Thème : Cinéma. Blog - Les Monty Python réunis pour un nouveau film. Presque trente ans après son dernier opus - "Le Sens de la vie" -, l'irrésistible troupe britannique va faire son retour au cinéma. La "Polisse", l'Etat et l'"Artist" se disputent les Césars. L'attrait de la compétition pour les Césars, qui seront remis le 24 février, pâlit un peu cette année, tant l'attention est tournée vers le destin américain de "The Artist". Césars 2012 : avec "Polisse", Maïwenn fait la course en tête. La 37e cérémonie des Césars se déroulera au Théâtre du Châtelet à Paris, vendredi 24 février. Deux films se partagent les principales nominations : "Polisse", de Maïwenn, et "L'Exercice de l'Etat", de Pierre Schoeller. A Angers, le cinéma fait ses classes. Le 24e festival Premiers plans a fait la part belle aux films de fin d'études, avec des surprises. Theo Angelopoulos, l'éternité et une nuit. Après la dictature des colonels, le réalisateur avait fait émerger un nouveau cinéma grec, pétri de lenteur et de méditation, et qui tendait à l'universel. Oscars : la dernière ligne droite. Dix citations pour "The Artist", mais Jean Dujardin va devoir évincer George Clooney. La Grèce sous le choc après la mort de Theo Angelopoulos. Le réalisateur, âgé de 76 ans, aurait succombé à une hémorragie cérébrale après qu'il eut été renversé par un motard dans la soirée de mardi. Portfolio - Oscars 2012 : "Hugo Cabret" et "The Artist" en tête des nominations. La 84e cérémonie des récompenses annuelles du cinéma américain aura lieu à Los Angeles, dimanche 26 février. Les films de Martin Scorsese et de Michel Hazanavicius font figure de favoris avec respectivement onze et dix nominations. Blog - Joe Dante et le mélange des genres. La quatrième et dernière partie de l'interview de Joe Dante par Isabelle Regnier, réalisée en novembre 2011 au festival d'Amiens. "The Artist" nominé dix fois pour les Oscars. Le film français muet de Michel Hazanavicius est nominé dans cinq catégories techniques et cinq catégories artistiques, dont celles du meilleur film et du meilleur acteur pour Jean Dujardin. Portfolio - Cinéma : les sorties de la semaine. Les principaux films à l'affiche, mercredi 25 janvier. "Sport de filles" : la série B pensée comme un sport de combat. Un haras pour terrain de jeu, l'humour comme arme... mais, chez Patricia Mazuy, le sujet c'est la lutte des classes. "The Descendants" : Georges Clooney campe l'anti-héros comme jamais. L'homme sans qualités, il connaît. Celui-ci lui vaut le Golden Globe du meilleur acteur dramatique. "Les Chants de Mandrin" : du 'wesh' des cités au cri des brigands. Rabah Ameur-Zaïmeche, à travers l'histoire de Mandrin, célèbre la révolte contre l'injustice. "La Folie Almayer" : quand Chantal Akerman redessine Joseph Conrad. La cinéaste trouve le moyen de restituer le roman tout en y associant ses vues révolutionnaires. "Tahrir, place de la Libération" : un film emporté par la révolution égyptienne. Le documentaire de Stefano Savona suit au plus près un peuple en marche. "L'Oiseau" : d'où viendra, pour Sandrine Kiberlain, la résurrection ?. Elle est, dans le film d'Yves Caumon, cette femme aux ailes brisées dont on prie la renaissance. "Sherlock Holmes 2 : Jeu d'ombres" : Sherlock Holmes, version 'bad boy'. Quand le cinéma américain adapte et caricature le célèbre personnage d'Arthur Conan Doyle. "Café de Flore" : métempsycose toujours. Il faut cent vingt minutes au réalisateur québécois de "C.R.A.Z.Y" pour établir l'homothétie mystique entre deux triangles amoureux. D'une part, une mère trop aimante (Vanessa Paradis, émouvante et fourvoyée) et deux enfants trisomiques ; d'autre part, un DJ content de lui, la mère de ses enfants et sa nouvelle compagne. S'il s'agissait de l'épreuve de géométrie du brevet des collèges, on serait forcé de pointer l'ineptie de la démonstration, et les fioritures inutiles de la présentation. "Glenn, the Flying Robot" : andante pour robot et piano. Dans un futur proche où les foyers disposeront d'androïdes domestiques pour les travaux du ménage, un pianiste, dont un rival en amour et en art a cassé la main, apprend à son robot à jouer du piano en virtuose. Mais celui-ci se transforme en bombe qui menace d'exploser si les deux rivaux ne parviennent pas à jouer du Bach aussi bien que Glenn Gould. Le film de Mark Goldstein a le charme de ces productions improbables qui témoignent d'une volonté un peu mégalomane (le réalisateur est à la fois producteur, scénariste et responsable du design des robots) d'échapper aux catégories existantes et de s'adresser à on ne sait qui, un spectateur peut-être introuvable (les amateurs de science-fiction mélomanes ?). "Hors des sentiers battus" : les derniers bergers roumains. "Hors des sentiers battus" nous entraîne aux côtés d'une famille de bergers roumains, à l'heure où la globalisation ébranle la pratique artisanale de ce métier face au rouleau compresseur des grands groupes agro-alimentaires. D'un incontestable intérêt, le film manque toutefois de consistance narrative. "Jack et Julie" : deux Adam Sandler pour le prix d'un. Deux jumeaux, Jack et Julie, interprétés par le même acteur, Adam Sandler. Le premier est un père de famille qui réunit tous les signes de la réussite sociale. La seconde une caricature ultra-misogyne de vieille fille, le "ça" de Jack, qui a le mauvais goût de lui rappeler d'où il vient, c'est-à-dire d'une famille juive modeste du Bronx dont il a tout fait pour gommer les traces. "Les Papas du dimanche" : divorce à la sauce lacrymale. Qu'est-ce que la pauvre Hélène Fillières est venue faire dans cette galère ? Son port altier, son sourire mordant, son regard perçant ont le mérite de donner un peu de tenue aux plans dans lesquels elle apparaît. Pour le reste, ce film signé Louis Becker, fils de Jean, petit-fils de Jacques, qui suit la lente convalescence d'un père de famille chassé de chez lui par sa femme, flotte dans un pathos éprouvant. Les principaux films à l'affiche, mercredi 11 janvier. "J. Edgar" : derrière le FBI, Clint Eastwood cible l'Amérique. La personnalité de J. Edgar Hoover, fondateur de l'agence fédérale, est, à l'image de son pays, un labyrinthe de névroses. "Il n'y a pas de rapport sexuel" : HPG, sa vie, son sexe, sa dévoration. Cinéma. Une plongée dans l'univers de l'acteur porno, à travers le montage de milliers d'heures de rushes. "Le Projet Nim" : un singe sur la planète des hommes. L'histoire de Nim - objet d'étude, d'amour et d'abandon - en dit long sur notre espèce. "La Colline aux coquelicots" : au temps des jeunes Japonaises en fleur. Le film a beau être le fruit des studios Ghibli, Goro Miyazaki n'a pas le génie de son père. "Dans la tourmente" : du syndicat au crime. Commencé sur le mode social, ce film vire bientôt au thriller politique, après que les deux héros (interprétés par Clovis Cornillac et Yvan Attal) ont décidé de vider le coffre-fort de leur entreprise. Ce passage acrobatique d'un genre à l'autre ne comblera ni les amateurs de "Ressources humaines", ni les fans de "Quantum of Solace". "El Gusto" : les spectres d'une autre Algérie. La réalisatrice, irlandaise d'origine algérienne, a cherché et trouvé les survivants de l'âge d'or du chaabi (musique populaire d'Alger, qui faisait danser les musulmans et les juifs). Elle a ensuite recueilli leurs souvenirs et provoqué la formation de l'orchestre El Gusto dont elle a capté les premiers concerts. La forme du film n'est pas tout à fait à la hauteur de cette histoire souvent tragique. "Intruders" : l'europudding de la terreur. Ce film continental promène un fantôme terrifiant d'Espagne à Londres. Clive Owen est censé être un ex-petit garçon espagnol, poursuivi par un spectre dont on ne sait s'il est surgi de son imagination ou s'il menace vraiment sa famille. Ce thème délicat est traité avec les outils les plus spectaculaires du cinéma de genre. "Les Nouveaux Chiens de garde" : en surveillant les surveillants. Inspiré du livre éponyme de Serge Halimi paru en 1997, ce documentaire signé par deux journalistes est une charge virulente contre les grands médias, globalement accusés de connivence idéologique avec un pouvoir lui-même inféodé à l'ordre capitaliste. Non dépourvu de fondements, le film n'échappe pas aux principaux défauts du genre : le raccourci et la facilité. "L'Orpheline avec en plus un bras en moins" : étrange mais pas inquiétant. Sur un scénario coécrit par feu Roland Topor, voici une farce noire qui voit, sur fond de meurtres en série, l'orpheline du titre tomber amoureuse d'un jeune magicien qui devrait logiquement la sauver des bras d'un juge pervers. Satire provinciale et truculence égrillarde sont au rendez-vous, sans atteindre la grâce du maître du genre, Jean-Pierre Mocky. "10 jours en or" : Dubosc, infatigable promeneur. Commercial peu amène, Marc Bajau (Franck Dubosc) parcourt malgré lui la France pour rendre un petit garçon à son supposé père. "Parlez-moi de vous" : allo, Mélina. Mélina est une célèbre animatrice de radio, qui recueille sur une tranche nocturne les confessions intimes de ses auditeurs. Mais cette femme, hautaine et solitaire, souffre aussi, secrètement, d'une blessure intime. "The Darkest Hour" : du péril des nuits blanches. Quatre jeunes Américains survivent à une attaque extraterrestre dans une boîte de nuit moscovite. C'est tellement idiot qu'on se demande si l'on n'est pas face à une parodie. Jusqu'à ce que la question cesse d'être intéressante. Dustin Lance Black : "Je vois en Hoover la part obscure d'Harvey Milk". Le scénariste de "J. Edgar" fait de l'ancien patron du FBI le négatif d'Harvey Milk : un homosexuel refoulé, symbole d'un ordre souterrain hostile à tout combat pour la différence. Spielberg, la master class américaine. Nous avons assisté à la "Leçon de cinéma" que le cinéaste a donnée à la Cinémathèque française. Trop critique, la Maison du cinéma est dissoute en Iran. Mardi 3 janvier, la Maison du cinéma a été dissoute sur ordre du ministre de la culture et de l'orientation islamique, Mohammad Hosseini. "Intouchables" dépasse "La Grande Vadrouille" au box-office. D'ores et déjà, le film, dont le budget confessé par Gaumont atteignait 9,6 millions d'euros, en a rapporté près de 114 millions au 1er janvier. Blog - Le cinéma du coin, ça marche !. C'est l'histoire d'un petit cinéma qui ne meurt pas. C'est même l'histoire d'un petit cinéma qui gagne chaque année des spectateurs, et finit par devenir un gros cinéma dans une petite ville. Marie-Antoinette selon Benoît Jacquot en ouverture de la Berlinale. Le nouveau long métrage de Benoît Jacquot, "Les Adieux à la reine", sera projeté, jeudi 9 février en ouverture de la 62e Berlinale. "The Iron Lady", ou "Thatcher sans le thatchérisme". Si la presse anglaise salue la performance de Meryl Streep en "Dame de fer", elle est nettement moins enthousiaste en ce qui concerne le film. Vingt ans de "Trafic" au Centre Pompidou. Hommage à la revue de cinéphiles fondée par le critique Serge Daney, et films choisis. Le cinéma rit en France et pleure aux Etats-Unis. Plus de 215 millions d'entrées en salles, un record qui n'avait pas été atteint depuis 1966. Les principaux films à l'affiche, mercredi 18 janvier. Le "Millénium" de David Fincher, thriller punk et métaphysique. Manipulateur ou créateur ? Derrière l'adaptation-remake du best-seller de Stieg Larsson, se dessine l'autoportrait d'un cinéaste. "Le Printemps de Téhéran" : Iran, la révolution en miettes. A partir de fragments de vidéos, des Iraniens en exil évoquent l'oppression de la contestation. "L'amour dure trois ans" : sur grand écran, Beigbeder se révèle léger. Le film est drôle et pétillant. Léger, au bon sens du terme. Les dialogues claquent, les personnages sont croqués avec le regard aiguisé du moraliste... "Ici-bas" : d'autres blessures assassines. Jean-Pierre Denis fait aujourd'hui d'une tragédie amoureuse entre une religieuse et un aumônier, sous l'Occupation, un champ d'étude de l'âme humaine. Comme hier pour les soeurs Papin. "Duch, le maître des forges de l'enfer" : la parole d'un héraut du mal. Sous le régime khmer rouge, qui a assassiné quelque deux millions de Cambodgiens entre 1975 et 1979, Kaing Guek Eav, dit Duch, a été, à la tête du sinistre camp S-21, un fonctionnaire zélé du génocide. Récemment condamné à trente-cinq ans de prison, il a accordé au cinéaste Rithy Panh, qui se met intelligemment en retrait, le privilège d'un entretien qu'il faut bien qualifier d'exceptionnel. Entre orgueil et déni, arguties et demi-aveu, tout le nuancier rhétorique du bourreau y passe, avec un front et une douceur qui sidèrent. "Turn Me On !" : plaisir solitaire et féminisme nordique. Un film sur une jeunesse décomplexée, et droite dans ses bottes. "Et si on vivait tous ensemble ?" : le 'club des cinq' du troisième âge. Un "club des cinq" du troisième âge décide de constituer un phalanstère pour vivre en commun les derniers jours. L'étonnante distribution (Jane Fonda et Pierre Richard, Guy Bedos et Geraldine Chaplin plus Claude Rich) et une propension à l'humour macabre battent en brèche la tendance sentimentale et l'humour facile du scénario. "Trust" : avertissement à l'usage des adolescents et de leurs parents. Exercice pédagogique sur les dangers de l'Internet pour les adolescents, "Trust" se distingue par la finesse du portrait de son personnage central, une adolescente victime d'un prédateur sexuel rencontré sur Internet. On sent que David Schwimmer (ancien interprète de la série "Friends") ne prend pas son sujet à la légère, et il a trouvé en Liana Liberato une interprète étonnante. Mais le devoir de démonstration didactique l'emporte trop souvent sur les exigences du cinéma. "Dubaï Flamingo" : quand t'es dans le désert.... Une poignée d'acteurs (Sergi Lopez, Vanessa Paradis, Florence Thomassin) sont jetés sur les routes de l'émirat pour des raisons qui n'apparaissent jamais tout à fait. Entre la folie du personnage central, l'incongruité du décor et l'inanité bizarre des dialogues, on tient là l'un de ces films qui ne s'effacent pas de la mémoire, en dépit du souhait des spectateurs. "A travers les branches d'un arbre" : de la difficulté de la poésie cinématographique. Un jeune homme, dont le père, à ce que l'on devine, a été un reporter de guerre disparu durant un conflit lointain (Irak ou Afghanistan, on ne sait pas vraiment), erre, dans un jardin, un terrain vague, une campagne en bord d'autoroute, à la recherche, peut-être, du souvenir de celui-ci. C'est un voyage sensoriel, la quête d'un lien perdu, effacé par le temps ou l'indifférence, un "ici et ailleurs" particulièrement candide où l'on apprend qu'il faut s'ouvrir à l'autre, le lointain, et aussi renouer, par-delà la mort, une relation filiale. Bref, un flot de banalités. David Fincher : "Lisbeth et Blomkvist, ces potes-là je les ai aimés". "Millénium" est le huitième long métrage du réalisateur de "Fight Club", "The Social Network" et de "L'Etrange histoire de Benjamin Button". Quand Robert Altman signait une série pionnière. "Tanner 88" lui rendit une liberté que le cinéma lui interdisait. "The Artist" : les Bafta Awards après les Golden Globes ?. Le film muet français est arrivé lundi en tête des nominations aux Bafta, les récompenses britanniques du cinéma, avec douze citations. Jean Dujardin, itinéraire d'un "gars". Vidéos. Prix d'interprétation masculine au Festival de Cannes et Golden Globe du meilleur acteur pour son rôle dans "The Artist", il vise désormais l'Oscar. Le rêve américain de "The Artist". Le film de Michel Hazanavicius avec Jean Dujardin est en route pour les Oscars, où la compétition sera plus difficile qu'aux Golden Globes. Après les Golden Globes, "The Artist" est prêt pour les Oscars. Le film français a remporté trois Golden Globes, dimanche soir, un bon augure à un mois et demi des Oscars. Blog - Désespéré, George Lucas abandonne Hollywood. Le créateur de "Star Wars" a dû produire et distribuer son dernier film sur ses propres deniers. Il compte passer aux petites salles du cinéma d'auteur. "Une nuit" : la tournée des grands ducs du commandant Weiss. Philippe Lefebvre ne fait pas preuve du génie plastique et tragique de Jean-Pierre Melville, mais il témoigne d'une belle fantaisie, sombre et virile. "Freakonomics" : leçon d'économie décalée. Une approche ludique des lois socio-économiques pour expliquer les comportements des individus en société. "Goodbye Mister Christie" : l'univers atroce de Phil Mulloy. L'animateur anglais Phil Mulloy, s'il n'évoque sans doute pas grand chose au grand public, possède son club de fanatiques et n'est pas un inconnu en France, où certains de ses films ("Mondo Mulloy", "Intolérance"...) ont été distribués. "Beau rivage" : le flic et la belle endormie. L'histoire d'un flic décavé qui tombe amoureux d'un fantôme pour tenter de sauver ce qui peut encore l'être. "Le Pacte" : paranoïa utilitaire. Un thriller paranoïaque gratiné qui décrit une cité (La Nouvelle Orléans d'après le cyclone Katrina) sous la coupe d'une société secrète omnipotente. "Anonymous" : écoeurant biopic de William Shakespeare par le réalisateur de 'Godzilla'. Roland Emmerich, cinéaste hollywoodien d'origine allemande, est au cinéma ce que le Hummer est à l'automobile : une machine de guerre grossière mais efficace. "Une vie meilleure" : la maturité de l'acteur Guillaume Canet. Sous la direction de Cédric Kahn, il incarne Yann, perdant magnifique de la course à l'argent. Les principaux films à l'affiche, mercredi 4 janvier. "Take Shelter" : puissant tableau d'Apocalypse. L'acteur était de passage à Paris, en septembre 2011, après la présentation de "Take Shelter" au Festival de Deauville. "Louise Wimmer" : au bord du gouffre avec fierté et élégance. "À l'âge d'Ellen" : personnel et navigant. "Louise Wimmer" : une guerrière sur le front de la précarité. "Les Acacias" : le bébé dans la cabine du 15-tonnes. "London Calling" : l'appel irrésistible du Swinging London en 18 films. A Paris, le cycle "London Calling" du Forum des images se met au rock'n'roll. Blog - Vin Diesel, acteur le plus téléchargé de l'année. Et le film le plus (illégalement) téléchargé de l'année 2011 est... "Fast and Furious 5", loin devant "Harry Potter" et le "Discours d'un roi". Blog - Cheetah, l'ami de Tarzan, est mort encore une fois. Le chimpanzé Cheetah, le partenaire comique de Johnny Weissmuller dans la série des films "Tarzan", serait mort le 24 décembre, à 80 ans. Las... C'est un faux, et le véritable singe a disparu il y a bien longtemps derrière les colline de Hollywood. Blog - L'affaire DSK inspire un projet de film d'Abel Ferrara. Selon le "Guardian", le cinéaste américain Abel Ferrara travaille actuellement sur un film inspiré en partie par le scandale sexuel qui a frappé Dominique Strauss-Kahn. Gérard Depardieu et Isabelle Adjani seraient associés à ce projet. Blog - Louis Vuitton porte plainte pour mise en scène d'un sac contrefait. La marque Louis Vuitton a porté plainte contre la firme Warner Bros., productrice du film Very Bad Trip 2, à cause d'une scène dans laquelle l'un des personnages fait passer une imitation d'un sac Louis Vuitton pour un authentique "Lewis Vuitone". Des fréquentations record et un phénomène : "Intouchables". Le nombre d'entrées en salles atteint un score jamais vu depuis 1966. "Habemus praesidentem" : Nanni Moretti présidera le jury de Cannes. "C'est pour moi un grand privilège", dit le cinéaste italien, Palme d'or en 2001 pour "La Chambre du fils". Nanni Moretti présidera le jury du 65e Festival de Cannes. Nanni Moretti succède au réalisateur et acteur américain Robert De Niro. Il a déjà présenté six films au Festival et siégé comme juré en 1997, lors de la cinquantième édition. Le palmarès de l'année des critiques du "Monde". Thomas Sotinel, Jacques Mandelbaum, Isabelle Regnier et Jean-François Rauger livrent leur sélection 2011. "Bruegel, le moulin et la croix" : Pieter Bruegel l'Ancien, star de cinéma malgré lui. Le cinéaste polonais Lech Majewski dissèque, dans "Bruegel, le moulin et la croix", le "Portement de croix" du maître flamand. "Let my people go !" : quand le retour du fils prodigue tourne à la catastrophe. "Let my people go !", première comédie de Mikael Buch mêle culture gay, fétichisme cinéphile et folklore juif. "Corpo celeste" : sous les yeux de Marta. Alice Rohrwacher peint le portrait délicat d'une adolescente de Calabre, entre foi et révolte. Justin Kurzel : "C'était comme si le diable surgissait". "Les Crimes de Snowtown" s'inspire d'un fait divers qui a traumatisé l'Australie en 1999. "Les Crimes de Snowtown" : aux antipodes de la loi, un père diabolique. Le premier long-métrage de Justin Kurzel a été inspiré d'un fait divers authentique survenu dans une petite ville de banlieue au nord d'Adelaïde en Australie. Blog - L'année cinéma 2011 en six minutes. Heure des rétrospectives : voici, sur YouTube, 351 morceaux de cinéma mixés en moins de six minutes, pour résumer l'année 2011. Un film français, "The Artist", en pole position dans la course aux Oscars. Le film de Michel Hazanavicius est distribué aux Etats-Unis par un pro de cette compétition, Harvey Weinstein, ex-patron de Miramax. 2011 : le relief au cœur de la question cinéma. Ils s'y sont tous mis, de Spielberg à Scorsese. Hollywood ne jurait plus que par la 3D. Au risque de déchanter ? "Echange Standard" : une comédie interchangeable. Les principaux films à l'affiche, mercredi 28 décembre. "Fruit défendu" : austère soleil de minuit. En plus des tourments de la catholique Marta, dans le passionnant Corpo celeste, les hasards de la programmation proposent cette semaine les affres métaphysiques de deux adolescentes luthériennes, d'obédience laestadienne. "L'Empire des Rastelli" : une histoire de lait qui tourne mal. Cette histoire de mozzarella et de jus de fruit est si passionnante qu'on en voudra toujours au réalisateur Andrea Molaioli d'en avoir fait un téléfilm un peu médiocre. "Malveillance" : la loge de la folie. Un dosage particulier entre l'art de la rhétorique traditionnelle et reconnaissable du film de terreur contemporain et celui de l'observation froide d'un monde quotidien. "Killing Fields" : dans les bas-fonds du Texas. Inspiré de faits authentiques, ce film se situe dans une ville du Texas qui fut le théâtre d'une série de meurtres et de disparitions. "30 minutes maximum" : un livreur de pizza transformé en bombe humaine. Après "Bienvenue à Zombieland", Ruben Fleischer cultive avec ce deuxième film une veine qui lui a plutôt réussi. "Maître du monde" : le golden boy qui se fit ermite. C'est un film étrange, à un personnage et sans dialogue. David Cronenberg : "Il faut hypnotiser le public". Sexualité, identité, double... Dans "A Dangerous Method", le réalisateur poursuit les thèmes qui lui sont chers. Les principaux films à l'affiche, mercredi 1er février. "Sur la planche" : à Tanger, le 'A bout de souffle' de quatre rebelles. Avec ses défauts et son énergie, le premier film de la Marocaine Leïla Kilani est un diamant brut, un chant de liberté. "Tatsumi" : le Japon à travers les yeux d'un mangaka. Le cinéaste singapourien Eric Khoo s'est emparé de la vie et de l'oeuvre du dessinateur Tatsumi. "Hanezu" : les desseins animistes de Naomi Kawase. Ce film japonais met en résonance les éphémères amours humaines et les forces de la nature. "Félins" : la loi de la savane magnifiée par la haute technologie numérique. Capturés par les caméras les plus perfectionnées, la course du guépard dans la savane ou le repas des lions atteignent une splendeur inédite. "In purgatorio" : à Naples, entre enfer et paradis. Le documentariste Giovanni Cioni, arpentant plusieurs lieux de Naples, cimetières et églises, y a rencontré un certain nombre de personnes, toutes guidées par une croyance dans l'existence du purgatoire, la certitude que les anonymes dépouilles, momies et ossements qui y sont entassés sont des âmes en attente du paradis, dont il convient de retrouver l'identité lorsqu'elles vous apparaissent en songe et à qui il est possible de demander des faveurs. Se dégage ainsi d'une suite d'interviews d'anonymes mais aussi de figures pittoresques d'une cour des miracles, une manière intense et poétique de pratiquer le catholicisme. "L'uomo in piu" : les débuts de Paolo Sorrentino, monsieur plus du cinéma italien. Réalisé en 2001, ce premier long métrage de l'auteur d'"Il Divo" ne sort que maintenant. Un chanteur de variétés et un footballeur partagent le même nom, Antonio Pisapia, dans la même ville, Naples. L'un est corrompu jusqu'à la moelle, l'autre d'une rectitude maladive. Sorrentino joue avec les reflets de ces deux histoires, pour peindre avec cruauté l'Italie à la veille du retour au pouvoir de Silvio Berlusconi. "Elles" : le mariage raté du chic et du scabreux. La prostitution est pour les cinéastes un sujet à risques. Ici, la tentation de l'abyme, sans l'abyme. "Detachment" : malaise enseignant, version américaine. Un jeune enseignant remplaçant débarque dans un lycée d'une banlieue difficile près de New York. Il se heurte à l'indifférence, parfois à la colère, d'adolescents frustrés, malheureux ou perdus. Il recueille une jeune fille toxicomane et prostituée. La qualité de l'interprétation conjure le danger de sécheresse didactique de certaines séquences. "République de la malbouffe" : Don Quichotte contre l'industrie agroalimentaire. Face aux groupes agroalimentaires qui imposent leur loi sur le marché, la restauration traditionnelle, respectueuse des produits comme des clients, a de plus en plus de mal à survivre. Un comble au pays de la gastronomie, où le restaurateur Xavier Denamur, sorte de Don Quichotte de la cuisine conçue comme art de vivre, mène campagne depuis quelques années pour que cela change. Ce film le suit, et nous avec. "Tucker & Dale fightent le mal" : allez hop, tout le monde s'entretue à la campagne. Comme le titre français de cette pochade le laisse deviner, il s'agit d'une parodie décomplexée et avouée, celle