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avec M Le magazine du Monde

Des milanais en mode "indignés"

Le Monde | |

"Il ne faudrait pas attribuer d'espaces symboles de la ville [lors des défilés de septembre] à des personnages et marques célèbres qui ont été condamnés pour des faits odieux comme l'évasion fiscale." Cette déclaration visant les couturiers Domenico Dolce et Stefano Gabbana, faite hors micro par Franco D'Alfonso, élu municipal de Milan chargé des espaces publics et de l'image de la ville, a mis le feu à la capitale italienne de la mode.

Outrés qu'on rappelle ainsi leur récente condamnation pour fraude fiscale à une peine d'un an et huit mois de prison ainsi qu'à 500 000 euros d'indemnisation au fisc, les deux hommes ont annoncé, le 19 juillet, la fermeture pour trois jours de leurs neuf boutiques milanaises. "Fermé pour indignation", pouvait-on lire sur les vitrines.

Une controverse dont se sont immédiatement emparés les réseaux sociaux. "C'est comme si la Mafia se plaignait que l'Etat ne lui donne pas de contrat", dénonce une internaute sur Twitter. "En Italie, on continue à frauder, voler et enfreindre la loi et puis à parler, parader et exiger. Au moins, taisez-vous !", lance un autre. Du côté des partisans des couturiers, on s'en prend à l'"hypocrisie" et à la "posture moralisatrice" de l'équipe municipale. Le 21 juillet, dans La Repubblica, le maire de Milan, Giuliano Pisapia (gauche), a relancé la polémique. Pour lui, l'attitude des couturiers est "inacceptable".

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