+ Notre rapport à l’argent

L’argent, ce sujet gêne beaucoup de monde. On préfèrerait souvent ne pas en parler ou éviter d’en parler avec trop de précisions. Surtout dans l’Eglise !

Il est courant qu’en présentant une offrande les gens s’excusent, comme s’ils avaient honte d’aborder ce moment et ce sujet.

Lorsque l’on commence un enseignement ou un appel à l’offrande, beaucoup de gens sont soudain tendus.

Certains pensent : « J’espère qu’il ne sera pas trop long », d’autres : « J’espère qu’il ne sera pas trop lourd », d’autres encore repensent à tous les appels manipulateurs auxquels ils ont assisté ou dont ils ont été les victimes.

D’autres encore gardent le souvenir de la mauvaise utilisation qui a été faite de l’argent qu’ils ont donné. C’est normal…

« Chat échaudé craint… l’offrande»

Maintenant, comme pour tout principe biblique dont on a abusé, on ne peut le remettre en question parce que certains en ont abusé ou en abusent.

Le faire consiste à tomber dans un autre extrême et à négliger un des aspects les plus abordés tout au long de l’Ecriture : le rapport de l’homme avec l’argent vis-à-vis de Dieu.

S’il est normal d’être prudent, je pense aussi que les abus auxquels nous avons été confrontés DEVIENNENT FACILEMENT, au bout d’un moment, UNE EXCUSE pour ne pas ou ne plus développer le principe du don.

Le cœur de l’homme est facilement tortueux et utilise, consciemment ou inconsciemment, l’excuse d’un extrême pour en justifier un autre.

Une triste réalité demeure : un minimum d’enfants de Dieu donne comme il le devrait, et l’œuvre du ministère s’en trouve ralentie, voire souvent stoppée.

Il faut mettre en évidence les fausses manières de penser pour que les gens puissent s’en détourner. Ainsi que la manière de voir de Dieu, pour qu’ils puissent remplacer leurs raisonnements par celui le Sien, exprimé clairement dans Sa parole (Osée 4 : 6)

Ouvrons-nous donc à cet enseignement sans permettre aux mauvaises expériences passées de nous faire passer à côté du plan de Dieu.

 Ce que représente l’argent pour nous

Le mot « argent » ne signifie pas grand-chose S’IL N’EST PAS ASSOCIE A CE QU’IL PERMET DE FAIRE.

Avoir de l’argent pour avoir de l’argent ne rime à rien. L’argent n’a pas de valeur en soi. Sa valeur est liée au fait qu’il nous permet de faire certaines choses.

Ce que représente l’argent pour une personne CORRESPOND à ce qu’elle en fait lorsqu’elle en a ; ou EN FERAIT SI ELLE EN AVAIT.

La motivation qui nous pousse à vouloir de l’argent définit ce qu’il représente pour nous.

L’argent, pour celui qui veut en avoir pour permettre aux personnes inconverties d’entendre l’Evangile, représente des âmes.

L’argent, pour celui qui veut investir dans un hôpital représente la guérison. Pour celui qui veut toucher et aider les gens aux extrémités de la terre, l’argent représente la mission.

Pour celui qui veut aider le pauvre, l’argent représente la restauration. Etc.

On ne donne pas pour donner. On donne pour ATTEINDRE UN BUT ! Des buts ! Les buts de l’Eglise, en ce qui nous concerne.

Que représente pour vous l’argent ? Juste payer des factures ? S’acheter un nouveau téléviseur et lecteur DVD ?

Ou toucher les perdus, relever les pauvres, toucher les extrémités de la terre, etc. ?

Il faut aussi voir les choses sur ce sujet sous un angle encore plus élevé. Il faut comprendre…

LA « NOBLESSE » QUI EST LIEE A L’OFFRANDE

L’offrande, c’est un acte d’adoration où l’on apporte, non pas aux hommes mais avant tout à Dieu, une part de nous-mêmes au travers de l’argent qui nous permet de vivre.

Ensuite, c’est une manière d’honorer Dieu mais aussi les serviteurs qu’Il a chargés de nous servir et nous enseigner.

Donner est supposé être lié à l’honneur et non à la simple démarche de pourvoir à un besoin, ou encore de boucher un trou.

Dans les temps historiques, on ne se présentait pas devant un roi sans présent. Dieu nous dit la même chose en ce qui consiste à se présenter devant Lui :

« Tu ne te présenteras pas devant Moi les mains vides. » (Exode 23 : 15)

Sous prétexte de ne plus être sous la loi, toute une foule d’enfants de Dieu sont constamment en train de demander à Dieu de les bénir sans rien Lui apporter en gage de leur amour pour Lui.

Sous prétexte également de ne pas acheter la bénédiction de Dieu, on a dissocié le rapport biblique qui existe entre la bénédiction et l’offrande. Or, bibliquement, les deux fonctionnent ensemble.

