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Une 'petite correction'...

Les féministes espèrent qu'en donnant aux femmes rurales le pouvoir économique qui leur revient, elles vont les libérer de l'emprise des hommes, forcer l'admiration de ceux-ci et accélérer le changement des mentalités. Dans ce domaine, beaucoup de chemin reste à faire, notamment du côté de la polygamie, de la planification des naissances, de l'excision (voir l'encadré) et de l'éducation des filles. Selon l'UNESCO, le taux d'analphabétisme féminin dépasse 90% dans 28 pays africains.

D'après Maïmouna Traoré, ce qui empêche les petites filles de la brousse d'avoir le même accès à l'école que les garçons, ce sont leurs mères qui préfèrent les avoir avec elles dans les champs, et leurs pères qui craignent que l'école ait une mauvaise influence sur elles. "Ils considèrent que la scolarisation gâte les filles parce qu'en allant à l'école elles ne voudront plus travailler comme leurs mères et parce que l'école les expose aux tentations et aux vices."

Les féministes trouvent peut-être leur plus formidable défi dans l'attitude des Maliens et des Maliennes par rapport à la violence conjugale. Au Mali, la souffrance des femmes est glorifiée dans les chansons populaires. Un refrain connu de tous raconte que les hommes qui réussissent sont les enfants de femmes qui se sont soumises et qui ont souffert. D'après toutes les Maliennes interrogées, de 80 à 90% des femmes rurales se font battre par leurs maris. Ami Sow Traoré, de l'Association pour le progrès et la défense des droits des femmes maliennes (A.P.D.F.), souligne que le fouet fait partie de la dot chez de nombreuses ethnies au Mali: "Il y a des ethnies qui utilisent plus le fouet que la bouche pour expliquer et faire accepter leur vue à leur femme."

Selon une enquête effectuée par un hebdomadaire de Bamako, la violence conjugale n'est pas perçue comme une anomalie du couple au Mali. La plupart des femmes concèdent à leur mari le droit de les "corriger" physiquement pourvu qu'elles aient tort (sic). Selon la présidente de la Ligue des droits de l'homme du Mali, N'Douré M'Bamdiarra, "certaines femmes battues trouvent que la violence est un signe d'intérêt de la part de leur mari." La féministe Maïmouna Traoré confirme ce fossé des mentalités. "Quand je dis à une femme rurale que son mari n'a pas le droit de la battre, elle ne peut pas me croire."

La loi malienne ne donne pas entièrement raison à Maïmouna Traoré puisque la "correction maritale" est permise par le code pénal. Celui-ci reconnaît au mari le droit d'administrer de temps en temps une "petite correction" à sa femme mais il ne précise pas ce qu'on entend par "petite correction". Ami Sow Traoré, de l'A.P.D.F., croit qu'il convient d'apporter une nuance importante. Selon elle, les Maliennes sont battues beaucoup plus fréquemment que les Canadiennes mais moins violemment. "Je suis allée à Ottawa, à Montréal et à Québec. J'ai constaté que les femmes sont battues beaucoup plus brutalement chez vous qu'au Mali. Dans notre société, quand on entend des cris chez les voisins ou chez d'autres membres de la famille, on a le droit d'intervenir. Mais pas chez vous."

Les féministes marquent des points

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