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Municipales à Marseille : la bataille des transports

« Aujourd’hui en France » a inauguré ce lundi son dispositif spécial élections municipales en faisant étape à Marseille. Pendant une semaine, les journalistes de notre rédaction vont arpenter la ville pour vous donner les clés du scrutin. Dans la sixième ville la plus embouteillée du monde, les Marseillais attendent des solutions en matière de transports en commun. Rencontre avec René, ingénieur commercial qui vit dans les collines derrière l'hôpital Nord.

Marc Leras | Publié le 18.11.2013, 01h04 | Mise à jour : 08h23

René a fait son choix : pour lui, la priorité, c'est le dossier des transports.

René a fait son choix : pour lui, la priorité, c'est le dossier des transports.
| LP/Marie-Laure Thomas

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«Ici, sans voiture, on ne peut rien faire. On est totalement enclavé ! Dans une famille, il faut presque un véhicule par personne. » René Guffroy vit tout au bout de Marseille, dans un lotissement niché dans les collines derrière l’hôpital Nord, au cœur d’un quartier où résident 3 000 familles entre cités délabrées et zones pavillonnaires. L’arrêt de bus le plus proche est situé à plus d’un kilomètre. La première station de est, elle, à… huit kilomètres.

Dans la sixième ville la plus embouteillée du monde, les transports en commun, qui dépendent de la communauté urbaine, ce sont surtout les bus de la RTM. Mais, pris dans la circulation anarchique d’une ville deux fois plus étendue que , ils affichent une vitesse commerciale de 11 km/h, contre 19 km/h ailleurs en . « Nous ne sommes desservis que par deux lignes, dont une qui ne fonctionne pas le week-end, poursuit René Guffroy. La régularité n’est pas leur point fort, mais ce n’est pas la faute des chauffeurs. Et je ne parle même pas du bus de nuit. La RTM avait évoqué un temps des minibus à la demande, mais on n’en a plus jamais entendu parler. »

«Heureusement que l’on a encore quelques commerces...»

Pour rejoindre le centre-ville en bus, cet ingénieur commercial à la retraite met une demi-heure les bons jours et plus d’une heure les mauvais. En cause : les embouteillages sur l’autoroute nord en direction de Lyon ou d’Aix-en-Provence, régulièrement saturée aux heures de pointe. Et le ballet des camions-poubelles vers la décharge toute proche de Septèmes-les-Vallons, qui s’est accentué depuis l’incendie de l’incinérateur de Fos-sur-Mer, complique encore davantage la circulation.

« Heureusement que l’on a encore quelques commerces qui pratiquent des tarifs corrects, sinon il faut trois quarts d’heure de bus pour aller au marché aux puces », confirme Titou, le patron du bar le Délice. Si les travaux actuels du tramway s’orientent vers les quartiers sud de la ville, le pacte national pour Marseille, dévoilé le 8 novembre par Jean-Marc Ayrault, prévoit l’extension du métro jusqu’à l’hôpital Nord. « On nous parle de 2020. Mais j’ai bien peur qu’à cette date on en soit toujours aux études, redoute Antoine Garaffa, le président du comité d’intérêt de quartier. Ça fait trente ans que nous sommes totalement abandonnés ici, j’en veux à tous les politiques. »

VIDEO. Municipales à Marseille : un scrutin plus que jamais ouvert



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