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le vendredi de 14h à 15h

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Que peut le corps ? : L’effet placebo 17

14.09.2012 - 14:00 Écouter l'émissionAjouter à ma liste de lecture

Scan du cerveau de Reigh LeBlanc Reigh LeBlanc © via FLIckr CC

Nouvel épisode de notre série d’émissions du Club Science Publique consacrée à l’exploration des capacités humaines souvent mal connues et mystérieuses mais toujours fascinantes. Lors des sept précédentes étapes, nous avons abordé l’extrême résistance physique, l’hypnose, l’art du jeu avec les mots, l’intuition, l’apprentissage des langues étrangères, l’empathie et l’aptitude du corps à se soigner lui-même. Dans ce dernier épisode, le 15 juin, notre invité était Yves Requena, médecin spécialiste du Qi Gong. Le dialogue avec les membres du Club Science Publique s’est révélé difficile. Pour Yves Requena, certains praticiens du Qi Gong sont dotés de pouvoirs quasiment surnaturels comme l’action à distance capable de restituer une capacité de mouvement au corps paralysé d’un patient. Au cours de cette émission qui a engendré beaucoup de passion dans le studio et de commentaires sur notre site, un mot est revenu souvent dans la bouche des membres du Club : l’effet placebo. Rejeté par Yves Requena en tant que mécanisme pouvant être stimulé par la pratique du Qi Gong, sans doute parce qu’il le considère comme trop réducteur, l’effet placebo n’en est pas moins une réalité qui fascine de nombreux chercheurs et praticiens.

Le 10 septembre, dans la revue de l’Académie nationale des sciences américaines, un article défend la thèse d’une action inconsciente de l’effet placebo. D’autres estiment que l’homéopathie ou l’acuponcture relèvent de ce processus pour le moins mystérieux. Longtemps négligé, l’effet placebo est désormais reconnu par les institutions médicales même s’il reste sans doute très sous exploité par les médecins dans la pratique. Pourtant, il s’agit de l’un des plus extraordinaires phénomènes que la science ait jamais découvert.  

Invités :

Jean-Jacques Aulas, psychiatre et pharmacologue, spécialiste des médecines parallèles

Jean-Claude Ameisen, médecin et chercheur, professeur d'immunologie et directeur du Centre d'Études du Vivant à l'Université Paris Diderot, et président du Comité d'éthique et du Comité scientifique de la Fondation Internationale de la Recherche appliquée sur le Handicap (FIRAH).

Invité(s) :
Jean-Jacques Aulas, psychiatre et pharmacologue, spécialiste des médecines parallèles.
Jean-Claude Ameisen, médecin et chercheur, professeur d’immunologie à l’université Paris VII, président du Comité Consultatif National d’Ethique (CCNE)

Thème(s) : Sciences| Biologie| Médecine| Psychiatrie| Santé| Effet placebo

17 commentaires

Portrait de Anonyme Betty07.10.2012

J'entends encore qu'il n'y a de valable que la medicine occidentale. Rien de change depuis l'emission sur le qi qong. Cette fois ci vous etiez juste entre gens du meme camp ce qui nous a epargne, nous auditeurs, la cruaute d'un lynchage en direct. L'accuponcture placebo? Au fait il a eu une question sur le yoga, aucun interet pour ces messieurs, telemetry heureux de se congratuler. Encore merci a mr Requena pour son courage.

Portrait de Anonyme Guillaume C.25.09.2012

Emission très intéressante ,je me permet de suggérer des perspectives plus larges pour étudier l'effet placebo. Derrière ce terme il existe une grande diversités de phénomènes qui nous apparaitrons bien plus clairement à la faveur d'un déplacement vers d'autres aires culturelles et d'autres sociétés. Ainsi une discipline semble entièrement fondée sur l'étude de l'effet placebo : l'ethnopsychiatrie. Il est dommage qu'aucun représentant de ce champ de recherche n'aie été invité ici. Car on se rend compte que ce n'est pas aussi simple que M. Aulas semble le suggérer.
On voit ici à travers les deux invités deux visions des relations sociales : la confiance et l'espoir d'un côté, le mensonge de l'autre, clivage que l'on retrouvera dans diverses théorisations et recherches des sciences sociales. On n'étudie depuis que 10 ans de manière active l'effet placebo ? En médecine peut être mais s'il l'on s’intéresse à l'anthropologie et à la sociologie, sans parler de la psychologie clinique, nous avons plus d'un siècle d'investigation des phénomènes dont il a été question ici. Le problème du placebo est un aussi problème de sciences humaines et malgré la très appréciable compétence des invités, de nombreux champs de recherches concernés semblent avoir été oublié ici, encore une fois... donnant l'impression d'une découverte et d'une nouveauté à un phénomène bien connu par ailleurs et pour lequel la recherche se situe déjà bien plus en avant de ce dont il a été question ici...

