[CANADA] Mariage homosexuel anglican: la consultation populaire tire à sa fin

Vendredi, 12 Septembre, 2014 - 12:35

La vaste consultation populaire sur la question du mariage homosexuel anglican tire à sa fin au Canada. Les fidèles ont jusqu’au 30 septembre pour s’exprimer sur l’un des enjeux les plus délicats qui divise l’Église anglicane canadienne.

Jusqu’à présent, ce sont près de 100 avis qui ont été publiés sur le site internet de l’Église anglicane canadienne. Dans un souci de transparence, cette dernière avait annoncé qu’elle rendrait publics les avis reçus dans le cadre de ce processus. La majorité a été rédigée par des fidèles, tandis que quelques documents à peine proviennent également de diocèses, paroisses ou collèges théologiques.

Un survol des documents soumis jusqu’ici permet de constater que les avis sont partagés sur la question.

Les soumissions doivent être brèves et aborder au moins l’un des divers aspects considérés par l’Église en ce qui concerne le mariage, dont l’interprétation des textes bibliques sur les unions, la signification théologique du mariage entre un homme et une femme, sa sacramentalité ou son rapport aux enfants.

De bénédiction à mariage
Lancée au printemps, la consultation menée par la Commission sur le canon du mariage vise à sonder les croyants sur la possibilité pour l’Église anglicane canadienne de célébrer des mariages homosexuels. Elle s’inscrit dans un processus de réflexion approuvé l’été dernier par l’assemblée du Synode général de l’Église qui se réunit tous les trois ans. Elle demande si l’Église doit apporter des modifications à son canon XXI qui encadre le mariage chrétien. La Commission devra soumettre une proposition sur d’éventuels changements au canon lors du prochain Synode général de 2016.

Rappelons que la bénédiction des unions homosexuelles déjà reconnues civilement est permise dans l’Église anglicane canadienne. En revanche, ce sont les diocèses qui choisissent ou non de se prévaloir de ce droit. Ainsi, plus du tiers des diocèses canadiens permettent actuellement de telles bénédictions, dans la mesure où aucun membre du clergé n’est obligé d’accepter de les faire. Dans de tels cas, il doit toutefois orienter les couples vers une autre personne ouverte à l’idée de procéder à des bénédictions.

Philippe Vaillancourt