d'un cinéma horrifique dont "Delivrance", de John Boorman, et surtout "Massacre à la tronçonneuse", de Tobe Hooper, constituent les origines. Comme souvent dans ce genre d'exercice, l'énergie comique s'essouffle au bout d'un moment et le film peine à tenir la distance. Il contient pourtant quelques moments réussis comme celui où les personnages provoquent, par stupidité, leur propre mort dans des circonstances extravagantes. "La vérité si je mens 3" : la mondialisation ne réussit pas à la confection. Le distributeur de ce troisième épisode des aventures d'Eddie, Dov, Serge, Patrick et Yvan a fait preuve d'une réticence prolongée à l'idée de le montrer à la presse avant sa sortie. "Another Happy Day" : un mariage de trop. Et soudain c'est le drame, l'overdose : le mariage américain de trop qui risque de dégoûter à jamais le spectateur de ces noces pendant lesquelles une famille dysfonctionnelle se déchire. Pourtant tout avait bien commencé, avec Robert Altman. Cette fois, malgré les acteurs admirables réunis par Sam Levinson (Ellen Burstyn, Arthur Kennedy, Ezra Miller), on n'a qu'une envie, quitter le banquet pour aller voir des extraterrestres ou un documentaire sur les bergers kazakhs. Leïla Kilani : "J'étais une littéraire, je sacralisais l'écrit, mais pas l'image". Pour comprendre le cinéma de la réalisatrice de "Sur la planche", il faut l'écouter parler de Tanger. Eric Khoo : "Retrouver le monochrome des vieux mangas". Le succès mondial des longs métrages qu'il a dirigés en a fait une des figures du cinéma moderne. La Grèce pleure la mort de Theo Angelopoulos. "L'Autre Mer", film sur la crise grecque, était pour lui comme une renaissance. Il reste inachevé. Marina Hands, du cheval à la scène : l'art de se remettre en selle. Avec Gracieuse dans "Sport de filles", de Patricia Mazuy, elle retrouve enfin un rôle à la mesure de celui que lui avait offert Pascale Ferran en 2006 dans "Lady Chatterley". Pour Alexander Payne, sept années de réflexion. "The Descendants" est le premier long métrage du réalisateur américain depuis "Sideways" (2005). Aulnay-sous-Bois, racontée à trente ans d'intervalle. L'association Périphéries propose deux films à aller voir et discuter dans cette ville du 9-3. Blog - Avant "La Taupe", Gary Oldman a voulu tuer Léon. Le 8 février, on pourra voir "La Taupe", de Tomas Alfredson, d'après le roman de John Le Carré. Dans le rôle de George Smiley, Gary Oldman. La 84e cérémonie des récompenses annuelles du cinéma américain aura lieu à Los Angeles, dimanche 26 février. Les films de Martin Scorsese et Michel Hazanavicius font figure de favoris avec respectivement onze et dix nominations. "Sugar Man", le conte de Noël d'un rockeur miraculé. Ce documentaire retrace l'incroyable histoire de Sixto Rodriguez, ouvrier à Detroit, star en Afrique du Sud. Robert Guédiguian : "Avec cette convention, mes premiers films n'existeraient pas". Le réalisateur, producteur et syndicaliste critique le projet d'extension de la convention collective du cinéma, signée le 19 janvier. Survivre, revivre : en 2012, le cinéma a vécu mille et une vies. Dans un contexte de crise, l'année cinématographique a été marquée par des films d'une vitalité plurielle et mutante, à l'image de "Tabou" et d'"Holy Motors", qui dominent les classements des critiques du "Monde". Diamant éternel. A vue d'œil. Dans "5e Avenue, 5 heures du matin", l'écrivain et historien Sam Wasson revient sur la genèse du film "Diamants sur canapé" de Blake Edwards. Coppola tout à son horreur. Plein écran. Avant de devenir le metteur en scène du "Parrain" et d'"Apocalypse Now", Francis Ford Coppola a œuvré dans le cinéma de série B. Petite histoire de la fin du monde au cinéma. Combien de fois la Terre a-t-elle été menacée sur grand écran ? En cette période de fin du monde à la sauce maya, LeMonde.fr revient sur les représentations de l'apocalypse par le 7e art. Le tombeau de "Gladiator" mis à l'abri. L'acteur Russell Crowe s'est battu pour sauver la tombe du général romain qui a inspiré de façon lointaine le cinéaste britannique Ridley Scott. "Diamants sur canapé", "L'Inspecteur Harry" et "Matrix" préservés. Le Registre national du film américain a rendu publique, mercredi 19 décembre, sa liste annuelle de 25 films désormais classés "trésors culturels". Wong Kar-wai à l'honneur à la 63e Berlinale. Son dernier film, "Le Grand Maître", ouvrira la 63e édition du Festival du film de Berlin, du 7 au 17 février 2013. Cinéma : comment sauver un scénario bancal ?. Parfois les réalisateurs utilisent directement leurs personnages pour communiquer avec le public. Une méthode bien pratique pour maquiller les faiblesses d'un scénario. "Un jour de chance" : jeux du cirque et télé-réalité. La tête transpercée par un fer à béton, Roberto (José Mota) est en train de devenir une vedette en Espagne, son agonie un spectacle de télé-réalité. Une série de tableaux grotesques et noirs qui ne font pas tout à fait un film. "Le Concours de danse" : un film nomade, plus proche du reportage que du cinéma. Bess Kargman consacre son premier documentaire à un concours prestigieux qui récompense les jeunes talents mondiaux de la danse, le Youth America Grand Prix, réunissant chaque année 300 finalistes. "Vers où Israël ?" : Israël, un état des lieux. Fruit d'entretiens avec une quinzaine d'interlocuteurs, depuis l'historien Shlomo Sand jusqu'à l'écrivain Aharon Appelfeld, ce documentaire fixe la situation actuelle de l'Etat hébreu, guère propice au dialogue. "Arbitrage" : le calvaire du trader. Ce conte moral très noir permet à Richard Gere de briller de toute sa splendeur argentée. En gourou de la finance dépravé, il réussit à la fois à horrifier le public et à le mettre dans sa poche. "Télé Gaucho" : une comédie plutôt réussie doublée d'un récit d'apprentissage. Avec ce film consacré à l'aventure d'un collectif rassemblé, en 1996, autour d'une chaîne de télévision associative, Michel Leclerc confirme qu'il est une voix à part dans le paysage de la comédie française contemporaine. "Mes héros" : l'archétype de la francitude incarné par le couple Balasko-Jugnot. Le film d'Eric Besnard réunit Josiane Balasko et Gérard Jugnot pour incarner un couple de retraités conciliant mauvaise humeur et générosité. "Article 23" : une horripilante pantomime sur la souffrance au travail. S'inspirant de faits réels, Jean-Pierre Delépine illustre des situations de souffrance au travail dans une fiction où la laideur de la réalisation côtoie la nullité du jeu des acteurs. "Rude Boy Story" : un documentaire sans relief sur un groupe de reggae de Saint-Etienne. Pour lui donner une visibilité, et rendre compte de cette aventure collective, Kamir Meridja a suivi, pendant deux ans, le groupe Dub Inc. Le résultat, quelque part entre le reportage télé, le clip et le film institutionnel, manque d'incarnation. De l'autre côté du miroir avec Marina Abramovic. Le documentaire américain de Matthew Akers, "Marina Abramovic: The Artist is Present" sort en salles mercredi 12 décembre. Rencontre avec la papesse de la performance. Benjamin Renner : "Je cherche les situations inconfortables ; réalisateur, c'était parfait !". Tout juste sorti de l'école d'animateur (de films), il a été nommé réalisateur d'"Ernest et Célestine" aux côtés de Vincent Patar et Stéphane Aubier. Richard Gere : une combinaison de séduction et de bassesse. A 63 ans, l'acteur, à l'affiche d'"Arbitrage", reste une espèce de jeune premier, capable de trouver la part d'innocence et le besoin d'amour du plus cynique des grands de ce monde. James Bond, une escalade de la violence. D'après des chercheurs de l'université Otago, en Nouvelle-Zélande, le James Bond du XXIe siècle est bien plus violent que son sympathique ancêtre de 1962. Gérard Depardieu passe en Belgique. L'acteur âgé de 63 ans habite désormais à Néchin, dans un village proche de la frontière française connu pour abriter de riches expatriés. Il était trois fois Barbe-bleue. DVD. "Barbe-Bleue" en coffret, cadeau idéal pour cinéphile fan de littérature. "Intouchables" et "De rouille et d'os" dans la course aux Golden Globes. Les deux films sont nommés dans la catégorie "meilleur film étranger". L'actrice Marion Cotillard est également nommée en tant que "meilleure actrice". Des zombies dans le ventre du grand accélérateur du CERN. Des étudiants en physique ont tourné un film de série Z au CERN. Entretien avec Luke Thompson, scénariste et réalisateur de "Decay". Aux Etats-Unis, une campagne électorale chasse l'autre. A quelques semaines des Oscars, les grands studios hollywoodiens cherchent à reconquérir un jury qui boude leurs superproductions. "Ai Weiwei: Never Sorry" : un documentaire rythmé, mais contournant les ambiguïtés du personnage. Interdit de sortie de territoire, l'artiste dissident chinois Ai Weiwei livre son combat pour la liberté d'expression sur les réseaux sociaux. Alison Klayman, une journaliste américaine qui vit en Chine depuis 2006, l'a suivi au gré de ses combats contre le gouvernement chinois. "Le noir (te) vous va si bien" : le port du voile traité de façon trop simple. Ce procès du patriarcat, à travers les relations d'un épicier maghrébin et de sa fille, est mené avec une naïveté schématique encore accentuée par le parti pris de distanciation du metteur en scène. "Petits bonhommes" : tout petits films pour tout petits. Destinés aux moins de six ans, ces films hétéroclites risquent de ne satisfaire ni les parents, ni les enfants. Deux d'entre eux sont résolument médiocres, un troisième risque de terrifier ses petits spectateurs. "L'Histoire du petit Paolo" : musique et animation au programme. Avec pour fil directeur la musique, cet ensemble réunit quatre courts-métrages franco-belges aux styles bien distincts. Chacun explore le faisceau des techniques d'animation, avec inventivité. "Mais qui a re-tué Pamela Rose ?" : ré-enterrons-la vite et qu'on n'en parle plus. Gags poussifs, blagues molles au goût douteux, absurdités éphémères, ennuis durables et redondances crispantes : Kad et Olivier les enfilent comme des nouilles colorées sur un collier de fête des mères. "Sur le chemin des dunes" : le sage apprentissage d'un jeune homosexuel belge. Le film renoue avec une nostalgie douce-amère caractéristique de certaines fantaisies glauques de la fin des années 1980 type "Bagdad Café" ou les premiers films du duo Jeunet et Caro. Trois films italiens injustement oubliés à redécouvrir. Le Reflet Médicis à Paris projette, à partir du 5 décembre, "Primavera" (1950), de Renato Castellani, "La Chance d'être femme" (1955), d'Alessandro Blasetti, "La Corruption" (1963), de Mauro Bolognini. Le film sur la traque de Ben Laden distingué à New York. "Zero Dark Thirty" de Kathryn Bigelow a obtenu le prix du meilleur film, du meilleur réalisateur et celui du meilleur directeur de la photographie cette année, indique le Cercle des critiques de cinéma de New York. Gagnez vos places pour "Cogan : Killing Them Softly". Adapté du roman "L'Art et la manière", de George V. Higgins, le film raconte l'histoire de Jackie Cogan, chargé par les caïds de la mafia de trouver les auteurs d'un braquage de tripot clandestin. Entre des commanditaires indécis et des assassins fatigués, Cogan va avoir du mal à garder le contrôle d'une situation qui dégénère... La collection Clouzot rapporte 4,4 millions d'euros. Une huile sur toile exceptionnelle de Jean Dubuffet, "Femina dulce malum" ("Corps de dame taché de rouille et de lilas") a été adjugée à 1 521 000 euros. Hollywood-sur-Garonne : Toulouse saura aujourd'hui si son rêve de cinéma deviendra réalité. Aujourd'hui se clôt l'appel d'offres de l'Etat, qui met en vente 25 hectares d'une ancienne base aérienne militaire au sud-ouest de la Ville rose. Joe Wright : Anna, Keira, Léon, Vronsky et moi. Alors que les équipes de films se succèdent dans les palaces parisiens plus régulièrement encore que les aristocrates du golfe ou les oligarques chinois, il a fallu prendre le téléphone pour parler à Joe Wright. L'inconnu le plus célèbre d'Hollywood. Qui connaît le visage d'Andy Serkis ? L'acteur est pourtant une star. Son art : la "motion capture", cette technique qui donne vie à des créatures en captant les mouvements d'un comédien bien réel. Tolkienmania et stars à gogo en Nouvelle-Zélande. Pavoisée aux couleurs de la "Terre du milieu", Wellington a déroulé le tapis rouge pour Martin Freeman et Cate Blanchett, à l'affiche du premier volet des aventures de "Bilbo le Hobbit" dont la première mondiale a attiré des hordes de fans. Sur les écrans : "Les Invisibles", "Populaire" et "Rebelle". A l'affiche, mercredi 28 novembre : un documentaire émouvant qui met au jour l'histoire cachée des gays en France, une comédie enlevée et (trop) légère et un drame, tourné au Congo, sur les enfants-soldats. "Populaire" : idylle pour assureur et dactylo. Déborah François et Romain Duris dans une comédie romantique insouciante. Sébastien Lifshitz : "Es-tu un homme libre ?". Dans "Les Invisibles", le réalisateur recueille la mémoire d'homosexuels nés dans les années 1920 et 1930. "L'Age atomique" : volume maximum, substance minimum. Prix Jean Vigo 2012, le premier long-métrage d'Héléna Klotz cache, derrière sa pétaradante virtuosité formelle, une certaine vacuité. "Les Invisibles" : fragments d'un parcours amoureux. Ils s'appellent Yann, Pierre, Bernard, Jacques, Pierrot, Thérèse, Christian, Catherine, Elisabeth, Monique et Jacques. Ils sont homosexuels, ont tous plus de 70 ans. "Rebelle" : dans le cœur de l'enfant-soldat. Enlevée par les rebelles, armée, droguée, mère à 14 ans, Komona continuait de rêver d'amour. "Operacion E" : marchandage pour un enfant. Cette initiale, E, désigne Emmanuel Rojas, l'enfant de Clara Rojas, né pendant la captivité de sa mère aux mains des Forces armées révolutionnaires colombiennes (FARC) de 2002 à 2008. "Silent Hill : Révélation 3D" : le cimetière des seconds rôles. "Silent Hill" est un jeu vidéo dont on produit régulièrement de nouveaux épisodes. Aujourd'hui, des producteurs ont décidé de ressusciter cette marque au cinéma, avec un chapitre réalisé en relief. "Tango libre" : danse derrière les barreaux. JC, un gardien de prison à la vie monotone, n'a pour seule distraction qu'une leçon de tango hebdomadaire. "Best Plans" : "Des souris et des hommes", de l'autre côté de l'Atlantique. Joseph et Danny se sont rencontrés en prison. Le premier est un simple d'esprit doté d'un corps de colosse, le second une petite frappe grassouillette vivant de larcins minables et de trafics de drogue sans envergure. "L'Opéra du bout du monde" : le grand air de l'histoire malgache. Suivant la création d'un opéra contemporain réunionnais racontant l'arrivée des officiers de Louis XIV dans les îles de l'Océan Indien, ce filma la particularité de joindre le documentaire historique au documentaire musical. "California Dream 3D" : carte postale en relief. Envisager la Californie comme une terre de mythe et interroger la question du rêve américain à partir d'une liste de hauts lieux de l'histoire de cet état : le projet de ce documentaire est un peu mince. "Les Cinq Légendes" : le marketing à la conquête de l'imaginaire enfantin. Le rationalisme a prévalu: intitulé "The Rise of The Guardian" ("le soulèvement des gardiens") en anglais, cette pièce montée pour les fêtes est donc présentée par son distributeur français comme peu vraisemblable, la véracité des légendes étant impossible à établir. "Les Roses noires" : à l'ombre des jeunes filles en sweat. Les "roses noires", explique Hanane, 14 ans, ce sont ces filles qui cachent leur féminité. "Niko, le petit renne 2" : famille recomposée dans la toundra. Y a-t-il aujourd'hui un salut pour le cinéma d'animation, hors les studios hollywoodiens dont l'excellence en la matière n'est plus à démontrer? Oui, sans aucun doute, mais les place sont chères et comptées. "Mauvaise fille" : les infortunes de Justine au cinéma. Louise (Izia Higelin) apprend qu'elle est enceinte, au moment où sa mère Alice (Carole Bouquet) est rattrapée par le cancer. "Chasing Mavericks" : plat comme une planche de surf. A entendre les conseils que prodigue Frosty (Gerard Butler), surfeur buriné par la houle, à Jay, angelot bouclé, on pourrait presque croire à la transmigration des âmes, tant ils ressemblent aux dialogues de la défunte série "Kung Fu". "Piazza Fontana" : du plomb dans l'œil. Une vision simpliste de l'attentat de la Piazza Fontana, à Milan, en 1969. Agent double. James Bond a un train de vie à faire des bonds sur son siège. Pour le seul "Skyfall", l'addition s'élève à 3,7 millions d'euros. Loin devant le budget d'un agent informatique ! De "Starship Troopers" à la web-série : le devenir aérien de Paul Verhoeven. Au Festival de Rome, dans la nouvelle section CinemaXXI, le réalisateur a présenté "Tricked", une web-série interactive, c'est-à-dire écrite et réalisée à partir des contributions des internautes. Gagnez vos places pour "Cogan. Killing them softly". Adapté du roman L'Art et la Manière de George V. Higgins, le film raconte l'histoire de Jackie Cogan, chargé par les caïds de la Mafia de trouver les auteurs d'un braquage de tripot clandestin. Entre des commanditaires indécis et des assassins fatigués, Cogan va avoir du mal à garder le contrôle d'une situation qui dégénère… Les principaux films à l'affiche, mercredi 29 février. "Oslo, 31 août" : Anders, qui se bat contre son propre malheur. Le Norvégien Joachim Trier adapte "Le Feu follet" de Drieu La Rochelle pour son deuxième long métrage. "De mémoires d'ouvriers" : allez, allez, debout, les damnés de la Terre !. Une charge contre le capitalisme mondialisé vu depuis la Savoie. "En terrains connus" : de l'usage de l'accident pour briser la glace. Une fantaisie québécoise réjouissante. "Martha Marcy May Marlene" : une femme sous influence. Dans la tête de Martha qui a fui le vide sacrificiel d'une secte pour la solitude d'une vie. "L'Hiver dernier" : un western à la campagne. Filmer la paysannerie française d'aujourd'hui dans le style d'un western classique, ou d'un film de mafia américain. Le défi était de taille, et John Shank, cinéaste américain de naissance, européen d'adoption, l'a relevé sur le plan formel. La moindre scène donne lieu à une série de plans grandioses. Le film s'en trouve propulsé dans une dimension quasi mythique, que renforce la présence d'acteurs comme Aurore Clément ou Michel Subor. L'ennui, c'est que cette mise en scène grandiloquente est au service d'un récit d'une pesanteur difficile à supporter. "Rives" : Paris, capitale des solitudes. Trois solitudes dans Paris. Un adolescent des beaux quartiers qui fait l'école buissonnière. Une étudiante tchèque qui a le mal du pays. Un immigré vraisemblablement indien abusé par ses employeurs. Problème : le film ne justifie jamais ce rapprochement, hors l'arbitraire du montage alterné qui les filme dans leur désarroi en leur ôtant l'usage de la parole. Cela s'appelle un passage en force, qui casse plus sûrement qu'il ne passe. "Le Territoire des loups" : Liam Neeson porte le chaperon. Un groupe d'employés d'une raffinerie de pétrole, en plein coeur de l'Alaska, survit à l'accident de l'avion qui le transportait et tente de cheminer à travers une contrée glaciale, traqué par une meute de loups qui réduit progressivement la distribution du film. Plutôt que de s'en tenir à une approche strictement comportementaliste, cinéaste et scénaristes surchargent le stoïcisme mâle des personnages de considérations diverses, et souvent oiseuses, à coups de retours en arrière ridicules et d'emphase sentimentale. Dommage. "Extrêmement fort et incroyablement près" : un enfant qui devrait être vu, mais pas entendu. Imaginez qu'au cinéma, vous regardiez à l'écran les illustrations d'un roman parlant d'un petit garçon new-yorkais orphelin de père après les attentats du 11 septembre 2001, pendant qu'un enfant assis à côté de vous lit à haute voix un monologue pendant plus de deux heures. Ce serait extrêmement irritant et incroyablement long. Joachim Trier : "Montrer la façon dont on passe à côté les uns des autres". "Oslo, 31 août" est le deuxième long métrage de Joachim Trier, après "Nouvelle Donne" (tourné en 2006, sorti en France en 2008). A 38 ans, le cinéaste est un enfant de la balle. Ces Français qui, avant eux, ont conquis des Oscars. Les dix nominations du film de Michel Hazanavicius, "The Artist", le plaçaient déjà largement en tête du palmarès des longs métrages français nommés aux Oscars. Le long parcours des combattants. Du Festival de Cannes aux Oscars d'Hollywood, "The Artist" aura grimpé toutes les marches. Portfolio - Oscars 2012 : la consécration pour "The Artist". Le film de Michel Hazanavicius finit en apothéose à Hollywood son parcours du combattant entamé à Cannes. Il reçoit cinq Oscars, dont les trois plus prestigieux (meilleur film, meilleur réalisateur et meilleur acteur pour Jean Dujardin), et deux plus "techniques" (musique et costumes). Radiozapping - Radiozapping : Le fabuleux destin de "The artist". Dossier - Césars 2012 : les lauréats vus par "Le Monde". Retrouvez les critiques des films distingués le 24 février par les Césars 2012, telles qu'elles avaient été publiées dans "Le Monde" lors de leur sortie en salles. Au Barney's Beanery, Wyatt demande : c'est qui, Dujardin ?. La plus courue mais la plus fermée des "viewing parties" est celle du fameux magazine "Vanity Fair". En souvenir de la Babel du cinéma. A l'aube du tout-numérique, les professionnels ont voulu saluer la fin d'une ère. "The Artist" : du jamais-vu pour un film français à Hollywood. Meilleur film, meilleur réalisateur, meilleur acteur, meilleure musique, meilleurs costumes... Cinq Oscars pour le film de Michel Hazanavicius. Jean Dujardin, un gars dans les étoiles. C'est l'histoire d'un Français on ne peut plus français, né dans les Hauts-de-Seine et enraciné dans les Yvelines, avec un petit vent de sud-ouest. Vidéo - Meilleur film pour The Artist. Oscars 2012 : le sacre de "The Artist". Le film de Michel Hazanavicius a remporté cinq Oscars à Los Angeles, dans la nuit de dimanche 26 à lundi 27 février : meilleur film, meilleur réalisateur, meilleur acteur (Jean Dujardin), meilleure musique et meilleurs costumes. Blog - Une journée bolchevique à la Berlinale. C'est l'un des privilèges du Festival du film de Berlin que de pouvoir faire résonner plus fort certains films historiques, comme "Octobre" d'Eisenstein. "Une vie de chat", l'autre film français nominé aux Oscars. Le thriller défendra la "French animation" le 26 février à Los Angeles. Berlinale 2012 -. Le film "Les Adieux à la reine" ouvre la 62e Berlinale. La comédie de Benoît Jacquot est la première des 400 projections prévues au Festival du film de Berlin. Laurent Perrin, réalisateur, est mort. Le cinéaste, compagnon de route d'Olivier Assayas, notamment aux "Cahiers du cinéma", était hospitalisé depuis août dernier à Paris. Blog - Ben Laden mort-vivant revient encore. Le film de zombie figurant Oussama Ben Laden est-il en passe de devenir un genre ? Blog - "Cat Listening to Music" : une vidéo de Chris Marker ou pas ?. Je ne sais rien sur cette vidéo, sinon qu'à en croire l'éditeur Criterion qui l'a fait circuler hier sur Twitter, elle serait de Chris Marker, le réalisateur de "La Jetée". Robert Littell : "Kim Philby reste une énigme". "La Taupe", en salles le 8 février, transpose à l'écran un roman de Le Carré inspiré par l'histoire du plus fascinant agent double du XXe siècle. Entretien avec Robert Littell, qui lui a consacré un livre. Les principaux films à l'affiche, mercredi 8 février. "La Taupe" : l'épopée des bureaucrates grisâtres de Sa Majesté. Mis en scène par le Suédois Tomas Alfredson (auteur de "Morse"), cette lutte épique et mesquine entre Occident capitaliste et Orient communiste bouillonne d'énergie. "Go Go Tales" : en effeuillant la nostalgie. Abel Ferrara réinvente un New York interlope peuplé de strip-teaseuses au grand coeur. "L'Inconsolable" : autoportrait du cinéaste Jean-Marie Straub en Orphée. D'après Barrès, Pavese et Kafka, quatre courts métrages empreints de tristesse et d'intelligence. "La Place" : l'Algérie d'aujourd'hui au rythme d'une comédie musicale décalée. Dahmane Ouzid propose une chronique fantaisiste de la réalité quotidienne. "Un monde sans femmes" et "Le Marin masqué" : il ne faut pas hésiter sur les moyens. Deux petits films qui en valent bien des grands évoquent la fragilité des rapports amoureux. "Noces" : échographie de la gestation d'une oeuvre lyrique. Philippe Béziat filme l'élaboration d'une mise en scène de "Noces", opéra-ballet de Stravinsky. "My Land" : faire surgir une parole impossible. Le Marocain Nabil Ayouch tente de susciter un dialogue entre exilés palestiniens et Israéliens. "En secret" : pas de révolution pour les jeunes filles en fleur. Tourné au Liban sous surveillance, le premier long métrage de l'Américano-iranienne Maryam Keshavarz ne prend aucun parti, et surtout pas celui de la révolution. Centré sur deux adolescentes dont le rêve d'émancipation se heurte à la vigilance sociale iranienne, "En secret" fait de ses héroïnes un portrait tout en retenue, au point que leur histoire, marquée par la tentation de la drogue et les amours lesbiennes, en oublie de sentir le souffre. L'Iran, un pays presque comme les autres ? Une façon différente, pas inintéressante, de conjurer les vieux démons de l'exil. "Fleurs du mal" : une histoire d'amour parisienne version 2.0. Dans un hôtel parisien où elle vient se réfugier, Anahita, une étudiante originaire de Téhéran qui a fui les violences de la révolution iranienne, fait la connaissance de Gecko, un danseur de rue qui gagne sa vie comme garçon d'hôtel. Ils tombent amoureux, malgré le mur dressé entre eux, qui se traduit dans le film par l'irruption d'images d'Internet dans les tête-à-tête entre les deux amants. Ce dispositif produit quelques belles scènes, mais il est aussi la limite du film qui s'y tient de