#RSS * * * * presse-Radio-TV * Sauvons TDF * Soutiens * Actions * Economie et société * AFP * Album - Manif du 23-juin Paris * BRAVO ET FELICITATIONS ETAPE 1 GAGNEE * CAP NUMER HIC * C'est un peu plus qu'une antenne ____________________ Recherche Pourquoi Ingenico réveille le patriotisme économique français par sauvonstdf 28 Décembre 2010 Publié dans : #presse-Radio-TV Dans l'expansion, Par Julie de la Brosse - publié le 20/12/2010 à 18:39 Le fabricant français de terminaux de paiements Ingenico a repoussé ce week-end une offre de rachat de l'américain Danaher. L'Etat français, qui se réjouit de cette décision, n'y est sans doute pas pas pour rien. Explications. [33311_french-immigration-minister-eric-besson-leaves-the-elysee-palace -following-the-weekly-cabinet-meeting-in-paris.jpg] En affirmant le caractère "stratégique" du fabricant de terminaux de paiement Ingenico, Eric Besson renoue avec une forme de patriotisme économique qui semblait passée de mode. REUTERS/Eric Gaillard Pourquoi Ingenico a refusé de se faire racheter ? Cela peut paraître étonnant. Depuis plusieurs mois déjà, les dirigeants et les actionnaires d'Ingenico, Safran y compris, ne cachent plus leur volonté de céder l'entreprise. Or contrairement à ce qu'ont pu affirmer certains commentateurs, le prix de 1,44 milliard d'euros, vraisemblablement proposé par l'Américain Danaher, n'était pas une offre basse. "L'offre à 28 euros l'action représentait jeudi une prime de 1,5%. En soi c'est assez faible, mais depuis le début de l'année, le titre est soutenu par une importante spéculation (+ 60%). Si l'on s'en tient aux fondamentaux, on obtient une prime de l'ordre de 8%, ce qui est tout à fait raisonnable", estime ainsi Jean-Baptiste Sergeant, analyste chez Gilbert Dupont. En réalité, ce n'est probablement pas le prix, mais l'Etat français, qui aurait empêché le conseil d'administration d'Ingenico d'accepter l'offre américaine. Selon les Echos et le Figaro, le gouvernement aurait estimé que l'activité de la société était trop stratégique pour passer sous pavillon américain. Une information qui n'a pas été démentie par le gouvernement. "Je vous confirme que l'Etat considère que c'est une entreprise essentielle pour la filière électronique française et, à titre personnel, je me réjouis que le conseil d'administration hier ait considéré que l'offre n'était pas suffisamment intéressante, c'est une étape très importante", a déclaré sur LCI Eric Besson le ministre de l'Industrie, de l'Energie et de l'Economie numérique. En quoi Ingenico est une entreprise stratégique pour l'Etat français ? Récemment, la branche terminaux de paiement de Gemalto a été vendue à l'américain VeriFone, sans aucune levée de boucliers. Pourquoi l'entreprise Ingenico, également spécialisée dans les terminaux de paiement, serait donc considérée comme beaucoup plus stratégique ? Concrètement, Ingenico travaille dans le cryptage des données. L'entreprise fournit par exemple à Safran une technologie de cryptologie très pointue pour sa division de biométrie. "Historiquement, Ingenico fabrique des terminaux de paiement. Mais depuis quelques années, nous nous sommes aussi développés dans la gestion de transactions et dans différentes solutions de paiements électroniques ", explique l'entreprise à L'Expansion.com. Pour Bernard Carayon, député du Tarn, qui a développé le concept de patriotisme économique, le caractère stratégique de l'entreprise ne fait cependant aucun doute. "La transmission d'informations est une activité majeure pour un pays, qui permet la sécurité des infrastructures de l'Etat, et la protection des systèmes d'informations. Il suffit de regarder l'affaire Wikileaks pour le comprendre", estime le député. L'Etat a-t-il le droit de bloquer la vente ? En tant qu'actionnaire indirect de l'entreprise - il détient 30% de Safran- l'Etat français a un droit de regard sur les décisions prises. Sans son accord en effet, Ingenico, dont Safran détient 30% des droits de vote (et 22,5% des titres), pouvait difficilement accepter l'offre américaine. Pour justifier sa position, l'Etat pourrait aussi faire valoir le décret de 2005 qui définit une liste de secteurs stratégiques (la défense, l'énergie, les technologies de l'information et des communications...) pour lesquels toute OPA doit recevoir au préalable l'autorisation du ministère des finances. Sans y être invité, Eric Besson a d'ailleurs lui-même qualifié l'entreprise de stratégique. "Ingenico remplit complètement les conditions du décret. C'est une décision patriotique, qu'il convient d'assumer comme telle", estime d'ailleurs Bernard Carayon. Pour comprendre la légitimité de ce décret, il faut revenir au début des années 2000. A l'époque l'irruption du fonds d'investissement américain TPG au capital de Gemplus (désormais Gemalto) fait grand bruit. Texas Pacific Group s'empare de 25% du capital puis déménage le siège social au Luxembourg, avant de nommer au poste de PDG Alex Mandl, un administrateur d'In-Q-Tel, le fonds d'investissement contrôlé par... la CIA ! "L'Etat avait dès lors décidé de réfléchir au concept d'intelligence économique et de patriotisme économique. C'est dans cet esprit qu'a été adopté le décret de 2005", explique le député. Le décret, qui a valu à la France une sérieuse passe d'armes avec Bruxelles, n'a jamais été utilisé. Mais en 2005 le premier ministre Dominique de Villepin qualifie Danone d'entreprise stratégique. De quoi se demander si le concept n'a pas été imaginé pour protéger les fleurons de l'industrie française... à l'image d'Ingenico, numéro un en Europe dans son domaine. Voir aussi notre diaporama: Quand la France laisse libre cours à son patriotisme industriel Quelles seront les conséquences pour Ingenico ? Selon des analystes, le blocage étatique limite fortement l'intérêt spéculatif sur le titre Ingenico. Après avoir "explosé" tout au long de l'année, le titre est en chute libre depuis ce lundi matin. Le titre a ainsi clôturé en baisse de 5,58% à la Bourse de Paris. "Le refus manifeste de l'Etat de vendre Ingenico a mis un terme aux velléités des acheteurs potentiels", explique Jean-Baptiste Sergeant. Pour l'heure néanmoins, l'Etat a déclaré n'avoir pris aucune décision concernant l'avenir du groupe. De l'avis de la grande majorité, l'irruption du FSI au capital de l'entreprise semble être le scenario le plus probable. "Le FSI, qui a pour objectif de protéger les savoirs-faires industriels jugés indispensables, aurait toute sa légitimité au sein d'une entreprise comme Ingenico", estime d'ailleurs Bernard Carayon. Reste à espérer pour les actionnaires du groupe que le FSI soit aussi généreux que les américains... Google+ Twitter Facebook Email Add a comment NanardEnPétard 28/12/2010 Et nous ? On vend des savonnettes ?? Le FSI ... Vite!! durruti 30/12/2010 les vœux d'un citoyen résistant à tous«les citoyens et citoyennes qui savent résister» http://www.mediapart.fr/journal/international/301210/les-voeux-de-resis tance-de-stephane-hessel NanarEnPétard 01/01/2011 Grand résistant en effet, dommage qu'il avoue une sympathie et un soutien à martine Aubry et DSK l'affameur du FMI. Enfin, on lui pardonne, cet homme est un grand Monsieur et son discours m'a beaucoup ému. Bonne Année 2011 à Sauvons TDF, ses lecteurs et commentateurs et au Web-Master. * Contact * Standard view