6 rue de Bellechasse - 75007 Paris - Tel : + 33 (0)1 53 63 31 00 - Fax: + 33 (0)1 53 63 31 01 Abonnement | Publicité | Contact [toppage_red.gif] [t.gif] Rechercher [t.gif] ____________________ [t.gif] [go_butt.gif]-Submit [t.gif] [pix.gif] La Revue Parlementaire [pix.gif] Ass. Nationale [pix.gif] Sénat [pix.gif] Act. parlementaires [pix.gif] Territoire [pix.gif] Dossier [pix.gif] Europe [pix.gif] International [pix.gif] Economie [pix.gif] Société [pix.gif] Portrait [pix.gif] Kiosque [pix.gif] Tribune [pix.gif] Dossiers spéciaux Dossiers [pix.gif] Enjeux-Débats Vu par... [pix.gif] Archives Anciens n° [pix.gif] Partenariat Nos partenaires [pix.gif] [clear.gif] M. Ahmed S. Déchéance de nationalité - Fri, 23 Jan 2015 13:23:46 GMT Les maternités - Fri, 23 Jan 2015 13:18:47 GMT Accueil > La Revue Parlementaire >N°885 [pix.gif] La face cachée du patriotisme économique Le patriotisme économique est à la mode. Un article récent de deux économistes de l'Institut Montaigne tord le cou aux idées reçues et recommande un autre " patriotisme économique " que celui défendu par le Gouvernement français. "Le patriotisme économique, il faut le pratiquer mais pas trop en parler ". C'est ainsi que Zaki Laïdi, professeur à Sciences Po et ancien conseiller de Pascal Lamy, a conclu une table ronde de l'Institut Montaigne consacrée au patriotisme économique " vraie ou fausse bonne réponse à la mondialisation " ? Sous la houlette de Philippe Manière, Zaki Laïdi, chercheur, Elie Cohen, économiste et Christine Lagarde, Ministre déléguée au commerce extérieur, se sont penchés sur cette expression hautement polémique depuis que Dominique de Villepin a déclaré au coeur de l'été dernier " je souhaite rassembler toutes nos énergies autour d'un véritable patriotisme économique. Je sais que cela ne fait pas partie du langage habituel mais il s'agit bien de (…) défendre la France et ce qui est français ". Il n'en fallut pas plus pour provoquer une levée de boucliers dans le monde des affaires. En réponse à cette conception d'un patriotisme économique perçu comme défensif car fondé sur la dissuasion des investisseurs étrangers de prendre le contrôle des entreprises françaises, deux jeunes chercheurs mettent un pavé dans la mare de la politique industrielle française. Augustin Landier, professeur à New York University et David Thesmard, professeur associé de finance et d'économie à HEC viennent de publier pour l'Institut Montaigne un article prônant un patriotisme économique " plus offensif " et reposant sur une réforme du système financier français " pour que les épargnants français redeviennent les actionnaires des entreprises françaises ".* Un sentiment d'expropriation ? Qui contrôle les emplois français ? Où se prennent les décisions ? Autant d'inquiétudes liées à un sentiment de perte d'indépendance économique qui n'est que le revers de la mondialisation des marchés financiers. Face à ce sentiment d'expropriation, le patriotisme économique serait-il le remède tout trouvé ? Rien n'est moins sûr. D'après Elie Cohen, deux écoles historiques du patriotisme économique sont en concurrence : la première fondée sur la défense de l'attractivité du territoire s'oppose à une seconde privilégiant la nationalité et l'identité du capital. Mais " la France a fait le mauvais choix de soutenir quelques champions industriels au détriment de l'attractivité de son territoire " assure l'économiste. Cependant, au regard des chiffres, le sentiment de perte de contrôle des entreprises françaises diffus dans l'opinion publique semble disproportionné. En effet, au cours de l'année 2005, les investisseurs étrangers ont acquis pour plus de 20 milliards d'euros d'entreprises françaises, soit environ 0, 3 % de la valeur de toutes les entreprises françaises. Les deux jeunes chercheurs vont même plus loin puisque chiffres à l'appui, ils insistent sur le fait " qu'une prise de contrôle par un étranger se traduit par une augmentation très importante de la productivité de l'entreprise ; ces gains de productivité sont reversés pour partie aux salariés et sans être obtenus par des réductions d'effectifs ". Parant aux critiques, Christine Lagarde est revenue sur les réussites des entreprises françaises : avec 1% de la population mondiale, la France détient cependant 5% des parts de marché du commerce international et 146 entreprises seraient tombées dans des mains françaises en 2004 alors que l'hexagone avait par ailleurs été le premier pays d'accueil des IDE (investissements directs à l'étranger) en 2003. Pour un patriotisme économique offensif Paradoxe français : si les Français font partie des plus grands épargnants de la planète, ils ne sont