Portrait de Anonyme Alfred21.09.2012

Merci beaucoup Monsieur Aulas d'avoir dit que l'"homéopathie est du pipeau" (Aulas précisait très bien "au niveau pharmacologique" ou qq chose comme cela, il faudrait donner ses termes exacts). Il en faut du courage pour dire cela, dans ce pays. Par-contre les homéopathes ont ceci de positif c'est qu'ils ont plus de considération pour leurs patients. C'est cela que les médecins devraient imiter chez eux.

Portrait de Anonyme CAPITAINE LURBE16.09.2012

tout à fait d'accord avec les propos de votre émission,
je disais le matin même à une patiente allemande à laquelle je ne marque quasiment jamais rien (ce qui m'étonne toujours pour les Allemands que je soigne), que la culture allemande était décidément bien différente de la nôtre, moi même qui prescris le moins possible, difficile de ne rien prescrire à un Français... donc le meilleur (et le seul!) placebo à notre portée, un tube homéopathique, plus notre empathie, et je prescris ainsi très peu de médicaments (sauf quand il le faut, et que leur efficacité est démontrée par la pharmacovigilance), et ma patientèle s'en porte très bien!

Portrait de Anonyme Anonyme15.09.2012

Je ne comprends pas cette utilisation du terme "care" pour décrire la relation du soignant au patient. Il me semble que celui de "transfert", qui a l'avantage de fonctionner dans le sens inverse, est bien plus pertinent pour décrire la relation "de confiance et d'espoir" du patient vers le soignant.
Pour rappel, le transfert a été surtout théorisé en psychanalyse mais il s'exerce également dans les relations patient-médecin et élève-enseignant, il n'est donc nullement l'exclusivité du divan....

Portrait de Anonyme Jordi Grau15.09.2012

Bonjour.

Merci beaucoup pour cette émission passionnante. J'aimerais tout de même réagir à certains propos de M. Aulas. Dire que la médecine se réduit à l'effet placebo jusqu'au XVIIIème siècle me paraît extrêmement simpliste. C'est d'abord négliger tout le volet préventif de la médecine. Les anciens Grecs (mais sans doute aussi les Chinois, et de nombreux autres peuples) savaient qu'il existe des corrélations entre l'alimentation et l'hygiène de vie d'un côté, et l'état de santé de l'autre. Ensuite, il me semble qu'il existait des chirurgiens avant le XVIIIème siècle. Enfin, il existe dans la nature des plantes contenant des molécules curatives. Le nom même de l'acide salicylique - dont dérive l'aspirine - vient du latin salix, salicis, le saule, et on n'a pas attendu le XVIIIème siècle pour savoir qu'on pouvait extraire du saule des médicaments contre la fièvre et les maux de tête.

Quant à l'homéopathie, je suis d'accord avec le professeur Ameisen et certains internautes : ce n'est pas parce qu'on ne sait pas comment marche un produit qu'il ne marche pas. La seule manière de prouver l'inefficacité de l'homéopathie consiste à faire des tests en double aveugle sur des êtres humains et des animaux, et non pas - comme on le fait souvent - à démontrer que la molécule active est trop diluée pour être présente dans la gélule. Au XVIIème siècle, l'idée d'une attraction à distance paraissait complètement incompréhensible - même à Newton - et pourtant elle correspondait aux faits.

