D’après la théorie freudienne, notre rapport à l’argent dépend en grande partie de la manière dont nous avons été élevé. Ce que nous avons vécu en famille est souvent responsable des relations que nous entretenons avec l’argent et de la représentation que nous nous en faisons. Par exemple, en étant issu d’une famille avare, on peut développer le même vice et ne pas supporter de dépenser de l’argent. Au contraire, on peut aussi avoir une réaction d’opposition. Si nos parents nous ont fait subir des privations en raison de leur avarice, on peut au contraire être amenés à avoir un comportement compulsif et dépenser plus que de raison.
De même, l’angoisse du manque, de la misère, ressentie face à des parents excessivement dépensiers sera compensée par une avarice illusoirement rassurante.
Non seulement notre utilisation de l’argent est déterminée par notre éducation, mais notre conception même de la valeur de l’argent est influencée par l’environnement familial. En effet, si l’argent a toujours été un sujet tabou dans votre famille, vous ressentez encore certainement un sentiment de honte à en gagner aujourd’hui. La conception taboue de l’argent est issue de la tradition judéo-chrétienne : l’argent est un objet de honte, au même titre que le sexe. En gagner est culpabilisant.