manière un peu trop rigide, presque scolaire. "JC comme Jésus Christ" : le metteur en scène est un ado. En forme de documentaire, cette satire du cinéma vient d'un camp qui est d'habitude l'objet de railleries : les acteurs. Jonathan Zaccaï passe derrière la caméra et invente un personnage horripilant d'adolescent génial, qui a engrangé Palme d'or et César avant d'avoir eu son bac. Dans le rôle, Vincent Lacoste ("Les Beaux Gosses") est parfait. La pochade manque de consistance (elle a manifestement été tournée à la va-vite) mais pas d'esprit, tout en comptant avec la collaboration de figures du cinéma parisien tout à fait disposées à se laisser tourner en ridicule, d'Elsa Zylberstein à Kad Merad et Gilles Lellouche, que l'on voit auditionner pour le rôle de Marc Dutroux, dont le petit génie veut mettre en scène la vie sur le mode de la comédie musicale. "Jeux d'été" : amours enfantines au soleil de Toscane. Dans un camping au bord de la mer Tyrrhénienne, deux familles se déchirent pendant que les enfants abordent les rivages mystérieux de l'adolescence. D'un côté, un couple de Romains et leurs deux fils terrorisés par la violence du père, de l'autre, une mère qui élève seule sa fille. Sur un canevas qui a beaucoup servi, Rolando Colla brode quelques variations plus convaincantes du côté du vert paradis que de celui des grandes personnes. Les jeux des enfants, qui se sont installés entre les rangs d'épis de maïs d'un champ, prennent une tournure cruelle et passionnée grâce à une mise en scène qui joue sur l'éblouissement de la lumière et les tourments amoureux. "Une bouteille à la mer" : les bons sentiments sont solubles dans l'eau salée. Choquée par un attentat qui a lieu dans son quartier, une adolescente israélienne, d'origine française, écrit un message humaniste et indigné aux terroristes, ou aussi bien au premier qui le trouvera dans la bouteille le portant vers le rivage de Gaza. Un groupe de jeunes Palestiniens pour le moins sceptiques la réceptionne, et l'un d'eux décide de relever secrètement le défi de la correspondance, sous le nom sarcastique de Gazaman. Un dialogue électronique s'instaure entre les deux jeunes gens, progressant vers une amitié virtuelle dont l'irénisme finit par désarmer aussi le spectateur. Le film est adapté d'un roman de Valérie Zenatti ("Une bouteille dans la mer de Gaza", L'Ecole des loisirs). "Zarafa" : film nomade pour girafe et enfant. Maki, un petit orphelin soudanais, s'est pris d'affection pour une girafe. Cette amitié l'entraîne dans une grande aventure : à travers le désert, au-dessus de la Méditerranée, jusqu'au Jardin des plantes à Paris... Si la beauté des décors et des couleurs est à mettre au crédit du film, le rocambolesque tourne un peu à vide, greffé sur une vision folklorique de l'Afrique. Live - Oscars 2012 : bilan de la 84e cérémonie. Le film de Michel Hazanavicius, "The Artist", a reçu notamment les Oscars du meilleur film, du meilleur réalisateur et du meilleur acteur (pour Jean Dujardin). Revivez la remise des récompenses annuelles du cinéma américain. Portfolio - Césars 2012 : le triomphe de "The Artist". Le film de Michel Hazanavicius, déjà auréolé de son succès public et de nombreuses récompenses à travers le monde, a largement devancé, vendredi 24 février, ses trois principaux concurrents : "Intouchables" (César du meilleur acteur pour Omar Sy), "Polisse" et "L'Exercice de l'Etat". Omar Sy, César !. Son rôle dans "Intouchables", d'Eric Toledano et Olivier Nakache lui vaut le prix du meilleur acteur. "The Artist", de Michel Hazanavicius reçoit six trophées, dont meilleur film, meilleur réalisateur et meilleure actrice (Bérénice Bejo). "The Artist", grand vainqueur des Césars 2012. Le film de Michel Hazanavicius a raflé six Césars (sur les dix nominations), dont ceux du meilleur film, meilleur réalisateur et meilleure actrice pour Bérénice Bejo. Live - Revivez les moments forts de la cérémonie des Césars. Le César du meilleur film a été remis, vendredi 24 février, au réalisateur Michel Hazanavicius pour "The Artist" par le président de la cérémonie, Guillaume Canet. Revivez la remise des récompenses annuelles du cinéma français. Blog - Combien coûterait la construction de l'Étoile noire de "Star Wars" ?. Des étudiants américains de Pennsylvanie ontvoulu chiffrer la construction de l'Etoile noire qui sert de base à l'empire galactique de Palpatine dans la série "Star Wars". "Bovines", la limousine du documentaire. A notre demande, Maryse Celerier, éleveuse dans le Limousin, a visionné le documentaire sur la vie des vaches charolaises, tourné dans le Calvados. Les principaux films à l'affiche, mercredi 22 février. "Cheval de guerre" : Steven Spielberg dans la Grande Guerre. Un jeune homme et son cheval traversent ce conte cruel sur la folie meurtrière des hommes. "Albert Nobbs" : dans un Dublin victorien, l'équivoque d'une travestie. Voilà trente ans que Glenn Close veut porter à l'écran ce personnage qu'elle a interprété sur scène à Broadway. "Tabu", de Miguel Gomes, enchante la Berlinale. Une vision fantomatique de l'Afrique par un réalisateur inventif qui a réussi à désarmer une armée de critiques professionnels, lors de sa projection de presse. Blog - Berlinale : la leçon de cinéma de Keanu Reeves. A Berlin, il a présenté "Side by Side", un documentaire réalisé par Chris Kenneally, dans lequel l'acteur - qui a également produit le film - interroge aussi bien les réalisateurs que les directeurs de la photographie. Blog - Berlinale : le goût du cinéma, version basque. Andoni Luis Aduriz, le chef du restaurant Mugaritz, était le héros de la soirée Culinary Cinema au Festival du film de Berlin. Vidéo - Extrait exclusif (1/2) : "Cheval de guerre", de Steven Spielberg. Un extrait du nouveau film du réalisateur d'"E.T.", d'"Indiana Jones" et d'"Il faut sauver le soldat Ryan", en salles mercredi 22 février 2012. Vidéo - Extrait exclusif (2/2) : "Cheval de guerre", de Steven Spielberg. Les principaux films à l'affiche, mercredi 15 février. "La Désintégration" : le film qui répond à Claude Guéant. Face à l'intégrisme, le ministre dénonce l'islam, quand Philippe Faucon, lui, raconte l'exclusion sociale. "Amador" : à Madrid, l'agonie d'un vieil anarchiste. Le réalisateur Fernando Leon de Aranoa s'essaie, difficilement, à la comédie noire. "La Vie d'une autre" : Sylvie Testud voyage dans le temps. L'actrice se fait réalisatrice au détour d'un récit faussement fantastique, vraiment romantique. "Je suis venu vous dire..." : montage d'archives sur la vie et l'œuvre de Serge Gainsbourg. Joli montage d'archives consacré à la vie, à l'œuvre, aux amours de l'auteur de "La Javanaise". Comme toujours quand il s'agit de Gainsbourg, on est dans le mythe et dans la nostalgie. L'auteur, fidèle à son dispositif, ne pousse pas plus loin l'analyse. Dommage. "Le Jardinier qui voulait être roi" : l'œil en relief et l'œil en creux. Composé de deux courts métrages d'animation adaptés des contes de Jan Werich, ce film tchèque ne s'adresse pas seulement aux plus jeunes. Par-delà l'unité d'inspiration littéraire, et leurs qualités individuelles de réalisation, c'est lorsqu'on les oppose, à l'œil et à l'oreille, que les deux films intéressent le plus. Si le second touchera aisément un large public, le premier, étonnamment mélancolique et visuellement moins lisse, parlera sans doute mieux à l'adulte, et à ceux des enfants dont l'humeur n'est pas trop légère. "La Dame de fer" : une biographie vaine pour un colosse politique. Meryl Streep, en course pour les Oscars, incarne méticuleusement Margaret Thatcher. "10 hivers à Venise" : rendez-vous ratés sur la lagune embrumée. De 1999 à 2009, les rendez-vous ratés de Camilla et Silvestro, qui se sont rencontrés un soir de décembre sur un vaporetto. L'ambition est de chanter l'imperfection de la vraie vie qui ne tombe jamais juste. Ici, ce sont les artifices du scénario qui ne prennent pas. "Dos au mur" : un thriller qui reste suspendu dans le vide. Un ancien policier, récemment évadé de la prison dans laquelle il a été incarcéré pour vol et corruption, menace de se jeter dans le vide depuis la corniche de l'hôtel où il a pris une chambre. Va-t-il se sauter ou tout cela n'est-il qu'une diversion ? "Dos au mur" s'éloigne rapidement du suspense induit par la situation de départ pour proposer un thriller rocambolesque, aux péripéties tout aussi infantiles que prévisibles, à la psychologie rustique et à l'humour épais. "Howl" : biopic grotesque du poète Allen Ginsberg. Biopic d'Allen Ginsberg centré sur le scandale provoqué par la parution, en 1957, de son célèbre poème "Howl", et du procès en obscénité qui s'en est suivi, ce film trahit de bout en bout l'esprit révolutionnaire de cette œuvre fondatrice de la Beat Generation. Entre l'interprétation pontifiante de James Franco, et les scènes d'animation hideuses qui illustrent le poème, le film distille un profond ennui. La mémoire de ce poète, de ce mouvement, mérite mieux qu'un traitement si désinvolte. "La Mémoire dans la chair" : vaine évocation des derniers temps du franquisme. Faute de moyens, matériels et artistiques, cette évocation du retour en Espagne d'un émigré politique, aux dernières heures du franquisme, courait à l'échec. Celui-ci est consommé par une distribution francophone qui tente sans grand succès de dissimuler son accent lorsqu'il lui faut parler espagnol. "Voyage au centre de la Terre 2" : la néantisation culturelle en couleurs et 3D. Précédé d'un navrant court métrage mettant en scène les Looney Tunes, le deuxième volet d'une saga qui n'a décidément aucun lien avec Jules Verne confirme son absence totale d'inventivité, de structure et de culture. L'aventure exotique du beau-père et du beau-fils brasse tous les clichés du genre avec une rare vigueur. Le résultat visuel est d'une laideur aussi constante que surprenante, quand on sait qu'il a bénéficié des technologies qui formèrent il y a peu les jungles hypnotiques d'"Avatar". "Sur certains forums, on se fait déjà insulter, traiter de traîtres...". Rashid Debbouze, Mohamed Nachit, Ymanol Perset, Yassine Azzouz, Kamel Laadaili portent sur leurs épaules le film de Philippe Faucon, "La Désintégration", et n'ont pas fini de faire parler d'eux. "La Grande Illusion" : un chef-d'oeuvre de Renoir en copie restaurée. Sorti en 1937, ce film pacifiste mais sans illusions fut le plus grand succès de son auteur. "Hercule contre Hermès" menacé. Le sujet du film documentaire de Mohamed Ulad fait-il peur à ses distributeurs ? Blog - Berlinale : Jason Reitman, jeune réalisateur adulte. Le réalisateur de "Juno" est au Festival du film de Berlin pour présenter son nouveau film avec Charlize Theron, "Young Adult". La comédienne Sophie Desmarets est morte. "J'aime faire rire et rire moi-même. La gaîté est le plus précieux des biens de ce monde", affirmait l'actrice qui avait été à l'affiche de nombreuses pièces de théâtre de boulevard. La Berlinale se sent pousser des ailes. Depuis qu'il a consacré "Une séparation" l'an passé, le Festival du film de Berlin se fait audacieux. Blog - La Berlinale célèbre saint Bob Marley. Après la projection du "Marley", de Kevin Mcdonald, il y avait, à la tribune de la salle des conférences de presse, le réalisateur (qui est aussi celui du "Dernier Roi d'Ecosse") et Rohan Marley, l'un des onze enfants de Bob. "The Artist" triomphe aux Bafta britanniques. Le film muet de Michel Hazanavicius, avec Jean Dujardin dans le rôle principal, a reçu les récompenses pour le meilleur réalisateur, le meilleur acteur, et surtout le titre de meilleur long métrage. Blog - Berlin, l'Ours d'or et les vieux frères. Le jury présidé par Mike Leigh a décerné la récompense suprême de la Berlinale à "Cesare deve morire" de Paolo et Vittorio Taviani. Trente-cinq ans après leur triomphe à Cannes pour "Padre padrone", les frères pourront décider de savoir qui garde l'Ours, qui garde la Palme. Les frères Taviani remportent l'Ours d'or de la 62e Berlinale. L'idée de Cesare deve morire, en partie filmé en noir et blanc, est venue aux deux frères alors qu'ils assistaient à une représentation de "L'Enfer" de Dante au cœur de la centrale de Rebibbia à Rome. En attendant le palmarès de la 62e Berlinale, annoncé samedi 18 février au soir, j'ai vu mes deux derniers films à Berlin, "Rebelle" et "The Connection". Vidéo - "The Artist" : rencontre avec Bérénice Bejo et Michel Hazanavicius. La veille de l'annonce des dix nominations de "The Artist" aux Oscars, "M le magazine" et LeMonde.fr ont rencontré son actrice principale et son réalisateur, Bérénice Bejo et Michel Hazanavicius. Ils reviennent sur leurs premiers pas dans l'univers hollywoodien après le succès fulgurant du film aux Etats-Unis. Blog - Les affiches du dernier film de Dujardin censurées. Sur l'une d'elles, Jean Dujardin tient les jambes nues d'une femme, en position acrobatique. Dans l'autre, Gilles Lellouche explique au téléphone que "ça va couper chérie, je rentre dans un tunnel", pendantqu'une autre femme, sans visage également, s'affaire autour de sa braguette. Le destin de Hollywood-sur-Garonne entre les mains de l'Etat. Les studios américains Raleigh ont fait sensation en juin 2011, manifestant leur intérêt pour les 300 hectares de l'ancienne base militaire de Francazal afin d'y construire les plus grands studios du monde. "Zarafa" : road movie pour girafe et jeune bédouin. Mika, un petit orphelin soudanais, s'est pris d'affection pour une girafe. Cette amitié l'entraîne dans une grande aventure : à travers le désert, au-dessus de la Méditerranée, jusqu'au Jardin des plantes à Paris... Si la beauté des décors et des couleurs est à mettre au crédit du film, le rocambolesque tourne un peu à vide, greffé sur une vision folklorique de l'Afrique. "El Chino" : lieux communs mondialisés. "El Chino" fonctionne sur l'éternelle histoire du misanthrope touché par la grâce et accessible, enfin, au sentiment. Le héros en est un quincaillier solitaire qui recueille, malgré lui, un émigré chinois qui erre dans Buenos Aires, en quête de sa famille. Au contact de l'homme, qui ne parle pas espagnol et qui s'incruste chez lui, la vie minutieusement organisée du commerçant va se dérégler irrésistiblement, malgré tous ses efforts. Dans un style passe-partout, ce film pourrait provenir de n'importe quel point du monde tant il relève d'une sorte d'espéranto audiovisuel. "Underworld : nouvelle ère" : rien de nouveau sous la lune. Quatrième volet d'une saga lucrative, "Underworld : nouvelle ère" reste fidèle - et c'est bien dommage - aux grands principes de ses prédécesseurs. Intrigue minimaliste, dialogues sans légèreté et combats sans panache, font de ce nouvel opus un festival de premier degré qui demeure efficace dans son registre. On est lassé, cependant, d'attendre que l'ambition vienne. "Recherche bad boys désespérément" : déprimante chasseuse de primes. Une jeune femme (Katherine Heigl) vient de perdre son job. Un vague cousin l'engage comme chasseuse de primes. Le scénario pourrait être délirant, mais il a été raboté de tous les côtés pour convenir à tous les publics. Dans cet univers, Katherine Heigl, la plus lisse et la moins audacieuse des actrices de comédies américaines (connue notamment pour son rôle dans "En cloque, mode d'emploi"), est parfaitement à sa place. Gary Oldman, le caméléon qui venait de Londres. De Sid Vicious à George Smiley, des années punk aux services secrets de Sa Majesté, l'itinéraire d'un prolétaire, héritier d'Alec Guinness et de Peter Sellers. Blog - Clint Eastwood au Superbowl : publicité pour Chrysler ou pour Obama ?. Pour l'instant, on ne trouvera pas "It's Halftime in America" dans la filmographie du réalisateur de "Gran Torino". Diffusé à la mi-temps du Superbowl, ce film de deux minutes est une publicité pour des voitures. Le cinéma hongrois dans les mains de "Terminator". Andrew G. Vajna, ancien producteur de films d'action, est chargé de restructurer le secteur. Ben Gazzara, superbe dilettante. Interprète de séries télévisées et homme de théâtre, l'acteur a tourné dans plus de cent longs métrages, dont trois sous la direction de John Cassavetes. "Portrait au crépuscule" : le viol ou la violence du pouvoir. Venu d'un pays gangrené par l'autocratie, le cri de rage d'une jeune réalisatrice russe. "Chronicle" : des superhéros pour incarner le mal-être adolescent. Ce film de Josh Trank propose une allégorie prosaïque et amère d'une jeunesse en souffrance. "Ulysse, souviens-toi !" : l'odyssée fantomatique de Guy Maddin. Auteur d'une oeuvre artisanale hantée par le cinéma muet, le Canadien fétichiste passe au polar. "Bullhead" : polar flamand bourré de testostérone. Petit éleveur impliqué dans un trafic d'hormones, Jacky Vanmarsenille est un colosse taiseux, lui-même dopé à la testostérone à la suite d'un très douloureux traumatisme infantile. Alors qu'il doit faire affaire avec un redoutable gang, ce passé lui remonte violemment dans l'estomac. Sur un sujet dont le centre de gravité se situe aussi bas, ce polar flamand, premier long métrage atmosphérique et poisseux à souhait, s'élève par la vertu d'un style incontestable. "Au pays du sang et du miel" : le geste courageux mais insensé d'Angelina Jolie. Sur fond d'histoire d'amour, la star américaine revient sur la guerre en ex-Yougoslavie. "Bovines ou la vraie vie des vaches" : pastorale pour vache charolaise et bocage normand. Des vaches. Blanches. Un paysage vallonné, typique du bocage normand. Vert. Le film ne montre rien d'autre, ne dit rien d'autre. Ce pourrait être d'un ennui mortel. C'est au contraire une belle invitation au voyage. Le voyage ? Une petite heure passée en compagnie de ces animaux qui font tellement partie du paysage qu'on ne s'arrête pas pour les observer. En proposant de les regarder, en donnant à voir leur beauté, Emmanuel Gras invite en quelque sorte à les respecter. "Ingrid Jonker" : biopic un peu lisse d'une grande poétesse sud-africaine. Ce film retrace la vie d'adulte de la poétesse afrikaaner Ingrid Jonker, qui s'est donné la mort en 1965, à l'âge de 32 ans. On suit sa trajectoire depuis le moment où elle quitte son mari, dans les années 1950, jusqu'à celui de sa mort. Années d'éveil politique, de montée en puissance d'un sentiment de révolte de plus en plus dévorant - contre le patriarcat autant que contre le régime de l'apartheid -, et qui la conduisent dans le même temps vers la folie. "L'Œil de l'astronome" : Jean Kepler, une étoile dans l'obscurité. L'auteur de ce film, passionnant documentariste ("Les Derniers Marranes", "La langue ne ment pas"...), a décidé, semble-t-il, de jouer avec le feu. Premier défi : évoquer la figure de Jean Kepler, mathématicien et astronome du XVIIe siècle, méconnue du profane. Deuxième défi : le faire par le biais d'un chapitre aussi peu connu de sa vie scientifique. Troisième défi : enrober le tout dans une fiction abrasivement minimaliste. Un documentaire aurait sans doute mieux rendu justice à son sujet. "La Mer à boire" : parabole inutile pour une caricature de crise. Suivant la triste histoire de Georges (Daniel Auteuil), patron d'un chantier naval menacé de faillite, "La Mer à boire" fait surtout le portrait d'une France en crise. Alternant dialogues infructueux et grandes scènes de colère, le film de Jacques Maillot forme un tableau social manichéen, où de méchants nantis persécutent des démunis innocents. Simpliste dans son analyse du phénomène, "La Mer à boire" proteste très fort sans construire et sans convaincre, tandis que Daniel Auteuil se démène à vide dans un rôle qu'on jurerait l'avoir déjà vu jouer cent fois. "Sécurité rapprochée" : thriller laborieux sous couvert de film d'espionnage. Sur un motif proche du haletant "Les Trois Jours du Condor" (1975), de Sidney Pollack, voici un film qui trompe son monde. Annoncé comme un thriller d'espionnage (un ex-agent aguerri et une jeune recrue crédule sont la proie d'une CIA corrompue jusqu'à la moelle), le film est surtout une succession métronomique de mitraillages et d'explosions, reliés par l'indigence et la laideur d'une intrigue réduite à un pur prétexte. Janusz Kaminski : "Je ne trouve pas la guerre belle, mais je sais qu'il y a une beauté dans les gestes de la guerre". Voilà presque vingt ans, depuis "La Liste de Schindler", en 1993, que le chef opérateur élabore l'image des films de Steven Spielberg. Glenn Close, qui a interprété Albert Nobbs au théâtre, le rêvait au cinéma. Réputée pour ses rôles de femme forte, l'actrice se métamorphose en terne majordome. Deux femmes et un film rudement russes. Olga Dykhovichnaya, la brune, est l'interprète et Anguelina Nikonova, la blonde, la metteuse en scène de "Portrait au crépuscule". L'Oscar du fard. Donner à un acteur l'apparence d'un personnage historique, changer son âge, son sexe ou son espèce : les maquilleurs de cinéma ne griment plus, ils transforment. Hollywood à la conquête de l'Est. Un accord a été signé après la visite du numéro deux chinois, Xi Jinping, aux Etats-Unis. Pavé - Annonce [Bizdev] Darqroom Droite_cinema_pos2. Le "César" des frères Taviani, Ours d'or à Berlin. La 62e Berlinale a récompensé "Cesare deve morire", tourné dans une prison romaine. "The Artist" récompensé en Espagne. Le film muet de Michel Hazanavicius a reçu, dimanche 19 février à Madrid, le prix du meilleur film européen lors de la remise des Goyas, les plus hautes récompenses du cinéma espagnol. Portfolio - Berlinale 2012 : l'Ours d'or décerné aux frères Taviani. La principale récompense du 62e Festival du film de Berlin a été attribuée, samedi 18 février, à leur film "Cesare deve morire" ("César doit mourir"), par le jury présidé par le réalisateur britannique Mike Leigh. Chef de file du cinéma égyptien, il termine une fiction sur les révoltes et les événements qui ont suivi. Ben Gazzara, acteur de John Cassavetes, est mort. Il avait débuté au théâtre à Broadway en 1956 grâce à Elia Kazan dans "La Chatte sur un toit brûlant" de Tennessee Williams. Menant parallèlement une carrière au théâtre, à la télévision et au cinéma, il devint dans les années 1970 l'un des acteurs fétiches de John Cassavetes. Le "kit de survie" de Thomas Lacoste, cinéaste très politique. Cinq ans et une présidentielle plus tard, l'infatigable réalisateur sort un coffret de 47 films réunis dans neuf DVD, "Penser critique", aux éditions Montparnasse. Dossier - Oscars 2012 : la marche triomphale de "The Artist". Le film de Michel Hazanavicius est entré dans la légende des Oscars, le 26 février, en remportant cinq statuettes, dont celle de meilleur film et celle de meilleur acteur pour Jean Dujardin. La consécration ultime après un parcours sans faute, qui lui a valu de nombreuses récompenses, dont un prix à Cannes, six Césars, sept Baftas, un Goya et trois Golden Globes. Cannes 2012 -. L'affiche du 65e Festival de Cannes en hommage à Marilyn Monroe. Pour ses 65 ans, le Festival de Cannes a choisi la star hollywoodienne comme effigie de son édition 2012. Face au chaos, Batman montre ses muscles. Le blockbuster le plus attendu de l'été n'avait pas besoin de l'atroce publicité que vient de lui faire le tueur d'Aurora. Dans les mines de Wasseypur, les fils de gangsters se rêvent en fils de Bollywood. Si elle ne compte aucune star issue des célèbres studios de Bombay, cette fresque lyrique n'échappe cependant pas à leur pouvoir de séduction. Cherchez "Lola", vous trouverez Anouk. Anouk Aimée a tourné avec les plus grands : Fellini, Cukor, Lumet... Mais son rôle dans "Lola", de Jacques Demy (1961), qui ressort en salles, est peut-être celui qui lui ressemble le plus. "Guilty of Romance" : les malins plaisirs de Sono Sion. Cinéaste secret, sensuel et hybride, le Japonais décrit la perversion d'une épouse rangée. Cette Jane Eyre méritait un plus vil Rochester. L'héroïne de Brontë bénéficie d'une meilleure interprétation que son monstrueux amant. Au Pérou, comment filmer les stigmates de la terreur ?. Sous la forme d'un documentaire et d'une fiction qui sortent sur les écrans cette semaine, Hector Galvez s'attaque à la question. "A Little Closer" : tranche de vie d'une famille désargentée dans le sud des Etats-Unis. Sheryl élève seule ses deux fils en Virginie. Le temps d'un été, chacun est confronté a ses désirs et à ses limites. "La Réverbération" : un road movie musical dans le nord du Chili. Les membres du groupe rock chilien Panico explorent le désert à la recherche de l'univers sonore et spirituel de leur prochain album. "Téléphone arabe" : une comédie douce-amère sur la condition d'Arabe israélien. Le jeune Jawdat, rêve de trouver l'âme sœur et de mener une vie normale. Mais les obstacles ne manquent pas sur son chemin. "Cendrillon au Far West" : qu'allait-elle faire dans cette diligence ?. La belle-mère de cette Cendrillon mâtinée de Calamity Jane veut mettre le grappin sur un prince russe de passage, pendant qu'un pirate improbable tente de détrousser tout le monde. "Insolation" : Brasilia, capitale de l'amour en peine. Hommes et femmes, jeunes ou vieux, tous cherchent l'amour sous le soleil blanc d'une ville implacable. "360" : un film choral sur les modernes solitudes. (Médiocrement) inspiré par "La Ronde", une pièce d'Arthur Schnitzler, une histoire d'amour où les destins de personnages d'horizons différents s'entrecroisent. "Adrienn Pal" : une quête identitaire qui manque de charme. Une infirmière obèse s'occupe de malades en fin de vie. L'évolution du logo de Batman, de 1941 à nos jours. Un fan de Batman a retracé l'histoire du logo de l'homme chauve-souris en une vidéo, des bandes dessinées de 1941 aux films des années 2000, en passant par les différentes séries télévisées. "Batman" en tête des entrées aux Etats-Unis malgré la tuerie dans le Colorado. Le dernier opus de "Batman", "The Dark Knight Rises", a réussi le troisième meilleur week-end en termes d'entrées de l'histoire du cinéma et le plus rentable en termes de gains. Sandrine Bonnaire présidera le jury Festival du cinéma américain de Dauville. L'actrice et réalisatrice française Sandrine Bonnaire présidera le jury de la 38e édition du Festival du cinéma américain de Deauville, qui se déroulera du 31 août au 9 septembre.Sandrine Bonnaire, qui succède à Olivier Assayas, président du jury 2011, a présenté à Cannes, en mai dernier, son deuxième long-métrage, "J'enrage de son absence", à la Semaine de la Critique.