Portrait de Anonyme Babs15.09.2012

Merci pour cette émission très intéressante.
Pour répondre à Frédo, je me permets de lui rappeler que le nombre d'Avogadro (6,02 10 puissance 23) ne s'applique que pour les gaz parfaits. Néanmoins, son extension aux liquides est admise. Théoriquement,c'est à partir de la 12ch (10 puissance -24) que nous sommes confrontés à une probabilité de présence moléculaire,à condition que la première dilution se fasse à partir d'une solution molaire. Ce qui , dans une teinture-mère est loin d'être le cas.
Bonne journée

Portrait de charlesaubert charlesaubert14.09.2012

pour FranBoise:les animaux sont peut être sensible,plus sensibles que les hommes à l'effet placebo:ils se sentent chouchoutés peut être eux aussi?

Portrait de Anonyme charli14.09.2012

Bonjour,

Je tiens à vous adresser mes félicitations pour cette émission.
Pour autant, je suis dubitatif sur le fait que vos invités considèrent l'acuponcture comme une méthode ayant l'effet placebo. Ainsi, serait-il possible à l'occasion d'une prochaine émission de confronter des intervenants sur le sujet de la médecine chinoise (acuponcture, manipulation ou utilisation de la pharmacopée) face à la médecine occidentale. Personnellement, j'estime que celle-ci, qui pourtant ne fait pas l'objet d'une prise en charge par la sécurité sociale, est d'un secours salutaire pour la prise en charge régulière des patients ainsi que pour le traitement de certaines pathologies.

Je vous remercie ainsi que toute votre équipe.

Portrait de Anonyme Frédo14.09.2012

Bonjour,

Je viens d'éteindre le poste de radio, dommage je n'écouterai pas M. Ameisen qui est le seul à élever le niveau du débat. Les propos de M. Aulas n'arrangent en rien la polémique. Ce monsieur est venu descendre en flammes l'homéopathie et l'accupuncture au bazooka. Pour mémoire 9CH c'est 10puissance -18, pour u'il n'y ait plus rien il faut arriver à la puissance -26, donc à 15CH. Parole est donnée à quelqu'un qui n'a pas travaillé le sujet, qui ne s'est intéressé à aucune publication sérieuse sur ces sujets. De plus il doit certaienement ignorer les apports de physique moderne.
Si cette émission a pour but de contrebalancer les propos de M. Requena, c'est raté, c'est la même chose mais vu de l'autre coté de la barrière. Pour parler de ce genre de sujet vous pourriez faire appel au Professeur David Aldridge de l'université de Witten Herdecke qui pourrait parler autrement de l'accompagnement des patients.
Encore merci à M. Ameisen

Bon après-midi

Portrait de Anonyme FranBoise14.09.2012

conclusion :
seul l'accompagnement de confiance compte
le "care"
et c'est considérable selon moi en effet
merci beaucoup Mosieur Amelsen de nous le rappeler

autre conclusion : les gélules chimiques seraient donc aussi à considérer comme des mensonges comme les graines de perlinpin

quant à l'homéopathie, monsieur Jean-Jacques Aulas, votre empêchement de penser que l'homéopathie puisse agir par des substances que vous souhaitez ignorer, que pensez vous des animaux qui soignées par homéopathie sans en avoir connaissance, guérissent bien mieux qu'avec des substances chimiques ?

F.Ballay

Portrait de Anonyme Elizabeth14.09.2012

Merci bcp ! je cherche le moyen de télécharger. Des Q que je me pose depuis une vingtaine d'années.

Portrait de Anonyme gregoire L14.09.2012

Il n'y a pas besoin de "l'ignorance intentionnelle", kpatchuk!

Portrait de Anonyme gregoire L14.09.2012

Quid de la relation patient praticien?

Portrait de Anonyme gregoire L14.09.2012

Je ne pense pas que l'homeopathie soit focément le meilleur placebo.

La relation patient praticien a un role considerable! dans la majoration de l'effet placebo.

Portrait de Anonyme gregoire L14.09.2012

acupuncture, osteopathie, etc, etc = effet placebo.
(encore faut il bien savoir le générer)
Je suis ostéopathe...

Portrait de Anonyme gregoire L14.09.2012

Effet placebo = libération d'endorphine = baisse douleur.
esperances, générée par la relation patient praticien = majoration effet placebo.

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