Non pas selon le principe d’un don qui achète une bénédiction (motivation qui est une abomination pour Dieu et dont le magicien Simon a payé les conséquences – Actes 8 : 18), mais selon le principe qu’un acte d’amour provoque un autre acte d’amour en retour.

Si l’on ne se présentait pas devant un roi sans présent, en retour, ce roi à qui l’on apportait une offrande se devait de prouver qu’Il était le roi et donc celui qui pourvoyait à vos besoins.

Le roi ne recevait pas une offrande en pensant qu’on lui donnait quelque chose pour l’aider parce qu’il n’avait rien. Ce qui aurait été humiliant pour un roi.

C’était un signe de sujétion, pour lui témoigner qu’on lui était soumis et que ce que l’on avait lui appartenait.

Ce dernier voulait naturellement montrer à son tour qu’il était le roi et ne pouvait recevoir un don sans EN DONNER UN PLUS GROS EN RETOUR.

Une personne DONT LE PRESENT AVAIT ETE AGREE PAR LE ROI recevait, de la part de ce dernier, un présent encore plus important. Car le roi se devait de montrer qu’Il était le plus puissant, le plus riche et le pourvoyeur de ses sujets et non le contraire.

Le retour

Lorsque la reine de Saba a offert tous ces cadeaux à Salomon, elle voulait à la fois l’honorer et lui montrer sa puissance.

« Elle donna au roi 120 talents d’or, une très grande quantité d’aromates, et des pierres précieuses. Il ne vint plus autant d’aromates que la reine de Saba en donna au roi Salomon. » (1 Rois 10 : 10) 

Salomon ne prit pas les cadeaux en disant : « Bon plan, je reçois et je n’ai rien à donner. » Non ! Il donna à la reine de Saba encore plus que ce qu’elle lui avait donné (1 Rois 10 : 13) 

Il lui fit des cadeaux, nous est-il dit : DIGNE D’UN ROI TEL QUE LUI.

Nous devons savoir que si nous honorons Dieu par nos offrandes, si nous prenons l’habitude de ne pas venir les mains vides en Sa présence, Jésus LE ROI DES ROIS nous donnera en retour des bénédictions dignes d’un roi tel que Lui ! Rappelez-vous de Malachie 3 : 10 :

« … et VOUS VERREZ si Je n’ouvre pas pour vous les écluses des cieux. »

 Eviter d’être « trop spirituels »

Arrêtons d’être « trop spirituels » et de penser que les offrandes matérielles, en argent particulièrement, sont secondaires.

Les mages ne sont pas venus les mains vides trouver le bébé Jésus. Ils Lui ont donné à Lui et Ses parents de quoi vivre à l’aise pendant plusieurs années. C’était du concret ! L’offrande était… très matérielle !

Quand nous dissocions trop le matériel du spirituel on ne devient pas plus spirituel !

La Bible est truffée de versets qui nous parlent des dons apportés à Dieu sous forme matérielle. Et une partie de l’aide qu’on veut apporter aux autres, dans ce monde matériel, a intérêt à être matérielle.

Nous savons tous aujourd’hui qu’une des meilleures façons d’aider quelqu’un est de lui donner de l’argent pour l’aider à vivre, à manger et à payer ses factures. Et qu’il en est de même pour l’œuvre de Dieu.

L’argent permet de faire vivre les serviteurs, de payer des billets d’avion pour aller en mission, de soutenir la mission, d’acheter des médicaments, de relever les pauvres, de soulager tant de personnes oppressées par le manque.

Les dons matériels aident à évoluer dans un monde matériel ! Redonnons à l’offrande matérielle la place NOBLE qui lui revient !

Caïn et Abel ont tous les deux fait une offrande. Celle de Caïn fut rejetée et celle d’Abel acceptée. Pourquoi ? Parce que chacun a fait son offrande dans un état d’esprit différent.

Qu’est-ce qui fait qu’un présent est agréé ?

a)  La sincérité du don !

Il est question de n’accepter les offrandes que de ceux qui donnent AVEC JOIE ET SANS CONTRAINTE :

« Que chacun donne comme il l’a résolu en son cœur, sans tristesse ni contrainte ; car Dieu aime celui qui donne avec joie. » (2 Corinthiens 9 : 7)

Donc l’idée n’est pas d’essayer d’amener les gens à donner coûte que coûte. Ca ne sert à rien, l’offrande ne sera pas agrée.

Donner sous pression humaine (par contre on peut donner sous pression du Saint-Esprit, c’est différent) ou la contrainte ne peut représenter une offrande valable, quel que soit le montant qui est donné.

Ce n’est pas le montant qui définit la qualité de l’offrande, mais l’attitude de cœur ! Donner est d’abord une affaire personnelle (résolue en notre cœur) entre nous et Dieu.

b)  Le fait que le don nous coûte :

Si nous ne sommes pas appelés à donner ce que nous n’avons pas, il faut quand même que le don nous coûte quelque chose. Qu’il ne consiste pas en choses dont nous n’avons pas besoin.