(avec l'AFP) Romy Schneider de retour sur la Croisette. Après Paris et Bonn, c'est au tour de Cannes d'accueillir une exposition consacrée à l'actrice franco-allemande, à l'occasion du 30e anniversaire de sa mort. Google met en ligne plus de 30 000 extraits d'archives de la Cinecittà. Parmi les 30 000 extraits proposés, des célèbres scènes du cinéma italien ou encore des films de propagande de l'Italie fasciste. Cinéma : "La Nuit d'en face", "Les Enfants de Belle Ville" et "Kill List". A l'affiche, mercredi 11 juillet : le film testament de Raoul Ruiz, le deuxième long-métrage d'Asghar Farhadi (2004) et un film britannique qui dérange. "La Nuit d'en face" : la dernière rêverie de Raoul Ruiz. Comme les fantômes qui la parcourent, il faut accepter de flotter pour être pris par la transe. Un film qui nous vient d'outre-tombe. Tourné au Chili, "La Nuit d'en face" est le seul film que Raoul Ruiz a eu le temps de réaliser après sa "fausse" mort à l'été 2010, mais il avait d'autres projets. "Les Enfants de Belle Ville" : les dilemmes moraux d'Asghar Farhadi. Sortie sur les écrans français du deuxième long-métrage - il fut tourné en 2004 - du réalisateur iranien d'"Une séparation". "Kill List" : par temps de crise, le retour des bourreaux ordinaires. Ressentiment social et frustration affective au coeur d'une épopée atroce... Un film qui dérange. "La Femme qui aimait les hommes" : un regard troublant sur la nymphomanie. Le regard très juste de la réalisatrice Hagar Ben Asher, qui incarne le rôle principal, bouleverse les conventions d'un récit programmé sur la nymphomanie. "The Island" : une petite histoire du couple moderne. Sophie (Laetitia Casta) et Daneel s'installent sur une île sauvage des côtes bulgares. Les démons languissants de la crise du couple s'y déchaînent, tels que le cinéma moderne les a exaltés. "Les Kaïra" : guérilla urbaine contre l'ennui. Obscène, un peu flemmard, franchement moche, ce film suscite malgré tout la sympathie et le rire, au corps défendant du spectateur à principes. "Mains armées" : trafic d'armes et quête filiale. Patron de la lutte contre le trafic d'armes à Marseille, Lucas monte à Paris pour y poursuivre une enquête délicate. Il y est aidé par Maya, une jeune inspectrice des stups, qui n'est autre que sa propre fille. "Piégée" : l'agent Soderbergh en pilotage automatique. Agent travaillant sous contrat pour l'Etat, Mallory Kane a pour mission de délivrer un journaliste chinois retenu en otage à Barcelone. Peu après, ce dernier est assassiné, et tout concorde pour la désigner comme coupable... "Je me suis fait tout petit" : une charmante leçon de vie. Professeur bougon et père défaillant, Yvan ne s'est jamais remis du départ de sa femme. Voilà qu'il écope, par-dessus le marché, de la garde du petit Léo, qu'elle a conçu en Thaïlande avec un autre homme. "Rock Forever" : sous les projecteurs, Tom Cruise... personne d'autre. Adapté de la célèbre comédie musicale de Broadway, ce film raconte l'histoire d'amour de Sherrie et Drew, deux jeunes chanteurs qui tentent de percer à Hollywood. Leurs sentiments résisteront-ils aux pressions du milieu ? Pourquoi Batman ne peut pas planer avec sa batcape ?. Selon une étude de quatre étudiants en physique de l'Université britannique de Leicester, avec le modèle de cape qu'il utilise dans le film "Batman Begins", il s'expose à un choc mortel à son arrivée au sol. Le scénariste, comédien et metteur en scène Jean-Louis Richard est mort. Très lié à la Nouvelle Vague, il a été l'un des coscénaristes d'élection de François Truffaut. L'acteur Ernest Borgnine est mort. Né en 1917 dans une famille d'immigrés italiens, il avait reçuen 1955 l'Oscar du meilleur acteur pour son rôlede boucher timide et amoureux dans le film "Marty". Cinéma : "Holy Motors", "The Dirty Picture" et "L'Eté de Giacomo". A l'affiche, mercredi 4 juillet : le Leos Carax qui a marqué la Croisette, un film made in Bollywood et un premier long-métrage italien irradié de soleil. Sur les traces d'un mystère, Leos Carax. Après treize ans d'absence, l'enfant prodigue du cinéma français revient avec "Holy Motors", son cinquième long métrage en trente ans de carrière. Mais qui est-il ? "Holy Motors" : un beau et étrange requiem pour le cinéma. En deux heures, il y a là plus de films que nombre de cinéastes n'en font en toute une carrière. "The Dirty Picture" : une Marilyn tamoule pour bousculer Bollywood. Dans un double jeu attirance-répulsion, la Nouvelle Vague indienne joue avec les mythes. "L'Eté de Giacomo" : s'ouvrir au monde dans la chaleur d'un été. Attachant et tendre, le film d'Alessandro Comodin est d'une limpidité radieuse. Cinéma : "Laurence Anyways", "La Vie sans principe" et "Le Lorax". A l'affiche, mercredi 18 juillet : le troisième long-métrage du jeune réalisateur canadien Xavier Dolan, un film de Johnnie To, le maître du polar à Hongkong, et un film d'animation écolo. "Laurence Anyways" : variation transgenre sur la fatalité du couple. Enfant terrible du cinéma québécois, Xavier Dolan réalise, sur un sujet tortueux, son film le plus ambitieux. Melvil Poupaud : "La question n'est pas de se transformer en femme mais d'être enfin soi-même". Louis Garrel - qui devait incarner Laurence - étant indisponible, Xavier Dolan a proposé le rôle à Melvil Poupaud. Le réalisateur et l'acteur reviennent sur cette rencontre imprévue mais heureuse. "La Vie sans principe" : une fable moderne et un conte cruel. En suivant plusieurs personnages confrontés à l'explosion d'une bulle spéculative, Johnie To évoque une société malade de la course à l'argent. Un récit complexe et maîtrisé par le roi du polar de Hongkong. Johnnie To : "La situation du cinéma à Hongkong est devenue chaotique". Le maître du polar juge que les productions locales ont atteint un "niveau très bas". "ACAB (All Cops Are Bastards)" : immersion chez les "salauds de flics". En Italie, une brigade de policiers est confrontée à la violence, au mépris et aux aléas de la vie. "Trois sœurs" entre deux airs. Un premier film élégiaque, où vibrent la douleur du deuil et l'allant de la jeunesse. "Le Lorax" : une bestiole moustachue qui parle pour les arbres suffit-elle à faire un film ?. Coqueluche aux Etats-Unis, le messager écolo débarque en France. "The Exchange" : fable surréaliste dans un immeuble de Tel Aviv. Un scientifique rentre un jour chez lui au milieu de la journée, et subit une sorte de choc psychique. Rien n'a changé mais plus rien n'a de sens à ses yeux. Il se prend d'une passion pour les objets et les lieux insignifiants. "Historias" : au Brésil, un village suspendu dans le temps. Dans un village oublié, une jeune photographe rencontre des personnages étranges. Une méditation en images sur le passage du temps. "After life" : Christina Ricci est trop jeune pour mourir. Anna (Christina Ricci) meurt dans un accident de voiture et se "réveille" à la morgue où Eliot (Liam Neeson) joue les passeurs d'âme. Ce premier film d'Agniezska Wojtowicz-Vosloo séduit par son casting mais le scénario est consternant. Mort de Tsilla Chelton, tête d'affiche de "Tatie Danielle". Comédienne de théâtre, elle avait connu une deuxième carrière en 1989 avec le film "Tatie Danielle", d'Etienne Chatillez. Revoir "Documenteur" d'Agnès Varda. Il s'agit d'une forme d'autoportrait impressionniste de la cinéaste en 1980, au moment de sa rupture avec Jacques Demy, alors qu'elle vivait à Los Angeles. L'actrice américaine Celeste Holm est morte. L'actrice avait remporté en 1947 l'Oscar du meilleur second rôle féminin pour le film d'Elia Kazan "Le Mur invisible". Décès de Richard Zanuck, producteur des "Dents de la mer". Outre sa collaboration avec Steven Spielberg, Zanuck avait travaillé avec le réalisateur Tim Burton à de nombreuses reprises. Cinéma : silence, on restaure. Des chefs-d'oeuvre du cinéma s'offrent une seconde jeunesse en étant nettoyés et numérisés, avant de ressortir en salles ou en DVD. Mais jusqu'où restaurer un film sans trahir son auteur ? "Summertime" : les enfants éternels de l'Amérique de Mark Twain. Dans le Mississippi, les rêves et la lutte initiatique d'un adolescent abandonné par sa mère. Sans Sam Raimi, "The Amazing Spider-Man" perd en grâce, mais gagne en humanité. Dix ans après, un remake en 3D du premier épisode relance les fils de l'"Homme-Araignée". "Inside" : une forme de cruauté purement féminine. Ce long-métrage fait partie de ces films, construits sur un artifice de scénario qu'il est difficile de raconter sous prétexte d'en dévoiler ce qui en fait le principe même. "To Rome with Love" : les vacances romaines de Woody Allen. Après la Grande-Bretagne, l'Espagne et la France, le réalisateur continue son tour d'Europe... "Paradis perdu" : père et fille dans une nature morte. Ce premier long-métrage d'Eve Deboise se refuse à être trop joli ou sensible, et se fait vite pesant dans sa facture comme dans son discours, brassant sans délicatesse de vieux thèmes. "Playoff" : mal inspiré d'une histoire vraie. Eran Riklis construit une fiction maladroitement manipulatrice, qui réunit une distribution hétéroclite (Danny Huston, Amira Casar, Hanns Zischler) chargée de tracer à gros traits les cicatrices du passé. Sylvia Kristel, l'actrice d'"Emmanuelle", dans un état critique. L'actrice néerlandaise, figure du cinéma érotique des années 1970 et 1980 célèbre notamment pour le rôle d'"Emmanuelle", est hospitalisée à Amsterdam à la suite d'un accident vasculaire cérébral. Persol : lunettes noires pour septième art. Conçue par la marque Persol, l'exposition new-yorkaise "Persol Magnificient Obsessions" fait un discret parallèle entre le savoir-faire artisanal de la marque et celui du cinéma. Le mécénat, opération incognito ? L'exposition "Persol Magnificient Obsessions". Hommage aux obsessions du cinéma à New York. Avec Nora Ephron nous quitte une "writer next door". La nouvelle de sa mort, mercredi matin, m'a remis en mémoire tout un tas de souvenirs, liés à une longue interview que j'avais lue d'elle en mai dernier, lorsque j'étais à Toronto, dans la revue "The Believer". Mort de Nora Ephron, reine de la comédie romantique. Décédée mardi à 71 ans, la réalisatrice et scénariste américaine avait notamment signé "Quand Harry rencontre Sally" et "Nuits blanches à Seattle". Cinéma : les sorties du 27 juin 2012. A l'affiche, mercredi 27 juin : un Ken Loach présenté à Cannes en mai, le 4e opus des aventures de Scrat, l'écureuil, et un conte moderne sur fond d'apocalypse. "La Part des anges" : Ken Loach ne rend jamais les armes. Ils sont prolos, écossais, voyous, buveurs de whisky. Mais pas vaincus. C'est ainsi que le réalisateur aime ses héros. Paul Laverty, l'alter ego made in Glasgow. Voilà plus de quinze ans, depuis "Carla's Song", en 1996, que le scénariste invente des histoires pour le réalisateur de "Kes", Ken Loach. "L'Age de glace 4. La Dérive des continents" : on the rocks. Ce quatrième opus est aussi drôle et percutant que les trois premiers. A voir en famille. "One O One" : traces de femmes dans la neige. Alors qu'une épidémie ravage le reste du monde, Abbas, qui survit avec sa compagne dans un village de montagne désert, recueille une jeune femme malade et sa fille. Un jour, l'enfant disparaît... "Off World" : un long clip publicitaire. Elevé à Toronto par des parents adoptifs, Lucky part pour un bidonville de Manille à la recherche de sa famille biologique. "La Clinique de l'amour" : comédie familiale à base de "soap opera" et d'ours en peluche. Les "soap opera", feuilletons bon marché diffusés l'après-midi, étaient déjà une parodie (involontaire) des grands mélodrames. Ce film est donc une parodie de parodie, ce qui en affaiblit l'effet subversif. "Un bonheur n'arrive jamais seul" : Gad et Sophie, accord dissonnant. Ils n'ont rien en commun, pourtant ils vont s'aimer. Cet argument canonique de comédie romantique, mis en scène par le réalisateur de "Brice de Nice", rassemble Gad Elmaleh en pianiste bohème et Sophie Marceau en mère de famille divorcée de haut standing. Cinéma : "La Part des anges", "L'Age de glace 4" et "One O One". "Sibérie" : du danger d'entrer par erreur dans un compartiment. Chanteuse, mannequin, actrice, Joana Preis passe avec ce film à la réalisation. Il s'agit du journal intime d'une séparation, mené à deux voix et deux caméras avec son amant, au cours d'un voyage dans le Transsibérien. "Starbuck" : faillite bancaire d'un autre type. Vingt ans après des dépôts répétés dans une banque du sperme, David, quadragénaire montréalais, voit soudain le fruit de ses gonades se manifester, sous la forme d'un procès collectif, intenté à la banque par 142 de ses descendants qui veulent connaître l'identité de leur géniteur. La reprise est au coin de la rue : "Alice n'est plus ici" ou Scorsese sur les routes de l'Ouest. Ce film (1974) est un rare portrait de femme dans l'oeuvre du metteur en scène. Le chien de "The Artist" laisse ses empreintes de pattes à Hollywood. Uggie, le terrier Jack Russell qui partageait l'affiche de "The Artist" avec Jean Dujardin, a laissé lundi ses empreintes de pattes à Hollywood. Le chien rejoint ainsi les marques laissées par des grands noms du cinéma comme Liz Taylor ou Marilyn Monroe. "Les costumes font partie de la construction visuelle d'un film". Anaïs Romand, César 2012 des meilleurs costumes pour "L'Apollonide, souvenirs de la maison close", dévoile quelques-uns des secrets des garde-robes du 7e art. Quand le cinéma revêt ses plus beaux atours. Alors que la Western Costume Company fête son centenaire, retour sur une vingtaine de films primés pour leurs costumes. "Blade Runner", version aquarelle. Recréer "Blade Runner", le film culte de Ridley Scott, entièrement à l'aquarelle ? Tel est le pari de l'artiste suédois Anders Ramsell. Cinéma : les sorties du 20 juin 2012. Dans les salles, mercredi 20 juin : une comédie des frères Podalydès, l'adaptation d'une pièce de Rattigan et le Lion d'or du dernier Festival de Venise. "Adieu Berthe" : les Podalydès, grandir, oui, mais pas trop vite. Bruno tourne, Denis joue. Ensemble, ils écrivent des comédies pour garder vivant le monde fertile de leur enfance. Samir Guesmi, second rôle, première classe. Pour ce gamin de Belleville pas follement adapté au système scolaire, ou vice versa, le théâtre fut une révélation. "The Deep Blue Sea" : des ruines du Blitz surgit la passion. Rachel Weisz bouleverse dans cette adaptation d'une pièce de Terence Rattigan. "Faust" : Sokourov s'accorde avec le Diable. Au mythe de Faust, le réalisateur russe rend toute son âme. Lion d'or au Festival de Venise. Blog - Dernière ligne droite : la campagne à vélo. La Campagne à vélo met en scène le périple cycliste de deux sympathiques journalistes, Raphaël Krafft et Alexis Montchovet, qui s'invitent chez l'habitant, un peu partout en France. Jean-Christophe Pichon dans l'Ariège. La reprise est au coin de la rue : "L'Impératrice rouge" ou la Dietrich au Kremlin. Ce film réalisé en 1934 est le sixième et avant-dernier fruit de la divine collaboration entre Joseph von Sternberg et Marlene Dietrich commencée avec "L'Ange Bleu". "Twixt" : Coppola, un parrain à la recherche du temps perdu. Après "L'Homme sans âge" et "Tetro", ce nouvel opus relie à nouveau le réalisateur à son passé enfoui. Francis Ford Coppola : "Il faut à un moment ou à un autre se suicider, ressusciter avec de nouveaux yeux". Le cinéaste en est à sa troisième journée de promotion pour "Twixt". "I Wish (Nos voeux secrets)" : escapade enfantine au pied d'un volcan. Sur l'île de Kyushu, la fugue enchantée de deux frères séparés par le divorce de leurs parents. "Je suis" : à la reconstruction d'un moi incomplet. Emmanuel Finkiel - qui fut victime d'un AVC - plonge au coeur d'un centre de rééducation. "Battleship" : Rihanna affronte les aliens (ou bien est-ce le contraire ?). Marins américains et japonais unis contre les robots vengeurs et la chanteuse en arme fatale. "A pas de loup" : petite fille rebelle. Un week-end ordinaire à la campagne, vu et raconté en voix off par une fillette qui se demande si ses parents savent qu'elle existe et décide de fuguer pour le vérifier. Ce conte réaliste tente de décrire le monde depuis le cerveau d'un enfant, une affaire qui n'est jamais vraiment gagnée. "Chez Léon Coiffure" : portrait de la France entre deux permanentes. Un salon de coiffure parisien, une caméra qui enregistre, dans le miroir, le dialogue entre l'artisan et ses clients sur une durée de quatre ans. Fausse bonne idée. Le résultat, qui voudrait évoquer le cabinet de psychanalyse ou la coupe sociologique, est à un cheveu de l'insignifiance. "Le Fils du marchand d'olives" : voyage de noces en pays négationniste. Français d'origine arménienne, le réalisateur part avec sa femme Anna en voyage de noces en Turquie, pour notamment tenter d'y élucider un destin familial marqué par le génocide. Ils y apprennent ce que le négationnisme d'Etat veut dire. En dépit de la naïveté de son approche - quel étonnant programme pour une lune de miel ! -, le film ramène un portrait terrifiant de la Turquie. "Trabalhar Cansa" : quelque chose de pourri au royaume du travail. Entre chronique sociale et conte horrifique, ce film brésilien évoque une tranche de vie d'un couple de la classe moyenne exposé à la précarité économique et à l'usure sentimentale. Quelque chose de kafkaïen émane de ce tableau, qui offre une vision délibérément sinistre de la société brésilienne. "Blanche-Neige" : un bien vilain reflet dans un si beau miroir. Décors extravagants, costumes chatoyants, réécritures fantaisistes, Julia Roberts : a priori, autant d'ingrédients à succès pour cette adaptation du célèbre conte de Grimm. Mais si elle peut offrir quelques plaisirs aux yeux, la Blanche-Neige de Tarsem Singh raconte mal son histoire, faite de péripéties prévisibles et de répliques jamais cinglantes, cousue d'un humour éculé, sans poésie aucune : une pacotille sans forme ni sens, tout juste propre à endormir les enfants somnolents. "Radiostars" : un road-movie racoleur et téléphoné. Sur les pas de son idole, Seinfeld, Ben rêvait de devenir une star du rire, à New York. Il en revient largué et rembruni. L'amuseur désolé trouvera la rédemption au chevet d'une radio jeuniste qui, pour contrecarrer ses pertes d'audience, part à la rencontre de son public provincial. Enfants prisonniers d'un corps d'adulte, camaraderie geek et potache : ce road-movie racoleur et téléphoné n'a retenu des comédies de Judd Apatow que la surface, oubliant l'essentiel - leur finesse d'écriture. Pourquoi le cinéma s'intéresse tant aux contes de fées ?. Deux "Blanche-Neige" aux sorties rapprochées rappellent leur fonction cathartique. Blog - 100 jours, 100 ciné-tracts. Il n'est pas encore trop tard pour attirer votre attention sur ce beau projet, 100 jours, qui propose sous forme de compte à rebours avant l'élection présidentielle un ciné-tract - un petit film politique - par jour. "Nana" : une jolie petite fille en cage. Nana est une petite fille de 4 ans, qui habite une vieille maison à l'orée d'un bois, comme dans les contes. Une adorable petite fille gazouillant d'une scène à l'autre dans son joli babil. Prise dans une cage de plans fixes très longs, marchant sur un fil narratif ténu à l'extrême, entre documentaire et fiction, l'héroïne de Valérie Massadian doit faire le film à elle seule, tant le reste est dépouillé. Qu'on s'y laisse intéresser, l'ensemble a ses moments de poésie, quelques grandes forces. Qu'on se lasse d'un cadre si austère, voire même de l'enfant, et l'on s'essoufle. Une école de patience. Un documentaire sur le harcèlement scolaire pourra être vu par les mineurs. "Bully", le documentaire produit par Harvey Weinstein, devait initialement être interdit aux moins de 17 ans aux Etats-Unis. James Cameron, explorateur de la 3D. Alors que "Titanic" ressort en relief, le réalisateur américain plaide contre une exploitation au rabais de ce format dont le potentiel ne cesse de l'émerveiller. Blog - Jonas Mekas, le retour. Après moult migrations, les archives du cinéaste sont de retour sur le Web sur un site autonome, structuré, comme le reste de son oeuvre, comme un journal intime. Blog - Vidéos : les meilleurs films de Claude Miller. Le cinéaste Claude Miller est mort à l'âge de 70 ans. Cinéaste inspiré par la Nouvelle vague, il aconstruit en seize longs métrages de fiction une filmographie diverse dont voici quelques extraits. Thomas Lacoste filme "Notre monde". Le réalisateur et directeur de La Bande passante était en tournage à la Maison des métallos à Paris, mardi 10 et mercredi 11 avril. Coup d'accélérateur de l'Etat au projet de Hollywood-sur-Garonne. Les studios de cinéma du géant américain Raleigh pourraient être mis en service dès 2014 près de Toulouse. Ils pourraient créer 10 000 emplois. Portfolio - Cinéma : les sorties du 11 avril 2012. En Italie, le spectre des "années de plomb". Le nouveau long métrage de Marco Tullio Giordana, "Romanzo di una strage", crée la polémique. Aux Etats-Unis, du mauvais usage de la censure. "Bully", un film documentaire de Lee Hirsch dénonçant le harcèlement des ados, se voit interdit aux ados. La reprise est au coin de la rue : "Colonel Blimp", chère vieille baderne. Entre les deux guerres, le caricaturiste David Low avait donné le nom de Blimp (en français, dirigeable) à une baderne impérialiste, afin de dénoncer l'impréparation de l'armée britannique face à l'Allemagne nazie. A l'affiche, mercredi 4 avril, deux documentaires : "Le juif qui négocia avec les nazis", de Gaylen Ross et "L'Affaire Chebeya", de Thierry Michel et un film d'animation : "The Plague Dogs", de Martin Rosen. "Le juif qui négocia avec les nazis" : qui était Rezso Kasztner, un héros ou un salaud ?. Un documentaire revient sur la vie - et l'assassinat - de ce juif qui, après avoir sauvé les siens, fut accusé de trahison. "A moi seule" : Natascha Kampusch ou la parabole de la renaissance. Frédéric Videau s'empare à son tour de l'histoire de la jeune séquestrée. Pour interroger l'après. "The Plague Dogs" : les deux chiens de l'Apocalypse. Trente ans après sa création, sortie française d'un dessin animé d'une beauté dérangeante. "Réussir sa vie" : l'ovni réussi de Benoît Forgeard, dandy alternatif. Son film à sketches déjoue les codes avec joie. "L'Affaire Chebeya" : une chronique de la vie dans un pays ambigu. A partir de l'assassinat du militant des droits de l'homme Floribert Chebeya en 2010 et du procès qui l'a suivi, Thierry Michel trace un portrait subtil d'un pays - la République démocratique du Congo - qui oscille entre démocratie et dictature. "La Nuit nomade" : un moment de vrai dépaysement. Ethnologue devenue cinéaste, Marianne Chaud film des gens qu'elle connaît bien - une communauté d'éleveurs d'un haut plateau de l'Himalaya - tout en parlant avec eux. Ce procédé peu commun donne à "La Nuit nomade", chronique de la disparition de ces bergers contraints à l'exode vers la ville, une proximité, une chaleur qui contraste vivement avec la majesté écrasante du décor. "Sur la piste du Marsupilami" : 'Houba houba !', criait Alain Chabat. Des années que le réalisateur rêvait de capturer la créature de BD de Franquin. C'est chose faite. "Pour lui" : la contemplation de la mort. Peut-on regarder la mort en face, depuis un fauteuil de cinéma ? Le cinéaste allemand met en scène l'agonie de Frank, père de famille quadragénaire, atteint d'une tumeur au cerveau détectée trop tard. Le réalisme intransigeant (déchéance physique, perte de contact avec la réalité, souffrance du malade et des siens) est à peine infléchi par quelques échappées vers la fantaisie - Frank voit sa tumeur intervenir dans un talk-show télévisé. Une pénitence cinématographique qui ouvre peut-être droit à quelque indulgence, mais laquelle ? "My Week with Marilyn" : cherchez les sept différences entre Williams et Monroe. La bonne idée de ce film, adapté des romans de Colin Clark, est d'avoir montré Marilyn à travers les yeux d'un très jeune homme, stagiaire au début du film, et dont l'ascension au sein de la Warner se paye au prix d'une vampirisation par le système. La mauvaise, c'est d'avoir voulu ressusciter Marilyn à l'écran. Sans doute n'aurait-on pu trouver meilleure copie de l'original que Michelle Williams. Mais faire jouer l'icône absolue du glamour hollywoodien par une jolie blonde est forcément aussi cruel que vain. "Low Life" : une parabole fiévreuse et ombrageuse. A Lyon, de jeunes artistes tumultueux viennent en aide à des sans-papiers. Incarnée par un couple franco-afghan, cette solidarité bohème est progressivement broyée par la machine administrative. Malgré quelques fulgurances, la mise en scène, théâtrale et appuyée, nous met hélas à distance de cette parabole d'une tragique actualité. "Aux yeux de tous" : tremblez, vous êtes filmés. Un film entièrement monté à partir d'images de vidéosurveillance. Le point de départ n'est guère réjouissant. La suite ne l'est pas plus. Alors qu'une bombe vient d'exploser dans une gare parisienne, que la police annonce qu'aucune caméra n'a filmé l'explosion, un jeune hacker découvre que c'est faux, récupère les images, trouve la trace des poseurs de bombe. Ce thriller sur fond de théorie du complot frappe autant par sa laideur que par son ineptie. "Le Fils de l'autre" : le Jourdain est un long fleuve tranquille. En 1987, Etienne Chatiliez imaginait, dans "La vie est un long fleuve tranquille", qu'un gosse de riches et un fils de prolos avaient été échangés par vengeance à la maternité. Un quart de siècle plus tard, Lorraine Lévy reprend cette idée pour la transposer au conflit israélo-palestinien