pourtant pas intéressés à la bonne gestion de leurs grandes entreprise car celles-ci sont " possédées de manière disproportionnée par des actionnaires … étrangers " soulignent les deux jeunes chercheurs tout en relevant que 45 % du capital des entreprises du CAC 40 appartient à des non-résidents. Dans ce contexte, parler de patriotisme économique offensif revient à prôner une diffusion plus massive de la propriété d'actions dans la population française. " La priorité d'un gouvernement qui croit au " patriotisme économique " devrait être de faire de ses citoyens, via la bourse, les propriétaires de leur économie. ". Si cet appel à un patriotisme économique financier a le mérite de tordre le cou à certaines idées reçues, il occulte la dimension stratégique de certaines industries au fondement d'une conception plus politique du patriotisme économique. * http://www.institutmontaigne.org/site/page.php?page_id=14 Secteurs protégés Le gouvernement a finalement publié le 31 décembre dernier au Journal Officiel le décret faisant état de la liste des onze secteurs stratégiques à protéger des investissements étrangers. Pour les investissements provenant des pays de l'Union européenne, sept activités à protéger sont visées par ce décret : casinos, sécurité privée, recherche et production d'agents pathogènes et armes chimiques, matériel pour l'interception de correspondance et la détection à distance des conversations, technologies de l'information (sécurité) nécessaires à la lutte contre le terrorisme et la criminalité, à la défense ou à double usage. Quatre autres secteurs ont été ajoutés pour les investissements provenant de pays tiers : cryptologie, activités liées aux marchés classés secret-défense, recherche et production d'armes, munitions et substances explosives, étude et équipement au profit du ministère de la défense. en bref Délocalisation " Notre priorité est la sauvegarde de notre savoirfaire, de nos emplois et de nos entreprises industriels sur le territoire national " a expliqué le président du groupe UMP à l'Assemblée nationale, Bernard Accoyer à l'occasion de ses voeux. Pour le député de Haute-Savoie, " c'est en renforçant nos secteurs d'excellence, en mobilisant conjointement toutes nos ressources de formation, de recherche et développement et d'innovation, que nous serons capables de faire face aux défis industriels et technologiques, que constituent les grandes puissances émergentes, en particulier la Chine et l'Inde ". Parce que c'est un phénomène " qui préoccupe au premier chef nos concitoyens ", Bernard Accoyer a réclamé la création d'une mission d'information parlementaire sur les délocalisations " afin d'en connaître les causes et les conséquences exactes et rechercher des solutions pour les éviter ou à défaut en compenser les effets ". Bercy Chaque semaine, Thierry Breton reçoit à Bercy une quinzaine de parlementaires pour un échange de points de vue. Le 17 janvier, 300 parlementaires UMP ont été reçus en même temps par le ministre des Finances. Audits de l'Etat Jean-François Copé, ministre délégué à la Réforme de l'Etat a lancé le 17 janvier la deuxième vague d'audits de l'Etat en ouvrant un nouveau site Internet dédié à la performance de la modernisation de l'Etat (www.performance-publique.gouv.fr). Tour d'horizon des bonnes pratiques de nos voisins en matière de gestion publique, quizz civique permettant à chacun de tester ses connaissances, ou encore suivi détaillé des dépenses et recettes de l'Etat sont au menu de ce nouvel outil destiné à rapprocher le contribuable de la gestion des deniers publics. Le ministre délégué à la Réforme de l'Etat a par ailleurs rendu publics les résultats des quatorze premiers audits lancés en octobre dernier. En organisant différemment les examens à l'Education nationale, l'Etat pourrait faire l'économie de 300 à 450 emplois. Pour réduire l'insalubrité dans les logements de Guyane et Mayotte, l'Etat a consacré deux années de suite 50 millions d'euros. Sans résultats significatifs, puisque 15% des résidences principales ne répondent toujours pas aux normes. Selon l'audit, la procédure est inadaptée, le pilotage de la politique insuffisant. Caroline Diebold [top] __________________________________________________________________ Archives • Cliquez-ici pour retrouver l'ensemble des articles de La Revue Parlementaire depuis le 1er décembre 2005 Outils [print.gif] Imprimer Prises de position Côte d'Ivoire : les étrangers trous de mémoire du PS Des attaques déplacées et sans fondement de Monsieur Erdogan contre la France Garde à vue suivant ... Copyright © 2004 - La Revue Parlementaire - Made by Agence LEXposia - Hosting by Adwin