Le politicien, l'homme d'État

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Laurent Pelletier

Parler du politicien ces temps-ci demande une objectivité presque impossible. James Freeman Clarke (1810-1888) écrivait : «Un politicien pense à la prochaine élection. L’homme d’État, à la prochaine génération».

Dès qu’il est élu, le vocabulaire du politicien change. Il ne dit plus «Nous», il dit «Je». Ceci donne l'impression qu'après son élection, il ne fait plus partie de la masse des citoyens. Pourtant, il est toujours un citoyen à part entière. Par exemple, il dira : «Le Plan Nord sera bénéfique pour vous tous» au lieu de dire : «Le Plan Nord sera bénéfique pour nous tous». Je crois que la nuance est très importante entre le politicien et l’homme d’État

Nous vivons dans une démocratie qui, dit-on, serait le meilleur système politique que nous connaissons. Il n’est pas parfait et c’est dans cette imperfection que nos hommes d’État doivent manœuvrer. Je dis bien manœuvrer puisque le politicien déteste qu’on le contredise et il va même jusqu'à traiter l’électeur de négatif ou d'antiprogressiste si ce dernier ose le contredire ou le remettre en question, tandis que l’homme d’État, lui, est à l’écoute de tout ce qui se dit et il en tire profit.

Le printemps dernier, les jeunes ont pris la rue pour se faire entendre. En démocratie, dire tout ce que l’on pense est un droit fondamental… à moins que l’on se heurte à la volonté du politicien et cela, il n’aime pas.

Difficile cette profession, pour ne pas dire cette vocation, d’homme ou de femme d’État. C’est l’une des professions les plus difficiles en ces temps modernes où la communication est omniprésente. (TV-Journaux-Internet)

J’ai beaucoup de respect pour ces gens de la politique, car sans eux, notre société ne pourrait absolument pas fonctionner. N’oublions surtout pas qu’ils sont comme nous tous, imparfaits.

En démocratie, la pire chose qui puisse arriver est de ne pas avoir d’opposition lors d’une élection et que les politiciens soient élus par acclamation. C’est malsain pour une démocratie. N’oublions pas que quatre ans, ça peut être très long.

Quelqu’un a déjà dit que «la démocratie est une dictature contrôlée par quelques individus dont les électeurs sont complices». Cette citation mérite une grande réflexion.

Lors de ma présidence à la Traversée internationale du lac Memphrémagog, je me plaisais à dire qu’une bonne démocratie est une démocratie bien organisée.

2013 sera une année électorale du côté municipal et possiblement aussi du côté provincial. Assurons-nous d’élire des femmes et des hommes d’État et non des politiciens.

Organisations: Traversée internationale du lac Memphrémagog

Lieux géographiques: Plan Nord

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  • J. Lalancette
    08 mars 2013 - 10:17

    Les politiciens Commentaires suite à l’article du Libre Penseur, publié le 2 Mars 2013 Cher Maître C’est pour mieux savourer les citations identifiées, autant que la réflexion voilée de ce cher Winston sur la qualité du système démocratique de gouvernement, que j’ai lu et relu votre dernier article. La mise en garde sur la longue période de disette qui s’installe lors d’un mauvais choix est très valable, surtout dans le cadre de notre pénible situation financière. L’ère des hommes d’état est dépassée depuis belle lurette et nous devons aujourd’hui choisir le meilleur parmi les pires. Napoléon (1769-1821) répétait que « la susceptibilité d’un gouvernement accuse sa faiblesse » et dans notre petite ville il suffit de montrer les faiblisses d’un projet pour voir se multiplier les conférences et les commentaires favorables pour renflouer un projet voué au naufrage. La fibre est un exemple frappant. Un autre projet qui fait manchette est la rénovation de la rue Principale où une accumulation de bévues ont fait des petits pour en arriver à une situation que certains considèrent comme un désastre. Un enquêteur d’expérience refuse toujours de croire aux coïncidences. Sans être un adepte d’une théorie du complot en ce qui a trait à la rue Principale, il faut nécessairement examiner le rôle joué par notre conseil et, par biais, celui du Comité consultatif d'urbanisme. Est-ce l’empressement de répondre aux exigences des dinosaures de la rue Principale ou par simple ignorance que l’on a mis de côté les trois éléments du marketing, soit le produit, le service et l’accès? Et qui dit accès dit bien accès « facile », sachant (ou ignorant) que les embouteillages et la circulation automobile au ralenti font fuir les clients potentiels de la rue Principale. Ce dernier précepte relève évidemment et exclusivement du conseil. Au moins deux réalisations, entre autres, sont à l’honneur dans ce dossier. Il y a l’implantation du relais routier à l’intersection des routes 112 et 10 qui aiguille la circulation vers le point névralgique Merry-Principale et l’imbroglio du carrefour Sherbrooke, Calixa Lavallée et Boul. Industriel, qui bloque systématiquement la circulation et met à défi l’habilité des camionneurs. Il y avait moyen de faire mieux et ainsi contribuer à l’essor de l’activité commerciale du centre-ville, plutôt que de créer ces embûches qui s’ajoutent aux difficultés des commerçants et visiteurs. Il semble bien que l’on n’ait jamais une vue d’ensemble ou les compétences requises pour considérer les répercussions subséquentes lors de la prise de décisions. La solution, cependant, est toujours la même. On met la main dans la poche du contribuable.

  • mimi
    02 mars 2013 - 13:04

    Je suis parfaitement d'accord avec vous M. Pelletier ,mais je crois que ce n'est plus de la démocratie pour certaines personnes mais de la démocrassie.