en essentialisant de manière éhontée les clichés culturels (les juifs ont la bosse des études et le sens du commerce dans la peau, les Palestiniens sont de grands poètes, mais un peu frustres quand même). Jean-Luc Lacuve à Caen. Yehouda Bauer : "L'Holocauste n'est pas le passé, c'est le présent". L'universitaire et historien revient sur la figure très controversée de Rezso Kasztner, personnage principal du documentaire de Gaylen Ross, "Le juif qui négocia avec les nazis". Thierry Michel : un Wallon au Congo. Le réalisateur belge de "L'Affaire Chebeya" chronique depuis vingt ans l'histoire du Zaïre puis de la RDC, filmant les puissants et les humbles, les mines du Katanga et les prétoires de Kinshasa. Blog - David Lynch, le clippeur fou. La méditation transcendentale et la musique n'ont pas totalement coupé le cinéaste du monde des images. Il fait encore des clips pour ses propres chansons. Aujourd'hui, celui de "Crazy Clown Time" est arrivé sur YouTube. Julie Delpy récidive. Les choix culture de "M", le magazine du "Monde"/Cinéma. "2 Days in New York". "Hunger Games" : l'apocalypse pop servie par le marketing. La franchise entend détrôner les sagas "Twilight" et "Harry Potter" auprès des ados. Décryptage d'un lancement savamment élaboré. A l'affiche, mercredi 28 mars, un film israélien de Nadav Lipid, un film américain de Jason Reitman et un film uruguayen de Federico Veiroj. "Le Policier" : le film israélien qui fait voler le consensus en éclats. Nadav Lapid a réalisé une oeuvre de politique-fiction qui annonçait le mouvement de protestation sociale de 2011. "Young Adult" : 'Le Lauréat' pour modèle. Le film de Jason Reitman séduit tant par sa réalisation que par son scénario. "La vida util" : la cinéphilie comme art du trompe-l'oeil. Une cinémathèque ferme en Uruguay. Mieux vaut en rire ! "La Forteresse" et "Vol spécial" : Suisse, terre d'écueil. Les documentaires de Fernand Melgar sur les demandeurs d'asile et les expulsions ont attiré la polémique. A tort. "Perfect Sense" : retrouver la valeur de tout ce que l'on perd. Alors qu'un mal sans cause visible et sans remède prive l'humanité de ses cinq sens, un homme et une femme tombent amoureux. Si simple qu'on est d'abord tenté de le croire trop simple, "Perfect Sense" s'avère être une variation poétique sur le thème de l'épidémie. D'un trait sûr, David Mackenzie brosse avec délicatesse le portrait d'un monde et d'un couple malade, dont la vie suspendue demeure illuminée de sens. "Les Pirates ! Bons à rien, mauvais en tout" : Peter Lord s'attaque aux pirates et à la reine. En 1837, le capitaine Pirate, le plus nul des écumeurs de la mer, et la reine Victoria, naine hargneuse et maléfique, se livrent une lutte sans merci. Signé par le Britannique Peter Lord, ce film de marionnettes donne à la parodie ses lettres de noblesse. "Rondo" : le grand-père de Simon règle ses comptes avec Dieu. Bruxelles, 1942. Simon, un adolescent juif, est séparé de sa famille et contraint de fuir à Londres où se trouve son grand-père, Abraham, homme de foi austère que ce petit-fils plein de questions encombre. Maladroit dans son écriture comme dans sa facture, "Rondo" a cependant le mérite de s'attaquer à un sujet difficile : mettre en scène le règlement de comptes des hommes avec Dieu dans le contexte de la Shoah. "Au prochain printemps" : échos de France à deux doigts de la présidentielle. En 2007, année de scrutin présidentiel, Luc Leclerc du Sablon s'immerge en "France profonde" et entreprend de filmer, au hasard de rencontres, l'humeur du pays durant neuf mois. Le résultat, inégal, trahit un projet qui, à l'image de la France, se cherche sans se trouver. "Water, le pouvoir secret de l'eau" : la science de l'eau, de quoi se noyer dans un verre. "Water" est à l'image de son objet : difficile à saisir. Porté par un désir louable de conjuguer points de vue religieux et scientifique, il souffre d'une construction maladroite, alternant reconstitutions historiques, modélisations par ordinateur, images documentaires et interviews des plus grands penseurs d'eau du monde. "La Terre outragée" : trois destins dispersés dans les ruines de Tchernobyl. Variation fictionnelle sur l'apocalypse nucléaire de Tchernobyl, "La Terre outragée" montre les destins croisés de trois de ses victimes, éternellement blessées dans leur corps et leur cœur. Tourné sur les lieux mêmes de la catastrophe, le film peine à trouver un équilibre et subit de regrettables variations d'intensité : la nature meurtrie y compose un spectacle à vous briser le cœur, face auquel les histoires d'homme ont bien de la peine à faire sens. "Marieke" : une fille perdue sur un air de Brel. Jeune ouvrière dans une chocolaterie, Marieke collectionne les hommes mûrs. Le scénario donne la clef de ce comportement : elle a perdu son père, qui s'est suicidé alors qu'elle n'était qu'une enfant. Ce portrait d'une certaine lourdeur psychologique vaut surtout par l'interprétation d'Hande Kodja dans le rôle-titre. "Week-end" : coup de foudre à Nottingham. A Nottingham, deux garçons, un maître nageur introverti et un artiste bavard, ont le coup de foudre. Mais le deuxième doit partir pour les Etats-Unis et leur idylle se conclut, selon une tradition britannique bien établie, sur un quai de gare. Le succès imprévu de "Week-end" en Grande Bretagne et aux Etats-Unis montre que cette histoire ténue peut susciter beaucoup d'émotion chez certains spectateurs. "2 Days In New York" : entre la grosse pomme et le fromage. Après avoir rendu visite à la famille parisienne ("2 Days In Paris", 2007), Julie Delpy expose un couple franco-américain (constitué cette fois de la réalisatrice et de Chris Rock) à l'arrivée cataclysmique de la tribu française dans un petit appartement de Manhattan. Une comédie désinvolte qui jette ses bonnes idées par les fenêtres. Nadav Lapid : "A 18 ans, j'étais un cow-boy qui rêvait de devenir un héros de la patrie". Son premier long métrage a fait grand bruit en Israël. Comment Jason Reitman marie la lucidité et l'arrogance. Le réalisateur de "Juno" a présenté "Young Adult" en février à Berlin. Jean-Pierre Saint-Picq à Bayonne. 2011, année historique pour le film en France. Le rapport du Centre national du cinéma (CNC) : coproductions et utilisation du numérique en hausse. En coulisses avec Charlie Chaplin : images d'un mythe. A travers une sélection de 200 photographies, l'exposition du Musée de l'Elysée de Lausanne organisée à Evian rend hommage à l'acteur et cinéaste britannique. Les choix culture - Alger et sa révolution manquée. Les choix culture de "M", le magazine du "Monde"/Cinéma. "Normal !". Sylvain Chomet à Alès. Vidéo - Bérénice Bejo, maîtresse de cérémonie du 65e Festival de Cannes. La comédienne Bérénice Bejo sera la maîtresse des cérémonies d'ouverture et de clôture du Festival de Cannes à partir du 16 mai. La nouvelle étoile du cinéma français, césarisée pour son rôle dans "The Artist", film de son compagnon Michel Hazanavicius, succédera à Mélanie Laurent. Portfolios cinéma -. Portfolio - Le jury du 65e Festival de Cannes. La composition du jury 2012 présidé par Nanni Moretti a été dévoilée, mercredi 25 avril. Il devra départager les vingt-deux films en compétition pour composer son palmarès et attribuer la Palme d'or, le 27 mai. Le 65e Festival de Cannes dévoile son jury. Le jury inclut notamment le couturier Jean Paul Gaultier, les acteurs Diane Kruger et Ewan McGregor, et les réalisateurs Alexander Payne et Raoul Peck. Cannes : un Festival, des festivals. Après la Sélection officielle, le programme des sections parallèles, la Quinzaine des réalisateurs et la Semaine de la critique, a été dévoilé. "Avengers, "Avé", "Querelles" : les sorties cinéma de la semaine. En salles, mercredi 25 avril, les super héros d'"Avengers", un road movie bulgare ("Avé") ou encore un film inédit du maître italien Elio Petri ("Les Jours comptés"). "Les Vieux Chats" : huis-clos carte vermeil. Des matous se prélassent dans un appartement cossu. "Nino" : une adolescence imaginaire de Nino Ferrer. C'est l'été, les vacances. Nino, 16 ans, hésite entre Nathalie, son amie d'enfance, et Natacha, une jolie saltimbanque de passage. "Kedach Ethabni (How Big is Your Love ?)" : une tentative maladroite de dénonciation du patriarcat. Dans l'Algérie d'aujourd'hui, Adel, un garçon de huit ans dont les parents viennent de se séparer est confié à la garde de ses grands-parents. "Tue-moi" : la belle et la bête, version hardcore. Les films d'Emily Atef, franco-iranienne née à Berlin, sont un peu à son image : insaisissable. "Impunité" : en Colombie, la justice hors d'atteinte. Ce documentaire rigoureux décrit étape par étape l'échec du processus judiciaire mis en place en Colombie après l'arrêt des hostilités qui mirent aux prises les guerillas des FARC, l'armée et la police et les forces paramilitaires. "Tyrannosaur" : la contrition du mâle. Peter Mullan est terrifiant. "Le Prénom" : "Carnage", mais pour rire. Yasmina Reza a sans doute oublié de déposer le brevet, qu'elle aurait d'ailleurs pu partager avec quelques sociologues. La reprise est au coin de la rue : "Le Solitaire" ou la naissance de super Mann. Nous sommes aujourd'hui très exactement à la mauvaise distance des années 1980. "Les Jours comptés" : l'horizon plombé d'un plombier usé. Quarante ans après, on sort enfin le deuxième film d'Elio Petri, maître corrosif du cinéma italien. "Avé" : Shéhérazade sur les routes bulgares. Sur une trame de road-movie, ce premier film célèbre le pouvoir consolateur des contes. "Querelles" : le vent ne nous entendra pas. En Iran, un couple de sourds-muets se chamaille en voiture, au chevet d'un neveu orphelin. "Avengers" : entre navet au canard et triomphe de l'Araignée. A voir "Les Avengers" déferler sur la planète, il est difficile de se souvenir du temps où les héros Marvel n'étaient que des figurants. "Avengers" : concile oecuménique pour superhéros. Le film rassemble les personnages de l'éditeur Marvel pour un grand spectacle teinté d'ironie. Blog - Six ans plus tard, le Kazakhstan dit merci à Borat. Ce film, qui mettait en scène un journaliste kazakh zoophile et proxénète, a contribué à une hausse du tourisme. Le ministère des affaires étrangères kazakh s'en félicite. Blog - Le monde vu à hauteur de chat. Un court documentaire, primé au festival South by Southwest en mars, relate les dérives d'un chat équipé d'une petite caméra, en Caroline du Nord. Le patron des studios Disney démissionne après le fiasco de "John Carter". Le fiasco de ce film devrait coûter 200 millions de dollars au géant américain des médias et du divertissement. Une sélection cannoise en forme d'autoportrait. Les cinéastes habitués du Festival abondent dans la sélection officielle que le délégué général Thierry Frémaux a dévoilée jeudi 19 avril. Sur les écrans : "Vous n'avez encore rien vu", "Compliance" et "Savages". A l'affiche, mercredi 26 septembre : théâtre et cinéma dans le nouveau Alain Resnais, un huis clos étouffant inspiré d'un fait divers chez Craig Zobel, Salma Hayek en "caïd" de cartel pour Olivier Stone. Alain Resnais : "Le cinéma est un cimetière vivant". A 90 ans, le réalisateur signe "Vous n'avez encore rien vu", habité par les fantômes du 7e art et l'amour du théâtre. Craig Zobel, l'humaniste geek du "Sud gothique". Le réalisateur de "Compliance" a fait ses classes à l'université aux côtés de David Gordon Green et de Jeff Nichols, chefs de file d'un cinéma aux relents faulknériens. Salma Hayek et les narcotrafiquants. L'actrice mexicaine interprète la "caïd" d'un cartel dans "Savages", d'Oliver Stone. "Compliance" : la prisonnière du fast-food. Ce huis clos étouffant qui se déroule dans l'arrière-salle d'un fast-food est inspiré d'une série de faits divers survenus aux Etats-Unis entre 2002 et 2004. "Gebo et l'ombre" : comme dans une toile de Rembrandt. Manoel de Oliveira n'a jamais été un cinéaste de la dépense mais à 103 ans, il va plus que jamais à l'essentiel : une caméra, six acteurs, un texte. "Les Mouvements du bassin" : HPG, du porno au burlesque. Mélange de mégalomanie et d'autodérision, le hardeur signe une comédie savoureuse. "Vous n'avez encore rien vu" : décalages en tous sens, jusqu'au vertige. Pour se laisser aller au vertige que suscitent les jeux de l'esprit d'Alain Resnais, il faudra pactiser avec la langue de Jean Anouilh. "Sauna on Moon" : chronique d'une maison close sur fond de mutations sociétales. Le réalisateur de "A Northern Chinese Girl" (présenté à Berlin en 2009) s'attaque avec témérité à un sujet interdit de représentation en Chine : la prostitution. "Savages" : un film miné par son manque de conviction. Deux gentils cultivateurs-négociants en marijuana de Californie encourent la colère d'un cartel mexicain dirigé par une veuve terrifiante (Salma Hayek). "Shelter" : un film aride sur le mal-être de l'adolescence. Très à distance de son sujet, soucieux d'éviter les exubérances subversives que ses jeunes héros se permettent, ce film pensif et désabusé, au rythme étrange, se tient loin des lumières comme des ténèbres. "Sombras" : un documentaire en hommage aux migrants africains. Le film se passe à Alcarras, un village espagnol. Il pourrait se passer dans n'importe quel endroit où viennent s'échouer des grappes de migrants qui ont franchi, depuis l'Afrique, le mur de la Méditerranée. "Le Magasin des suicides" : un film noir qui a tendance à rosir. Ce dessin animé de Patrice Leconte met en scène une famille de marchands de mort, dont le dernier rejeton est affligé d'une bonne humeur irrépressible. "Resident Evil: Retribution" : les zombies sont des gentlemen comme les autres. Un virus a transformé presque toute l'humanité en zombies. Alice, mystérieusement immunisée, se bat pour sauver ce qu'il reste à sauver... Cinq transpositions au cinéma plus tard, l'adaptation du célèbre jeu vidéo est toujours aussi saisissante de nullité. "Tous cobayes ?" : avec les rats blancs nourris aux OGM en vedette. Ce film de propagande expose ses conclusions (les OGM égalent l'énergie atomique et doivent être immédiatement mis hors la loi, les uns comme l'autre) avant même d'avoir vraiment commencé. "Fear of Falling" : drame psychologique polonais, et sordide. Ce film met aux prises un journaliste télé en pleine ascension et son père, un vieillard schizophrène. La pesanteur qui leste le moindre plan est une épreuve pour le spectateur. L'Iran boycottera les Oscars en réaction au film anti-islam. Téhéran a retiré son seul film sélectionné en raison de "l'insulte intolérable" faite aux croyants après "L'Innocence des musulmans". Marcel Hanoun : mort d'un cinéaste poète, éternel révolté. Auteur d'une oeuvre d'une richesse et d'une profusion extraordinaire, plus connue aux Etats-Unis qu'en France, avec laquelle il n'a cessé d'explorer les possibilités du langage cinématographique, il est mort le 22 septembre. Paris, capitale du cinéma hollywoodien, à l'honneur à l'Hôtel de Ville. Jusqu'au 15 décembre, la mairie de Paris propose une exposition gratuite, "Paris vu par Hollywood", sur la représentation de la Ville-Lumière par les réalisateurs américains sur plus d'un siècle. Luc Barnier, monteur d'Olivier Assayas, de Benoît Jacquot, d'Anne Fontaine. Il est mort le 16 septembre, alors qu'il travaillait encore sur "Two Mothers", le long-métrage d'Anne Fontaine. Luc Besson inaugure sa Cité du cinéma à Saint-Denis. Avec ses neufs plateaux de tournage et une école de cinéma gratuite, elle a pour ambition d'être un "Hollywood-sur-Seine". Les confidences de Spike Lee sur Michael Jackson. A l'occasion de la réédition de l'album "Bad", le cinéaste américain a réalisé un documentaire, véritable lettre d'amour au roi de la pop. Il était à Paris, le 1er septembre, pour présenter "Bad 25", diffusé à la télévision américaine en novembre et en France au premier trimestre 2013. "Intouchables" choisi pour représenter la France aux Oscars. Le film "Intouchables", qui narre l'amitié entre un riche tétraplégique et son aide-soignant venu de la banlieue, a été sélectionné mardi pour représenter la France en 2013 aux Oscars. Sur les écrans : "Captive", "Quelques heures de printemps" et "Après la bataille". A l'affiche, mercredi 19 septembre : Isabelle Huppert, otage de la jungle philippine chez Brillante Mendoza, Hélène Vincent en mère malade chez Stéphane Brizé et la révolution égyptienne vue par Yousry Nasrallah. "Le Jour de la grenouille" : amours orageuses en terre préhistorique. Anna et Peter, archéologues, travaillent dans un site souterrain. D'abord tendue, la collaboration se fait plus ambiguë. Mais ils sont victimes d'un effondrement, et lorsque Peter se réveille, Anna est dans le coma. "Morente, Flamenco y Picasso" : un documentaire-testament sur Enrique Morente. Accompagnant l'un des plus grands chanteurs de flamenco dans ses dernières apparitions publiques, Emilio Barrachina choisit de conjuguer son histoire à celle d'Eugenio Arias Herranz, coiffeur et ami intime de Picasso dont les poèmes sont pour Morente une source d'inspiration inépuisable... "Would You Have Sex With an Arab?" : Yolande Zauberman traque le politique dans la sphère la plus intime. A Tel-Aviv, à Jérusalem, dans des boîtes de nuit, dans des bars, Yolande Zauberman pointe sa caméra sur des jeunes Israéliens et leur demande : "Seriez-vous prêt à coucher avec un/une Arabe ?". "LOL USA" : remake à l'identique de la comédie championne du box-office 2008. Film-concept inspiré d'un des thèmes phares des magazines féminins - les relations mère-fille dans la société post-soixante-huitarde - cette adaptation de la comédie "LOL" pour le marché américain remet sur le métier la même fable en toc. Kenneth Anger, l'homme par qui le scandale dérive. Le réalisateur underground californien est l'invité de l'Etrange Festival à Paris. A 85 ans, il n'a rien perdu de son potentiel de subversion. Clarisse Hahn : "Faire un pas de côté". La réalisatrice française signe son premier long-métrage, "Kurdish Lover". Ce documentaire a été primé notamment au festival Entrevue à Belfort. Light Cone, la passion dévorante du cinéma expérimental. Cette coopérative, créée en 1982, compte 3 600 titres et détient l'une des plus importantes collections de films expérimentaux du monde. Les Bondurant, des Cévennes des dragonnades aux Appalaches de la Prohibition. L'écrivain Matt Bondurant revient sur l'ouvrage consacré à sa famille qui a inspiré le film de John Hillcoat, "Des hommes sans loi". Toronto 2012 : la journée des pétroleuses. Marx, Karl, pas Groucho, à l'honneur avec trois films : "When I Saw You", d'Anne-Marie Jacir ; "Free Angela and all Political Prisoners" et "Foxfire. Confessions d'un gang de filles", de Laurent Cantet. Le palmarès de la 69e Mostra de Venise. Le jury présidé par le cinéaste américain Michael Mann a remis, samedi 8 septembre, huit récompenses lors d'une cérémonie de clôture aux allures de messe. Le réalisateur sud-coréen Kim Ki-duk a reçu le Lion d'or pour "Pieta". Toronto 2012 : première consultation de l'atlas des nuages des Wachowski. De tous les films présentés à Toronto, "Cloud Atlas" de Lana (ci-devant Larry) et Andy Wachowski, les réalisateurs de "Matrix", était celui qui était attendu avec le plus de curiosité. "Intouchables" devient le film français le plus vu au monde. Depuis dix ans, c'est le film de Jean-Pierrre Jeunet, "Le fabuleux destin d'Amélie Poulain", qui tenait la tête du classement des films les plus vus à l'étranger. Controverses à l'italienne sur le palmarès de la Mostra de Venise. La presse italienne s'est fait l'écho des sempiternelles polémiques sur les choix du jury du Festival de Venise, qui a décerné samedi soir le Lion d'or au film "Pieta", du Sud-Coréen Kim Ki-duk. "Robot and Frank" : le robot est-il l'avenir de l'homme ?. Rétrospective : inclassable Otto Preminger. Né dans l'Empire austro-hongrois, le réalisateur œuvra avec énergie et efficacité à la transformation du cinéma hollywoodien. La Cinémathèque lui rend hommage. Le réalisateur Wong Kar-wai présidera le jury de la prochaine Berlinale. Le choix du réalisateur chinois est "un souhait de longue date" des organisateurs. Sur les écrans : "La Vierge, les Coptes et moi", "Les Enfants-Loups" et "Superstar". A l'affiche cette semaine : une comédie réjouissante sur la religion en Egypte, un magnifique film d'animation japonais et un conte sur la célébrité. "Kyss Mig, une histoire suédoise" : quand deux femmes tombent folle amoureuses. Alexandra Therese Keining filme avec subtilité le trouble d'une passion homosexuelle naissante, mais n'évite pas l'écueil du discours socio-moralisateur. "Hit and Run" : un film de voitures sans course, sans rythme, et presque sans voitures. Action, amour, humour, : ce film qui se présente comme un divertissement efficace et sans prétention, léger et rythmé ne tient aucune de ses promesses. "Confession d'un enfant du siècle" : un bon vaccin contre le romantisme français. Le temps semble bien long pendant les deux heures que dure cette adaptation sans relief du roman Musset. Le casting étrait prometteur, la réalisatrice déçoit. "El Puesto" : une ode à la matérialité du monde. Ce documentaire sur un gardien mutique d'un pâturage isolé en Patagonie exalte la beauté des paysages du bout du monde. "David et Madame Hansen" : derrière les lunettes noires d'Adjani. Alexandre Astier (acteur-réalisateur de "Kaamelott") et son héros s'attaquent au monstre sacré. "Mobile Home" : le seul road-movie qui poétise le surplace. Deux amis échouent dans leur épopée en camping-car. Sans désespérer. "Superstar" : du bonheur d'être "normal". Kad Merad incarne Martin, un parfait anonyme, malheureuse victime d'une inattendue célébrité. "Dark Horse" : une comédie fielleuse sur la vie pavillonnaire. Todd Solondz accable ses personnages de tous les défauts petit-bourgeois de la middle class américaine. Mais son ironie tourne à l'aigreur et finit par lasser. Todd Solondz, un asocial en promo. Encontre avec le cinéaste qui est à Paris pour la sortie en France de son septième long-métrage, "Dark Horse". "La Vierge, les Coptes et moi" : la Madone fait son cinéma. D'une expérience mystique, Namir Abdel Messeeh a fait une comédie. Blasphème ? Non, un petit miracle de cinéma. "Ton film, c'est de la m...". Dans "La Vierge, les Coptes et moi", Namir Abdel Messeeh se met en scène de manière cocasse et les difficultés qu'il rencontre pour faire son film en deveinnent le ressort. "Les Enfants-Loups, Ame et Yuki" : une épopée intime dans un Japon oublié. Au delà de la figure du loup-garou, ce magnifique film d'animation deMamoru Hosoda est centré sur le thème de la maternité. Mamoru Hosoda, le nouveau maître de l'"anime". Le réalisateur des "Enfants-Loups", est, à 44 ans, le talent le plus singulier du cinéma d'animation japonais, en mesure de succéder au légendaire Hayao Miyazaki. "Margaret", le grand film qu'il ne faut pas aller voir. Kenneth Lonergan a porté ce projet pendant dix ans. Ambitieux portrait d'une jeune femme croisé avec celui de New York post-11 Septembre, le long métrage n'est visible que dans une seule salle et en VF. Olivier Père quitte Locarno pour prendre la direction du cinéma sur Arte. L'actuel directeur artistique du Festival remplacera Michel Reilhac qui occupait cette fonction sur la chaîne franco-allemande depuis dix ans. Journal de Lussas : "Jasmine", un amour de pâte à modeler. Pendant la révolution iranienne, en 1978, deux amants vivent leur amour à Téhéran. Le film d'Alain Ughetto est un film d'animation, nouveau territoire des œuvres documentaires. Journal de Lussas : la Maison du doc veut quitter l'âge de pierre. Depuis 1990, Geneviève Rousseau a archivé 15 000 œuvres. Aujourd'hui, elle souhaite s'atteler à la numérisation de ces archives exceptionnelles. La Mostra de Venise dévoile son palmarès. Le film choc du cinéaste sud-coréen Kim Ki-duk, "Pieta", a remporté le Lion d'or du meilleur long-métrage. Toronto 2012 : le bal des débutantes avec Emma Watson et Selena Gomez. Emma Watson tient son premier grand rôle dans "The Perks of Being a Wallflower", adapté par Stephen Chbosky de son propre roman. Selena Gomez se vautre dans la débauche sous la direction d'Harmony Korine dans "Spring Breakers". Cannes 2012 : le palmarès vu par "Le Monde". Le 65e Festival de Cannes s'est terminé avec l'attribution à Michael Haneke de la seconde Palme d'or de sa carrière, pour le très bel "Amour". Voici la critique de chacun des films primés dimanche 27 mai. Banquier le jour, cinéaste la nuit. A 49 ans, Asoka Handagama est à la fois réalisateur et directeur de la communication à la Banque centrale du Sri Lanka. Matthew McConaughey, l'homme du Sud. Comédien ancré, il décline sa faconde texane dans deux films en compétition, "Paperboy" et "Mud". "Camille redouble" : Noémie Lvovsky, retour à la classe départ. Quinzaine des réalisateurs. Cette section parallèle du Festival finit en beauté et drôlerie avec une comédie inventive de l'actrice-cinéaste. Descente des douanes et saisie de mezcal lors d'une fête à Cannes. "Toute la villa a été fouillée. Les buffets ont été détruits et la nourriture jetée dans des poubelles", raconte le producteur du film "Post Tenebras Lux", du Mexicain Carlos Reygadas. "Dark Shadows", "11 fleurs" et "Saya Zamuraï" : les sorties de la semaine. A l'affiche, mercredi 9 mai, une histoire de vampires par Tim Burton, la Révolution culturelle vue par un garçon de 11 ans, et les mésaventures d'un samouraï. "Dark Shadows" : Tim Burton saisi par la mode vampire. Le poète gothique du cinéma américain ne s'était encore jamais frotté aux canines acérées. C'est chose faite. "11 fleurs" : sous Mao, la vie des sans-chemise. Loin des chromos de la Révolution culturelle, Wang Han ou les tracas ordinaires d'un gamin de 11 ans. "Saya Zamuraï" : trouvailles burlesques pour une parodie samouraï. Derrière les gags à la fois originaux et navrants, inventifs et débiles, du comique japonais, star en son pays, se dessine une fable morale. "Le Chemin