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Municipales à Marseille : Georges, 70 ans, attend «du civisme avant tout»

Chaque mois jusqu’au premier tour des élections municipales, les journalistes de notre rédaction vont arpenter une ville pendant une semaine pour vous donner les clés du scrutin. Cette semaine : Marseille. Quelles stratégies pour les candidats ? Quelles attentes pour les Marseillais ? Qui tire les ficelles en coulisses ?

Pascale Égré | Publié le 20.11.2013, 10h28 | Mise à jour : 10h59

Dans le quartier de Georges, 70 ans, on souffre plus de la petite délinquance que des règlements de comptes.

Dans le quartier de Georges, 70 ans, on souffre plus de la petite délinquance que des règlements de comptes. | (LP/MATTHIEU DE MARTIGNAC.)

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Georges Bonacorsi, 70 ans, a connu le temps des hirondelles — ces policiers à vélo — et « des voyous qui faisaient respecter le quartier ». Le sien, ce sont les Chutes-Lavie, 8 000 habitants, un secteur du IVe arrondissement de Marseille où ce directeur commercial en retraite a toujours vécu. « Un endroit formidable, mais où ça se détériore.

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» La sécurité, lui et ses amis du CIQ (comité d’intérêt de quartier) en sont convaincus, sera un enjeu clé des municipales, « montée du » et « risque de triangulaires » obligent. « Il y a une globale et un climat de peur qui profitent à ce parti », craignent ces fidèles de Jean-Claude Gaudin, le maire sortant. Mais, pour Georges, la solution n’est pas dans les mains des élus. « Il faudrait d’abord que les gens arrêtent de détourner la quand quelqu’un se fait tabasser dans la rue. La sécurité, elle passe par le civisme avant tout. Pas par des policiers ou des milliards en plus. C’est aux citoyens de se reprendre en main ! »

Dans l’avenue d’à côté, l’an passé, un buraliste a été assassiné à coups de couteau. Ses meurtriers courent toujours. Dans ce quartier à la population vieillissante mêlant pavillons et immeubles, ce drame a marqué les esprits. Les braquages du bar-PMU de l’angle, les histoires de colliers ou de sacs arrachés par « des voyous à scooter » occupent les conversations. Plus que « les tueries de trafiquants » qui « se tuent entre eux », dit-on. « Les règlements de comptes ne sont pas le souci premier de la population marseillaise qui souffre davantage au quotidien des incivilités ou de la petite délinquance », confirme David-Olivier Reverdy, responsable régional du syndicat de police Alliance. Marseille, laboratoire des politiques de sécurité, où les plans des ministres de l’Intérieur se succèdent, se débarrasserait bien de cette image de « ville du crime ». « La sécurité à Marseille, enjeu national, ça fait vendre. Le Marseillais lambda, ça le gonfle », renchérit Diego Martinez, du syndicat Unité SGP-Police-FO.

« Paris, c’est pire, hein ! Et les délinquants en col blanc de Matignon, z’ont pas de kalachnikovs ! » se gausse Guy, taxi attablé dans un resto des Chutes-Lavie, qui « votera Marine ». Cette arme sur la tempe, braquée par « un mec encagoulé », Stéphane, 41 ans, employé du bar-PMU, a connu ça un matin à l’ouverture. Lui aussi a déjà « mis FN dans l’enveloppe ». Il souhaiterait « plus de bleu » dans les rues, avec « des rondes sur les points chauds ». Mais ce n’est pas tant des nouvelles caméras de vidéosurveillance, des effectifs de la police municipale, récemment augmentés, ou des renforts de la nationale, 2 900 fonctionnaires à Marseille, qu’il discute. Car il partage l’avis de Georges : « La sécurité, c’est déjà l’affaire des citoyens entre eux. Il faut retrouver la confiance. »

VIDEO. Les enjeux du scrutin décryptés


 

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  • 20/11/2013 - 11h10

    Mais oui mais cher Georges, les Lois Sont faites contre nous et pour les etrangers. Si tu oses juste t'etonner d'une agression, tu es raciste. Les gens tournent donc la tete et fourbissent leur carte electorale.

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