François Hollande a profité de sa visite à New York, mardi, pour se rendre sur le site de "Ground zero" et saluer la mémoire des victimes des attentats du 11 septembre 2001 dont il a dit se souvenir très précisément. L'ensemble de la délégation française présente à la 67ème Assemblée générale de l'ONU avait fait le déplacement. François Hollande était ainsi accompagné des ministres Laurent Fabius, Yasmina Benguigui (Francophonie) et Pascal Canfin (Développement). Et c'est avec à ses côtés sa compagne, Valérie Trierweiler, que le chef de l'Etat français, venu se recueillir devant le monument élevé sur les lieux de l'attentat, y a déposé une gerbe.
"Quand on a vu cette première tour s'effondrer, ça a été un choc terrible", a raconté le chef de l'Etat qui s'est remémoré ce "premier avion qui s'est fracassé sur la première tour" du World Trade Center. Le président Hollande a rappelé l'incrédulité des témoins qui ont "cru que c'était un accident, pas un acte terroriste" et ne "comprenaient pas très bien ce qui s'était produit", les interrogations sur "la taille de l'avion", le "fracas et cet amas de poussière et de gravats".
"Nous avons décidé de suspendre toutes les activités"
"Je me souviens, il y avait une réunion du parti socialiste que je présidais, il était à ce moment-là 17 heures". En fait, il était plutôt 15 heures... "Nous avons décidé de suspendre toutes les activités. On avait très peur qu'il y ait d'autres actes terroristes qui puissent frapper, y compris notre pays". Quand les gares et les aéroports ont été mis "en état d'alerte (...) nous avons compris qu'il y avait eu aussi un acte terroriste sur le Pentagone", a enchaîné François Hollande.
Aujourd'hui, le site dit de "Ground zero" abrite un monument du souvenir, là où s'élevaient les tours jumelles du World Trade Center détruites par des avions de ligne détournés par des membres d'Al Qaïda. "Je crois qu'il ne faut pas chercher à restituer et prendre maintenant le lieu comme il est", a encore observé François Hollande, pensif. "C'était très important de revenir ici et vraiment, je trouve que ce projet, tel qu'il a été pensé et réalisé est un très grand projet, très fort", a-t-il ajouté devant ce Mémorial national du 11 septembre, formé de deux immenses bassins où l'eau semble chuter dans des puits sans fond.