Cinéma

"Vivre !" : vaine nostalgie de la jeunesse

Le Monde | • Mis à jour le | Par

Point de départ du film, la rencontre entre Mathieu, un écrivain maudit et malade qui attend la mort, et Théo, un jeune homme touché par cette misère affective et physique, qui se propose comme garde malade bénévole.

Avec sa caméra DV, Yvon Marciano s'invite dans leur intimité pendant tout le temps de l'agonie. La mort de Mathieu arrive comme une délivrance, aussi bien pour le malade que pour le spectateur, et son enterrement est le signe d'un nouveau départ.

Autour de sa tombe, des jeunes gens invités par le défunt font connaissance, deviennent en une soirée les meilleurs amis du monde, et vont ensemble béatement célébrer la vie pour lui rendre hommage.

Avec un titre emprunté à Akira Kurosawa, une musique et certains plans à A bout de souffle, une phrase du dossier de presse à Jacques Rivette ("C'est toujours la méthode avec laquelle on tourne un film qui est le vrai sujet"), le film s'invente de glorieux pères.

Mais en singeant, 50 ans après, l'esprit de la Nouvelle Vague, il en contredit l'esprit : tourné vers le passé, il n'en a ni l'énergie, ni l'inventivité, ni la liberté, ni la modernité.

LA BANDE-ANNONCE (avec Preview Networks)
Bande-annonce fournie par filmtrailer.com
Film français d'Yvon Marciano. (1 h 43.)