#La Croix La Croix : Actualité La Croix : Culture La Croix : Famille La Croix : Ethique La Croix : Solidarité La Croix : Religion La Croix : Urbi et Orbi La Croix : Services La Croix : Les actus La Croix La Croix : Dépêches La Croix : Editos La Croix : Semaine en images La Croix : Audios La Croix : Vidéos La Croix : Archives La Croix : Actualités La Croix : Débats La Croix : Podcasts alternate Résultat de la recherche : ____________________ OK * Actualité * Culture * Famille * Ethique * Solidarité * Religion * Urbi et Orbi * Actualité * | * Urbi et Orbi * Synode sur la famille * Élection du pape * Vidéos * Blogs * Rss * Ebook Religion > Actualité rss feed (Submit) Plein Écran IFRAME: //www.facebook.com/plugins/like.php?href=http%3A%2F%2Fwww.la-croix.com% 2FReligion%2FActualite%2FLe-pape-Francois-denonce-a-la-dictature-de-l-e conomie-sans-visage-2013-05-16-960748&width=65&layout=box_count&action= like&show_faces=false&share=false&height=60 * imprimer * envoyer * lire petit normal grand Le pape François dénonce à la « dictature de l’économie sans visage » Pour la première fois, le pape s’est exprimé contre « le fétichisme de l’argent », source de la « négation du primat de l’homme ». Il a réfuté la conception de « l’être humain comme bien de consommation qu’on peut utiliser, puis jeter ». 16/5/13 - 13 H 12 [icon_envoyer_mini.png] cle agrandir Le pape François. Le pape François. Alessia GIULIANI/CPP/CIRIC Le pape François. Alessia GIULIANI/CPP/CIRIC Le pape François. Certains s’inquiétaient, ces derniers temps, de ne pas entendre le pape François aborder les « sujets qui fâchent », notamment en matière d’éthique, privée ou publique. C’est désormais chose faite. Dimanche 12 mars, il a d’abord rappelé l’attachement intangible de l’Église à la défense de la vie, de sa conception à sa fin naturelle. Et puis, ce jeudi 16 mai, recevant les lettres de créances de quatre nouveaux ambassadeurs près le Saint-Siège (Kirghizstan, Antigua et Barbuda, le Grand-duché de Luxembourg et le Botswana), il s’est exprimé pour la première fois, en termes très forts et très personnels, sur la crise économique, dénonçant « la négation du primat de l’homme », « le fétichisme de l’argent », « la dictature de l’économie sans visage, ni but vraiment humain ». C’est à dessein, a expliqué le P. Federico Lombardi, directeur de la salle de presse du Saint-Siège, que le pape s’est livré à « cette première intervention, forte et explicite, en tant que pape » sur les questions économiques et sociales. Tout est résumé dans cette citation de saint Jean Chrysostome : « Ne pas faire participer les pauvres à ses propres biens, c’est les voler et leur enlever la vie. Ce ne sont pas nos biens que nous détenons, mais les leurs » (Homélie sur Lazare, 1,6 : PG 48, 992D). « L’être humain est considéré aujourd’hui comme étant lui-même un bien de consommation qu’on peut utiliser, puis jeter » Explicitant les termes traditionnels de la doctrine sociale de l’Église, notamment la destination universelle des biens et l’attention aux pauvres, le pape François souligne d’abord les « pathologies » contemporaines : « précarité », « peur », « désespérance », « amenuisement de la joie de vivre », croissance « des violences et des indécences. » Et il situe la source de tout cela dans « l’acceptation de l’empire de l’argent sur nos êtres et sur nos sociétés » : « On s’est créé des idoles nouvelles ! » s’est-il exclamé. Plus profondément, le pape François estime que les « difformités » de l’économie mettent en lumière « la grave déficience de son orientation anthropologique qui réduit l’homme à une seule de ses nécessités : la consommation. » : « L’être humain est considéré aujourd’hui comme étant lui-même un bien de consommation qu’on peut utiliser, puis jeter. » Il s’offusque que « la solidarité soit considérée comme contre-productive », alors qu’elle est « le trésor du pauvre ». Il dénonce « l’accroissement exponentiel du revenu d’une minorité, tandis que celui de la majorité s’affaiblit », conséquences d’« une nouvelle tyrannie invisible, parfois virtuelle, qui impose unilatéralement et sans recours possible, ses lois et ses règles. » Sans oublier « une corruption tentaculaire et une évasion fiscale égoïste ». « L’éthique conduit vers Dieu, qui, lui, se situe en dehors des catégories du marché » Allant plus loin, ne se contentant pas de dénoncer, le pape estime qu’il faut mettre en cause « le refus de l’éthique, qui dérange ! », parce que considéré, comme la solidarité, comme « contre-productive ». Or, à ses yeux, « l’éthique conduit vers Dieu, qui, lui, se situe en dehors des catégories du marché : « Dieu est considéré par ces financiers, économistes et politiques, comme étant incontrôlable, dangereux même puisqu’il appelle l’homme à sa réalisation plénière et