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11-Septembre : Barack Obama vante les "Etats véritablement unis" d'Amérique

Le Monde | • Mis à jour le | Par

Comment ramener l'esprit d'unité qui avait prévalu après le 11 septembre 2001 ? A l'issue d'une journée pleine de larmes et de souvenirs en cascade, Barack Obama a refermé les cérémonies du 10e anniversaire des attentats de New York et de Washington par un discours d'espoir. "Les larmes durent parfois toute une nuit, mais la joie vient le matin", a-t-il dit citant la Bible.

Le président des Etats-Unis s'était rendu dès le matin à Ground Zero, à New York, accompagné de l'ancien président George Bush. Sur le site des anciennes tours jumelles du Word Trade Center, la lecture des noms des victimes était rendue encore plus poignante cette année par la présence d'enfants, orphelins depuis dix ans. Certains s'adressaient à leur parent manquant comme s'il ne s'était que brièvement absenté. "Papa, je voudrais que tu sois là pour m'enseigner les sports, a dit le fils de Mark Zangrilli, un employé de compagnie d'assurances tué dans la tour sud. Pour te dire la vérité, j'apprends avec d'autres pères. J'espère que tu me regardes du ciel."

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Parti à 6 h 30 de la Maison Blanche, le président s'est aussi rendu à Shanksville, en Pennsylvanie, où le mémorial n'est pas encore fini, mais l'ex-président Bill Clinton, "stupéfait" d'un tel retard, a promis d'y remédier en levant des fonds dans les prochaines semaines avec le chef de file républicain à la Chambre, John Boehner.

M. Obama et son épouse sont enfin allés au Pentagone, qu'il n'a fallu qu'un an pour rebâtir et dont le monument à la mémoire des victimes a été inauguré en 2008. A l'issue de ce marathon, le président a prononcé une allocution au Kennedy Center de Washington lors d'un Concert pour l'espoir.

Alors que, dans les médias, l'anniversaire a été largement consacré à mesurer les changements dont le pays a souffert, M. Obama a appelé ses compatriotes à se souvenir de "ce qui n'avait pas changé" : le caractère des Américains, la conviction que tous les hommes sont nés égaux et qu'ils ont le droit de choisir leur gouvernement.

M. Obama leur a dit que le paysage était moins négatif qu'ils ne le croyaient. New York reste une capitale des arts et de la mode. "Nos compatriotes continuent à travailler dans des gratte-ciel. Nos stades sont remplis de spectateurs." Le président a fait naître des images de paix, de dîner familial du dimanche soir, de rames de métro pleines et d'avions sans histoires (bien que, dans la journée, des chasseurs aient encore escorté un avion de ligne où des passagers avaient éveillé des soupçons pour avoir passé trop de temps dans les toilettes). Deux millions d'Américains sont allés faire la guerre depuis 2001, a-t-il dit, dans des endroits dont personne n'avait entendu parler comme Kandahar ou Mossoul. Il est temps, de "passer d'une décennie de guerre à un futur de paix".

Dans plusieurs décennies, a-t-il assuré, les visiteurs viendront à Ground Zero passer leurs mains sur les noms de ceux qui sont morts et ils sauront que rien ne peut briser la volonté des "Etats véritablement unis" d'Amérique. "Les Etats-Unis ont surmonté l'esclavage, la guerre civile, les files d'attente pour le pain, le fascisme, la récession et les émeutes, le communisme, et, oui, le terrorisme." Ce sera l'héritage du 11-Septembre. "Les gens diront de nous que nous avons gardé la foi ; que nous avons encaissé un coup douloureux et en somme sortis plus forts."

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