La tenue est-elle une arme de combat ou de propagande ? Pensant que tel est bien le cas, les autorités militaires de la prison américaine de Guantánamo n’ont pas permis aux cinq accusés du 11 Septembre d’assister à leur mise en accusation, le 5 mai, dans la tenue de leur choix. Khaled cheikh Mohammed, le cerveau autoproclamé des attentats, voulait porter un treillis paramilitaire. Histoire sans doute d’affirmer son statut de combattant. Son neveu et coaccusé, Mohammed al-Baluchi, avait demandé une coiffe et une veste traditionnelles pakistanaises. Pour rappeler les tortures endurées, selon le courrier - récemment rendu public - échangé entre défenseurs, accusateurs et autorités de la prison, un autre coaccusé avait demandé à porter la tenue orange des prisonniers.

Le commandant de la prison, l’amiral Walter Woods, a retoqué l’essentiel des demandes des accusés au motif notamment qu’ils pourraient «saper le bon ordre et la discipline» dans le tribunal. Finalement, les cinq hommes sont apparus en tuniques et coiffes blanches traditionnelles. 

SERVICE ETRANGER