noir" : en 404 au royaume des prolétaires. Abdallah Badis replonge dans ses racines, du temps où le cinéaste travaillait dans la sidérurgie. "Indian Palace" : le Raj du troisième âge. Sous la guimauve, on peut trouver des plaisirs plus roboratifs, qu'apportent les acteurs (Bill Nighy, Maggie Smith) et la peinture de la vie quotidienne dans une grande ville indienne. "Chroniques sexuelles d'une famille d'aujourd'hui" : l'amour expliqué aux plus de douze ans. Pascal Arnold et Jean-Marc Barr montrent que toutes les inhibitions peuvent être surmontées, que la jouissance est à portée de main (ou de tout autre organe adéquat). "The Theatre Bizarre" : un Grand Guignol numérique. Une esquisse du paysage de l'horreur contemporaines entre créativité subversive et morale conservatrice, pour les amateurs du genre. "W.E." : la plus grande histoire d'amour du monde vue par Madonna. W. et E. : Wallis Simpson et Edouard VIII d'Angleterre, qui a renoncé pour elle au trône. De cette idylle célèbre, Madonna fait un film qui lui ressemble : énergique et ambitieux, peu soucieux du bon goût. "Chercher le garçon" : une comédie romantique inspirée des rencontres en ligne. Emilie a 35 ans. Mignonne, sympa et célibataire, elle s'inscrit sur un site de rencontre. Chaque nouveau rendez-vous donne lieu à une saynète. Mais à trop vouloir systématiser l'air du temps, Dorothée Sebbagh oublie de construire un récit. "Sea, no Sex & Sun" : les hommes à la plage. Le film de Christophe Turpin entrecroise les déboires affectifs de trois hommes de générations différentes, dans un portrait de groupe un rien déprimant de l'instabilité masculine. "Disparaissez les ouvriers !" : des hommes à la casse, sous le soleil marseillais. Nous sommes à Marseille, dans l'usine Legré-Mante, leader mondial de la fabrication d'acide tartrique, avant qu'une liquidation vraisemblablement frauduleuse ne vienne mettre un terme à cette activité. "Maman" : règlement de compte entre une mère et deux filles. Deux sœurs (Marina Foïs et Mathilde Seigner) voient rappliquer leur mère (Josiane Balasko), une virago qui ne les a pas revues depuis vingt ans, après avoir saccagé leur enfance. Elles la kidnappent. La reprise est au coin de la rue : "Dans la chaleur de la nuit", film noir sur fond blanc. Réédition du polar antiraciste de Norman Jewison réalisé en 1967. J. C. Chandor, réalisateur de "Margin Call" : "Dans ce milieu, les gens sont souvent assez égoïstes". S'il s'est rapidement fait un nom dans la publicité et le documentaire, il a pris son temps pour en venir à la fiction avec un premier long-métrage sur Wall Street. "La Rizière", portrait d'une Chine rurale. Xiaoling Zhu, cinéaste chinoise vivant en France depuis plus de vingt ans, réalise son premier film de fiction avec "La Rizière", sorti sur les écrans mercredi 2 mai. Rencontre. "Margin Call" : la finance filmée au plus près. Le film met en scène la chute d'une banque d'affaires, qui rappelle étrangement le sort de Lehman Brothers. "Barbara", "Miss Bala" et "Margin Call" : les sorties cinéma de la semaine. A l'affiche, mercredi 2 mai, l'Allemand Christian Petzold, Ours d'argent à la Berlinale 2012, le Mexicain Gerardo Naranjo et l'Américain J. C. Chandor. "La Rizière" : chronique intimiste d'une Chine ancestrale. Installée en France depuis une vingtaine d'années, la réalisatrice d'origine chinoise Xiaoling Zhu signe sa première fiction avec un film qui renoue avec sa région natale. La reprise est au coin de la rue : "Milliardaire pour un jour", une parodie du film de gangsters. Quand un bandit au grand coeur vole au secours de la clocharde qui lui porte bonheur. "Barbara" : l'Allemagne du Mur saisie sur le vif. Le film de Christian Petzold met en scène une femme-médecin tiraillée entre son désir de fuir et celui de résister. Le réalisateur autrichien, déjà "palmé" pour "Le Ruban blanc" en 2009, a de nouveau décroché ce prix avec un conte douloureux sur la vieillesse d'un couple, incarné par Jean-Louis Trintignant et Emmanuelle Riva. Coups de pub en Sélection officielle. Au cours d'une projection-surprise, le délégué général du Festival, Thierry Frémaux, a présenté des extraits de films inédits, dont ceux de Nicolas Winding Refn et de Wong Kar-wai. "Rêve et silence" : la beauté radicale du 35 mm noir et blanc. Quinzaine des réalisateurs. Dans le film de Jaime Rosales, le récit passe par les sensations. La note est réglée pour la chambre 237. Comment "Room 237", de Rodney Ascher (Quinzaine des réalisateurs) a trouvé un distributeur, Wild Bunch. L'erreur de casting : Juste devant Bruce Willis. Depuis le début du Festival, Sandrine et Frédéric ont trouvé 26 invitations pour les projections du soir avec montée des marches. Une vraie fête cannoise. Un "pique-nique" dînatoire avait été organisé par Wild Bunch dans un parking après la projection du film de Leos Carax, "Holy Motors", en compétition. Nicole Kidman, croquée toute crue. Rencontre avec l'actrice qui joue dans deux films présentés à Cannes : "Paperboy", de Lee Daniels et "Hemingway & Gellhorn", de Philip Kaufman. Cinéaste de père en fils, histoire d'une contamination. En ce lundi 21 mai, Brandon et David Cronenberg sont invités à converser, une heure durant, à l'occasion d'une master classe organisée par Telefilm Canada. Robert Pattinson, le vampire revenu parmi les mortels. Quand il a reçu le scénario de "Cosmopolis" par David Cronenberg, le héros de la série des "Twilight" a cru à une blague. Noor, "ecce homo". A 25 ans, il joue son propre rôle, un transgenre de la communauté des Khusras au Pakistan, dans le premier long-métrage de Çagla Zencirci et Guillaume Giovanetti, présenté à l'ACID. Agnès Varda et Norman Lloyd, témoins des âges d'or du cinéma. Cinquante ans après la présentation de "Cléo de 5 à 7" (1962) en compétition , Agnès Varda et "Cléo" sont revenues à Cannes. L'une en habituée, l'autre sur une copie numérique parfaitement restaurée. Wes Anderson : "J'exagère !". Septième long-métrage du cinéaste américain, "Moonrise Kingdom" ouvre mercredi le Festival de Cannes avec style et panache. Les sorties cinéma sous le signe de Cannes. A l'affiche, mercredi 16 mai, un film du Coréen Hong Sangsoo, qui présente par ailleurs "In Another Country" en compétition sur la Croisette, aux côtés de Wes Anderson et de Jacques Audiard. "Norman Foster" : hagiographie d'un monument de l'architecture. Avec plus de 300 récompenses récoltées au cours de sa prestigieuse carrière, Norman Foster est un des architectes les plus célèbres au monde, et l'un des fondateurs du courant dit "hig tech". "Contrebande" : transplantation ratée de l'Islande sous les tropiques. Mark Wahlberg, producteur pourtant audacieux, joue les contrebandiers dans un remake poussif. "On est là !" : il faut savoir débuter une grève. La lutte de travailleurs africains filmée par la caméra de combat de Luc Decaster. "The Day He Arrives. Matins calmes à Séoul" : l'héritier d'Eric Rohmer est coréen. Hong Sangsoo continue de creuser le sillon d'une interrogation existentialiste sur le désir. La reprise est au coin de la rue : "Milliardaire pour un jour", de Frank Capra, une parodie du film de gangsters. Christian Petzold et Nina Hoss, le réalisateur séduit et la muse conquise. Christian Petzold a dirigé Nina Hoss pour la première fois en 2001 : depuis ils ont travaillé ensemble à cinq reprises. "Miss Bala" : Laura l'innocente, sous le feu des cartels mexicains. Le film spectaculaire de Gerardo Naranjo met en lumière les relations unissant les vendeurs de drogue et ceux qui les alimentent. "Margin Call" : en pleine débâcle financière, Wall Street à visage humain, trop humain. Sous l'influence de Stanley Kubrick, une nuit dans le cerveau malade d'une banque d'investissement, en 2008, aux prémices de la crise. Vertigineux. "La Cabane dans les bois" : promenons-nous dans le bois quand le zombie n'y est pas. Un regard décalé sur les films d'horreur dont raffolent les adolescents américains. "Walk Away Renée" : ma mère à tous les âges de sa folie. Ce road-movie documentaire suit le voyage du réalisateur Jonathan Caouette qui conduit sa mère, atteinte depuis l'adolescence de troubles mentaux sévères, d'Houston à New York, d'un hôpital à l'autre. "Dépression et des potes" : bobos des cavernes. Où un quatuor de bobos parisiens échappe à la dépression (que le spectateur aurait plutôt diagnostiqué comme un cas sévère d'arriération) en remettant les femmes à leur place de mères et de ménagères. "Il Cuore Grande delle Ragazze" ("Le Grand Coeur des femmes") : chromos ruraux. Dans la campagne des Marches, au temps du Duce, les tribulations d'un don Juan campagnard qui cueille les grands coeurs des filles (traduction littérale du titre). La comédie se voudrait picaresque, excessive ; elle reste figée et provoque à peine un sourire. "American Pie 4" : trente ans, toujours aussi lamentables. Ce film raconte la réunion de classe, douze ans après, de lycéens mâles obsédés sexuels, que l'on peut qualifier de "jeunes vieux cons". "Sans issue" : retour de deux vieilles stars hollywoodiennes dans un nanar paranoïaque. Avec Bruce Willis et Sigourney Weaver dans les rôles de vieux briscards des services secrets américains, ce thriller paranoïaque inspiré de la série des Jason Bourne en est la déclinaison grotesque. "Le Secret de l'enfant-fourmi" : un film sur l'infanticide rituel qui manque de justesse. Centrée sur la pratique très réelle des infanticides rituels dans le nord du Bénin, la fiction de Christine François suit le parcours d'une Française venue en Afrique retrouver l'homme qu'elle aime, et repartant avec un bébé que sa mère lui confie pour le soustraire à l'exécution. "Babycall" : une mère seule face à la violence du monde. L'ennui et la solitude urbaine, la maltraitance sont ainsi les moteurs d'un film qui repose sur l'interprétation de Noomi Rapace. Bérénice Bejo, maîtresse de cérémonie du 65e Festival de Cannes. La nouvelle étoile du cinéma français, césarisée pour son rôle dans "The Artist", film de son compagnon Michel Hazanavicius, succédera à Mélanie Laurent. Au pays de Wes Anderson. Un bonnet rouge, deux drôles de renards... Au fil des ans et des films, le cinéaste américain s'est construit un univers anachronique, juvénile. Et une tribu, que l'on retrouve dans son dernier film, "Moonrise Kingdom", projeté en ouverture de Cannes. Pour "M Le magazine du Monde", il commente son monde à part. Il était une fois Sergio Leone et Martin Scorsese. L'un a livré au cinéma des films d'anthologie, l'autre s'attelle à les restaurer. Dernier sauvetage en date : "Il était une fois en Amérique" lesté de vingt minutes inédites, et présenté à Cannes le 18 mai. Cette épopée, tournée dans le Lower East Side à New York, Scorsese l'a suivie de près. Il la raconte, en cinéphile. Jacques Audiard regarde les hommes tanguer. Passé à la mise en scène sur le tard, le cinéaste distille ses films au compte-gouttes. A Cannes, il présente son sixième opus, "De rouille et d'os". Aucune réalisatrice n'est retenue en compétition du Festival qui ouvrira mercredi. Thierry Frémeaux se déclare contre toute forme de discrimination positive. "Moonrise Kingdom" : une comédie poétique et farfelue. Le film de Wes Anderson sera projeté en ouverture du 65e Festival de Cannes et sortira dans les salles françaises, le jour même. Derrière un film d'auteur à sketchs, une idée de publicitaire. "Sept jours à La Havane" est en fait un projet signé d'une marque de rhum, Havana Club. "Les Femmes du bus 678" : un dossier sensible traité par la fiction. Le premier long-métrage de Mohamed Diab aborde frontalement un problème de société encore tabou dans son pays : celui du harcèlement sexuel. Le jour où Mohamed Diab a épousé la cause des femmes. "Les Femmes du bus 678" est né d'un des rares procès pour harcèlement en Egypte. "Bleu pétrole" : la classe ouvrière n'est pas encore au paradis. Nadège Trébal filme les syndicalistes d'une raffinerie. Saveur d'une mise en scène à suspens. Ce qu'Ellen Ripley cachait en son sein. En 1979, avec "Alien, le 8e passager", Ridley Scott ouvre l'une des franchises les plus fécondes et lucratives de l'histoire du cinéma. "Prometheus" : "Alien" trahi par son propre créateur, Ridley Scott. Retour du réalisateur aux commandes de ce navire amiral de la science-fiction. Stéphane Carrel a voyagé à des centaines de kilomètres et souvent à des années-lumière de la Croisette pour rencontrer ceux qui apportent le cinéma. Les sorties cinéma dominées par Cannes. Quelques (très) rares films à l'affiche, mercredi 23 mai, dont "Men in Black 3" et deux films en compétition sur la Croisette avec une sortie simultanée en salles : "Sur la route" et "Cosmopolis". "Men in Black 3" : neuralyzer, modèle 69. Les agents J (Will Smith) et K (Tommy Lee Jones) reprennent du service. Peut-être parce que K était un peu fatigué, le scénario alambiqué (mais parfois drôle) précipite son partenaire en 1969. "Familystrip" : un album de souvenirs modeste. Il y a quelques années, le réalisateur a posé, en compagnie de ses parents, pour un peintre. Il a recueilli alors des souvenirs émouvants sur la vie d'une famille espagnole sous le franquisme. Entre poker illégal américain ("Cogan - La mort en douce") et rédemption écossaise par le whisky ("La Part des anges") : la journée sur la Croisette. Combien pour interviewer Brad Pitt ?. Zac Efron et Nicole Kidman métamorphosés par le cinéma indépendant. Avec Zac Efron, l'actrice a pris le risque de casser son image de star hollywoodienne pour les besoins du film de Lee Daniels, "The Paperboy". Un film signé Dieudonné, intitulé "Yahod Setiz", clairement antisémite et produit par une société iranienne a été déprogrammé au Marché du film. Les parias, nouveaux héros de cinéma. Hommes déclassés et peuples déplacés sont au coeur des documentaires présentés au festival Cinéma du réel. Blog - Charles Berberian au pays des nanars. BLOG. Le cinéma puise de plus en plus dans la BD. Le contraire est vrai aussi. C'est au tour de Charles Berberian, la moitié du célèbre duo Dupuy-Berberian, de livrer son autobiographie en films (chez Fluide Glacial). Tu seras un grand cuisinier, fiston. Le 14 mars sort "Entre les Bras", film documentaire sur le délicat moment de transmission entre Michel Bras et son fils. Pas facile pour les héritiers de garder les étoiles du père et de se faire un prénom. Succès en Allemagne et en Italie pour le film "Intouchables". Avec plus de 5,6 millions d'entrées depuis sa sortie début janvier, le film d'Eric Toledano et Olivier Nakache devient le plus grand succès du cinéma français en Allemagne. Wes Anderson ouvrira le Festival de Cannes. Son film "Moonrise Kingdom" sera projeté en ouverture du 65e Festival de Cannes, le 16 mai et sortira dans les salles françaises, le jour même. La caméra d'une documentariste saisie par la police. Où se trouvent la caméra et les rushes de Marie Maffre, qui réalise un documentaire sur le collectif Jeudi noir, connu pour ses actions visant à occuper des logements vides ? Le comédien Pierre Tornade est mort. Le comédien Pierre Tornade, dont la moustache gauloise a habité les écrans français des années 60 à 90, est mort à 82 ans, mercredi, des suites d'une chute. Les créatures de Tim Burton à la Cinémathèque française. L'exposition consacrée au réalisateur de films cultes comme "Beetlejuice", "Edward aux mains d'argent", "Sleepy Hollow" ou "Les Noces funèbres", d'abord présentée en 2009 au MoMA de New York, s'installe enfin à Paris. Les principaux films à l'affiche, mercredi 7 mars. "Fengming" et "Le Fossé" : cent fleurs empoisonnées. Le premier des deux films de Wang Bing est un documentaire, le second une fiction, mais ils traitent de la même réalité : le destin de ces intellectuels désignés comme "droitiers" au cours de la répression atroce qui fit suite, en 1957-1958, à la campagne d'ouverture des Cent Fleurs. "Elena" : un monde déserté par Marx et Dieu. Le Russe Andreï Zviaguintsev ne se résout pas à la disparition de toute morale humaine. "John Carter" : péplum cosmique et numérique. Adaptation spectaculaire d'un roman de Burroughs (créateur de Tarzan), "John Carter" est un film d'aventure mêlant habilement le vieux (fidélité à des formes de récit ayant toujours nourri le cinéma populaire) et le neuf (perfection d'effets spéciaux participant de la création de mondes imaginaires et de créatures extravagantes). John Carter est téléporté sur Mars, loin d'être aussi aride et inhabitable que l'on croit : peuplée de créatures, d'humains et de monstres en tout genre. Un récit épique, une exaltation enjouée de l'homme aventureux. "A l'ombre de la République" : la vie sans liberté. La réalisatrice suit le travail du contrôleur général des lieux de privation de liberté, Jean-Marie Delarue, de centrale en hôpital psychiatrique, de maison d'arrêt en centre de détention. On découvre la persistance des travaux forcés, le sort des patients placés d'office dans les hôpitaux, le destin de condamnés détenus des décennies durant. Une somme d'informations indispensable à la réflexion. Ce film a été diffusé il y a un an sur Canal+. "Possessions" : les Macbeth des chalets. Inspiré de l'affaire Flactif, un portrait de la convoitise, incarnée par Jérémie Renier. "A l'aveugle" : des limites de l'exercice de style. Suivant une enquête mouvementée sur une série de meurtres, "A l'aveugle" se risque à livrer presque immédiatement l'identité de l'assassin, afin de faire porter toute la lumière sur le duo de frères ennemis qu'il forme avec l'inspecteur. Le tandem Gamblin/Wilson fonctionne bien, Xavier Palud filme sans fioritures, mais l'intrigue, poliment conforme aux règles du genre, manque de souffle et d'idées. L'ensemble reste distrayant si l'on a la mémoire courte, mais ne convaincra guère les amateurs. "Apart Together" : entre Taipeh et Shanghaï, un amour à la sauce aigre douce. Liu, un vieux Chinois de Taïwan, revient à Shanghaï, cinquante ans après sa séparation d'avec son amour de jeunesse, mère d'un fils qu'il n'a jamais connu et restée sur le continent. Bouleversée par le retour de Liu, qui veut finir ses jours avec elle, la femme, remariée de son côté à un homme exemplaire, est soumise à un déchirant dilemme. Une comédie douce-amère qui allégorise la rupture historique et idéologique survenue en 1949 entre Chine nationaliste et Chine communiste. "Au cœur du combat" : plongée en eaux calmes dans le quotidien du cancer. Filmé dans l'hôpital parisien de La Pitié-Salpêtrière, ce documentaire suit le quotidien de six malades du cancer. Aux antipodes de tout pathos, le film d'Ivan Castellano dessine avec calme et mesure le portrait d'un mal que la patience, plus encore que le courage, peut rendre vivable. Sans cris ni larmes, "Au cœur du combat" ne montre rien, dans les gestes et les mots, dont nous n'ayons jamais été témoins, mais rédige en filigrane un art de vivre le cancer, lucide et plein d'espoir. "Hasta la vista" : sur la route en fauteuil roulant. Trois amis décident d'aller au bordel perdre leur virginité. L'un est tétraplégique, l'autre aveugle, le troisième atteint d'une maladie incurable. Leur périple de Flandre en Espagne est l'occasion d'une comédie (et c'est une bonne idée) aux péripéties très prévisibles. Les conventions du scénario et de la mise en scène finissent par miner l'audace de l'idée initiale. "Indignados" : indignons-nous, un seau de pop corn sur les genoux. Cet assemblage semi-documentaire vise sans doute à maintenir le niveau d'indignation de ses spectateurs. On suit d'assez loin le parcours d'une jeune femme venue d'Afrique, de centre de rétention en taudis. On croise des manifestants espagnols ou tunisiens. Les impressions glanées sont parfois embellies par le sens du cadre du réalisateur, mais jamais elles n'approchent de l'analyse ou de la polémique. "Nos plus belles vacances" : tout comme en 1976. De ses souvenirs d'enfance, le réalisateur et interprète a sorti cette comédie située pendant l'été 1976, en Bretagne. Un père de famille juif d'Afrique du Nord accepte de passer les vacances dans le pays de sa femme, en Bretagne. Ce n'est pas la géographie qui compte ici, c'est l'histoire, et Philippe Lellouche retrouve la veine comique de l'époque, du temps des Charlots, de Jean Lefebvre et Paul Préboist. A Pékin, Wang Bing fait parler les morts. Deux films du réalisateur chinois, un documentaire et une fiction, s'attaquent à la Révolution culturelle. Rencontre. Andreï Zviaguintsev : "Je voulais raconter l'effondrement d'une âme". Huit ans après le Lion d'or remporté par "Le Retour", son premier long métrage, le réalisateur d'"Elena" s'est imposé comme l'un des metteurs en scène majeurs du cinéma russe. L'Etrange Noël de la Cinémathèque. L'exposition consacrée à Tim Burton, présentée à New York en 2009, arrive enfin à Paris. "Dits et écrits d'un cinéaste chinois 1996-2011", de Jia Zhang-ke. Depuis la fin des années 1990, marquées par les succès de ses films "The World" et "Still Life", le cinéaste chinois n'a rien renié de ses convictions. Mais il a musclé son discours. "Intouchables" touchera-t-il les Américains ?. "Variety" taxe le film de racisme à la "case de l'Oncle Tom", avec un Omar Sy traité en "singe savant". Le "New York Times" y voit "tous les vieux stéréotypes de l'homme noir en libérateur de culture". Dr Pippo et maestro Delbono. Au bout d'une heure et demie de discussion au téléphone, on finit par comprendre que le cinéma est "la vraie passion" de Pippo Delbono. Benoît Jacquot, Evan Glodell et Virginie Despentes, entre autres, se partagent l'affiche des sorties en salles du mercredi 21 mars. L'homme qui déraillait. Adaptation d'une BD tchèque en trois volumes parue en 2003, "Aloïs Nebel" est un ovni dans le cinéma d'animation, qui n'est pas sans rappeler "Valse avec Bachir" d'Ari Forman. Patrick Chauvel : "Il croyait au destin des hommes". Patrick Chauvel, reporter de guerre et photographe, est le neveu de Pierre Schoendoerffer. Michel Duchaussoy, acteur, sociétaire de la Comédie-Française. La stature de l'acteur au cinéma, où il s'est surtout illustré dans des seconds rôles, n'équivaut pas à ce qu'elle fut au théâtre. Pierre Schoendoerffer, un survivant de l'Histoire. L'auteur de "La 317e section" et du "Crabe-tambour" est mort mercredi matin à l'âge de 83 ans des suites d'une opération à l'hôpital Percy à Clamart. Les principaux films à l'affiche, mercredi 14 mars. "38 témoins" : enquête sur un silence assassin. Une femme se fait tuer au vu et au su d'une ville indifférente. De ce fait divers, Lucas Belvaux tire son meilleur film. "30° couleur" : un retour explosif sur la terre d'ancêtres oubliés. Lucien Jean-Baptiste, né à la Martinique, et son coscénariste et coréalisateur Philippe Larue ont tourné à Fort-de-France pendant le carnaval. "Aloïs Nebel" : un cauchemar animé surgi de l'histoire tchèque. Brillante adaptation d'une bande dessinée, ce film d'animation en noir et blanc évoque l'expulsion des Sudètes. "La Dame en noir" : la grande fratrie des revenants d'hier et d'aujourd'hui. Echappé d'"Harry Potter", l'acteur Daniel Radcliffe doit composer avec des spectres de tous âges. "Le Paradis des bêtes" : un terrible conte sur la violence familiale. Pour sa première réalisation, Estelle Larrivaz suit le brutal délitement d'une famille savoyarde. "Projet X" : une petite fête, 2 000 personnes, une infinité d'écrans. Produit par le réalisateur de "Very Bad Trip", "Projet X" suit, caméra à l'épaule, le déroulement d'une fête d'anniversaire qui échappe au contrôle de ses jeunes instigateurs pour transformer un quartier résidentiel américain en rave-party géante. Construite et montée avec beaucoup d'ingéniosité, d'humour, et un incomparable sens du rythme, cette plongée sans temps mort dans le lâcher-prise adolescent s'avère d'une efficacité redoutable pour peu qu'on consente à se laisser faire. "Terraferma" : l'impossibilité d'une île. Dix ans après "Respiro", le cinéaste italien revient sur cette île sans nom au sud de la Sicile. La communauté des pêcheurs vole en éclats sous les coups de la raréfaction du poisson, de la multiplication des touristes, des naufrages à répétition d'embarcations chargées d'immigrants. Si le scénario est un peu démonstratif, Crialese continue de filmer ce lambeau de terre avec amour, le peuplant de personnages presque mythologiques. "Bi, n'aie pas peur !" : une enfance tropicale et communiste. Bi est un jeune garçon qui, lorsqu'il ne passe pas son temps à jouer avec ses copains, assiste à l'évolution de sa famille, l'agonie de son grand-père, la solitude de sa tante en attente de se marier, le mal-être de son père qui traîne le soir et boit, etc. Si les situations ne semblent pas très neuves, le film parvient à une certaine originalité dans la façon dont l'eau y joue un rôle central, quasi organique, sensoriel. Boue, liquides, pluies, urine transforment les affects des personnages tout en décrivant un monde liquoreux et flottant, à la fois fluide et insaisissable, sensuel, voire érogène. A cet égard, le cinéaste n'hésite pas à oser quelques moments d'un érotisme étonnant. "Cloclo" : pattes d'éph' et gros sabots. Florent Emilio Siri dresse un portrait de Claude François où l'ombre l'emporte sur la lumière. "Nouveau souffle" : la rédemption par les pompes funèbres. Roman Kogler est un adolescent détenu dans une prison pour mineurs à la suite d'un meurtre accidentel commis il y a quelques années. Il bénéficie d'un régime de semi-liberté et parvient à trouver un travail dans une entreprise de pompes funèbres. Ce contact avec la mort va déclencher chez lui la volonté de retrouver sa mère qui l'avait abandonné enfant, la force de réintégrer la société et peut-être de se réconcilier avec lui-même. "Nouveau souffle" est la description d'un itinéraire moral et social se déroulant selon une série d'étapes un peu éprouvées. C'est aussi une peinture cruelle de la société autrichienne. "Entre les Bras" : les arts de la table comme art de vivre. Après lui avoir consacré un