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Nostalgie de la lumière part d'une coïncidence géographique : le désert d'Atacama, sorte de capitale de l'astronomie mondiale, qui concentre les grands projets scientifiques de pointe (notamment le gigantesque télescope international ALMA), est aussi, par ses caractéristiques physiques (l'exceptionnelle sècheresse du climat), un des hauts lieux de mémoire du Chili. Pendant que les astronomes scrutent patiemment la voûte étoilée, d'autres fouillent inlassablement le sol : historiens et anthropologues (le sol conserve des traces du passé chilien jusqu'à l'époque précolombienne) mais également proches des desaparecidos du régime de Pinochet (qui s'est servi du désert comme zone de relégation et d'exécution, et a fait disparaître les victimes). Plutôt que d'opposer ces deux démarches, Patricio Guzmán a l'intuition de les rapprocher : après tout, c'est aussi le passé que scrutent les astronomes, en étudiant non pas les étoiles mais la lumière qui leur en parvient, des milliers d'années plus tard. Ce qui pourrait passer pour une idée farfelue ou trop théorique devient le point de départ d'une exploration à la fois poétique et philosophique des notions de passé, d'histoire, de mémoire. Le film passe harmonieusement des origines de l'univers au passé de la dictature, des astronomes et des historiens aux femmes, soeurs ou filles de disparues. Sa richesse est de mettre ces témoignages sur le même plan, de ne pas séparer « experts » et « témoins », engageant tous ses interlocuteurs à partager une même réflexion, nourrie par le réalisateur-narrateur. En alternant réflexion et contemplation, témoignages et paysages (célestes ou terrestres) Nostalgie de la lumière parvient à trouver le point d'équilibre entre la colère et l'apaisement, entre la beauté du cosmos et l'horreur de notre monde. Zérodeconduite.net a consacré à Nostalgie de la lumière un dossier pédagogique rédigé par des enseignants de philosophie et d'espagnol. On trouvera également, sur le site pédagogique du film, le supplément V.O. Scope de Vocable consacré au film. [Nostalgie de la lumière de Patricio Guzmán. 2010. Durée : 1 h 30. Distribution : Pyramide. Sortie le 27 octobre 2010] Espagnol Philosophie Posté dans Dans les salles par Zéro de conduite le 27.10.10 à 18:56 Commentaires De Jean-François Brunet, posté le 31.10.10 à 23:10 Jai trouvé le film de Guzman très mauvais. Le parallèle entre la recherche astronomique et le recherche de débris humains liés aux crimes de Pinochet, par le truchement du temps, donc de la « mémoire » est purement verbal et très artificiel (et il est constamment forcé par des questions aux intervenants sommés de réunir dans la même phrase les télescopes et les victimes de la dictature, les ossements et les météorites, etc). Les astronomes font des recherches sur la nature et lorigine du monde, les femmes qui fouillent dérisoirement le désert de lAcatama en quête dun fragment de tibia ou de mâchoire (quelles ne pourront jamais identifier), ne cherchent rien dautre quà faire un impossible deuil. Ces femmes me fendent le cur, elles me feraient pleurer, mais pour la raison quelles sont devenues littéralement folles, dautres victimes de Pinochet. Ce constat de « folie » est parfaitement compatible avec la compassion, mais ce nest pas du tout le regard que porte Guzman, et ce hiatus devient vite insupportable. La seule personne qui fasse un lien convaincant entre sa profession dastronome et la perte de ses parents sous le régime de Pinochet, est la jeune femme qui, vers la fin du film, explique comment la contemplation des galaxies lui permet dinvestir sons sentiment de perte, ou le résorber en quelque sorte dans linfinité de lunivers. Sur le plan cinématographique, le film se résume à un enchaînement monotone de « belles images » dans lesquelles il ne se passe rien, et qui napportent rien par rapport au discours en voix off qui sous-tend tout le film : alternance, comme autant de leitmotivs ou dantiennes et de répons, dimages de galaxies (superbes, certes, mais mille fois vues), de panoramas du désert (spectaculaires, certes, mais dans un style très « National Geographic »), de plans de télescopes bien léchés et dinterviews, sans aucune progression ou dynamique daucun ordre. Bien sûr, ce film se protège constamment de toute critique par latrocité des exactions de Pinochet et lampleur de la douleur de ses victimes, qui imposent, comme dit le critique du Monde , Jacques Mandelbaum (comme il se doit très élogieux), « silence et respect ». Ben, non. Pinochet était un salaud, la tragédie du peuple chilien immense, et ce film est, sinon un