 « Mais le roi David lui déclara : Non ! Je veux te l’acheter et te payer sa pleine valeur en argent ; je n’apporterai pas à l’Eternel ce qui t’appartient pour Lui offrir des holocaustes qui ne m’auront rien coûté. » (1 Chroniques 21 : 24) 

La qualité de notre amour est reliée, exprimée par ce que nous coûtent nos actes d’amour. A l’exemple de Christ qui a donné Sa vie pour nous !

c)    La qualité du don :

Dans Malachie, Dieu reproche à Son peuple de Lui offrir en sacrifice des agneaux en mauvais état et de garder les meilleurs pour eux.

On ne vient pas faire l’aumône à Dieu ou Le faire passer à la dernière place (ni même à la seconde d’ailleurs).

Comprendre le rapport avec l’onction

Je me suis rendu compte que lorsque je prêchais sur ce sujet du don, au moment de prier pour les gens, l’onction était plus forte qu’en temps normal.

Cela s’explique aisément : derrière cette affaire d’offrande, il y a bien plus qu’une question d’argent.

Nous l’avons dit, il y a le fait d’honorer Dieu Lui-même ! Et Dieu honore alors ceux qui L’honorent !

Le Seigneur fait mention, dans Sa Parole, de bénédictions particulières qu’Il distribue en retour de notre obéissance à assurer la nourriture des serviteurs qui font le service Sa maison :

« Et la vigne ne sera pas stérile dans vos campagnes, dit l’Eternel des armées. »

La vigne est liée au vin nouveau qui symbolise la puissance de l’Esprit. On peut littéralement dire que donner débloque la puissance de Dieu. Dieu dit à Aaron :

« L’Eternel dit à Aaron : Voici, de toutes les choses que consacrent les enfants d’Israël, Je te donne celles qui Me sont offertes par élévation ; Je te les donne, à toi et à tes fils, comme droit d’onction, par une loi perpétuelle. »  (Nombres 18 : 8)

Ces choses, ces offrandes, sont données comme “droit d’onction”, “à cause de l’onction” selon une autre traduction. Le fait de donner aux serviteurs est lié à l’onction !

Quoi d’étonnant que l’onction augmente lorsque l’on donne aux serviteurs ? Plus on honore un serviteur de Dieu, plus l’onction grandit et plus on prospère.

Le manque de respect des serviteurs de Dieu, qu’ont tant de chrétiens et d’églises aujourd’hui, cause la perte d’onction et précipite parfois leur faillite sans qu’ils s’en rendent compte.

Dans ces temps, une chose est certaine…

LE TEMPS EST VENU DE NE PAS RETENIR L’ARGENT !

Lorsque l’on veut aller plus loin et élargir l’espace de sa tente, le mot d’ordre est de NE PAS RETENIR !

« Elargis l’espace de ta tente ; qu’on déploie les couvertures de ta demeure : Ne retiens pas ! Allonge tes cordages, et affermis tes pieux ! » (Esaïe 54 : 2)

Je voudrais briser, si nécessaire, l’idée qu’il suffirait de donner un peu à Dieu qui, dans Sa grande miséricorde, va nous donner beaucoup. Dieu n’a jamais attendu de nous « un peu », Lui qui A TOUT donné pour nous !

Marie BAXTER, une prophétesse, a vu en vision l’activité des anges entre le ciel et la terre. Elle a vu des anges chargés de faire un rapport sur chaque réunion tenue dans une église, et sur tout ce qui se passe pendant ces réunions.

Elle a vu qu’au moment de l’offrande, ces anges prenaient note de ce qui était donné, de l’état d’esprit dans lequel chaque personne donnait.

Ils voyaient ceux qui pouvaient donner et ne donnaient pas, comme ceux qui possédaient peu mais donnaient quand même. Ils notaient tout afin que chacun soit rémunéré par Dieu en retour.

Chers amis, des anges nous observent ! Faisons des offrandes qui viennent du cœur et qui soient agréables à notre Père céleste.

Des jours viennent où une avalanche de miracles va atteindre les enfants de Dieu. Ces miracles descendent tout droit des stocks célestes. Les écluses du ciel vont s’ouvrir !

Il y a une parole de Dieu pour ceux qui se lèvent pour servir Dieu dans une mesure supplémentaire : NE RETENEZ PAS L’ARGENT !

En retenant l’argent, c’est ce qu’il représente pour nous que nous retenons : le salut des âmes, la restauration, la guérison, etc.

Personne ne vous demande de donner ce que vous ne pouvez pas. Mais, quand vous le pouvez, et inspiré par Dieu pour ne pas donner n’importe comment, n’importe où et à n’importe qui, donnez ! Ne retenez-pas !

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