Il n’a ni l’écharpe, ni la cravate rouge de Jean-Luc Mélenchon, mais le candidat du Front de Gauche à Marseille pour les municipales, Jean-Marc Coppola, compte bien porter haut les couleurs de son parti pour le scrutin de 2014. Preuve selon lui que la gauche de la gauche "se sent encore plus forte qu’en 2008", 8 têtes de listes devraient être désignées au 1er tour de l’élection en mars prochain. "Nous ne ferons pas de la figuration (…) nous jouerons notre partition", tonne-t-il.

Sur quel programme ? "Sur les préoccupations nationales qui agitent actuellement le pays et notamment à Marseille", répond Jean-Marc Coppola avant de détailler. "Beaucoup de personnes veulent tourner la page Gaudin et beaucoup sont déçus par la politique du gouvernement. Il y a donc un espace sur lequel on compte travailler". Huit débats sur huit sujets majeurs de la ville, comme l’insécurité, les finances ou encore le social, seront notamment organisés dans les prochains mois.

Stratégie d’ouverture

Bien décidé à ne faire aucune concession au Parti socialiste pour le premier tour, Jean-Marc Coppola, juge toutefois qu’ils auront "sans doute des discussions" lors du scrutin. "Le premier tour est fait pour choisir, le deuxième pour éliminer", souffle-t-il. Sous-entendu en cas de triangulaire entre le PS, l’UMP et le FN, le Front de Gauche appellera à voter pour la liste de Patrick Mennucci.

A titre personnel, Jean-Marc Coppola se présentera dans les 15ème et 16ème arrondissements. Un secteur historiquement ancré à gauche qui voit cependant poindre le bout du nez du FN à la lumière de récents sondages. "Ce n’est pas notre préoccupation", juge le principal concerné plus inquiet sur le risque "d’abstention". "Il y a beaucoup de déception dans les quartiers Nord", poursuit-il tout en appelant à la "mobilisation" autour de ses couleurs dans ce secteur.