pompeux navet, à tout le moins bien faible. De ARTURO, posté le 05.11.10 à 15:02 SI VOUS AVIEZ VECU DANS LE DESERT D ATACAMA VOUS COMPRENDRIEZ QQ CHOSE. VOUS ETES BIEN UN EUROPEEN PETRI DE CRITIQUE ACERBE ET QUI CROIT QUE SA FORME DE PENSEE EST LA SEULE VALABLE ..... De experiment, posté le 06.11.10 à 21:48 Un des plus beaux non pas documentaires mais simplement films de ces dernières années. De nanne, posté le 14.11.10 à 23:06 le commentaire de ARturo en réponse au commentaire de J.F Brunet n'est hélas que 1 parmi des milliers témoignages d'intolérance. Si ce Monsieur Arturo a vécu ds le désert d'Atacama , qu'il en parle, qu'il donne son opinion du film au lieu de fermer le débat par des invectives De dasola, posté le 29.11.10 à 15:38 Bonjour, je n'aurais pas cru qu'un tel documentaire créérait autant de polémique. Personnellement, j'ai trouvé la voix off un peu pompeuse mais cela est compensé par les images et le thème. Je ne savais pas du tout que c'était là que les victimes de Pinochet avaient été tuée et/ou emprisonnées. Cela fait oeuvre pédagogique bienvenue. Bonne journée. http://dasola.canalblog.com De mexicocity, posté le 01.12.10 à 14:07 Comme beaucoup de voyageurs j'ai découvert le désert d'Acatama et sa grande beauté silencieuse ( vallée de la Lune et San Pedro de Acatama) J'ai découvert en vélo des zones interdites par la présence de champs de mines ( conflit avec la Bolivie ). Mes souvenirs m'obligent à être revisités après la vue de ce documentaire : il y a une grande gène , un profond malaise à penser aujourd'hui que sous les sables et les minéraux la dictature a enfoui les restes de ses atrocités. Comment aujourd'hui le Chili vit la coéxistence des victimes "indirectes", nombreuses, et des bourreaux qui, pour beaucoup encore, sont vivants et anonymes???. Il me semble que peu d'entre eux ont fait preuve de remords dans leur conduite d'alors.Il doit bien avoir une explication à cela. De Dominique, posté le 11.01.11 à 22:05 ce film est une splendeur, un bijou cinématographique, par la beauté des images depuis le plus profond du ciel jusqu'au plus minéral du désert (ses pierres) et de l'homme (ses ossements), par l' originalité du scénario : cette idée magnifique et terrible de la distance spatiale et temporelle entre les étoiles et les restes humains, momies anciennes antiques ou débris abandonnés par les fascistes. Le film fait apparaître combien la quête de l'origine de l'univers, avec ses moyens techniques énorme, est transcendée par la recherche acharnée des parentes des assassinés, avec des moyens dérisoires. Et quel univers que le regard fixé sur la caméra des grands parents qui avaient dû dénoncer les parents pour sauver la petite-fille, aujourd'hui astronome ! De Baptiste, posté le 24.01.11 à 16:12 Enfin même si la remarque d' arthuro est un petit peu radicale la critique de mr Brunet est je trouve assez mauvaise et plutôt sévère.. Et je rejoins arthuro, elle témoigne d' une virulence pas forcément justifiée et d' une pointe de mépris que ce documentaire ne mérite pas. Moi j adore national géographique ! Mais plus sérieusement je pense que le réalisateur rempli parfaitement la mission qu il s'est fixe, sans grandes prétentions certes, mais de bien belle manière.. Jolie documentaire, presque poétique a quelques moments et qui en rapprochant c est deux thèmes élabore un documentaire interressant et pas ennuyant (même si très contemplatif) Je ne sais pas si me Brunet est astronome mais moi je ne vois que rarement de si belles images de l univers, et n est pas entendu parler des disparus de Pinochet plus que ça non plus.. Enfin il a le mérite de donner Son avis même si il y gagnerait a être plus humble dans sa critique.. De laure de France, posté le 16.04.11 à 20:29 J'ai reçu ce documentaire comme un cadeau... Images du ciel extraordinaires... dialogues d'une pudeur et d'une dignité incomparables. Un seul regret je n'avais pas le temps d'apprécier tous les détails. J'aurais voulu graver en moi toutes ces sensations. Merci beaucoup à Patricio Guzman De François, posté le 03.05.11 à 14:50 Ayant eu le privilège de filmer jadis un lieu comparable, sur le volcan Mauna Kea à Hawaï, j'ai éte très touché par ce film profond et grave. Peut-être la similitude des milieux, une minéralité sidérante, qui nous ramène à notre enfance, non celle de l'humanité ou de la planète, celle de l'univers, et ce n'est pas une fiction. De là cette force irrésistible qui émane de chaque atome de pierre autour de soi. Savoir tisser ainsi les trames de tant de passés n'est donné qu'à de rares et profonds artistes. Grand respect. 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