premier film en 2001, Paul Lacoste retrouve Michel Bras, grand chef français, à un moment fort de sa carrière d'artiste et de père : la passation de l'un de ses restaurants à son fils Sébastien. Intelligemment volage, l'objectif de Lacoste sait délaisser mets et gestes pour s'attacher à ces mille autres choses qui font l'alchimie singulière des deux hommes - petits bonheurs et silences, piques sans méchanceté, compliments sans grands mots - et rappeler que la grande cuisine est celle qui met l'art de vivre au-dessus de l'art de la table. Lucas Belvaux : "C'est le syndrome de Kitty Genovese". Le réalisateur construit une oeuvre fictionnelle humaniste, en prise avec la réalité sociale de son époque, constamment traversée par des questionnements politiques et moraux. Lucien, "un peu France, un peu créole". Le réalisateur de "La Première Etoile" signe un film sur ses racines martiniquaises. Jérôme Baron à Nantes. Des parrains pour les cinéastes de demain. Il y a un an, un groupe informel de réalisateurs lançait le collectif "Cinéastes de demain", en vue de soutenir des premiers films français, avec le concours d'UGC et de Canal+. Le comédien Michel Duchaussoy est mort. Sociétaire honoraire de la Comédie-Française, il est décédé d'un arrêt cardiaque dans la nuit de lundi à mardi à l'âge de 73 ans. Le réalisateur construit une oeuvre fictionnelle humaniste. Vidéo - Oscars français : d'hier à aujourd'hui. Retour sur les "oscarisés" français, de 1935 à 2011. "Les Adieux à la reine" : 1789, année érotique pour Benoît Jacquot. Situé à l'aube de la Révolution, le film fait de Versailles le siège du désir et de son aliénation. "Bye Bye Blondie" : quoi de plus idéalement punk que de filmer à la truelle ?. Virginie Despentes ne fait pas dans la dentelle. Normal, elle n'aime pas la dentelle. "Bellflower" : une romance au lance-flammes. Un autoportrait lucide, ironique et sentimental, servi par des visions étonnantes de la Californie du Sud. "Hunger Games" : une héroïne trop parfaite. Sans attrait du mal ni ambiguïté morale, une quête adolescente qui tourne à vide. "Aurora" : crimes en série dans une fatale indifférence. On attendait avec impatience Cristi Puiu après "La Mort de Dante Lazarescu". "Mains brunes sur la ville" : les mystères du Vaucluse. Tourné pendant la campagne des cantonales de 2011 à Orange et Bollène, le film tente de comprendre l'emprise des époux Bompard, maires de ces deux villes, sur les citoyens du nord du Vaucluse. Une tentative qui échoue, en raison de l'hostilité de leurs interlocuteurs d'extrême droite, mais aussi de la timidité de l'analyse. "Torpedo" : road battue movie. Sur les routes belges et françaises qu'ont déjà empruntées tant de paumés, François Damiens et Audrey Dana partent à la poursuite de la rédemption sociale et amoureuse. C'est un peu comme l'édition d'une grande classique cycliste, on est content que ça ait lieu, mais on attend la prochaine avec impatience. "L'Oncle Charles" : l'exilé et la famille composée. L'oncle Charles tombe entre les griffes d'une bande de captateurs d'héritage emmenée par une clerc de notaire, que joue avec entrain, dans un film émoussé, Valérie Bonneton. "Busong" : traversée hermétique du territoire palawan. Dans l'archipel philippin, la pérégrination d'une jeune infirme qui fixe pour ceux qu'elle croise le rendez-vous du destin. Un film parsemé de beauté, mais relativement impénétrable. "Normal !" : pas de printemps à Alger. Fouzi, jeune réalisateur algérien, convoque chez lui les acteurs d'un film abandonné depuis deux ans. A la faveur d'un "printemps arabe" qui passe par Alger sans s'y arrêter, les jeunes gens refont le monde avec toute l'amertume et la rage d'une jeunesse encagée. "Hénaut président" : Michel Muller remet le couvert. Hénaut (Michel Muller), honnête élu de province, se lance dans la campagne présidentielle, coaché par un cynique communicant parisien (Olivier Gourmet). Cette aimable comédie reprend le principe - en perdant pas mal de son dynamisme - d'une série télé à succès qui avait précédé le scrutin présidentiel de 2007. "Sotchi 255" : une histoire d'amour et de deuil filmée au téléphone portable. Tourné au téléphone portable, ce film se présente comme le journal de bord d'un narrateur qui se rend en Russie après réception d'un e-mail l'avertissant de la mort d'une amie. Entre film de fantômes et chronique réaliste, le charme opère avant que toute ambiguïté ne soit levée. "Y'a pire ailleurs" : l'interminable recyclage de la vraie vie. Troisième volet d'une trilogie documentaire tournée à Najac, dans l'Aveyron : un éloge pittoresque, mais manqué, du quotidien rural. "Target" : comédie romantique ni comique, ni romantique. Mis à pied après avoir massacré une mission, deux agents secrets prennent conscience qu'ils fréquentent la même fille. Une guerre virile s'ensuit, franchement rebutante. "Eva" : un habile mélange de science fiction et de mélodrame. Un jeune scientifique convainc Eva, fille d'un amour de jeunesse, d'être le modèle de l'androïde qu'il tente de créer. Un récit habile, entre science-fiction et mélodrame. "30 Beats" : adaptation sans saveur de "La Ronde" dans le New York d'aujourd'hui. Alexis Lloyd transpose "La Ronde" d'Arthur Schnitzler dans le New York d'aujourd'hui. Il en ressort un échantillon représentatif de la jeunesse new-yorkaise. Pavé - pave_bordas. "The Dictator" : Sacha Baron Cohen, monstre de synthèse. Le nouvel avatar du comédien britannique s'inspire des pires autocrates moyen-orientaux. Annecy : quand l'animation ose. En trois journées au Festival international du film d'animation, l'événement le plus marquant reste la première mondiale du "Jour des corneilles", un dessin animé français de Jean-Christophe Dessaint. "Chloé, c'est moi !". Michelle Vian, 92 ans, a été l'épouse de Boris Vian de 1941 à 1952 et le témoin privilégié de la genèse de "L'Ecume des jours". Et Vian, voilà Gondry !. Inadaptable, "L'Ecume des jours" ? Pas pour le fantaisiste Michel Gondry. Casting de stars, effets spéciaux, pléthore de décors et d'accessoires : la version cinématographique du chef-d'oeuvre de Boris Vian promettait d'être une aventure un peu folle. La preuve en images sur le tournage du film, à Paris. Lire également : "Chloé, c'est moi", un entretien avec Michelle Vian, 92 ans, qui a été l'épouse de Boris Vian de 1941 à 1952. "L'Ecume des jours" : l'aventure un peu folle en images. Reportage sur le tournage un peu fou de "L'Ecume des jours", le chef d'œuvre de Boris Vian, adapté au cinéma par le fantaisiste Michel Gondry. Dans "M Le magazine du Monde", retrouvez le reportage sur le tournage de "L'Ecume des jours" et l'entretien avec Michelle Vian. L'égérie frenchie du cinéma hindi. Peau blanche, silhouette longiligne : Kalki Koechlin n'a pas le look des stars de Bollywood. C'est dans le cinéma d'auteur du sous-continent que cette fille de hippies français installés en Inde a réussi à s'imposer. Les nains contestent le casting de Blanche Neige. Les acteurs choisis par Rupert Sanders pour incarner les nains dans "Blanche Neige et le chasseur" sont tous de taille normale. Annecy : "Paperman", un Disney pour les grands. Le court-métrage de John Kahrs est présenté en première mondiale au Festival international du film d'animation d'Annecy. En moins de dix minutes, il met en scène la rencontre entre un gratte-papier et une "office girl" dans le New York de "Mad Men". La bande-annonce de "Laurence Anyways", de Xavier Dolan. Présenté au Festival de Cannes (dans la section Un certain regard), le troisième long-métrage du jeune réalisateur québécois, avec Melvil Poupaud, Suzanne Clément et Nathalie Baye, sort sur les écrans français le 18 juillet. Découvrez en exclusivité les images de ce film "hors du commun". Thierry Frémaux : "Accepter la subjectivité du jury". Le délégué général du Festival de Cannes répond aux polémiques. "L'Ombre du mal" : Edgar Poe, chasseur de serial killer. Mettant Edgar Allan Poe au service du maintien de l'ordre, le scénario imagine que l'auteur des "Histoires extraordinaires" passa ses derniers jours à pourchasser un tueur en série. "The Raid" : thriller en habitat collectif. Dans les faubourgs de Djakarta, un escadron de policiers d'élite s'introduit dans un immeuble contrôlé par un gang redoutable de trafiquants de drogue afin d'en arrêter le chef, retranché en son sommet. "La Petite Venise" : une mise en scène univoque pour une romance ambigüe sur l'immigration. "Baby-sitter malgré lui" : une comédie infantile. Depuis "Délire express" (2009), David Gordon Green est passé de la tutelle de Terrence Malick à celle de Judd Apatow. Il persiste ici dans cette veine potache. Cette fois, il est Hafez Aladeen, dictateur de Wadiya. Avant, il fut Borat ou Brüno. Mais qui est l'acteur qui se cache derrière ces extravagants avatars ? Borat, Brüno, le dictateur... A quoi joue Sacha Baron Cohen ?. On connaît ses personnages extravagants, ses provocations et ses costumes improbables. Mais l'acteur britannique ne parle jamais en son nom. Portrait d'un célèbre inconnu. Qui est l'acteur qui se cache derrière d'extravagants avatars ? Réponse en vidéo. Les (més)aventures de Driss et Philippe en Amérique. Les premiers résultats commerciaux sont plutôt bons, malgré une classification R - interdit aux moins de 17 ans non accompagnés - due aux gros mots et à l'usage de cannabis. Dans son dernier film, le duo Kervern-Delépine met en scène une tribu déjantée qui part en guerre contre l'empire consumériste. Cinéma : les sorties du 30 mai 2012. Cinéma : les sorties du 13 juin 2012. "Baby-sitter malgré lui" : une comédie potache et infantile. Comment François Ozon s'est sauvé de chez lui. Avec "Dans la maison", l'élève le plus turbulent du cinéma français, à son meilleur, se dévoile comme jamais. Sur les écrans : "Dans la maison", "Like Someone in Love" et "Tell Me Lies". Le nouveau film dérangeant de François Ozon et une incursion au Japon de l'Iranien Abbas Kiarostami sortent sur les écrans ce mercredi. "Sous la ville" : Dans les égouts de Lvov, la rédemption. L'histoire vraie d'un Polonais antisémite et voleur qui finit par sauver des juifs de la Shoah. "Dans la maison" intime de François Ozon. Avec le personnage d'un lycéen fasciné par la famille d'un camarade, François Ozon use d'un nouvel avatar pour tester la limite entre réalité et fiction. Abbas Kiarostami, l'homme qui peint l'amour sur la surface des êtres. Même au pays du Soleil-Levant, les films du réalisateur iranien ont le goût de la cerise. La crise grecque découpée au couteau suisse. Ana Dumitrescu a présidé à toutes les étapes de son documentaire, tourné dans l'urgence. "Tous les espoirs sont permis" : deux stars piégées dans une triste caricature. Les tentatives maladroites d'un vieux couple (Tommy Lee Jones et Meryl Streep) pour retrouver la flamme : le thème est connu mais traité ici avec une rare trivialité. "Par les épines" : les couacs d'un film choral. Prend-on la vie autrement que par les épines ?, s'interrogeait René Char. Romain Nicolas s'empare de cette question pour réaliser un premier film choral, raté de bout en bout. Thomas Heise, poète de l'espace allemand. Le Festival du cinéma allemand organisé à l'Arlequin, à Paris, est l'occasion de découvrir "Di Lage", documentaire sans concession de ce cinéaste au regard de géographe. "Ted" : Pas la peine d'être l'homme qui a vu l'ours en peluche. Un jeune adulte ne parvient pas à se détacher d'un "Nounours" érotomane pour enfin se donner à celle qui l'aime. Un film faussement décalé mais convenu et paresseux. "God Bless America" : une satire saignante. N'ayant plus rien à perdre, Franck assassine de sang froid tout ce que l'Amérique compte d'imbéciles. Un jeu de massacre réjouissant, mais rattrapé par ses propores a priori. "Tel Me Lies" : Quand Peter Brooks filmait contre la guerre du Vietnam. Tourné il y a 45 ans par l'homme de théâtre d'après une pièce montée à Londres, le film sort enfin sur les écrans. Une dénonciation hélas, toujours d'actualité. "Les Fils du Vent" : La vie manouche, sans polémique et en musique. Angelo, Moreno, Ninine et Tchavolo : quatre guitaristes manouches, quatre vies rayonnant autour de la musique. "Insensibles", un premier film aussi noir qu'habilement mené. Dans l'Espagne des années 1930, une institution pratique des expériences sur des enfants qui ne connaissent pas la douleur. Clochette, pauvre fée lobotomisée. Disney reprend un de ses personnages fétiches mais le vide de sa substance et la lance dans une intrigue insipide. La magie en prend un coup. James Bond : le plus misogyne des espions. A ses débuts, la franchise "James Bond" ne mettait pas vraiment les femmes à leur avantage. Objets soumis à la puissance virile de l'agent secret, elles étaient régulièrement violentées par 007 à l'écran. Claude Pinoteau, réalisateur de "La Gifle" et "La Boum", est mort. Il avait notamment révélé Isabelle Adjani dans "La Gifle" (1974) et Sophie Marceau dans "La Boum" (1980). Les jouets "Star Wars" envahissent le Musée des arts décoratifs. La Galerie des jouets du musée accueille, jusqu'au 17 mars, une sélection de 400 jouets et produits dérivés provenant de la collection privée de ScienceFictionArchives.com. Le cri de Wilhelm, l'un des plus vieux "mèmes" du cinéma. Techniques de tournage, références dissimulées, tendances oubliées... "Contrechamp" s'arrête sur les petites choses qui font le grand cinéma. Zoom cette semaine sur l'un des bruitages les plus connus de l'histoire du septième art : le cri de Wilhelm. Tapis rouge pour le nouveau James Bond. "Skyfall", le film de Sam Mendes avec Daniel Craig dans le rôle du célèbre agent 007, ne sortira en salles en France et au Royaume-Uni que le 26 octobre. "Iron Man 3", toujours plus fort. Tony Stark va devoir affronter des méchants encore plus forts qu'auparavant dans le troisième volet de la saga, dont la sortie en salles est prévue en mai 2013. James Bond a aussi le droit de sortir en salles le vendredi. Le 23e volet des aventures du célèbre agent 007, "Skyfall", a été projeté en avant-première mondiale, mardi soir, à Londres. Il ne sort en salles en France et au Royaume-Uni que le 26 octobre. Sur les écrans : "Amour", "Into the Abyss" et "Le Jour des corneilles". A l'affiche, mercredi 24 octobre : une histoire d'amour et de mort par Michael Haneke, Palme d'or à Cannes, un documentaire sur la peine de mort aux Etats-Unis, un dessin animé à l'ancienne. "Amour" : comment c'est l'amour à la fin, quand la vie vous lâche ?. La Palme d'or du dernier Festival de Cannes, signée Michael Haneke, est un film immense, un de ces films qui touchent à ce que l'humanité a de plus intime et de plus tragique. "Into the Abyss" : l'insoutenable légèreté de l'assassin. Werner Herzog inspecte avec une salutaire brutalité le monde d'un meurtrier condamné à mort. "Le Jour des corneilles" : et, d'un geste, ils ranimèrent les disparus. Un splendide dessin animé à l'ancienne, mêlant histoires de fantômes et chroniques paysannes. "Traviata et nous" : avec Natalie Dessay dans les coulisses de "La Traviata". De film en film, Philippe Béziat a fait de ces making of d'oeuvres lyriques une spécialité. "10, 11, 12... Pougne le hérisson" : il était trois fois le studio Folimage. Trois contes drôlement animés, pour enfants, dans ce programme qui réunit deux courts et un moyen-métrage. "Tempête sous un crâne" : l'enseignement en ZEP comme vous ne l'avez jamais vu. Dans un collège de Seine-Saint-Denis, Alice et Isabelle enseignent les lettres et les arts plastiques à la quatrième C. Clara Bouffartigue les a suivies sur une année scolaire. "So British vol.1" : un programme d'animation aussi sympathique qu'incohérent. Les six courts-métrages réunis dans ce programme ont en commun d'avoir été produits par Halas & Batchelor, studio d'animation britannique auquel on doit, entre autres, "La Ferme des animaux". Et d'accorder une place importante à la musique. "Le Jour des corneilles" : les secrets d'un dessin animé à l'ancienne. Rencontre avec Jean-Christophe Dessaint, réalisateur d'un film d'animation qui donne une nouvelle vie au dessin animé traditionnel, sans pourtant ressembler à ses ancêtres. Longtemps, Jean-Louis Trintignant s'est trouvé mauvais acteur. Le comédien, immense dans "Amour", de Michael Haneke, aux côtés d'Emmanuelle Riva, partage ses madeleines. Rencontre. "Astérix et Obélix : au service de Sa Majesté" : par Toutatis !, n'est-il pas ?. Le dernier opus de la saga adaptée au cinéma est sauvé par la drôlerie de ses acteurs. Le générique de Lumière 2012 raconté par Thierry Frémaux. La quatrième édition de ce festival de cinéma se déroule à Lyon, du 15 au 21 octobre. L'un des ses deux organisateurs, avec Bertrand Tavernier, présente, dans un entretien vidéo, les principaux rendez-vous du cru 2012. Haris Savides, chef opérateur de Gus Van Sant, David Fincher et Sofia Coppola. Créateur d'un style qui alliait une fluidité presque aérienne des mouvements de caméra à un travail à la fois naturel et sophistiqué sur la lumière, le chef opérateur américain est mort le 10 octobre à New York, d'un cancer du cerveau. Le camarade Kim, invité posthume à Busan. Le Festival international du film de Busan est l'un des plus importants rendez-vous mondiaux du cinéma. Cette année, on y projetait un film nord-coréen, du jamais vu en Corée du Sud. Voyage au pays merveilleux de la dictature cinéphilique du prolétariat. La Corée du Nord a fait du 7e art une arme de cohésion sociale et de propagande. Reportage au 13e Festival international du film qui s'est tenu à Pyongyang. Premier blockbuster de l'histoire, "Les Dents de la mer" ressort dans une version restaurée. Projection événement. Réalisée entre 1972 et 1974, la série suit un samouraï déchu parcourant les routes du Japon avec son sabre et un bébé. Dean Martin a laissé l'image d'un séducteur décontracté, familier des stars et de la Mafia. "Rio Bravo" ou "Comme un torrent" rappellent qu'il fut un grand acteur. Projections et rencontres au menu du Festival Lumière à Lyon, du 15 au 21 octobre. Ici, à Lyon, naquit le cinéma, en 1895. Ici, deux Lyonnais, Bertrand Tavernier et Thierry Frémaux, décidèrent en 2009 de lui consacrer un festival. Entre ces deux dates, le XXe siècle restera à jamais celui de l'émergence du septième art. "In Another Country" : des cailloux, un bijou, la marque Hong Sang-soo. Conteur espiègle, Hong Sang-soo met bout à bout trois histoires, qu'il parsème de repères défectueux, comme autant de cailloux laissés par un Petit Poucet ivre et étourdi. Un bijou, dont Isabelle Huppert serait le diamant roux. Octavio Getino, une vie consacrée à l'Argentine et aux cinémas d'Amérique latine. Le co-auteur de "L'Heure des brasiers" est mort à Buenos-Aires, d'un cancer, à 77 ans. Sur les écrans : "Reality", "Elle s'appelle Ruby" et "Damsels in Distress". A l'affiche, mercredi 3 octobre : une comédie à l'italienne signée Matteo Garrone ; une comédie romantique par les réalisateurs de "Little Miss Sunshine" ; le nouveau film de Whit Stillman, le dandy d'Harvard. C'est en prison que vit le héros de "Reality". Aniello Arena, le poissonnier de cette comédie de Matteo Garrone, purge une peine pour meurtre. Un acteur-né. Un film fait à deux fois deux. A l'origine du film "Elle s'appelle Ruby", deux couples : Valerie Faris et Jonathan Dayton, quinquagénaires, les réalisateurs ; Paul Dano et Zoe Kazan, 28 et 29 ans, les acteurs. Avec "Damsels in Distress", Whit Stillman invente un nouveau burlesque. Pour LeMonde.fr, le réalisateur américain évoque ses films des années 1990, son amour pour la danse et le combat qu'il mène depuis des années pour propulser ses actrices chez Woody Allen. "Reality" : cruauté et miracle dans la grande tradition de la comédie à l'italienne. Grand Prix à Cannes cette année, le film de Matteo Garrone raconte l'histoire d'un poissonnier hâbleur et amuseur à ses heures, poussé aux portes de la folie en se portant candidat à un jeu de télé-réalité. "Elle s'appelle Ruby" : les pièges de l'amour à la page. Une comédie gracieuse sur le lien entre passion et création littéraire. "Damsels in Distress" : Whit Stillman est un secret bien gardé. Ce dandy d'Harvard est une arme anti-spleen, qui manie humour et charmantes bizarreries. "Rêve et silence" : ciseler la vie dans le granit des tombes silencieuses. L'indicible perte d'un enfant filmée de manière sensible par l'Espagnol Jaime Rosales. "Exam" : l'angoisse de la page blanche. Ce premier film de Stuart Hazeldine est un huis clos sobrement mis en scène pour valoriser un scénario remarquable d'inventivité : un excellent divertissement, et des débuts prometteurs. "Kirikou et les hommes et les femmes" : Michel Ocelot, conteur inépuisable. Le plus petit des héros de dessins animés ne chôme pas, et l'imagination de son créateur reste intarissable. Joli à entendre, plus joli encore à voir grâce à une 3D bien employée, le "Kirikou" nouveau est un ravissement. "Mortem" : rencontre avec une âme. Mélangeant genres et références, du film noir à la rêverie ésotérique, de Bergman à Lynch ou Cocteau, ce film est aussi intriguant qu'indéfinissable : obscur à bien des égards, mais avec le grand mérite de ne ressembler à rien d'autre. "Después de Lucia" : les frustrations de la société mexicaine. On sort du film avec l'impression d'avoir reçu un coup de marteau sur la tête, et une question : ce spectacle est-il bien nécessaire ? Peut-être faut-il vivre au Mexique pour y répondre. "Diana Vreeland: the Eye Has to Travel" : un film sur papier glacé. Figure fascinante (elle a connu Nijinsky et Mick Jagger, George V et Andy Warhol), reine du journalisme de mode pendant une bonne part du XXe siècle, Diana Vreeland est le sujet idéal d'un documentaire. "Pauline détective" : un clin d'oeil aux "giallo" des années 1970. Les spectateurs rompus aux charmes surannés du thriller à l'italienne tiqueront. Les autres n'auront d'yeux que pour Sandrine Kiberlain en Rouletabille solaire et étourdie. "Zindeeq" : un film mêlant politique et exaltation poétique. Entre lyrisme assumé et engagement politique revendiqué, Michel Khleifi signe une allégorie qui n'échappe pas à l'artificialité. "Do not Disturb" : un remake raté. Tout le propos du troisième long-métrage d'Yvan Attal tient dans son titre : ne surtout rien changer à "Humpday" (2009), film indépendant américain dont l'acteur-réalisateur offre ici un sinistre décalque. Autre traduction possible, à l'attention du spectateur : inutile de se déranger. "Taken 2" : un film d'une mièvrerie déprimante. Le premier volet de ce dyptique était idiot et plaisant, le second est idiot. "Le Gouffre aux chimères" : Billy Wilder, monsieur Loyal cruel du cirque médiatique. La reprise est au coin de la rue. Chuck Tatum (Kirk Douglas), le répugnant personnage principal de ce film très noir, finira par payer ses crimes de journaliste, et au prix fort. En Italie, de nombreuses salles de cinéma contraintes à la fermeture. En 2012, une soixantaine de salles ont fermé dans la péninsule. L'Etat et les collectivités locales en crise n'ont pas les moyens de relancer le secteur. Elle a tourné avec les plus grands, de John Huston à François Truffaut, dans de grands films, sans toujours y tenir de grands rôles. Des regrets? Aucun. Aujourd'hui, le Festival Lumière lui rend hommage. Le nouveau film dérangeant de François Ozon et une incursion au Japon de l'Iranien Abbas Kiarostami sortent sur les écrans, mercredi 10 octobre. La longue marche de Werner Herzog. Génie iconoclaste, bientôt en méchant face à Tom Cruise dans "Jack Reacher", il appartient à cette frange aristocratique de cinéastes arpenteurs. A 70 ans, il a parcouru, de l'Europe à l'Antarctique, une partie du globe à pied. Werner Herzog : "C'est sans aucun doute le film le plus fort que j'ai jamais fait". Le réalisateur allemand revient sur la genèse de son documentaire sur l'univers carcéral et la peine de mort aux Etats-Unis, "Into the Abyss". Au Grand Rex, grand-messe eighties pour sainte Gagne. La nostalgie est un filon rentable. La foule qui se pressait devant le Grand Rex à Paris, le 19 octobre, pour l'avant-première du film "Stars 80", étayait ce constat. A La Roche-sur-Yon, dégustation de mythologies cinéphiles. Invité d'honneur du Festival international du film de La Roche-sur-Yon, Jean-Pierre Léaud a hésité à faire le voyage... à cause de sa phobie du monde extérieur. L'acteur et militant sioux Russell Means est mort. Celui qui s'était notamment fait connaître par son rôle dans "Le Dernier des Mohicans", en 1992, est décédé lundi à l'âge de 72 ans. Les secrets d'un dessin animé à l'ancienne. Rencontre avec Jean-Christophe Dessaint, réalisateur du film d'animation "Le Jour des corneilles", qui sort en salles mercredi 24 octobre. Gagnez vos places pour l'exposition "Les Enfants du paradis". En janvier 1945, la sortie du film "Les Enfants du paradis" est le premier grand événement culturel en France, après la Libération, alors que la guerre n'est pas finie. L'exposition de la Cinémathèque retrace l'épopée de ce film monumental, permettant au visiteur de revisiter l'histoire d'un film hors-normes. Le déclin de l'empire hollywoodien. Erosion des entrées en salles, effondrement du marché des DVD, suprématie du petit écran, la presse américaine annonce régulièrement la fin de l'industrie du cinéma... qui a l'art de rebondir. "Star Wars" : rumeurs autour des scénaristes des prochains épisodes de la saga. Officiellement, Michael Arndt ("Little Miss Sunshine", "Toy Story 3") sera le scénariste de l'épisode 7. Les noms de Lawrence Kasdan et Simon Kinberg sont cités pour les épisodes 8 et 9. "Consuming Spirits" : dans les entrailles de l'Amérique. Vendredi 23 novembre, à 21 h 30 au Forum des images, dans le cadre du Carrefour du cinéma d'animation, sera projeté le dessin animé de Chris Sullivan. Une merveille à découvrir. Gagnez vos invitations pour "Après mai", d'Olivier Assayas. Région parisienne, début des années 70. Gilles est un jeune