«Depuis qu'il est candidat, c'est Jean-Claude Tout-va-bien.. On a l'impression que la ville est formidable, absolument géniale. Il y a 30% de gens qui vivent sous le seuil de pauvreté, 25% d'enfants en échec scolaire, 82 000 chômeurs, mais c'est génial, il a fait un travail absolument formidable pendant 19 ans et il veut continuer encore six ans de plus», a déclaré Patrick Menucci, maire du centre-ville.
Gaudin et la «double peine d'une gestion socialiste»
«C'est un maire inerte à Paris, un maire absent à Marseille», a-t-il attaqué, évoquant «la désorganisation des services municipaux, une ville soldée aux promoteurs immobiliers» ou encore «un déni de responsabilité sur la sécurité».
Après avoir entretenu un faux suspense pendant des mois, Jean-Claude Gaudin, 74 ans, s'est officiellement déclaré jeudi soir, disant ne pas vouloir que «les Marseillais subissent la double peine d'une gestion socialiste qui ferait reculer Marseille, demain, comme elle fait déjà reculer la France».
Menucci et la quadruple pleine «Jean-Claude Tout-va-bien»
«Il propose aux Marseillais la quadruple peine, quatre fois Jean-Claude Tout-va-bien. C'est quand même un peu difficile», a rétorqué son adversaire socialiste. «Est-ce qu'aujourd'hui, dans un monde où il y a une recherche de modernité, c'est normal de rester 25 ans dans la même fonction? Jean-Claude Gaudin s'intéresse à lui, il s'intéresse au fait qu'il est maire de Marseille et que ça lui fait plaisir, mais il ne s'intéresse pas aux Marseillais».
«Il n'a même pas préparé une personnalité pour lui succéder, il n'a eu de cesse d'écarter tous ceux dans son camp qui pourraient venir lui faire de l'ombre», a-t-il ajouté, en allusion notamment à l'ancien député des Bouches-du-Rhône Renaud Muselier.