Poutine et la nostalgie des grands tsars
Le propos : Qui est vraiment l'homme qui défie aujourd'hui l'Europe ? Quels sont ses ressorts profonds, ses motivations, son ambition ? Dans un portrait plutôt indulgent de Vladimir Poutine, le président russe, Vladimir Fédorovski, se livre à un exercice très personnel où les techniques habituelles de la biographie cèdent le pas à une interrogation plus profonde sur l'homme, bien sûr, mais surtout sur ce que son ascension dit de son pays.
L'intérêt : L'auteur décrit fort bien le parcours hors norme de l'enfant de rue de Leningrad, vivant avec sa famille dans un appartement communautaire de 20 mètres carrés, faisant plus souvent qu'à son tour le coup de poing contre les bandes rivales, sauvé de la délinquance par le sport. ce sont ensuite l'Université et, bien sûr, le KGB qui façonneront l'homme Poutine. Un personnage plus complexe que ne le laissent penser son visage impassible et son manque apparent de charisme. Il « ne semble guère homme à se laisser aller au bonheur d'être », écrit joliment Fédorovski, Profondément marqué par l'histoire de son pays, il poursuit incontestablement le but de lui redonner sa grandeur, sans toutefois être dupe des inconvénients d'une telle entreprise.
La citation : « Celui qui ne regrette pas l'URSS n'a pas de coeur... Celui qui la regrette n'a pas d'intelligence. » Vladimir Poutine.