étudiant pris dans l'effervescence politique. Il aspire surtout à peindre et faire du cinéma, ce que lui reprochent ses camarades, pour qui l'engagement idéologique doit être total... Des vaisseaux de "Star Wars" en origamis. Martin Hunt, diplômé de mathématiques à l'université de Southampton, s'est lancé dans la réalisation d'origamis représentant les vaisseaux des films de George Lucas. Sur les écrans : "Argo", "Augustine" et "Sharqiya". A l'affiche : un thriller d'espionnage signé Ben Affleck, un premier long-métrage sur l'hystérie et un western biblique sur les Bédouins d'Israël. "Argo" : Hollywood et la CIA au secours des prisonniers de la révolution islamique. Le troisième long-métrage de Ben Affleck réussit à faire d'un épisode qui rassemble l'un des duos les plus stressants de l'histoire moderne - l'Iran et les Etats-Unis - un divertissement irrésistible. "Augustine" : derrière le cobaye du Dr Charcot, une héroïne des temps modernes. Avec assurance, Alice Winocour filme la relation équivoque entre le professeur Charcot, père de la neurologie moderne, et sa patiente la plus notoire, souffrant d'hystérie. "Sharqiya" : Beckett chez les Bédouins d'Israël. Avec un sens raffiné de l'absurde, ce premier long-métrage d'Ami Livne témoigne du mauvais sort fait à cette minorité. "L'Hypothèse du Mokélé-Mbembé" : sur la piste du cousin bantou du monstre du loch Ness. Une dérive documentaire et poétique à la poursuite d'un dragon mythique, le Mokélé-Mbembé. "Genpin" : accouchement naturel. Réalisé en 2010, ce film de Naomi Kawase se déroule dans la maternité du docteur Yoshimura, située dans une forêt jouxtant la ville d'Okazaki. "Oliver Sherman" : un premier film sur les fantômes de la guerre d'Irak. Nourri de références, ce premier long-métrage sur deux anciens combattants d'Irak trace sa propre trajectoire, sobre et tendue. "Villegas" : un portrait de trentenaires, aux accents existentialistes. Deux cousins se retrouvent à l'occasion des funérailles de leur grand-père, dans le petit village qui les a vus grandir. Ce premier long-métrage manque de cette intensité nostalgique et rêveuse qui accompagne les voyages à rebours. "Être là" : un documentaire juste et sensible sur la vie en prison. Tourné dans la prison des Baumettes à Marseille, ce documentaire confronte la parole des détenus en souffrance à celle des psychiatres, infirmières, ergothérapeutes, qui viennent leur prodiguer des soins. "A.L.F." : un ciné-tract pour la cause animale. Entrecoupé d'images atroces saisies dans les laboratoires, ce film adopte le ton strident des militants de l'Animal Liberation Front convaincus d'être voués au martyre et ne fera que renforcer la foi des convertis. "Il était une foi" : un coup tu crois, un coup tu ne crois pas. Un programme composé de deux courts-métrages de Diego et Luca Governatori, "Vita di Giacomo", et de Blandine Lenoir, "Monsieur l'abbé". Un film croit, l'autre pas. "L'Air de rien" : un appel manqué aux ex-fans des sixties. Grégory Morel, huissier de justice dont le père était un fan de Michel Delpech, se retrouve à devoir saisir le chanteur (qui joue son propre rôle), vieux grognon désormais criblé de dettes. "Sinister" : quel criminel filmerait encore ses meurtres en super 8 ?. Un écrivain s'installe avec sa famille dans une maison dont les habitants ont été retrouvés pendus à l'exception d'une petite fille mystérieusement disparue. Le film remplit son contrat de frayeur mais négocie maladroitement le passage du réel au surnaturel. "Nuit #1" : une attention constante mais exigeante accordée aux comédiens. Un homme emmène chez lui une jeune femme qu'il vient de rencontrer dans une boîte de nuit. Après avoir fait l'amour, les deux protagonistes vont passer une nuit, entre agressivité et tendresse. "Nous York" : une pénible équipée. Le duo Nakache-Mimran exporte à New York le thème de son succès inaugural, "Tout ce qui brille" (l'amitié à l'épreuve de l'ascension sociale), tout en l'ancrant dans une spécialité très française (le film de vacances entre potes). Nom : Ben Affleck ; profession : "storyteller". L'acteur et réalisateur sort "Argo", un thriller d'espionnage où il brille comme jamais. Soko, les mille visages d'une entêtée. De son vrai nom Stéphanie Sokolinski, cette actrice et chanteuse nomade aime les défis. Dernier en date : donner corps à Augustine, patiente revêche de Charcot et rôle-titre du premier long-métrage d'Alice Winocour. "L'Etrange Créature du Lac Noir" : l'un des premiers films en relief à Hollywood. La reprise est au coin de la rue. Signée Jack Arnold, cette variation subaquatique sur le mythe de King Kong avait été conçue pour être vue avec des lunettes polarisantes qui auraient donné à l'image une qualité bien supérieure. Leonardo Favio, cinéaste, acteur et star de la chanson, est mort en Argentine. Leonardo Favio est mort ce lundi à Buenos Aires. Il était à la fois une star de la chanson romantique, très populaire en Amérique latine, et l'auteur de plusieurs chefs d'œuvre du cinéma argentin. Le placement de produit au cinéma, une invention "made in France". Dans ce troisième épisode de "Contrechamp", zoom sur les origines du placement de produit ainsi que sur quelques-uns des exemples les plus grotesques de l'histoire du cinéma. Sur les écrans : "Au-delà des collines", "Thérèse Desqueyroux" et "Les Lignes de Wellington". A l'affiche, mercredi 21 novembre : une histoire d'exorcisme par Cristian Mungiu, Palme d'or 2007, le dernier Claude Miller adapté de Mauriac et une épopée écrite par Raoul Ruiz. "Au-delà des collines" : Cristian Mungiu exorcise la Roumanie. Tiré d'un fait divers atroce, un huis clos entre chronique sociale et lyrisme fantastique en forme de parabole. "Thérèse Desqueyroux" : Mauriac, mais dans le bon ordre. Lorsqu'il s'est attaqué au chef-d'oeuvre de François Mauriac, Claude Miller souffrait déjà du cancer qui l'a emporté, le 4 avril. A aucun moment cependant, son film ne pâtit de cette ombre testamentaire. "Les Lignes de Wellington" : Valeria Sarmiento gagne l'ultime guerre de Raul Ruiz. Masséna, la résistance portugaise et Wellington sous le regard froid du numérique. "Comme des frères" : accords et désaccords d'un trio en deuil. Si la trame est classique, le trio de tête l'est beaucoup moins, et la rencontre Demaison – Duvauchelle – Niney se développe sans surprises, mais plaisamment, des désaccords premiers à l'unisson final. "Little Bird" : l'oiseau et l'enfant sans mère. Prix du meilleur premier film au dernier festival de Berlin, ce long métrage de Boudewijn Koole peint le quotidien de l'enfant comme tissage de désillusions et de rêves. "Les Mondes de Ralph" : une plongée réjouissante dans l'univers des jeux d'arcades. Le nouveau film des Studios Disney est plus qu'un ersatz de "Toy Story" : une création brillante. Sortie mercredi 21 novembre au Grand Rex à Paris, sortie nationale le 5 décembre. David Lynch : "J'aime les images où il va se passer quelque chose". Larry Clark : "J'ai envie de dire à Hollywood d'aller se faire foutre". Le cinéaste-photographe a décidé de ne pas sortir en salles son nouveau film, "Marfa Girls", présenté mercredi au festival de Rome, mais de l'exploiter directement sur Internet. La Chine repousse la sortie du dernier James Bond en raison de son succès. Les spectateurs chinois devront encore patienter pour voir le dernier James Bond. La sortie du film, initialement prévue le 2 novembre, a été repoussée à la fin du mois de janvier 2013, pour ne pas faire d'ombre à deux films chinois à gros budgets. Sur les écrans : "Après Mai", "Rengaine" et "Beautiful Valley". A l'affiche, mercredi 14 novembre : un récit d'apprentissage dans l'après Mai 1968 par Olivier Assayas, un "Roméo et Juliette" contemporain par Rachid Djaïdani et les débuts au cinéma de Batia Bar, authentique kibboutznik. Olivier Assayas : "Après Mai", le déluge. Le réalisateur revient sur ses débuts, en 1971, où, après le mouvement étudiant de mai 68, tout semblait possible. "Rengaine" : Roméo et Juliette, deuxième génération. Ce film ténu, enlevé à l'énergie, force le respect dans sa manière à la fois résolue et éperdue d'aller à la rencontre de lui-même. "Beautiful Valley" : qu'il était vert, mon kibboutz. Deux générations en conflit sur l'avenir d'une utopie, avec Batia Bar en grand-mère courage. "End of Watch" : flics à Los Angeles, tranches de vie. Un point de vue éclaté, mais loin d'être anodin, pour un polar moderne. "Free Radicals" : la scène expérimentale new-yorkaise vue par un intime connaisseur. Artisan de la diffusion en France des œuvres cinématographiques de l'avant-garde américaine, Pip Chodorov signe un documentaire sur son histoire. "Maison sucrée, jardin salé" : une fantaisie sucrée-salée pour régaler papilles et pupilles. La force des différents scénarios, l'imagination débridée des auteurs, la maîtrise des techniques d'animation contribuent à la malice et au charme de ce joli ensemble, à croquer. "Hôtel du Paradis" : un mélo naturaliste avec une dose d'humour noir. L'épatante Caroline Ducey, incarnant une figure à la fois familière et tragique, illumine ce sombre récit. "Without" : un excellent petit film. Ce premier long métrage semble très vite effleurer les conventions du cinéma d'horreur pour finalement proposer quelque chose de tout à fait différent au spectateur. "Twilight, chapitre 5 - Révélation" : lutte finale à belles dents. Cinquième et dernier épisode de la saga fantastique. On peut être adulte, vampire et romantique. "Le Capital" : un intérêt insuffisant. Emprunté au romancier Stéphane Osmont plutôt qu'à Karl Marx, ce titre, qu'on ne peut tout à fait recommander aux investisseurs en billets de cinéma, en raison de son intérêt insuffisant, recouvre les aventures d'un méchant banquier d'affaires. "Ecuador" : votez Correa. Sur un sujet passionnant– l'exercice du pouvoir, en Equateur, par un président jeune et idéaliste, Rafael Correa–, le réalisateur choisit la voie de la propagande. "La Chasse" : la tragédie d'un mâle moderne. Sans équivoque, Lucas (Mads Mikkelsen) est innocent des actes pédophiles dont une petite fille l'accuse. Sans équivoque, Thomas Vinterberg exige la reddition du spectateur. On est en droit de la lui refuser. Rachid Djaïdani : la vie sans mode d'emploi. Il a été boxeur, il s'est fait acteur, est devenu écrivain pour devenir cinéaste. Une route qui mène de Chanteloup-les-Vignes au Festival de Cannes. "Fear and Desire" : ce film inédit que Stanley Kubrick voulait détruire. Ce long-métrage constitue un témoignage passionnant sur les premiers pas, trébuchants, d'un impressionnant artiste du cinéma. Gagnez vos invitations pour "Après Mai", d'Olivier Assayas. "Les Enfants du paradis" à la Cinémathèque française. Le film de Marcel Carné et Jacques Prévert, sorti en janvier 1945, avec Jean-Louis Barrault, Arletty et Pierre Brasseur, revit au travers de cette exposition, jusqu'au 27 janvier, grâce à de nombreux documents d'époque. La grande vedette du Festival international du film de Rome c'est lui, Sylvester Stallone, le corps et le visage du cinéma d'action des années 1980. Le cinéaste-photographe a décidé de ne pas sortir en salles son nouveau film, "Marfa Girl", présenté mercredi au Festival de Rome, mais de l'exploiter directement sur Internet. Le Brésil en transe du cinéma de Glauber Rocha. Les films du réalisateur brésilien s'inscrivent dans une période de turbulence politique, entre répression, aliénation culturelle et espoir. Rétrospective à la galerie nationale du Jeu de Paume, à Paris, du 6 novembre au 18 décembre. A Gaza, les cinémas ont fermé, les films sont dans la rue. Ici, les dernières salles ont fermé à la fin des années 1970. Cela n'empêche pas Khalil El Muzayen de réaliser un documentaire. Une autre forme de résistance. Peter Biskind : "Les franchises détruisent Hollywood". Le rachat de Lucasfilm par Disney est, pour ce journaliste américain, un signe inquiétant. L'épisode 7 de "Star Wars", clé de la Nouvelle République. La prochaine série de films situés dans l'univers de George Lucas devrait explorer les événements se déroulant après la chute de l'Empire. Diffusé sur Dailymotion, un film est déprogrammé en salles. Le film brésilien, "Les Paradis artificiels", qui sort mercredi en France, a été déprogrammé par 12 des 15 salles de cinéma où il devait être projeté, selon son distributeur français, qui dénonce une "mesure de rétorsion" après la diffusion du film sur Dailymotion lundi. Disney rachète Lucasfilm et "La Guerre des étoiles" pour mieux l'exploiter. Le studio compte développer les revenus des produits dérivés de l'univers de George Lucas, l'une des marques les plus puissantes du cinéma. Disney achète "Star Wars" : la signature de l'accord. George Lucas s'est dit satisfait du rachat après sa signature : "Cela va me permettre d'explorer mes propres envies tout en étant sûr que Disney prendra soin de la franchise." Disney rachète Lucasfilm et annonce un nouveau "Star Wars". Le septième épisode de la saga interstellaire devrait sortir dans les salles en 2015, et "d'autres films devraient continuer la saga" a annoncé le groupe américain. Sur les écrans : "Saudade", "2/Duo" et "Frankenweenie". A l'affiche, mercredi 31 octobre : le Japon des marginaux filmé par Katsuya Tomita, le premier long-métrage– inédit en France –, de Nobuhiro Suwa et le mythe de Frankenstein revisité par Tim Burton. "Saudade" : au Japon, tout va très mal, merci. Cinéma. Des damnés s'entre-déchirent dans la ville sinistrée de Kofu. Avec poésie, Katsuya Tomita filme leur détresse. "2/Duo" : et Suwa trouva la forme, altruiste et duale, de son cinéma. Quinze ans après, le premier long-métrage du maître japonais sort enfin en salles. "Frankenweenie" : Tim Burton, la résurrection. L'Américain recycle l'un de ses premiers courts-métrages, et retrouve ainsi l'inspiration. "Looper" : au bord du gouffre sans fond. En 2074, la machine à voyager dans le temps est devenue l'enjeu d'un thriller existentialiste. "Une famille respectable" : Arash, le Perse, refusait son destin. Dans l'Iran d'aujourd'hui, Massoud Bakhshi filme une histoire qui se révèle universelle. "J'enrage de son absence" : un film qui va au cœur de l'émotion. Avec son style direct et une sensibilité à fleur de peau, ce film fait de Sandrine Bonnaire, l'héritière des grands cinéastes naturalistes avec lesquels elle a tourné. "Pays rêvé" : des témoignages à la portée universelle sur l'exil. La réalisatrice Jihane Chouaib filme quatre portraits de Libanais ayant vécu à l'étranger dans ce beau documentaire qui se raconte dans la langue inconsolée de ceux qui ont perdu une part d'eux-mêmes. "Profession journaliste" : de nouvelles pièces à conviction dans le procès des médias français. Dans ce documentaire, Julien Despres s'intéresse, entre autres, à la logique de rentabilité à court-terme qui règne dans les médias, et aux ravages que celle-ci induit dans le rapport des journalistes à l'information. "Headshot" : karma instantané. Mêlant théologie bouddhiste (il est beaucoup question de karma), guerres des gangs et neurologie délirante (touché à la tête, le héros voit littéralement le monde à l'envers), ce film est aussi exotique qu'incohérent. "Un plan parfait" : Mademoiselle, ne suivez plus le guide. Pour échapper à la malédiction qui condamne à l'échec le premier mariage de toutes les femmes de sa famille, Isabelle (Diane Kruger) jette son dévolu sur Jean-Yves (Dany Boon) guide touristique qui passe à sa portée. "Lili à la découverte du monde sauvage" : un mélo de la plus belle eau. Ce nouveau fleuron de l'animation coréenne décrit avec réalisme les atermoiements de l'amour maternel, les problématiques de l'adoption, la douloureuse réalité du deuil, la dure loi de la nature et réussit l'harmonieux équilibre entre action et émotion. "Paranormal Activity 4" : une série qui a tourné à la parodie. Ce quatrième volet de ce que l'on appelle une franchise à Hollywood déroule un programme attendu, utilise des ficelles déjà bien usées pour faire sursauter le spectateur. "Les Paradis artificiels" : sexe, drogue et patatra. Cette romance au long cours, premier long-métrage de fiction de Marcos Prado, réunit un jeune couple victime de son goût pour la drogue. Le film est, quant à lui, victime de son goût des clichés. "N'aie pas peur" : une histoire d'inceste victime de trop de clichés. Le "grand sujet" (l'inceste) est ici déversé par une sorte de robinet audiovisuel informe qui cherche à cacher l'artifice des choix adoptés par le cinéaste derrière la banalité du cadre, de la lumière et le faux naturel des comédiens. Journal de Lussas : y aura-t-il de la place pour "Tokyo Blue" à la télévision ?. Les Etats généraux du film documentaire sont aussi une occasion pour les réalisateurs et les producteurs de faire mûrir leurs projets au contact d'autres professionnels et des diffuseurs. Mise aux enchères d'effets personnels de Greta Garbo. Des centaines de vêtements, objets personnels, pièces de mobilier, photos et livres ayant appartenu à l'actrice seront dispersés au cours d'une vente en décembre. Van Damme : "Méchant c'est une chose, mais végétarien putain ?". Jean-Claude Van Dammeis back. Et il est en forme. A l'occasion de la sortie en salles d'Expendables 2, il a accordé un entretien fleuve aux Inrocks. Vertigineux. Journal de Lussas : Périot le fou de politique. Rencontre avec le réalisateur Jean-Gabriel Périot dont le film "The Devil" était projeté aux Etats généraux du film documentaire à Lussas. "Le Criminel" : Orson Welles face à l'horreur des camps. "Le Criminel" (1946) ressort en salles. Le film met en scène un personnage présenté comme le concepteur de l'idée de génocide qui aurait trouvé refuge dans le Connecticut, où il est devenu enseignant. Journal de Lussas : le village-cinéma. Les Etats généraux du film documentaire se tiennent à Lussas jusqu'au 25 août. Fondé en 1989, l'événement a transformé la commune ardéchoise en capitale de l'image. Sur les écrans : "Abraham Lincoln chasseur de vampires", "Les Saphirs" et "Voie rapide". A l'affiche cette semaine, un hybride entre la saga historique et le film fatastique, une comédie australienne rétro et consensuelle, et une "Fureur de vivre" à la française. Sans collant ni slip moulant, le premier superhéros trucidait les zombies à la hache. Figurez-vous qu'il s'appelait Abraham Lincoln et, nous disent les auteurs de cet invraisemblable blockbuster, cela n'a rien d'une coïncidence. "Les Saphirs" : quatre Aborigènes dans le vent de l'Histoire. Wayne Blair signe une comédie réconciliatrice et enlevée qui ne fera de mal à personne. "Terri" : comment sortir de la nuit adolescente et tomber le pyjama. Le sixième long-métrage de l'Américain Azazel Jacobs filme, avec une belle littéralité, l'éveil à l'âge adulte d'un groupe de lycéens désaxés. "Au cas où je n'aurais pas la palme d'or" : une divagation intime sous influence. Dans cette autofiction, Renaud Cohen incarne Simon, un réalisateur prêt à tout pour tourner à nouveau. D'où des gags dans la veine de Woody Allen ou de Nanni Moretti. "Des jeunes gens mödernes" : les héritiers tatoués de ceux qui croyaient très fort à l'arrogance. Un groupe de jeunes dandys d'aujourd'hui remonte aux sources de l'underground des années 1970. Entre archives et témoignages, beaucoup de références mais peu d'explications. "Jusqu'à ce que la fin du monde nous sépare", apocalypse light. Un astéroide va détriure la Terre dans trois semaines. Ce délai ser-t-il suffisant aux héros pour trouver l'amour ? "My Best Men" : la cuite de trop. Un bande de garçons passe une dernière soirée avant le mariage de l'un d'entre eux. Un goût de déjà vu. Cette fois ça se déroule en Australie. "Sexy Dance 4" : les noces pataudes de la danse classique et du hip-hop. De beaux danseurs, de belles images - mais le scenario est indigent et les chorégraphies, décevantes. "Lady Vegas" : adaptation sans saveur d'une autobiographie qui n'en manque pas. La vie de Beth Raymer, ex stip-teaseuse et parieuse devenue journaliste est étonnante. Elle en a fait un livre passionnant. Mais Stephen Frears ne lui rend pas justice. "A Cœur ouvert" : tragique involontaire d'une grande histoire d'amour manquée. Mila et Javier, deux chirurgiens, vivent un amour fusionnel. Mais Mila est enceinte et le couple se fissure. Une belle histoire gâchée par trop d'effets. "Voie rapide" : une "Fureur de vivre" made in France. Après les chevaux, quoi de plus cinéphilique que les voitures ? Christophe Sahr ne s'y est pas trompé, qui noue autour d'un fan de tuning une tragédie sans clichés. "Nous, formidables ? Non, naturels". Johan Libéreau et Christa Théret illuminent le film "Voie Rapide" de Christophe Sahr. Deux jeunes commédiens libres qui gardent les pieds sur terre. Locarno 2012 : les cinéphiles avalent la pilule comique hollywoodienne. Dans "Bachelorette" de Leslye Headland, les filles jurent, vomissent, tombent dans le coma, agressent sexuellement d'éventuels partenaires. Chris Marker et la révolution en Amérique latine. Même si la Russie et la Japon restent les terres d'élection de Chris Marker (1921-2012), l'Amérique latine a laissé une empreinte indélébile dans l'œuvre de ce cinéaste voyageur. Batman renoue avec le mal. Créé en 1939, l'homme chauve-souris et ses ennemis jurés ont connu bien des métamorphoses tant en BD qu'au cinéma. Duel au sommet du 7e art : le grand film malade contre le monument. Alfred Hitchcock l'emporte sur Orson Welles : selon le magazine britannique "Sight And Sound", "Vertigo" a détrôné "Citizen Kane" de la place de meilleur film de tous les temps. «Citizen Kane» n'est plus le meilleur film au monde. Après 50 ans de suprématie sur le classement des meilleurs films de tous les temps, le chef d'œuvre d'Orson Welles a été détrôné par "Vertigo". Le jour où Hou Hsiao-hsien entra dans un nouvel âge. Le huitième film du réalisateur taïwanais, "Poussière dans le vent", ressort en salles. Tim Roth : un hooligan qui se soigne. Rencontre avec l'acteur britannique qui poursuit son exploration de l'ultraviolence avec son rôle dans "Broken", de Rufus Norris, sur les écrans cette semaine. Sur les écrans : "A perdre la raison", "Broken" et "Expendables 2". A l'affiche cette semaine : le récit analytique d'un fait-divers avec une Emilie Dequenne impressionnante, les terreurs d'une jeune Anglaise traitées comme un conte de fée, et le retour des seniors bodybuildés emmenés par Stallone. "Keep the Lights on" : une décennie d'errances sentimentales dans Manhattan. Délaissant la forme romanesque de ses premiers films, Ira Sachs livre un récit autobiographique fait de passion et d'abjection. "A perdre la raison" : une trop raisonnable déraison. Le Belge Joachim Lafosse offre une lecture brillante mais réductrice d'un cas d'infanticide. "Demain ?" : Delmira Augustini, poète, épouse, amante, momie. Christine Laurent embaume avec brio l'extraordinaire destin de l'auteure uruguayenne. "Près du feu" : face à la mort, se désunir à petit feu. Au Chili, une version bouleversante du minimalisme latino-américain. "Broken" : les dernières terreurs de l'enfance. Un film rêveur qui donne corps aux derniers effrois de l'enfance et aux premiers émois de l'adolescence avec l'histoire d'une gamine qui tente d'inocenter un jeune voisin accusé de viol. "Tokyo Park" : des amoureux qui se regardent avec des fossiles. Shinji Aoyama filme une filature chorale et cinéphile, où le passé dialogue avec le présent. "Au cul du loup" : carte postale de la Corse en hiver. Une jeune chômeuse de Charleroi hérite d'une maison en Corse, se rend sur place et - conquise par le paysage et un berger - décide de rester... Un film d'une simplicité désarmante. "Madame Solario" : roman scandaleux sur les rives du lac de Côme. L'histoire de cette passion incestueuse au temps de la Belle Epoque avait choqué. Son adaptation à l'écran est charmante, mais manque de charge vitale et érotique. "Associés contre le crime" : crise de jouvence pour les Beresford. Une nouvelle aventure du couple Béresford, deux vieux excentriques qui jouent les détectives pour mettre un peu de piment dans leur vie. "Du vent dans mes mollets", une comédie familiale un peu convenue. Couvée par ses parents, Rachel, 9 ans, se fait une nouvelle copine qui bouscule la routine de cette famille trop lisse. Malgré quelques scènes plaisantes, le film ne brille pas par son inventivité. "Expendables 2 - Unité spéciale" : un film d'action gonflé aux hormones. Dirigée par le vieux Barney Ross (Sylvester Stallone), la bande est envoyée en mission en Europe de l'Est pour récupérer une mystérieuse mallette. Tony Scott : du petit écran au blockbuster. Réalisateur de "Top Gun", "True Romance" ou encore "Spy Game", Tony Scott s'est donné la mort dimanche à San Pedro en Californie. Il laisse derrière lui plus de quinze films et un Hollywood en émoi. Retour sur sa carrière. Tony Scott : l'homme qui jouait au cinéma. Le cinéaste s'est jeté d'un des plus hauts ponts de Los Angeles le 19 août. Il avait 68 ans. De l'élégance glacée de son premier film, "Les Prédateurs" (1983) à la machine infernale de "Unstoppable" (2010), retour en images sur sa filmographie. "Magic Mike" : sous les sunlights des tropiques, le spleen. Strip-teaseur en Floride, Magic Mike offre une incarnation sexy des dérives de l'Amérique. "Un film très américain, un instantané". En attendant de mettre un terme à sa carrière, sur le coup de ses 50 ans, Steven Soderbergh revient sur l'un des trois films qu'il a tournés en 2011, "Magic Mike". Steven Soderbergh, dernières semaines avant fermeture. "Magic Mike" sort sur les écrans français, "Behind The Candelabra" est presque terminé. Interview d'un réalisateur de 49 ans très occupé qui a juré d'arrêter le cinéma avant son cinquantième anniversaire. Sur les écrans : "Magic Mike", "Cornouaille" et "Comme un homme". A l'affiche cette semaine, les tribulations d'un stripteaser en Floride, un drame intime sur la lande et les dérives d'un adolescent tenté par le mal.