Le refus des votants de cet achat ne réside pas dans une mauvaise campagne des partisans et n’est liée qu’en petite partie aux doutes sur le Gripen.
Le Non au Gripen constitue plutôt l’expression d’une critique contre des dépenses militaires excessives qui a été relevée depuis des années par les sondages et qui se manifeste aujourd’hui, pour la première fois dans les urnes.
Le GSsA a rendu possible ce vote
Pour le GSsA, le succès du vote d’aujourd’hui montre que le lancement en 2008 de l’initiative contre de nouveaux avions de combat était justifié. Avec le lancement de cette initiative, il était clair dès le début que ce projet d’achat pour plusieurs milliards de francs devait être soumis à une votation populaire. Le retrait de l’initiative en 2010, après la décision du Conseil fédéral de renoncer à l’achat, était tout aussi important pour le succès d’aujourd’hui. Selon les documents de l’ambassadeur suédois, la menace du lancement d’une ultérieure initiative du GSsA a été déterminante pour l’adoption d’une decision soumise au referendum.
Durant toutes ces dernières années, depuis le lancement de l’initiative jusqu’à la victoire par la voie référendaire, le GSsA a fourni un travail énorme pour empêcher l’achat de nouveaux avions de combats. Même s’il a adopté une certaine retenue dans la visibilité publique afin de ne pas détourner l’attention de l’objet spécifique soumis à votation, le GSsA a contribué de façon décisive à la campagne de la coalition référendaire.
Réallocation de l’argent libéré
Le GSsA appelle le Conseil fédéral et le parlement à reconnaître la volonté exprimée en votation populaire et donc à baisser le budget de l’armée. Il faut supprimer la hausse du budget militaire de 4,1 à 5 milliards de francs qui était destinée uniquement à financer l’achat des Gripen. La signature d’un chèque en blanc pour de nouvelles dépenses militaires serait en contradiction avec la volonté populaire exprimée aujourd’hui. L’argent libéré avec le refus de l’achat des Gripen doit être affecté à des domaines civils.
Il est tout aussi clair qu’il n’y a aujourd’hui aucune place pour un “plan B”. Le peuple a décidé que la flotte actuelle d’avions de combat suffit.
Malgré le rejet du Gripen, une enquête doit être menée sur l’influence exercée par le groupe d’armement Saab et par l’Etat suédois dans le processus parlementaire et durant la campagne de votation.
Contacts presse :
Amanda Gavilanes, secrétaire générale GSsA, 079.437.42.62 Tobia Schnebli, membre du comité GSsA, 076.392.32.42