Fil RSS Muncipales à Marseille : « La politique? C’est comme le Père Noël, je n’y crois plus » Le temps d’une course en taxi, des Marseillais nous ont livré leur regard sur leur ville et sur la campagne municipale. Florilège. -- Envoyer Tweeter Marseille (Bouches-du-Rhône), lundi. Richard, chauffeur de taxi, est amoureux de sa ville. Mais il l’entend en filigrane dans les confidences de ses clients : « Ici, les gens souffrent. » Marseille (Bouches-du-Rhône), lundi. Richard, chauffeur de taxi, est amoureux de sa ville. Mais il l’entend en filigrane dans les confidences de ses clients : « Ici, les gens souffrent. » | (LP/Matthieu de Martignac.) -- Agrandir le texte Diminuer le texte Imprimer l'article Tout leParisien.fr sur votre mobile Une journée ordinaire à Marseille, capitale européenne des embouteillages. Une course « à la volée » a conduit le taxi de Richard à l’est de Marseille, non loin de cette bastide où Marcel Pagnol vécut il y a soixante ans. Midi -- des quartiers Nord! Et pourtant, il veut s’en aller », commente Richard, le chauffeur. Rodé aux confidences des clients, ce quadra amoureux de sa ville l’affirme : « A Marseille, les gens souffrent. Du manque de boulot, de transports en commun, de logements… Ils n’ont plus confiance, ni droite ni gauche. Ils ont envie que ça pète. J’en entends -- David, 44 ans, chauffeur de bus à la RTM. Ce fils d’ouvrier qui a grandi en cité, enfant de l’immigration italienne, a « toujours voté à gauche » à Marseille. Mais l’époque où la politique l’intéressait « autant que le cinéma et le ballon » est révolue. « Comme pour le Père Noël, je n’y crois plus. C’est devenu une mafia en cravate. La -- l’a été par Sarkozy, dont il aimait « le franc-parler », même s’il ne votait pas pour lui. Il l’est aussi du maire sortant. « Gaudin a divisé Marseille en deux. Il a beaucoup investi pour rénover le centre, en repoussant les pauvres vers le nord. Les loyers du centre sont devenus inaccessibles, il est impossible de se reloger en HLM. Il a créé de la -- soit encore là! Même si les juges n’arrivent pas à l’attraper, pour moi, c’est un voyou. Mennucci, à côté, il me donne presque envie, parce que c’est le seul socialiste marseillais encore propre. » 17 heures Du Vieux-Port à Saint-Savournin.Paul, 44 ans, artisan en électricité, a voté « à droite » durant trente-cinq ans à Marseille. Il y travaille mais a choisi de ne plus y habiter après la naissance de son fils, il y a dix ans. « Pour son éducation », justifie-t-il. Vus de son village, situé au-delà d’un péage au nord-est, l’agitation de Marseille, ses soucis de propreté ou ses « magouilles de colleurs d’affiches » aux élections paraissent bien lointains. « Par référendum, on a voté contre le rattachement à la communauté urbaine. On veut pas payer pour la métropole. » Lui aussi entend beaucoup parler du FN. « Le Marseillais, il est cosmopolite, c’est pas le côté racisme. C’est un ras-le-bol, un vote sanction, pour dire : Ecoutez-moi, j’suis pas content. » -- » et des arrivées du soir. A l’affût, Richard décroche un bon client : originaire de Lyon, Philippe, la cinquantaine, cadre sup chez EDF, a choisi la région pour sa future retraite. Marseille, le Sud, le soleil, il adore. « Il y a du potentiel. » Mais il préfère résider hors ses murs. « Loin de la foule et des cités. » -- Rachida Dati * 19:28 Municipales 2014 : du rififi chez les écolos marseillais * 20:56