Ignazio Marino samedi 18 octobre Crédits : Ignazio Marino / Instragram Samedi 18 octobre, le monde entier avait les yeux braqués sur le Vatican. Pendant ce temps au capitole, le maire de Rome, Ignazio Marino, reconnaissait 16 mariages homosexuels célébrés à l’étranger. Ignazio Marino, le maire de la capitale italienne, a décidé de répondre favorablement aux demandes formulées à son encontre par 16 couples de même sexe. Le même jour, il a transcrit dans les registres de la ville leurs unions scellées dans les pays voisins où le mariage homosexuel est autorisé. Ce faisant, il a suivi le mouvement lancé par les maires de Milan, Naples et Bologne. “Aujourd’hui est un jour spécial qui, nous l’espérons, deviendra bientôt une journée ordinaire” a-t-il déclaré. La cérémonie s’est tenue en même temps que le synode sur la famille au Vatican, où la question de la reconnaissance des couples homosexuels a aussi été posée. Le préfet de Rome a immédiatement réagi en lançant une procédure de vérification extraordinaire des registres de l’état civil. 78% des Italiens favorables à la légalisation du mariage homosexuel Depuis plusieurs semaines, un bras de fer s’est engagé entre les pros et les anti mariages gay en Italie. Le ministre de l’intérieur, Angelino Alfano, a fait passer en début de mois une circulaire ordonnant l’annulation des mariages qui ont eu lieu dans certaines mairies. Plusieurs voix se sont élevées pour soutenir les maires concernés parmi le Parti Démocrate, le parti de centre gauche dont est issu Ignazio Marino, le fameux mouvement des 5 étoiles de Beppe Grillo, ou encore, plus étonnant, dans les rangs de Forza Italia, le parti de droite de Silvio Berlusconi. A l’échelle nationale, 78% des Italiens sont favorables à la légalisation du mariage homosexuel. Malgré tout, plusieurs dizaines de personnes ont manifesté samedi devant le capitole pendant que le maire officialisait les unions. “Marino est phobique de la famille” et “une maman, un papa c’est la vraie liberté” faisaient partie des phrases que l’on pouvait lire sur les pancartes des manifestants, comme l’a relevé le journal italien Repubblica. Le diocèse de Rome a également critiqué l’initiative dans sa revue hebdomadaire Roma Sette en la qualifiant de “choix idéologique arbitraire qui représente un affront institutionnel sans précédent.”