure. unquote [a086_tif.jpg] [loupe.gif] quote Les femmes rurales ne sont pas du tout frustrées. Elles n'ont jamais connu autre chose! Elles éprouvent un plaisir à effectuer les travaux ménagers. Elles vivent intensément leur vie de mères de famille. unquote <<< retour 3/6 L'argent, nerf de l'émancipation. Ce soir, une vingtaine de femmes de Pampala, le village de Na Traoré, ont déposé leurs pilons à mil pour prendre part à une activité inusitée dans ce coin de brousse, une réunion de femmes. Sous le regard approbateur d'une poignée d'hommes, éclairées par la lueur blafarde d'une lampe à huile, elles doivent décider ce qu'elles vont faire des 200 dollars qu'une ONG canadienne, Sahel 21, veut leur prêter. Les intérêts qui seront remboursés sur ces 200 dollars doivent servir à constituer un fonds géré par les villageoises et qui grossira de lui-même. L'expérience que Sahel 21 tente à Pampala et dans 4 autres villages environnants n'est pas le fruit du hasard. Au Mali, 10% seulement de la clientèle des banques est féminine et la part des crédits accordés à des femmes ne représente que 1,5% du total des crédits distribués. En aidant ces femmes à créer leur propre mini-banque de la brousse, Sahel 21 espère encourager leur initiative et développer le commerce des produits de l'agriculture et de l'artisanat à Pampala. Quand elle songe aux profits de la poterie qu'elle pourrait bientôt vendre au marché, Na Traoré devient rêveuse. "J'aimerais construire une belle maison, acheter de beaux habits, manger du riz, de la viande... et dormir." Na Traoré ne comprend pas l'intérêt que lui portent les femmes des villes, des femmes qui ont leurs propres problèmes, à qui elle n'a rien demandé, et qui, pourtant, se battent pour elle. Comme la journaliste Maïmouna Traoré, qui dirige le magazine féminin Nyéléni ('femme combative' en langue bambara) à Bamako: "Les femmes rurales nous voient comme des étrangères, des soeurs aînées qu'on ne reconnaît plus." Selon elle, la lutte des féministes est freinée par la réticence des femmes comme Na Traoré à prendre part à leur propre combat. "Pour que les femmes rurales se réveillent, pour qu'elles joignent le mouvement, il leur faudra le même niveau d'instruction que les femmes des villes." Pour Sira Diop, ce n'est pas parce que ces femmes ne se rendent pas compte de leur situation qu'il ne faut pas leur venir en aide. "D'abord, il va falloir trouver des moyens pour alléger leurs travaux. C'est ce qui les écrase. Elles passent des heures exténuantes à piler le mil. Une fois libérées de ces corvées, elles auront du temps pour apprendre à lire et à écrire. Et quand elles pourront lire et écrire, elles sauront qu'elles peuvent avoir une vie meilleure." La journaliste Ramata Dia croit que l'émancipation est d'abord une question d'argent. Les femmes rurales ont une importance économique extraordinaire en Afrique. Elles réalisent 70% du travail agricole, 80% de la production alimentaire, et de 60 à 90% de la commercialisation. Mais dans les faits, ces femmes ne peuvent pas faire d'emprunt bancaire, ni être propriétaires de la terre qu'elles cultivent, ni aller à l'école ou suivre des cours de formation agricole. Les féministes africaines veulent que les hommes reconnaissent leur poids économique et permettent aux femmes d'avoir accès au crédit, à la terre et à la formation. Selon Ramata Dia, sans une révolution culturelle par rapport au statut de la femme, l'économie africaine va continuer de s'enliser. "Les femmes sont l'espoir de l'Afrique. Faisons en sorte qu'elles n'en deviennent pas le fardeau." D'après elle, l'émancipation est tout aussi essentielle pour le succès de la démocratie. "Sans une démocratisation de la cellule familiale, sans une libération de la femme, la démocratie n'a aucune chance en Afrique." Malgré le sort peu enviable des femmes de la brousse, Ramata Dia croit que ce n'est pas dans la dignité humaine qu'il faut chercher la véritable motivation des féministes africaines. "On ne peut pas imposer notre conception de la dignité aux femmes rurales. C'est une question très relative et personnelle." La présidente de la Ligue des droits de l'homme du Mali, N'Douré M'Bamdiarra, est du même avis. "Les femmes rurales ne sont pas du tout frustrées. Elles n'ont jamais connu autre chose! Elles éprouvent un plaisir à effectuer les travaux ménagers. Elles vivent intensément leur vie de mères de famille." [doigtdroite.gif] Une 'petite correction' Accueil | Presse écrite | Radio | Photo | Formations | Perso | Liens | Email | English | Deutsch | Español | © 2003 Chercher sur ce site: ____________ OK Recherche avancée Google ____________ OK AddFreeStats.com Free Web Stats in real-time !